Titre : Space Brothers
Auteur : Chûya Koyama
Éditeur vf : Pika (seinen)
Années de parution vf : Depuis 2013
Nombre de tomes vf : 41 (en cours)
Histoire : Sous un ciel étoilé, alors qu’ils étaient enfants, Mutta et son petit frère Hibito se sont fait une promesse. En 2025, Hibito a réalisé son rêve, il est devenu un astronaute prêt à décoller pour une mission sur la lune. Mutta, quant à lui, est un peu perdu. Au chômage après avoir gratifié d´un coup de boule son supérieur hiérarchique, le voilà rentré dans la maison familiale, coincé entre ses deux parents. Heureusement, un mail de son frère produit un déclic et réveille ses ambitions d’exploration spatiale…
Mon avis :
Tome 1
Ça fait plusieurs années que j’entends parler de Space Brothers mais je n’avais jamais pensé me lancer dans la série entre le grand nombre de tomes et les couvertures dont je trouvais les dessins un peu spéciaux. Mais il faut avouer que j’ai toujours beaucoup aimé tout ce qui a trait à l’Espace et aux missions spatiales, du coup quand on m’a proposé de tester, j’ai foncé !
Bilan, j’ai passé un très bon moment avec ce tome 1 et je regrette de ne pas avoir découvert la série avant parce que ça va être dur si un jour je souhaite tout me procurer… Pourquoi ai-je aimé ? Parce que ce titre regroupe plusieurs thèmes que j’affectionne : l’importance de la famille, la passion et l’Espace.
En suivant les aventures de deux frères, Mutta et Hibito, je me suis complètement faite embarquer. La mise en place est classique, simple et efficace. On ne traine pas à découvrir que suite à un événement de leur enfance ils vont se passionner pour l’Espace, et que l’un d’eux va réussir à concrétiser son rêve mais pas l’autre. Vu les galères que connait ce dernier, la série pourrait partir sur quelque chose de complètement misérabiliste, mais pas du tout. Loin de là même, puisqu’au contraire Chûya Koyama va nous proposer dans ce titre, le parcours d’un homme qui va se relever et se battre pour réaliser son rêve envers et contre tous. Le ton est à la fois sérieux et plein d’humour, il fait mouche.
J’ai beaucoup aimé ce ton choisi par le mangaka, qui présente un héros un peu loser mais qui dans le fond vaut mieux. Le suivre dans ses déboires puis dans ses démarches pour atteindre son rêve est vraiment prenant. Avec l’appui plus qu’important de sa famille, il va se bouger les fesses, et entrer dans le programme de sélection des astronautes japonais. C’est LE moment tiré par les cheveux du début de la série, le reste est plus crédible. On découvre avec humour les épreuves de sélection. On fait la rencontre de ses futurs adversaires/collègues qui m’ont d’emblée marquée, surtout la fille. Et en fond, on voit son petit frère qui le suit et le soutien. J’aime beaucoup la relation qu’ils entretiennent tous les deux, basée à la fois sur la confiance, l’amour et la rivalité. C’est aussi un point fort du titre.
Je savais que j’allais aimer Space Brothers mais je ne pensais pas que ce serait au point de me donner envie d’acquérir la série malgré ses plus de 30 tomes en cours au Japon. Affaire à suivre…
Tome 2
2020 sera l’année de ma découverte de cette sympathique saga. J’avais beaucoup aimé découvrir les aventures un peu farfelues de Mutta, japonais voulant devenir astronaute, dont le petit frère l’est déjà, mais qui n’a pas l’art et la manière.
Dans ce deuxième tome, nous sommes dans l’attente des résultats de Mutta. Sera-t-il sélectionné au pas ? En attendant, il va rendre visite à son frère aux USA. C’est l’occasion de revenir sur la relation passée de ces deux-là ainsi que sur la nouvelle dynamique qu’il y a entre eux. On découvre combien Mutta se dévalue en permanence derrière ses airs bravaches. Ça rend le personnage extrêmement tendre à nos yeux. L’auteur dévoile assez peu Hibito en comparaison, mais le peu que l’on voit montre aussi un homme sensible pour qui son frère compte beaucoup et qui le comprend très bien. Du coup, j’ai adoré le duo !
En parallèle, on continue à découvrir des petites choses du programme de formation de la NASA. On voit les prémices de ce que la série pourrait nous apporter de ce côté-là et c’est très tentant. J’aime l’idée de l’auteur de projeter ainsi son histoire dans un futur proche très crédible.
De plus, l’ambiance est toujours au rendez-vous. On oscille entre sérieux et humour, entre événement majeur et moment banal du quotidien. Ça rend le récit très dynamique alors qu’honnêtement le fil narratif n’avance pas beaucoup ici. Mais le titre a un charme tout particulier qui me plait et me touche, me donnant envie de poursuivre.
