Titre : Alias Grace
Une série créée par : Noreen Halpern et Sarah Polley
Pays : Canada
Année : 2017
Durée : 6 épisodes de 45 minutes
Genre : Histoire – Drame
Avec : Sarah Gadon, Edward Holcroft, Paul Gross, Anna Paquin, Zachary Levi…
Histoire : 1859 : Grace Marks, condamnée à perpétuité, s’étiole dans un pénitencier canadien. A l’âge de seize ans, Grace a été accusée de deux horribles meurtres. personne n’a jamais su si elle était coupable, innocente ou folle. Lors de son procès, après avoir donné trois versions des faits, Grace s’est murée dans le silence : amnésie ou dissimulation ?
Le docteur Simon Jordan veut découvrir la vérité. Gagnant sa confiance, Jordan découvre peu à peu la personnalité de Grace, qui ne semble ni démente ni criminelle. Mais pourquoi lui cache-t-elle les troublants rêves qui hantent ses nuits ?
Inspiré d’un sanglant fait divers qui a bouleversé le Canada du XIXe siècle.
Adapté du livre Captive de Margaret Atwood
Mon avis :
Alias Grace est une nouvelle série adaptée d’un roman de Margaret Atwood comme c’était le cas pour Handmaid’s Tale que j’avais adoré. Je pensais donc trouver le même plaisir décapant dans cette adaptation mais même si elle est très intéressante, je ne la trouve pas aussi corrosive et bien interprétée. J’espère donc que les scénaristes ne vont pas s’amuser à adapter tous ses romans juste parce que le premier qui l’a été le fut très bien.
Alias Grace est l’histoire d’une jeune canadienne du même nom qui a vraiment existé et dont on ne sait pas si elle a vraiment tué son employeur et l’autre domestique qui vivait chez lui. Des années plus tard, alors qu’elle a été condamnée et purge sa peine, un docteur décide de venir l’étudier et revient sur son passé. On découvre alors la vie qu’elle a eu et qui bien sûr est loin d’avoir été simple comme pour toute fille du peuple immigrée par dessus le marché.
Le premier épisode m’a de suite accrochée. J’ai trouvé Grace intrigante, perturbante et j’ai aimé le principe du docteur qui venait l’interroger pour l’étudier mais surtout j’ai été fascinée par les brèves images de son passé qu’on a aperçues. J’ai trouvé l’épisode très bien mené, sachant dévoiler une part de mystère pour capter notre attention mais sans jamais trop nous en dire pour qu’on ne sache pas sur quel pied danser avec elle. Ces images du passé sont violentes, dérangeantes et ne peuvent s’effacer de notre mémoire ensuite.
Par contre, les épisodes suivants qui reviennent chronologiquement sur ce qui a amené Grace à peut-être commettre ce dont on l’accuse. Le déroulement est bien trop classique pour moi et du coup au fil des épisodes, je me suis peu à peu ennuyée. On voyait Grace passer d’une difficulté à une autre : un voyage pour immigrer où elle perd sa mère, un père abusif, la perte de sa première amie dans de terribles circonstances, une rivalité avec une autre employée, etc. Les conditions dans lesquelles elle travaille ne semblent pas si dures au premier abord. Dans chaque emploi on a l’air de bien la traiter pour une domestique, mais il arrive toujours quelque chose aux femmes qui l’entourent qui se répercute sur elle ensuite et la fond devenir de plus en plus parano. On voit donc Grace changer petit à petit, passer de la jeune fille fraiche et naïve, à quelqu’un d’inquiétant et de manipulateur.
Malgré les problèmes de rythme dont j’ai parlé plus haut, les épisodes se laissent regarder. Le premier était très bon, de même que le cinquième, les autres sont un peu plus faibles mais on a quand même envie de savoir comment Grace s’est retrouvée dans une telle situation. De mon côté, j’ai surtout eu envie de découvrir ce qui lui était arrivé ensuite, lors du procès, de son internement et de ses premiers temps en prison. Pour comprendre comment elle est devenue la femme qu’on voit parler au médecin et qui a l’air tellement inquiétante.
Ce qui m’amène à parler de l’interprétation de Sarah Gadon que je trouve juste parfaite tant elle sait apporter de nuances à son personnage. J’aime aussi les personnages masculins que ce soit le docteur Jordan (Edward Holcroft), James (Kerr Logan) dont l’accent m’a faite frissonner ou son employeur Thomas Kinnear (Paul Gross). Par contre, j’ai trouvé que Zachary Levi surinterprétait complètement dans son rôle de Zacharia et j’ai détesté Anna Paquin dans le rôle de Nancy, elle joue toujours aussi mal selon moi.
Du côté des décors, on sent que la série a été soignée. Tout est très fidèles à mes yeux. On sent bien les différences de milieux social aussi bien au niveau des vêtements que des maisons et de leur décoration. Tout se passe majoritairement à l’intérieur mais les quelques images du paysage canadien sont superbes. La série est de qualité et ça se sent.
Les thèmes abordés sur la condition de la femme et des domestiques ainsi que la pauvreté et la criminalité à la fin du XIXe au Canada sont intéressants même si ça commence à être un peu vu et revu.
Je n’ai pas encore terminé la série, il me reste le final qui devrait être diffusé la semaine prochaine, mais je peux déjà dire que j’ai passé un bon moment devant cette courte série. J’aime les histoires basées sur des faits réels comme ici et j’espère en voir d’autres de cet acabit.
Je ne connaissais pas ! Merci pour la découverte 😉
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Avec plaisir ^^
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Elle est sur netflix maintenant si tu veux la tenter 😉
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Ah oki, cool ! Merci pour l’info 😉
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C’est bien qu’elle soit diffusée, c’est clair qu’elle n’est pas facile, lente par moment, inquiétante. Il me reste un épisode et une moitié d’épisode ^^.
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Très différents de Handmaid’s tale, mais je l’ai trouvé intéressante, différente de ce qu’on peut voir habituellement.
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Exactement
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