Les sentiers des astres de Stefan Platteau

Titre : Les sentiers des astres

Auteur : Stefan Platteau

Editeur vf : Moutons électriques (grand format) / J’ai Lu (poche)

Années de parution vf : Depuis 2014 (grand format) / 2016 (poche)

Nombre de tomes : 2 (en cours) + 1 hors-série

Résumé du tome 1 : Quelque part dans la nordique forêt du Vyanthryr, les gabarres du capitaine Rana remontent le fleuve vers les sources sacrées où réside le Roi-diseur, l’oracle dont le savoir pourrait inverser le cours de la guerre civile. À bord, une poignée de guerriers prêts à tout pour sauver leur patrie. Mais qui, parmi eux, connaît vraiment le dessein du capitaine ? Même le Barde, son homme de confiance, n’a pas exploré tous les replis de son âme. Et lorsque les bateliers recueillent un moribond qui dérive au fil de l’eau, à des milles et des milles de toute civilisation, de nouvelles questions surgissent. Qui est Le Bâtard ? Que faisait-il dans la forêt ? Est-il un danger potentiel, ou au contraire le formidable allié qui pourrait sauver l’expédition de l’anéantissement pur et simple ?

Un huis-clos humaniste et un peu cruel, une histoire sans héros, quelque part entre Robin Hobb et Robert Holdstock.

Mon avis :

Tome 1 : Manesh

Attirée par les splendides couvertures des éditions poches de J’ai lu, le résumé évoquant un ambiance mystérieuse et le parallèle avec l’univers de Robin Hobb, je me suis laissée embarquer dans les aventures de Manesh le long des Sentiers des Astres. Malheureusement, je ressors plus que mitigée de cette lecture à laquelle j’ai eu beaucoup de mal à accrocher alors que j’aurais tant aimé aimer comme d’autres avant moi.

D’emblée, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. J’ai trouvé la narration et le style de Stefan Platteau très lents, trop lents. L’auteur fait des pages et des pages de descriptions sans que l’histoire avance d’un iota. C’est la première fois que ça me bloque autant dans un livre de fantasy, pourtant en fan de Robin Hobb et de Robert Jordan, je devrais y être habituée, eux aussi aimant beaucoup les descriptions, mais là c’était vraiment trop. Honnêtement, je me suis forcée à tout lire pendant plus de 200 pages sans voir vraiment où l’auteur voulait en venir et ce n’est clairement pas ce que j’attendais de ce titre.

Certes, j’ai beaucoup apprécié l’ambiance mystérieuse que Stefan Platteau bâti sur fond de magie et de mythologie. Ses effets sont savamment dosés, l’univers est riche, les personnages sont charismatiques. Mais j’ai eu l’impression que justement ça prenait le pas sur l’histoire à proprement parler. On passe plus de temps à découvrir le monde fantastique dans lequel vivent Manesh et Fintan qu’à voir leur histoire avancer. Celle-ci est d’ailleurs assez simple, alors que le premier remonte un fleuve mythique pour trouver de l’aide pour son pays qui est en guerre, il tombe sur un mystérieux demi-dieu échoué au milieu du fleuve sur une branche et décide de le sauver. Celui commence alors péniblement à livrer son passé peuplé de terribles aventures dues à la quête de ses origines. Même si le sujet m’a intéressé, plus de 700 pages pour raconter tout cela et relier les deux histoires, c’est trop pour moi !

J’ai aimé l’univers de Manesh, sa quête triste et désespérée, son enfance belle et tourmentée, toutes les nuances en fait que Stefan Platteau apporte à ce personnage, à qui il donne une vraie dimension mystique peu à peu. Mais je me suis ennuyée. Les 200 dernières pages sont plus dynamiques, le récit s’accélère au fur et à mesure que ses aventures prennent une dimension plus vaste qu’une simple quête personnelle et qu’elles rejoignent la propre quête de l’équipage du bateau où il a embarqué. On sent alors combien l’auteur s’est joué de nous pour nous amener là où il le voulait. Cela donne donc quand même envie de découvrir la suite mais je ne sais pas si j’arriverai à souffrir à nouveau un tel périple ^^!

Ma note : 12 / 20