Tome 3
Petit à petit, Chûya Koyama rentre dans le vif du sujet de son odyssée spatiale et la qualité de la série monte ainsi graduellement pour devenir de plus en plus prenante à suivre. Il alterne humour et moments sérieux l’air de rien, nous fournit énormément d’informations sur la sélection des astronautes, et est en train de construire une jolie palette de personnages tous très différents les uns des autres.
Mutta est désormais sélectionné pour la troisième phase de sélection afin de devenir astronaute pour le Japon, mais il n’est pas encore arrivé. Ce n’est que le tout début de son chemin. Peu importe, l’auteur n’en reste pas là. Il va nous présenter la nouvelle phase en rendant celle-ci palpitante à suivre comme dans les meilleurs films de SF. En effet, la Jaxa a sélectionné plus de candidats que prévu, il faut donc écrémer et pour ça rien de mieux qu’une nouvelle épreuve. Celle-ci commence par un voyage dans un mystérieux bus où chacun apprend à faire connaissance avant que le groupe ne soit partagé en 3 sous-groupes afin d’être enfermés dans des caissons d’isolement pour les mettre en condition de mission spatiale longue durée. Et là, tout est possible !
J’ai juste adoré la tension due à la méconnaissance de cette épreuve. C’était palpitant de voir les personnages se poser mille questions sur ce que leur réserve la Jaxa qui les observe, sur-analysant tout. C’était également amusant de voir les réactions différentes de chacun quand ils sont sous pression ou en groupe. Il y a d’ailleurs de saines interrogations : faut-il la jouer perso parce qu’on est dans une épreuve de sélection ou faut-il la jouer collectif parce que c’est ce qu’on attendra d’un astronaute une fois choisi ? J’aime l’ambiguïté dans laquelle les pousse cette épreuve. De plus, de nouvelles interactions naissent des nouveaux personnages qu’on croise. Certains sont fascinants, d’autres touchants et enfin d’autres sont détestables car méprisants. Il y a de tout et on se demande tous qui sera choisi au final. L’auteur sait vraiment maintenir notre attention jusqu’au bout lors d’une épreuve qui aurait pu être longue, banale et ennuyeuse mais qui ne l’ait pas du tout.
Ainsi Chûya Koyama continue à rendre son histoire de passion spatiale palpitante pour le lecteur, alors que ça ne pourrait être qu’une banale sélection un peu ennuyeuse comme on en voit parfois dans les films sur les astronautes. Non, lui, il dynamise vraiment son récit en incorporant tout plein d’éléments surprises, des personnages hauts en couleur et une bonne dose d’humour. J’en redemande.
Tome 4
Cette série se bonifie vraiment d’un tome à l’autre au fur et à mesure qu’on découvre les personnages et surtout l’univers. J’adore la façon drôle et pourtant sûrement réaliste dont ils nous présentent le monde des astronautes. C’est passionnant et très dynamique.
On poursuit la mise en confinement des différentes équipes pour les mettre en situation réelle de long voyage dans l’espace. Alors que ça pourrait être super plan plan, on se retrouve en fait avec un tome très riche du point de vue des relations humaines et du développement personnel du héros. J’ai adoré voir les embûches mises en place par la Jaxa et le flegme avec lequel réagit Mutta, ce qui le fait vraiment surnager sur le lot. Certes il en avait entendu un peu parler mais ça n’explique pas tout. Franchement, ça donne le sourire de voir un groupe aussi sympathique que le sien où il y a tant de bons esprits et une si bonne ambiance. On sent un vrai esprit d’entraide et d’amitié se mettre en place entre eux. J’ai particulièrement apprécié le plus vieux de leur groupe, il inspire beaucoup de douceur et de sérénité, ce qui aide à surmonter les différentes épreuves. Parce que la Jaxa est quand même bien tordue dans ses épreuves, ce qui aurait tout pour faire foirer un groupe. C’est presque le cas de celui de Makabe, heureusement il redresse très joliment et simplement la barre en faisant preuve de beaucoup d’intelligence et d’humanité.
C’est étrangement un tome d’apprentissage, entre personnes adultes, qui doivent revenir sur les bancs de l’école comme des enfants avec les épreuves qu’ils subissent. Ils doivent à nouveau apprendre à faire preuve d’empathie et d’esprit d’équipe alors qu’ils sont en compétition. Celle-ci est loin d’être terminée et j’ai hâte de voir un peu plus les esprits derrières ces épreuves de la Jaxa car je sens qu’ils promettent.
Une autre façon d’appréhender l’espace est proposée par Chûya Koyama qui est vraiment divertissante en dépit de l’image peut-être aride et sérieuse du titre quand on dit qu’on suit les épreuves de sélection puis l’entrainement d’astronautes.
