Livres - Mangas / Manhwa / Manhua

L’atelier des sorciers de Kamome Shirahama

Titre : L’atelier des sorciers

Auteurs : Kamome Shirahama

Éditeur vf : Pika (seinen)

Années de parution vf : Depuis 2018

Nombre de tomes vf : 12 (en cours)

Histoire : Coco a toujours été fascinée par la magie. Hélas, seuls les sorciers peuvent pratiquer cet art et les élus sont choisis dès la naissance. Un jour, Kieffrey, un sorcier, arrive dans le village de la jeune fille. En l’espionnant, Coco comprend alors la véritable nature de la magie et se rappelle d’un livre de magie et d’un encrier qu’elle a achetés à un mystérieux inconnu quand elle était enfant. Elle s’exerce alors en cachette. Mais, dans son ignorance, Coco commet un acte tragique !
Dès lors, elle devient la disciple de Kieffrey et va découvrir un monde dont elle ne soupçonnait pas l’existence !

Mes avis :

Tome 1

Dès son annonce, je sentais que ce titre avait tout pour me plaire entre son histoire de sorciers et de magie, et ses dessins au trait précis et rêveur. La lecture de ce premier tome a confirmé cette très bonne impression.

Avec Kamome Shirahama nous plongeons en plein coeur d’un univers onirique riche et bien pensé, un monde où la magie est omniprésente. La mangaka a construit un monde plein de magie et de poésie avec un système de magie original et très visuel. Les décors et les costumes sont travaillés et font rêver. On sent les influences des films de Miyazaki mais aussi d’Harry Potter aussi bien dans l’ambiance que dans l’univers et la construction de l’histoire, ce qui donne un titre très agréable à lire.

Dès les premières pages, on sent dans ce seinen le mélange d’une ambiance douce, rêveuse, enfantine, et d’une autre plus adulte, plus mature et donc plus sombre. L’équilibre entre les deux est parfait dans ce premier tome à l’image des personnages.

L’héroïne, Coco, est une fan de magie. Dès qu’on en parle, ça lui met de étoiles plein les yeux. Elle représente la naïveté et la fraicheur à l’état pur. C’est à travers son regard novice qu’on va donc découvrir l’univers de l’Atelier des sorciers. Elle va, par hasard, faire la connaissance de Kieffrey, un sorcier assez jovial, dont le joli visage cache bien des secrets apparemment. Contrairement à pas mal de sorciers, il a pris ses distances avec l’Académie l’ayant formé et semble sur la piste d’une mystérieuse organisation. La rencontre des deux va faire des étincelles et sans le vouloir Coco va découvrir le grand secret qui régit le monde des sorciers. Suite à cela et à un incident qui va se produire, elle va se retrouver enrôlée comme apprentie de Kieffrey. C’est alors l’occasion pour elle de découvrir avec un regard émerveillé un monde tout nouveau qui l’a toujours fasciné. Les camarades qu’elle va alors se démarquent toutes à leur façon. Tetia est amusant et joviale, Trice un peu froide et distance, quant à Agathe, c’est une perfectionniste dans l’âme avec tout ce que cela peut impliquer pour ceux moins doués qu’elle. Ce petit groupe est désormais parti pour vivre bien des aventures.

Aventure, c’est bien le moment qui caractérise le mieux ce que j’ai ressenti à la lecture de ce premier tome. J’ai passé un excellent moment à suivre celles de Coco que ce soit lors de la découverte de la magie, puis de l’univers des sorciers, de l’atelier, de ses camarades, des épreuves qu’elle doit passer ou du village commercial de Carn. Lors de ces 5 chapitres, on passe d’une aventure à l’autre sans reprendre notre souffle et pourtant on en redemande après avoir tourné la dernière page.

Du côté des dessins, la mangaka a un trait assez bluffant. Elle arrive à dessiner des choses ultra pointues et précises avec un trait très seinen, et d’autres tellement douce et enfantine, voire comique. Elle a une grande palette d’émotions au bout de ses doigts et sait parfaitement s’en servir. Ses paysages, ses costumes, ses bestioles ou encore ses artefacts font rêver. Ils sont d’une grande richesse. Les personnages sont superbes, j’adore le design de chacun des personnages principaux. J’ai souvent passé de longues secondes à admirer les uns et les autres.

Cette série démarre donc sur les chapeaux de roues pour moi. Tout m’a plu : l’univers, les personnages, l’histoire, la narration et les dessins. En plus, Pika a eu l’excellente idée de proposition une édition collector de ce premier tome avec un petit artbook magnifique regroupant des illustrations couleurs et des crayonnés qui font rêver, le tout avec des explications supplémentaires sur les personnages et l’univers. Je suis comblée.

Tome 2

Kamome Shirahama nous présente ici un deuxième tome tout aussi intéressant et qualitatif que le premier. Elle continue à creuser son univers et à nous en faire découvrir la richesse au détour des aventures de Coco. Cette fille est l’épicentre de deux mondes mais aussi de deux façons de voir la magie apparemment, elle conserve cependant toute sa naïveté et est loin d’être le personnage le plus charismatique de la série. L’autrice joue plus sur sa capacité à s’ébahir de tout et sa naïveté légendaire. C’est mignon tout plein mais ça contraste beaucoup avec l’ambiance sombre qu’elle cherche aussi à donner en sous main avec la Confrérie du capuchon.

Dans ce tome, ces derniers commencent à passer à l’action et à chambouler l’univers de Coco mais ça reste encore discret, même si ça nous permet à nous lecteur de voir les fillettes travailler ensemble pour élaborer un plan, ce que j’ai beaucoup aimé. Elle fait également la rencontre d’un nouveau sorcier, Olugio, la sentinelle de l’atelier, inventeur de génie mais très à cheval sur les règles qui va remettre en question sa place auprès de Kieffrey. Enfin, on voit les sorciers entrer en action pour aider les humains, ce qui nous permet maintenant d’observer la scène de l’autre côté du miroir en quelque sorte et de comprendre combien c’est risqué pour eux même s’ils le font quand même.

J’ai vraiment aimé la richesse des situations proposées dans ce tome ainsi que le fait de ne jamais vraiment savoir vers où l’histoire allait m’amener. Après, nous ne sommes encore qu’au début de ce qu’elle peut proposer, je pense. Par contre, les dessins sont toujours aussi réussis. J’ai rarement eu le sentiment d’un tel réalisme dans un monde complètement imaginaire comme celui-là. L’aspect crayonné de son trait me plait de plus en plus et colle tellement bien à l’atmosphère. J’en redemande.

Bonus : Les couvertures réversibles de Pika sont dispo cette fois et j’adore pouvoir choisir entre ces deux superbes propositions.

Tome 3

Pour ce nouvel opus, l’éditeur a encore bien fait les choses en nous proposant une édition collector avec non seulement la fameuse couverture réversible toujours aussi jolie mais aussi un carnet relié bleu avec des dorures représentant l’héroïne de toute beauté.

Les aventures se poursuivent dans ce tome où l’ambiance est de plus en plus sombre. Le titre s’ouvre sur les conséquences de l’infraction des filles : pratiquer de la magie devant des « ignorants » avec les conséquences que l’on sait. L’ambiance est tendue parce que la milice est très à cheval sur les règles et suspecte quelque chose de grave. On a donc une belle confrontation entre ces derniers et les filles, mais aussi avec Kieffrey, qui va les remettre à leur place. Mais malheureusement, maintenant ils se doutent du lien entre Coco et la Confrérie du Capuchon. Coco a donc de nouveaux soucis qui planent au-dessus d’elle.

Et elle n’avait pas besoin de ça, tant elle est déjà inquiète pour son avenir. Elle désire vraiment progresser pour sauver sa mère mais il ne faut pas brûler les étapes pour ça. Coco fait vraiment peur, parce qu’elle peut être une menace pour elle-même dans son désir d’aider les autres. Kieffrey semble ne pas avoir encore pleinement réalisé cela. C’est bien beau de faire une héroïne positive et altruiste comme elle, mais c’est à double tranchant et on le perçoit de plus en plus.

Dans le même genre, j’ai beaucoup aimé voir de plus en plus la double personnalité de Kieffrey. Il a lui aussi un but caché qui risque de l’emporter trop loin. Il semble vouloir réinstituer une magie plus proche des origines et surtout plus proche du peuple qu’il doit aider, ce qui est en contradiction avec les règles de ceux qui régissent son monde et peut se révéler dangereux comme on l’a vu à plusieurs reprise.

Le monde de Coco n’est donc plus simplement une jolie fable pour les enfants où une petite fille découvre la magie et se fait des amies en apprenant des sorts avec son gentil maître. C’est un monde plus sombre et complexe que l’on découvre au fil des pages avec ses règles à double tranchant, ses injustices et ses drames. Il suffit de voir le sort du pauvre Tarta, empêché de faire ce qu’il veut juste parce qu’il n’est pas dans la norme. C’est parfaitement injuste et l’autrice aime montrer qu’avec un peu d’astuce on peut contourner toutes les difficultés pour arriver à ce qu’on veut. Ainsi grâce à ce moment, un peu de lumière pénètre ce tome plus sombre que les précédents où les membres de la Confrérie du Capuchon apparaissent de plus en plus en filigrane. Il me tarde de découvrir la suite.

Tome 4

Nouveau tome, nouveau coup de coeur. Cette série décidément ne baisse pas en qualité, tout comme l’édition proposée par Pika, qui en plus de sa couverture réversible, proposait cette fois des illustrations à colorier et les crayons qui vont avec.

Pourquoi un nouveau coup de coeur ? Parce que premièrement ce tome met Trice en avant et que c’est un très joli personnage. La demoiselle est un peu la version sorcière de notre cher Peter Pan. Elle ne veut pas grandir. Elle ne peut pas faire confiance aux adultes. Elle veut rester elle-même et utiliser « sa magie ». Pour cela, elle fait preuve d’une grande force de caractère qui me touche. L’autrice nous dévoile ici un peu comment elle en est arrivée là et surtout nous montre que ce n’est pas une tare mais plutôt une qualité à exploiter. J’ai beaucoup aimé la façon dont l’autrice transforme quelque chose qu’on pourrait considérer comme un caprice ou un défaut. Elle nous fait comprendre qu’il faut écouter tout un chacun et qu’il y a de bonnes raisons derrière chaque choix motivé.