Tome 5
Avec la fin de l’épisode de sélection actuel, nous voici en présence d’un tome plus calme, un tome de transition comme on dit dans le jargon. Alors il ne se passe rien d’extraordinaire et pourtant on y retrouve tout ce qui fait l’essence même de la série : la conquête spatiale, la relation entre les deux frères et les belles amitiés qui se sont développées. Du coup, on ne peut que passer un très chouette moment de lecture.
Pour eux (contrairement à nous), le confinement se termine et il est l’heure de choisir les 2 meilleurs de chaque groupe. Le groupe de Mutta choisit une manière originale mais qui leur correspond bien pour se départager. Cela marque les sélectionneurs et cela impactera l’équipe qui restera soudée jusqu’au bout et même après. J’ai trouvé cela très sympa. En plus, l’auteur ne les lâche pas et montre lors de courts épisodes ce qui est à l’origine de la passion de l’un et ce que deviendra à l’avenir la passion de l’autre. J’aime. C’est simple mais touchant. Dans les autres équipes, cela fut plus froid et clinique. Il y a juste un candidat qui fait le choix d’abandonner pour suivre son vrai rêve et ça c’est culotté alors j’ai aimé ! Je n’en dirai pas plus là-dessus.
Direction Houston ensuite où Mutta rejoint son frère avant la dernière épreuve. C’est l’occasion pour eux de se revoir et de renouer. Mutta parvient petit à petit à retrouver sa place de grand frère. Mais surtout, l’auteur s’amuse à faire des parallèles savoureux et annonciateurs, on l’espère, entre les deux frères, le petit préparant son premier voyage sur la Lune tandis que le grand prépare son grand final. Discrètement on continue à en apprendre plus sur ce monde et l’endroit où ils en sont de la conquête spatiale, des techniques, des grands noms. C’est succinct mais alléchant.
Ce tome de transition aura parfaitement fait son job. Il aura maintenu mon attention jusqu’au bout, me donnant le final que je voulais pour l’épreuve du confinement, m’apportant l’émotion que je cherchais, et me conférant des promesses tentantes pour la suite. Nickel !
Tome 6
Avec Space Brothers, chaque lecture est une aventure en soi, ce sixième tome n’y échappe pas !
Place aux derniers préparatifs avant le vol d’Hibito et aux derniers exams avant la sélection de Mutta. L’auteur nous balade encore de l’un à l’autre avec une rare facilité, alliant humour et émotion, tout en nous apprenant plein de choses sur la Nasa. Je suis fan.
Ce tome est un très bel hommage à l’amour que Mutta et Hibito partagent en tant que frères. Même si en grandissant on pourrait croire qu’ils se sont éloignés, au fond d’eux, leurs sentiments sont toujours les mêmes et c’est mis en scène avec toute la pudeur japonaise qu’il faut, ce qui provoque encore plus d’émotions, peut-être, chez le lecteur. Leurs derniers échanges ainsi que les souvenirs dont ils se rappellent sont donc de très beaux moments.
En parallèle, on assiste aux derniers préparatifs, l’occasion d’en apprendre plus sur les missions précédentes, la préparation de celle en cours, de croiser des têtes connues ou qui le seront plus tard. Bref, de plonger en plein coeur de la Nasa, le tout de façon hyper nonchalante alors que ce sont tous des cadors. C’est assez fort de la part de l’auteur d’atteindre un tel niveau de simplicité face au sérieux de la situation. Il s’aide pour cela de personnages plein d’humour, que ce soit les parents de Mutta et Hibito, certains de leurs collègues ou le chien d’Hibito. C’est très bien fait pour alléger l’atmosphère d’un moment crucial dans la série.
En ce qui concerne Mutta, rien n’est encore bouclé. On assiste à une dernière épreuve surprenante, qui repose non pas tant sur la logique que sur l’instinct et ça me plaît. Je pense que tout ne peut pas et ne doit pas être rationnel dans ce genre de moment et c’est très bien expliqué. L’humain compte énormément. Du coup, c’est à nouveau un examen marquant et très bien mis en scène auquel on assiste et il nous tarde de recroiser tout ce petit monde pour poursuivre la formation.
Ce tome 6 est encore une fois une excellente lecture. Space Brothers est un très bon manga sur les relations entre frères mais également sur l’espace, deux ingrédients que j’adore !
Tome 7
Space Brothers est vraiment une série qui gagne à être lue en enchaînant les tomes de manière rapprochée tant la passion gagne le lecteur comme elle a depuis longtemps conquise les héros. Hibito est désormais dans l’espace, Chûya Koyama nous offre donc un tome très centré sur notre rapport à tous aux voyages sur la Lune.