Pour cela, trêve de bavardages, la mangaka nous plonge en pleine action, avec la seconde épreuve à passer par Trice et Agathe pour devenir des sorcières accomplies. C’est l’occasion aussi d’en apprendre plus sur leur univers et sur ceux qui utilisaient la magie avant. Mais ce serait trop facile si rien ne venait corser les choses. Ainsi d’abord, le lieu est un lieu de pouvoir sombre et dangereux. Ensuite, elles sont accompagnées d’un jeune sorcier, qui comme elles a des aspérités et se révélera lors de cette épreuve. Et enfin, il y a bien sur un caillou qui vient brusquement se glisser dans leur soulier à la fin et va venir tout bouleverser.

J’aime beaucoup l’intelligence dont l’autrice fait preuve pour construire son récit. Elle part d’une construction assez classique à chaque fois : une élève qui a un problème qu’on explique, une mise à l’épreuve de celle-ci pour qu’elle se dépasse, et un événement dramatique et dangereux qui vient faire avancer le fil rouge narratif de la série. Mais à l’intérieur elle y glisse de vraie leçon, du mystère et de la tension dramatique, ce qui fait que le mélange rend le titre vraiment addictif. Je suis fan et la fin en cliffhanger est une vraie torture !

Tome 5

Encore un tome magique ! Il n’y a pas à dire plus la série avance, plus l’intrigue se révèle, plus j’aime ! Le message que l’autrice nous transmet à travers cette délicieuse et complexe intrigue est plus profond qu’une banale histoire d’apprenties sorcière. C’est une vraie ode à la vie et à la différence, ce que j’apprécie énormément.

Dans ce tome aux couleurs de Tetia, l’examen de nos chers sorciers se poursuit mais les mystérieux membres de la Confrérie du Capuchon ont décidé de venir le perturber pour tester leur « enfant de l’espoir ». Nos chères têtes blondes se voient donc obligées d’intervenir pour sauver leurs amis. C’est classique mais très réussi. On voit nos amies travailler ensemble, se protéger les unes les autres, tenir compte des faiblesses et des qualités de chacune pour avancer, bref s’entraider de la plus belle des façons car c’est ensemble qu’elles trouverons les meilleurs solutions. On le voit bien pour ce pauvre peuple transformés en métal, mais aussi pour ce cher Ynnis transformé en loup écailleux.

Du côté de l’univers, c’est de plus en plus prenant. Car si l’action est de plus en plus au rendez-vous, l’autrice n’oublie pas d’agrémenter son histoire de nouveaux mystères et révélations. Révélations sur Coco, sur le passé de Trice, sur le fonctionnement des sorciers,… Mystères autour de Kieffrey, du passé des magiciens, de ce que veulent frères les sorciers au capuchon,… Ça donne un mélange vraiment savoureux qui ne peut que pousser le lecteur à vouloir la suite.

De plus, l’ambiance générale est vraiment très séduisante, entre utilisation de la magie et réflexion sur la façon dont il faut agir pour faire le bien (est-ce que tout est permis pour cela ?). On réfléchit également au pouvoir des mots sur les gens mais aussi à la complexité de nos désirs qui peuvent nous apporter le contraire de ce que l’on voulait au départ. Le personnage de Trice, ma préférée chez les apprenties, est vraiment l’emblème de cela. C’est très riche.

Ainsi avec ses dessins une nouvelle fois sublimes – je passe un temps fou à en admirer la finesse à chaque fois -, son intrigue dynamique et ses mystères de plus en plus séduisants, la série est vraiment l’un des toutes meilleures que j’ai pu lire cette année !

Tome 6

La série continue son joli bonhomme de chemin au côté de notre quatuor de sorcières en herbe, le temps d’un tome assez calme mais dense en informations et ajouts à l’univers tout de même.

Nous avons laissé les filles après leur terrible examen où les surprises furent nombreuses et bouleversantes. Kamome Shirahama calme donc naturellement le jeu ici mais elle n’en oublie pas ce qui vient de se passer et tous les questionnements lancés à cause de la Confrérie restent bien présents en arrière-plan. Cependant pour ne pas laisser retomber la mayonnaise, elle nous embarque dans la découverte d’un nouveau pan de son univers : l’Académie, où énormément de sorciers vivent et notamment les plus importants. C’est l’occasion d’apprendre de nouvelles choses. On découvre ainsi comment se déroulent les premières années de vie des jeunes sorciers et sorcières. On fait la connaissance de l’un des 3 plus grands sorciers également, Berdalute, qui a un drôle de caractère.

Avec ce nouveau décor, on croise de nouveaux personnages, de nouveaux sorts et on a donc une nouvelle donne. Les autorités suspectent qu’il s’est passé quelque chose lors de l’examen, les filles sont donc sur la sellette. Ça permet d’avoir différent niveau de lecture ici, celle de l’histoire vue par les fillettes et celle de l’histoire vue par les adultes et là c’est plus sérieux. Sous des dehors d’histoire enjouée, où nos charmantes apprenties cherchent à séduire Berdalute pour valider leur examen, on a une histoire plus sombre avec un Kieffrey qui ne s’est pas réveillé, et un Olubo qui doit veiller sur elles en attendant. J’ai beaucoup aimé la mise en avant de ce personnage réservé mais sur qui les filles peuvent compter. C’est quelqu’un de fiable qu’on a envie d’avoir comme ami.

C’est donc un tome assez étrange à lire. On est partagé entre l’euphorie de Coco qui adore découvrir ce nouveau lieu, faire la rencontre de plein de gens intéressant et chercher des sorts avec ses amies, et la réserve d’Olubo et d’autres adultes qui sentent bien que quelque chose se passe en sous-main avec ce qui mijote la Confrérie. J’ai aimé cette complexité qui commence à poindre compensé par la joie naïve de la jeunesse. L’ambivalence a du bon.

Graphiquement, c’est toujours aussi beau, on passe beaucoup de temps à admirer les pages et le dernier sort conjoint des filles est superbe. Le design des nouveaux personnages m’a plu aussi, il montre la variété du trait de l’autrice et sa grande imagination.

Dans la lignée des autres, ce tome est donc un vrai régal à lire. Malgré son côté moins flamboyant que les précédents, il recèle des petits trésors de complexité. Le changement de rythme et de ton des dernières pages est d’ailleurs un régal et il me tarde ce que cette possible future association va donner, car elle n’est pas anodine.

Tome 7

L’Atelier des sorciers est vraiment une série qui n’en finit pas de me surprendre et dont la qualité graphique constante est surprenante quand on voit la qualité du trait de la dessinatrice. Vraiment l’une de mes plus belles découvertes de ces dernières années.

Cependant depuis le début, le titre est quasi exclusivement centré sur nos jeunes apprenties et les adultes n’étaient là qu’en soutient lointain. Quel plaisir j’ai donc éprouvé en constatant que ce tome était consacré à Kieffrey. En effet, le professeur de Coco est depuis le début un homme fort mystérieux qui cache bien des secrets derrière son col roulé et ses petites lunettes. Il est plein de gentillesse envers elle et la protège toujours, sait la guider, mais ne s’ouvre pas. Je me demandais donc ce qu’il cachait et je ne pensais pas le découvrir de ci-tôt.

Mais l’autrice a décidé de nous surprendre en nous révélant ses origines – totalement inattendues – et ce qu’il cache derrière son doux sourire. C’est un joli coup de massue parfaitement assené que l’on reçoit avec des révélations relatées de manière magistrale dans une narration à nouveau soignée et percutante mais riche en émotion. Se mêlent alors regrets d’un professeur, peine d’un meilleur ami et haine violente d’un homme perdu. C’est poignant ! Le drame est parfaitement amené, tissé, mis en scène et donne presque enfin de tout relire depuis le début sous ce prisme pour voir si des indices n’avaient pas été glissés. Kieffrey gagne un nombre fou de points de charisme. C’est le héros torturé que j’aime croiser dans ce genre d’histoire et son ami Olu en est l’acolyte parfait.

Alors certes, c’est un tome où l’on ne voit quasiment pas nos petites héroïnes mais ça fait du bien aussi après six tomes qui leur furent consacrés. Il était temps de voir un peu les adultes. Ainsi suivre le grand sorcier Berdalute, puis découvrir les secrets qui rongent Kieffrey, et voir évoluer Olu dans son élément étaient enrichissants et dépaysants. Cela a ouvert l’univers de la série. Surtout qu’avec Kieffrey et Berdalute, on plonge un peu plus dans la partie sombre du récit avec leur lien avec la Confrérie du Capuchon, mystère ultime ici. Je me régale.

Ajoutez à cela une mise en scène graphique encore une fois merveilleuse où l’autrice nous fait parfaitement sentir et vivre dans son trait les tourments qui agitent notre cher professeur, c’est merveilleux (dans le sens littéraire du terme) !

Probablement un tome clé dans l’écriture de l’histoire de la série. Celle-ci continue sa plongée dans un univers bien plus sombre que la gentille utilisation de la magie, qui peut rendre la vie si belle, laisse croire. Les apparences sont bien trompeuses et rarement récit ne l’aura aussi bien illustré. C’est noir et magique à la fois, à l’image de Kieffrey.

Bonus : Pour ceux qui ont pris l’édition collector, comme moi, un joli carnet de qualité reproduisant celui des filles. Totalement dispensable donc indispensable pour les âmes de collectionneuses et collectionneurs.

(Merci à Pika et Sanctuary pour cette lecture)

Tome 8

Après des tomes bien sombres, je pensais tomber ici sur quelque chose de plus léger, c’était mal connaitre l’autrice. La rébellion gronde !

Après avoir craqué pour la superbe édition collector de ce tome avec son carnet d’illustrations relié, j’ai découvert en retournant la jaquette que c’était notre cher Tarta qui était à l’honneur. C’est effectivement le cas à la lecture. L’autrice décide de lui accorder la place qu’il lui avait manqué jusqu’à présent et de camarade de jeu pour Coco, il va passer à camarade de magie, ce que j’ai adoré.