J’aime beaucoup qu’il se serve de l’histoire très personnelle des deux frères pour parler du et au plus grand nombre. On revient ainsi sur la relation des astronautes aux médias et à la population mondiale, notamment grâce au personnage d’Azuma, qui fut un vrai coup de coeur ici. Avec lui, la série traite à merveille de la pression médiatique que font naître de tels exploits et explique très bien que ce n’est pas donné à tout le monde de la gérer. On peut être excellent dans son domaine mais trop sensible pour cela. Hibito lui a un caractère plus solaire, si vous me permettez le jeu de moi, alors il se moque un peu de tout ça, ce qui lui permet de supporter tout le brouhaha que va susciter son alunissage. J’ai beaucoup ri de ses premiers pas ainsi que du marketting qui en a découlé.
Pour en revenir à cet alunissage, l’aspect technique du titre fut encore magique ici, que ce soit le décollage, les différentes phases d’accostage en orbite spatiale, puis le voyage (même s’il est bref), leur arrivée et leurs premiers temps. Tout ça m’a fait rêver, moi la fan d’Espace. C’est fait avec simplicité, grâce à un discours à la portée de tous et une narration graphique très claire et vive.
Alors dans tout ça, on a un peu tendance à oublier Mutta. On attend encore et toujours ses résultats ainsi que ceux de ses amis. C’est un moment particulier pour lui, comme il le dit bien au début du tome grâce à sa métaphore sur le temps. Il est partagé entre le bonheur de voir son frère dans l’espace, son envie de le rejoindre et la terrible attente de savoir s’il le pourra ou non. Du coup, j’ai été agréablement surprise du choix de l’auteur dans les dernières pages qui déplace le focus sur un autre personnage pour montrer également tous les espoirs qu’il place dans ce projet de vie.
Space Brothers continue à effectuer un très beau parcours, diversifiant son message sans en oublier l’essentiel : la puissance des rêves.
Tome 8
Comme je m’y attendais, je craque complètement et j’enchaîne les tomes tant cette série est excellente ! L’auteur aime trop nous laisser sur les cliffhanger haletant et la curieuse que je suis n’y résiste pas.
Ce nouveau tome reprend la formule des débuts avec en gros une moitié de tome consacrée à Mutta et une autre à Hibito, chacun vivant des aventures passionnantes à son niveau et les deux se mélangeant à merveille. Il se dégage une très vive émotion des deux à laquelle on ne peut rester insensible. J’ai versé ma petite larme pour ma part.
Cette petite larme, je l’ai d’abord versé dans le chapitre d’ouverture consacré à « l’astronaute qui danse », une histoire très classique mais qui est racontée avec justesse et sobriété ici, alors ça ne peut que fonctionner. C’est un très beau moment. La suite est un peu plus attendue avec un Mutta tel qu’on le connait qui se moque de sa poisse légendaire et qui vit en apparence de manière nonchalante alors qu’il stresse comme jamais dans l’attente des résultats. Ceux-ci m’auront fait verser ma deuxième petite larme, lors aussi d’un moment sobre mais puissant qui résume bien le parcours du héros.
Puis le récit bascule du côté d’Hibito, car nos sélectionnés entrent désormais dans une longue phase de formation qui n’est pas palpitante au début, alors que du côté d’Hibito, on est sur la Lune, quoi ! On va suivre notre frangin en mission, découvrant un peu comment ça se passe au passage, mais un imprévu a vite fait de surgir dans un tel environnement et là la série bascule et nous avec. Stress, angoisse et peur surgissent le temps de pages qui défilent rapidement et montrent l’urgence du moment. On quitte les héros en plein doute, heureusement j’ai la suite sous la main !
Tome 9
Quel tome puissant et m’étant spoiler sur la suite j’en ai ressenti encore plus fortement toutes les implications !
Nous avions quitté Hibito en mauvaise posture après une chute dans une faille alors qu’il était de sortie avec son collègue Damian. Mais contre toute attente, notre héros avait décidé de tout faire pour remonter avec son camarade à la combinaison abîmée quitte à risquer sa vie également. Sauf que nous découvrons dans ce tome que la situation est encore plus critique que prévue.
Résultat des courses, un tome palpitant où les émotions sont au rendez-vous. On craint pour Hibito et Damian de bout en bout. On est également soufflée par le courage, l’héroïsme et le sens de l’amitié d’Hibito. Le parallèle qui est fait entre son duo avec Mutta, et celui de Brian et Eddy, deux frères également astronautes est superbe ! J’ai beaucoup aimé que l’auteur profite de cet événement plein de tension pour revenir sur LE mentor d’Hibito à travers de courts flashbacks émouvants et drôles à la fois. L’ensemble des scènes qui découlent de ce moment sont encore plus belles, émouvantes et porteuses de sens. D’ailleurs retenez bien les tomes 29 et 30 qui reviendront sur cet incident d’un autre point de vue.
Après un épisode aussi intense, il est l’heure de souffler un peu et de relâcher la pression. Les regards se tournent alors à nouveau vers Mutta, qui a également joué un grand rôle dans le sauvetage de son frère et qui a droit à une jolie conversation avec lui, moment qui leur correspond bien entre humour et amour fraternel. Mais les rouages de la Jaxa se remettent en route, place désormais à l’entraînement de Mutta and Co. qui ont été choisis pour aller dans l’espace. Peut-être pourront-ils y aller pour que Mutta tienne une certaine promesse faite à Sharon, ce serait superbe ! Encore un très beau moment que l’évocation brève et subtile du passé de celle-ci et de ses aspirations ainsi que de sa relation à Mutta. On adore !
Space Brothers n’en finit pas de me toucher, chaque tome est magique. La découverte de l’intérieur que l’on fait des agences spatiales japonaises et américaines me plait énormément. Les aventures que vivent les héros sont passionnantes, pleine de tension et d’émotions. J’ai encore versé ma petite larme cette fois aussi bien à cause d’Hibito que de Mutta, décidément ces 2 frères font la paire !
Tome 10
Après un tome qui m’a fait vivre toute sorte d’émotions, Chûya Koyama décide cette fois de nous amener vers quelque chose de plus calme et introspectif avec les débuts de l’entraînement de Mutta et des autres aux Etats-Unis. Finis la folie d’une mission sur la Lune, place à la préparation nécessaire pour pouvoir y aller et on sent d’emblée que ça va être coton.
En effet, on repart ici un peu dans la même dynamique qu’au début avec un mélange d’humour, de rencontre et d’épreuves pour tester les nerfs et la passion des héros. Mutta et ses camarades se sont envolés vers les Etats-Unis où ils retrouvent d’autres aspirants astronautes qui comme eux vont devoir subir un entraînement de deux ans confié à un chef instructeur plus que strict, ce qui promet !
J’ai aimé retrouvé l’ambiance un peu plus décontractée des débuts, avec les scènes cocasses autour de la loufoquerie de Mutta et sa poisse. Mais surtout, j’ai apprécié de rencontrer d’autres astronautes, certains avec des caractères bien trempés et des caractéristiques qui les font sortir du lot. En prime, le mangaka en profite pour commencer à développer les camarades de Mutta, surtout Nitta, celui qui a l’air d’avoir vraiment la tête de l’emploi mais qui cache des problèmes familiaux importants, qui reflètent bien la société japonaise. J’ai trouvé son cas intéressant et j’ai aimé voir à nouveau un parallèle entre sa famille et celle de Mutta. L’auteur se plaît à nous montrer différent modèle mais sans jugement aucun, pour nous montrer l’universalité de l’amour familial. Un beau message.
Cependant même si nous sommes en pleine épreuve de survie au milieu d’un désert, j’avoue que je n’ai pas trouvé ça palpitant. J’étais plus attachée à voir comment chacun allait agir et interagir avec les autres. J’ai ressenti moins d’émotions que précédemment. J’ai donc trouvé ce tome un brin plus faible que les précédents qui eux étaient vraiment passionnants à plus d’un sens.
Tome 11
Ce nouvel arc qui se profile me plait décidément beaucoup encore une fois. C’est une fois de plus l’occasion de mettre en avant de belles relations d’amitié sur fond de passion pour l’espace.
Après la fin de leur périple dans le désert qui aura eu pour seul mérite de parler de la situation d’hikikomori du frère de Nitta et de suggérer qu’une passion peut aider à s’en sortir, nos héros sont déjà face à un nouveau défi bien plus palpitant : construire une CanSat (= une canette-satellite, c’est à dire une sonde spatiale contenue un petit module). Si dans le désert, je m’étais un peu ennuyée malgré les bons sentiments portés par Nitta envers son frère, je me suis régalée avec ce nouveau défi car celui-ci remet sur le devant de la scène l’esprit inventif de Mutta et permet de découvrir une nouvelle brochette de copain : Vince, Pico et Rick.
J’ai beaucoup aimé la narration qui permettait de suivre en parallèle les déboires du groupe de Mutta et le récit du passé de Pico, ingénieur concepteur de parachute pour une entreprise sous-traitante de la Nasa. Avec lui, on entend parler de cet aspect essentiel des missions spatiales, de la complexité de sa conception, des choix parfois discutables faits en haut lieu, et des conséquences sur le personnel. Pico est un personnage que j’ai vraiment beaucoup aimé et dont la dynamique avec Mutta est excellente, car les deux se ressemblent. C’est intéressant de retrouver le Mutta qui lutte pour mettre en place son plan, qui s’affirme auprès des autres et qui montre qu’il n’est pas un pignouf. Enfin, j’ai été très touchée par l’aventure humaine des trois copains, Vince, Pico et Rick que j’ai découverts ici.