Tarta a une place assez particulière. Il a un pied sur les deux seulement dans le monde de la magie, ce qui lui permet d’avoir une autre vision de la chose. Il apporte ainsi un discours frais mais révolutionnaire sur le sujet. Comme Coco, il ne vient pas du sérail, ce qui le pousse à questionner les dogmes de la magie. Ainsi ses questions sur le lien qui devrait être possible entre magie et soins/médecine est tout à fait légitime, de même que celui de sa restriction peut-être injustifiée à certaines personnes qui ne sont pas forcément celles qui en ont le plus besoin. Tout comme Coco, il s’interroge intelligemment sur son monde.

Et l’autrice amène tout ça, à la suite d’une rencontre importante pour lui, celle d’un jeune garçon sans magie qui devient handicapé par les mauvais hasards de la fortune et qu’il a envie d’aider. Ça fait un bien fou de voir Coco et Tartas travailler ensemble et chercher à élaborer quelque chose. Il y a une très jolie dynamique entre eux. Ils forment un beau duo complémentaire et attendrissant sous l’oeil complice de Maitre Kieffrey. J’ai beaucoup aimé voir ce duo à l’oeuvre dans ce tome, c’était assez inattendu je l’avoue après la noirceur des précédents tomes.

Mais celle-ci n’est jamais bien loin. Il ne faut qu’un pas entre les idées révolutionnaires de nos héros et la rencontre fatidique qui va avoir lieu dans les ultimes pages, rencontre avec un personnage mystérieux qui va concrétiser les idées à contre-courant de nos héros. J’ai été frappée par cette soudaineté et cette brève violence tellement impactante. Cela ouvre un nouveau champ des possibles dans l’intrigue.

Ainsi, l’autrice continue-t-elle à enrichir son univers. Elle ouvre son tome en nous parlant d’une fête qui doit avoir lieu lors de la Nuit d’argent à l’Île-Cité Esrest. On y découvre encore un autre pan de la vie des sorciers. Puis elle continue avec le lieu où sont soignés les blessés et autres malades. Enfin, elle interroge sur la place des handicapés dans cette société avec le retour de Kustas. Elle mêle donc astucieusement éléments culturels et développements plus sociétaux et philosophiques en brassant des thèmes actuels dans un univers fictif, le tout en croisant et recroisant les personnages rencontrés. C’est très bien fait.

Les dessins, en plus, restent vraiment vraiment enchanteur. Ils sont encore et toujours d’une belle richesse au point de continuer à frapper le lecteur même 8 tomes plus tard. J’ai longuement admiré les illustrations couleurs du mini-artbook bonus, mais je me suis également plusieurs fois attardée sur des planches de ce tome, notamment celles mettant en avant le caractère bucolique à l’ancienne de la retraite de Kieffrey ou encore les nombreux focus sur les personnages en pleine réflexion qui reflètent toutes les émotions qui s’agitent en eux. C’est magique.

Une fois de plus, L’Atelier des sorciers fut donc un coup de coeur pour l’ensemble de ce qu’il représente. J’ai aussi bien aimé l’emballage avec ses superbes dessins plein de finesse, que l’intérieur et ses réflexions philosophiques sur le rôle de la magie auprès des gens qui souffrent ou bien cette obligation peut être inique de la limiter à certains élus avec des pratiques encadrées/limitées sans qu’on sache si c’est justifié. Passionnant !

Tome 9

Encore un coup de coeur ! Après un tome gentil centré sur Coco et son ami Tarta, je ne m’attendais pas à revivre une telle expérience. L’autrice sous un très volontiers jovial et jeunesse cache en fait des trésors de noirceur et c’est ce que je préfère.

Ainsi dans ce tome ambivalent, elle nous embarque tout d’abord aux côté de Kieffrey et ses jeunes apprenties dans une grande fête qui touche tout le monde, celle de La Nuit d’Argent. C’est l’occasion de repasser des moments charmants entre maître et élèves, de voir les nouvelles inventions de chacune suite à leurs dernières expériences, et de voir nos yeux briller en découvrant le lieu et les décorations de cette fête. L’ambiance festive est magique, c’est le cas de le dire. Elle nous met des étoiles plein les yeux.

Cependant tout cela n’est que l’arbre qui cache la forêt et la maestria de l’autrice est de montrer en parallèle les coulisses de la politique humains-sorciers. Nous découvrons ainsi un nouveau lieu, un lieu de pouvoir : le château du roi. Nous apprenons un peu comment fonctionnent les relations des grandes instances sorcières et humaines avec les rois des cinq royaumes. Les tractations qui se passent en coulisses sont tortueuses à souhait.

On retrouve cette noirceur également dans les personnages, que ce soit au détour d’une balade en ville où Kieffrey est victime de sa mauvaise réputation par les mauvaises langues, ou plus profondément dans des personnages comme ceux de la milice qui ont vécu des traumas, ou bien sûr chez Coco. Avec elle, son sombre passé n’est jamais bien loin et il interfère avec ses désirs actuels.

Mais l’univers est lui-même volontiers sombre comme le démontre cette relation humains-sorciers basée sur le mensonges qui va finir exploser au visage des héros à la fin du tome lorsque Kustas signe son retour. L’intrigue est donc bien plus complexe que son aspect jeunesse ne le laisse croire.

L’Atelier des sorciers est encore et toujours un coup de coeur. J’aime tout dans ce titre et Pika nous en offre de très belles versions avec les collectors qu’il propose, ici un somptueux calendrier pour l’année prochaine qui peut plaire aussi bien aux aficionados de l’histoire que juste à ceux aimant les beaux dessins. L’autrice a un talent graphique évident, ce qu’elle dessine est aussi beau quand c’est joyeux que percutant quand c’est sombre. Et sombre la série le devient de plus en plus en abordant le poids du passé, des rumeurs, les violences sexuelles faites aux femmes, ou tout simplement l’ostracisme en raison d’une différence ou d’un handicap. C’est vraiment puissant et marquant.

Tome 10

Avec des faux de Coupe du monde de Quiddich où tout avait bien commencé à dérailler entre les sorciers dans Harry Potter, le défile de la Nuit d’argent dans l’Atelier des sorciers se profile comme un événement tout aussi marquant.

Avec ce nouveau tome, Kamome Shirahama nous entraîne encore plus profondément dans les coins sombres de la société des sorciers. Avec une intrigue plus équilibrée entre adultes et enfants, elle nous propose une aventure ambivalente où les nuances sont plus que de mises. Impossible de prendre partie pour un camp ou pour l’autre, chacun à des torts et des espoirs. J’adore cela !

Coco et Tarta sont en proie avec le chantage de la Confrérie des capuchons et ils commencent à voir tout ce qu’on leur cache dans leur monde. Oui, la magie c’est fantastique, mais il y a vite moyen de déraper et en même temps les garde fou doivent-ils tout interdire ? Ne restreignent-ils pas trop la magie au détriment de certains seulement ? Tout cela est très judicieusement interrogé avec eux mais pas seulement. L’autrice nous fait également comprendre grâce à une double narration menée en parallèle entre plusieurs groupes, qu’il y a peut-être à craindre également du Roi d’Esrest et de son fils. C’est très très intriguant tout cela.

Nos héroïnes, elles, se retrouvent tiraillées au milieu de tout ça, chacune voulant trouver sa voie, montrer ses progrès et oeuvrer pour le bonheur des gens, mais ce n’est pas si simple. L’autrice met bien à mal leur candeur et leur naïveté. Agathe est toujours sur le fil avec son envie de reconnaissance par sa mère qui pourrait la mener trop loin. Coco, on l’a vu, est en lien avec ceux qu’on considère comme le mal et même si elle semble avoir compris les limites de sa magie, rien n’est moins sûr face à une décision de vie ou de mort. Tetia, elle, pourrait bien se faire entraîner sans le vouloir par un personnage plus rusé qu’elle. Et que font nos adultes pendant ce temps-là ? Ils sont là, ils veillent mais ne voient rien, embourbés qu’ils sont par les restrictions qui sont l’essence même de leur vie.

Avec émotion, la mangaka continue de nous prendre aux tripes. On ne peut qu’être touché par les histoires de chacun. Dans ce tome, c’est celle de Dagda et Kustas qui émouvra le lecteur et Kamome Shirahama met le paquet dessus en jouant sur le lien unissant ce père et ce fils de circonstance qui n’ont connu qu’épreuve et pauvreté malgré leur grand amour réciproque. C’est très joliment mis en scène avec un pathos très bien dosé et des dessins plein de sentiments qui jouent avec nos émotions pour nous mettre la larme à l’oeil.

L’Atelier des sorciers n’en finit plus de nous émerveiller, que ce soit par des sorts, par de charmantes petites filles qui découvrent la sororité ou par un univers qui nous en met plein les yeux. La série n’est jamais aussi bonne que quand elle s’immerge dans les méandres sombres de son univers qui a l’air si beau et joyeux au premier coup d’oeil. Nos héroïnes sont décidément en proie de décisions bien difficiles.

Tome 11

Les tomes passent mais la qualité ne baisse pas et Pika continue aussi de mettre les petits plats dans les grands avec ses superbes bonus. Décidément une très belle série !

Le tome précédent nous laissait sur un cliffhanger bien sombre. Avec le mini-artbook inclu dans l’édition collector qui avait aussi des illustrations aux teintes sombres et plus mélancoliques, je me suis dit : tiens la série prend un nouveau virage. Erreur !

L’autrice nous a bien pris à contre-pied dans ce tome, pas de drame, mais au contraire l’écriture d’une très belle histoire d’amitié et des remises en question fines et complexes sur notre rapport à la magie, à la médecine, au pouvoir.

L’Atelier des sorciers est vraiment une série ambivalente. D’un côté nous avons une série hyper tendre et mignonne portée par ces jeunes apprenties qui apprennent à tisser des liens d’amitié entre elles. De l’autre nous avons le secret monde des adultes plus sombre et plus âpre qui questionne énormément. J’aime beaucoup cette alliance des deux qui est parfaitement orchestrée par l’autrice ici encore.