Encore un très bon volume dans lequel on renoue avec ce qui fait le sel de la série : la passion pour l’espace et l’amitié. Le petit truc en plus, c’est vraiment le côté MacGyver pour concevoir la CanSat avec le focus sur les parachutes dans l’aérospatial, passionnant !
Tome 12
Quelle maîtrise chez Chûya Koyama, vraiment je suis époustouflée à chaque tome ! Je pensais dans les premiers temps suivre un tome tranquille entre les épreuves de Mutta et le retour d’Hibito, mais je ne m’attendais nullement à vivre encore de telles émotions qui m’ont encore serré la gorge.
Tout commence plutôt classiquement avec la compétition autour de la CanSat, un joli moment d’entraide qui aura permis de découvrir l’importance des ingénieurs et de tous le personnel autour. J’ai beaucoup aimé l’évolution de Pico et la mise en avant de l’intelligence et du sens de l’impro de Mutta. Le lien ensuite avec le retour d’Hibito est parfait, Pico a repris confiance en lui et Mutta a trouvé un nouvel allié. Bonus, on revoit brièvement M Fukuda, le mangaka montrant alors combien il maîtrise les différents éléments et personnages qu’il a amorcés en amont. C’était vraiment un chouette épisode de la formation du héros.
Place ensuite au retour du Terre d’Hibito et de ses collègues. A nouveau, ça se fait tranquillement, sans stress cette fois et surtout sans jargon technique incompréhensible, ce qui rend cette phase agréable à suivre. Au contraire, l’auteur aime bien glisser plein de petits éléments du quotidien et des relations entre les personnages. Hommage à Bryan, retrouvailles pleines d’émotions entre Hibito et Azuma, retrouvailles aussi de Damian et son fils. C’est top. Bonus : le cadeau d’Hibito pour son frère, classique mais efficace, les interventions des parents toujours aussi drôles et surtout on apprend la difficulté du retour des astronautes à la vie sur Terre. Encore un passage top.
Mais le moment le plus important de ce tome, celui qui m’a achevé est intervenu après. La couverture faisait déjà pressentir l’intervention de Sharon dans ce tome et c’est bel et bien le cas. On la voit se battre pour faire accepter son projet de construction d’un observatoire sur la Lune, projet auquel aimerait participer Mutta pour sa première mission. Sauf qu’un caillou va venir se glisser dans l’engrenage et pas des moindres. L’auteur prouve à nouveau ici sa grande capacité à nous émouvoir, démontrant qu’il a su créer en une dizaine de tomes des personnages auxquels on s’est beaucoup attachés. Ce qui arrive est déchirant mais va booster également tout le monde : Mutta, Hibito et même Serika. Je suis triste et émue à la fois mais j’ai hâte de voir ce que cela va provoquer.
Encore un très très bon tome. Par moment, j’ai vraiment l’impression de lire un titre de Naoki Urasawa, un de mes mangakas préférés, tant la narration et la construction de l’intrigue sont maîtrisées. Les surprises et l’émotion sont toujours au rendez-vous même quand on croit qu’on va pouvoir souffler un peu lors d’un tome de transition. Cette série n’en finit pas de me surprendre.
Tome 13
Toujours le même topo, cette série est vraiment excellente, plein de beaux moments de vie et d’amitié !
Malgré la terrible dernière révélation sur la santé de Sharon, la vie suit son cours et chacun a surtout décidé de se battre pour réaliser son rêve. Ce sera la plus grande des motivations pour chacun de nos amis astronautes, surtout pour Mutta à qui il manquait ce petit quelque chose qu’il a trouvé.
Après le terrible examen qu’il a loupé et pour lequel il est le seul à passer le rattrapage, le voilà doté de l’instructeur de vol le plus mal noté par les élèves : Deneil Young, celui-là même qui a formé Hibito et qu’il avait rencontré lors de son envol dans l’espace. Avec Deneil, ils forment vraiment la paire, ils sont aussi excentriques l’un que l’autre ! Ça me permet ainsi d’avoir aussi ma petite dose de Tenjin (manga sur les pilotes d’avions de chasse) avec l’entraînement rapide qu’il subit. J’ai beaucoup aimé le duo et ce que Deneil apprend à Mutta sur le lâché prise.
En parallèle, même si ça n’a l’air de rien, j’ai été émue par tous ces petits instants du quotidien où on voit Hibito reprendre contact avec tout le monde maintenant qu’il est sur Terre, où on voit Sharon lutter contre sa maladie, où on voit Mutta travailler dur. C’est vraiment simple mais très touchant. Il ne faut pas grand-chose parfois pour faire un grand titre, mais ce pas grand-chose il faut savoir le raconter et le mettre en scène, Chûya Koyama y parvient à merveille ici et j’adore ! Je pense que c’est pour ça que le titre rencontre un tel succès au Japon. Ce n’est pas juste un titre sur des missions spatiales, c’est avant tout un titre plein d’humanité. Et que ce soit dans la belle relation entre Mutta et Deneil dont il sera le dernier élève avant sa retraite, ou dans les cadeaux des garçons à leur mentor et amie, Sharon, on ressent énormément d’amour et c’est superbe !