C’est magique de suivre Coco et Agathe dans ce tome. Leur lien est magnifique et l’autrice en joue à fond. On voit deux jeunes sorcières s’entraider et confronter leur vision du monde pour avancer et grandir, le tout dans un cadre magique avec cette foire où les sorciers et sorcières présentent leurs tours aux humains afin de se faire repérer par les puissants du royaume.

Cependant cela cache aussi une belle noirceur, classiquement portée par les adultes, qui dissimulent bien des nappes complexes de leur univers. Et c’est très poétique car il y a une vraie portée philosophique sombre dans les questionnements que cela soulève et la mise en scène pleine de mystère de l’autrice avec les différents personnages impliqués : roi des humains, chefs des sorciers, maîtres sorciers, organisation secrète… Petit à petit cela devient poreux et cela atteint notre jeune génération, en cela c’est fort car on sent cette tension monter et monter, nous poussant tous à réfléchir sur ce que ce beau tableau idyllique cache. J’ai hâte de tout voir se fendiller.

Poétique et émouvant ce tome dévie notre attention le temps du récit d’une belle amitié mais la noirceur n’est jamais bien loin et les réflexions sur la vision du monde différente des jeunes héroïnes et bien le reflet des contradictions des adultes et de leurs drames qui se jouent dans l’ombre. Beau, philosophique et passionnant !

Tome 12

C’est encore une fois en mettant les petits plats dans les grands que cette série fait parler d’elle aussi bien en tant qu’objet qu’en tant qu’histoire puissante et philosophique. Une merveille !

Comme beaucoup, je pense, j’ai craqué pour la version collector de ce tome qui offrait un très beau puzzle de 500 pièces avec poster à la clé dans une jolie boîte, en plus de la couverture réversible habituelle qui est de toute beauté dans ses teintes à la fois automnales et hivernales parfaitement de saison. Aucun regret.

Mais ça ne s’arrête pas là, ce tome est en lui-même une merveille avec sa noirceur savamment travaillée et son histoire qui se complexifie sous le trait de plus en plus richement évocateur de l’autrice. J’ai encore eu un grand coup de coeur à la lecture de la suite des aventures de Coco et ses amies qui se retrouvent frappées par un démon sangsue qui envahi la ville où elles se trouvent pour présenter leurs dernières inventions. Dans l’urgence du moment, toutes les questions en germe depuis longtemps vont être encore plus prégnantes.

Ce tome fut un régal ! J’aime énormément le virage sombre pris par la série depuis un moment et cela se confirme ici avec la personnage à l’origine du malheur qui frappe tout le monde, mais également par la complexité des liens entre les différents camps qu’on voit apparaître. La série a vraiment une dimension philosophique que je trouve très bien écrite et développée autour de la question du pouvoir et de celle de la responsabilité, mais aussi de la confiance et du partage, et quand ça ne fonctionne pas de la guerre. Et chacun de ses éléments est travaillé encore une fois dans ce tome de manière très puissante.

L’autrice nous plonge dans le chaos de cette attaque soudaine et découpe ainsi son histoire en plusieurs tableaux tous émouvants et passionnants. Nous avons d’un côté les amies de Coco qui aident les blessés et se questionnent sur le rôle des sorciers auprès des humains, notamment en ce qui concerne la magie guérisseuse. Au palais, cela s’agite bien également et le Roi et son fils ne souhaitent pas rester inactifs. L’ancien milicien amnésique qu’on a croisé précédemment va rencontrer la jeune fille membre de la fameuse Confrérie cachée. Quant à Coco, en duo avec Kieffrey, elle sera au coeur de l’action et portera pas mal la réflexion de ce tome. Impossible donc de s’ennuyer. On tremble, on frémit, on anticipe, on s’interroge.

Coco reste donc l’héroïne de l’histoire à plus d’un titre. Elle m’a émue dans ce tome par la confiance qu’elle ose porter à son maître, lui confiant tous ses secrets d’enfants avec cette peur de l’adulte à qui on fait difficilement confiance. A partir de là, leur relation se renforce et on sent vraiment qu’on assiste à la naissance d’un duo efficace, un duo de rebelles, prêt à tout pour défendre leurs convictions et leurs amis. La série prend un nouveau tournant et l’action se durcit, les confrontations aussi. Certains en prennent pour leur grade et sont blessés. Les combats sont rudes, l’ennemi pas celui qu’on attendait et on continue à découvrir combien cette société n’est qu’hypocrisie et apparence. Je me suis régalée avec cela.

En plus, c’est une vraie maestria graphique. Les pages de garde des chapitres sont déjà somptueuses dans leurs compositions qui en disent long sur le contenu qui va suivre. C’est encore plus le cas à l’intérieur des chapitres où l’autrice fait preuve d’une très belle poésie évocatrice dans ses compositions. Voir les personnages s’échapper du cadre et des cases pour nous transpercer à l’aide de leurs sentiments agités, c’est quelque chose quand même ! Et jouer avec les noirs comme fait l’autrice, rappelle à merveille cette encre vivante qui sert à leurs sorts. Ils nous hypnotisent.