Une série toujours excellente même dans les tomes plus calmes comme ici. L’auteur maîtrise tout et sait comment nous toucher d’un rien. Place maintenant à une petite accélération (cf les dernières pages) comme les connait bien Mutta désormais qu’il a son permis de pilote !
Tome 14
Si je finis chaque tome en poussant des petits cris ridicules, je crois que c’est vraiment la preuve que cette série est géniale ! Pas un tome ne passe sans que je sois surprise et émue, les deux à la fois, oui !
Contrairement à ce que l’on pensait, du moins moi, ça ne se passe pas aussi simplement que prévu pour Mutta. Ce n’est pas une mission sur la Lune qu’on lui propose mais sur l’ISS et lui ça ne l’intéresse pas, car cela le repousserait trop loin de son but de réaliser le rêve de Sharon. Du coup, il refuse et tel un vrai gentleman propose la personne parfaite pour cela. Le voilà maintenant reclasser dans l’équipe construisant les engins lunaires, dur retour à la réalité pour cet ancien ingénieur auto.
Le tome s’ouvre vraiment sur un revers de fortune pour notre héros, mais il a l’habitude et comme à chaque fois, il fera de ce revers une force pour avancer et surprendre tout le monde. C’est ce que j’aime dans ce titre, ce sentiment que tout est possible et qu’on accomplit aussi quelque chose dans l’échec. Ici, c’est d’abord touchant de voir Mutta réfléchir ainsi, faire un tel choix et recommander cette personne. Ensuite, c’est passionnant de le revoir à nouveau fonctionner en tant qu’ingénieur avec d’autres, en plus pour résoudre un problème lié à la mission de son frère. Il fait encore de très belles choses et la solution qu’il trouve est juste jubilatoire, un très beau moment d’esprit d’équipe que seul lui pouvait réaliser !
En parallèle, nous découvrons malheureusement que tout ne roule pas par contre pour Hibito, il souffre de troubles de stress post-traumatique suite à son incident sur la Lune. Impossible pour lui d’enfiler un casque et donc de participer au moindre entraînement. C’est un dur revers de fortune et un moment très difficile. J’ai beaucoup aimé la sobriété avec laquelle c’est raconté. Mais j’ai encore plus aimé la foi en lui-même qu’à Hibito. Il ne se laisse pas abattre et va de l’avant, vu qu’il ne veut surtout pas décevoir ce frère qu’il aime tant. De la même façon, j’ai été touchée par l’évolution de la maladie de Sharon et ce que cela implique. C’est très triste de voir une telle personne perdre ainsi ce qui la définissait. Les moments avec elle sont poignants comme ce qu’elle fait dans les dernières pages. Mais une fois de plus, ce n’est jamais misérabiliste dans cette série, c’est toujours tourné de façon positive pour tirer les autres vers le haut et j’adore ça !
C »est pour ça que malgré tout ces revers, tout va bien au final pour Mutta et qu’il s’en sort. On veut l’empêcher d’avancer pour ne pas gêner le rétablissement de son frère, il contourne ça en se donnant à fond et en sortant les autres du pétrin, voire même en faisant une acrobatie de fou montrant combien le poltron qu’il était a changé. C’est une vraie dose de courage en barre que ce type !
Ainsi, après déjà 14 tomes, la série ne faiblit pas et le rythme non plus. L’auteur ne lâche rien et ses héros non plus. La vie n’est pourtant pas tendre avec eux mais ils avancent toujours quitte à prendre une autre voie. C’est un très beau message.
Tome 15
En voyant la drôle de couverture de ce tome, je me demandais bien ce qui m’attendait. J’ai mieux compris en le lisant. L’auteur nous propose encore une fois une histoire dure mais chargé en émotion où l’humain est au centre.
Hibito souffre de trouble panique sévère. Il est parti en Russie pour changer d’air et essayer de le surmonter. Mais même avec la présence bienveillante et les encouragements d’amis, rien n’a faire, ça ne passe pas. C’est vraiment triste de voir Hibito comme ça. Alors il ne craque pas mais on le sent apathique et ça ne lui ressemble vraiment pas. Heureusement qu’il fait la rencontre d’Ivan et de sa petite famille. Celui-ci va devenir un personnage clé pour Hibito, j’en suis sûre. Avec lui, l’auteur se permet d’aborder les différentes façon de concevoir l’entraînement des astronautes entre les américains et les russes. On parle également de la conquête spatiale côté russe et tout cela enrichit encore la série.