Sans surprise, ce nouveau tome est une petite merveille. On dirait que l’autrice passe encore à la vitesse supérieure avec ce nouveau danger qui vient percuter tout le monde et agiter les questionnements en attente depuis quelques temps. Ça bouillonne, ça bouillonne et surtout ça s’échauffe, le tout dans un trait enchanteur même dans la noirceur qui gagne peu à peu l’histoire. Le duo Coco-Kieffrey est magistral ici ! L’attente va être longue pour la suite.

coup de coeur

41 commentaires sur “L’atelier des sorciers de Kamome Shirahama

  1. Merci pour ton article (et de m’avoir dit sur Twitter) jaime beaucoup comment tu en parles, et meme so de base la magie n’est pas ce que je préfère surtout si ca me rappel HP(c’est bien – Jai lu le tome 1 et j’en suis au 2) je me laisserais peut-être tenter à l’occasion.

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  2. Salut! Premier article que je lis sur le blog ^^ ça fait des années que je lis tes avis sur Livraddict ça change d’en avoir un plus long ^^
    C’est vraiment le manga que moment je ne vois que lui, il me fait énormément envie mais je ne me le prends pas et j’attends mon anniversaire car qui sait ? peut ^tre quelqu’un va me l’offrir 😉
    Ravie d’avoir encore lu un avis plus que positif sur ce titre ^^

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    1. Merci, ça me fait plaisir de te retrouver ici alors.
      J’espère pour toi qu’une bonne âme aura l’idée de te l’offrir. Ce qui est dommage, c’est que l’édition collector a l’air super dure à trouver maintenant ^^!

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  3. Je viens de lire le premier tome, il faisait partie de la sélection des 48h de la BD ^^ Beaucoup aimé aussi ! Mais toi qui a lu les 4, tu le vois vraiment comme du seinen ? Manganews le classe à partir de 12 ans … c’est toujours le cas au fil de l’histoire ? ou le côté sombre n’est pas à destination des plus jeunes ?

    (Je mets le seinen à partir de la 4ème en fait :P)

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    1. D’abord ravie que tu l’aies aimé.
      Pour ma part, effectivement je trouve qu’on peut le lire dès 12 ans voire même avant, en tout cas pour le moment. Il y a de légers moments où ça peut faire un peu peur mais vraiment rien de rien de méchant ^^’ C’est sûr que comparé à pas mal de seinen, il fait tout gentillet 😉

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      1. Mais oui pour l’instant je le mets en kodomo, comme Dresseuse de monstres ^^ Merci pour ta réponse 🙂 je t’avoue que j’étais très enthousiaste en le voyant dans la sélection des 48h BD !

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      2. Je ne sais pas si j’irais jusqu’au kodomo mais shojo ou shonen d’aventure oui ^^
        Les 48h ont fait un bon choix cette année, c’est sûr, même si j’aurais aimé découvrir des titres moins connus et/ou moins récents, et surtout que je n’avais pas 🙂

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  4. En fait je mets les kodomo et shojo ensemble comme y’en a pas beaucoup, donc ça peut marcher 😛
    J’aurais aimé plus de mangas déjà XD et du shonen ! Comme Black Clover y a deux ans je crois bien qui était tellement cool !

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  5. je ne peux pas tout copier / coller mais cette partie est très bien dite 😉 "On réfléchit également au pouvoir des mots sur les gens mais aussi à la complexité de nos désirs qui peuvent nous apporter le contraire de ce que l’on voulait au départ"

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  6. Je ne suis pas encore à jour mais dès qu’on reçoit à la médiathèque les tomes 5 et 6, je me jette dessus.
    Sans être un coup de cœur, j’aime beaucoup l’esthétique de la série et le fait que la mangaka prenne son temps pour poser son univers. Du coup je pense que la série va vraiment gagner en intérêt au fil des volumes.

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    1. Je te comprends, effectivement l’univers tarde un peu à prendre de l’ampleur, l’autrice prend un peu trop son temps mais j’espère comme toi que ce sera pour une intrigue plus dense et explosive.
      En attendant, je me régale visuellement et je suis ravie d’avoir pris la version collector cette fois avec le petit livre d’illustrations 🙂

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      1. Moi je ls emprunte en médiathèque donc pas de collector.
        En fait j’en avais parlé dans mon article, c’est la qualité et le défaut de la série. Elle prend beaucoup son temps pour développer son univers et les règles qui le sous-tendent et clairement, c’est super positif parce que c’est bien plus crédible et mieux construit que dans la plupart des mangas. Mais en contrepartie, l’intrigue avance peu.
        Ca reste une série que j’apprécie beaucoup, mais on est pas encore au niveau du coup de coeur.

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  7. ce manga avait tout pour me plaire mais avec toutes les critiques élogieuses que j’ai vu à sa sortie j’ai eu peur d’être déçue. Du coup il m’a fallu une éternité avant d’avoir envie de le découvrir à mon tout et… coup de cœur ! J’ai adoré le premier tome, que ce soit le dessin que je trouve très beau ou l’histoire, tout est très bien maîtrisé. Hâte de lire le tome 2 que je viens de m’acheter 🙂

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