Mais ce que j’ai vraiment apprécié, c’est la relation et le parallèle qui se tisse peu à peu entre Hibito et Olga, la fille de 15 ans d’Ivan qui, elle, est ballerine. Pour elle aussi cela n’a pas été facile d’arriver à son niveau actuel mais elle n’a rien lâché et sa famille a toujours été là pour elle. C’est ce qu’Ivan voudrait faire comprendre à Hibito en l’intégrant à sa famille et en lui proposant son aide. C’était très touchant.
Quel dommage que tout fut arrêté brusquement parce que la Nasa puis la Jaxa ont été mis au courant de la situation d’Hibito. Le choix qu’ils font pour lui et son acceptation par notre astronaute m’ont révoltée. Je trouve ça dégueulasse. Ils oublient tout ce qu’ils lui doivent et en même temps, c’est malheureusement très réaliste et ça correspond bien à l’image que je me fais des grands pontes de ce milieu.
Après cet épisode un peu dur, heureusement que les dernières pages nous apportent un message positif et plein d’espoir avec le nouvel entraînement de Mutta qui va débuter pour qu’il puisse aller sur la Lune. J’ai tellement hâte !
Pas de changement donc, une série toujours excellente même lors de ces épisodes plus durs et moins jovials comme ici. C’est parfaitement maitrisé, c’est humain mais ça ne tombe jamais trop dans le pathos et c’est toujours plein d’espoir.
Tome 16
Après un épisode assez sombre la dernière fois avec un petit moment de déprime autour du trouble dont soufre Hibito, j’avais besoin de ma dose d’espoir et de bonne humeur portée par Mutta et heureusement elle est vite arrivée !
Dans ce 16e tome, le mangaka nous propose de plonger en eau trouble avec son héros afin de participer à sa première formation dans le but d’aller sur la Lune. Résultat : une mission de 12 jours au fin fond de l’océan pour simuler une mission spatiale, le tout avec construction d’une maquette de base lunaire avec l’aide de son meilleur ami Kenji et de deux astronautes confirmés. Voilà exactement ce que j’aime dans la série : de l’amitié, des défis et de nouvelles connaissances sur la formation des astronautes. Je me suis régalée.
J’ai beaucoup aimé suivre le tandem Kenji-Mutta même si j’ai eu un peu peur pour lui à un moment donné. Ils s’en sortent au final comme des grands et chacun ressort grandi individuellement également de cette aventure. C’était d’ailleurs intéressant de retrouver Kenji et d’en apprendre plus sur sa vie de famille. Ça permettait d’aborder un aspect de la vie d’astronaute dont on parle peu, la famille qui reste au sol et comment se passe son quotidien quand en plus elle débarque dans un pays étranger et que les enfants sont petits. Pas de réponse toute faite ici mais ce belles pistes de réflexion.
Suite à cette belle coopération, j’ai apprécié de voir Mutta prendre encore de la confiance en lui et oser être ferme dans ses décisions. Il aura besoin de ça s’il veut aider le projet de Sharon. D’ailleurs quel bonheur de voir celui-ci continuer à être lié à son aventure. L’auteur n’oublie aucun des fils qu’il a lancé. C’est pareil pour Hibito qu’on voit continuer à mener le projet de rééducation mis en place pour lui par Ivan. L’espoir ne se perd jamais dans cette série !
J’ai donc un peu plus apprécié ma lecture que la dernière fois. L’aventure était plus de mise et mon petit côté fana de science a aussi apprécié de revoir nos héros bidouiller sur un projet. Les nouveaux personnages avec lesquels ils se retrouvent s’associent bien avec eux et leur permettent de former un temps une belle équipe, le tout toujours dans l’entrain et la bonne humeur. On aime !
Tome 17
Poursuite des deux arcs menés en parallèle depuis quelques temps : l’ascension de Mutta en passe d’être recruté pour la Lune et la quête de réhabilitation d’Hibito pour guérir de son trouble. Et verdict : c’est excellent !
Le tome s’ouvre d’abord sur un petit retournement de situation bien senti comme l’auteur aime bien nous en servir, avec une raison inattendue à la sélection de Mutta mais qui lui ressemble tellement. J’ai beaucoup aimé cette surprise qui lui correspond et fait partie de ce que j’aime le plus dans la série à savoir l’enrichissement permanent de mes connaissances sur les missions spatiales. Après, c’est triste pour Kenji mais il semble bien accepter la décision de Butler et le bref épisode avec sa fille était tout mignon. Je suis juste intriguée moi aussi par la petite phrase de Butler et les répercussions qu’elle aura sur lui un jour.
Mais le coeur du tome n’est pas là. En effet, une fois de plus, comme l’indique la couverture c’est la relation Hibito-Mutta qui va encore nous bouleverser. Hibito va enfin avouer à son frère ce dont il souffre maintenant qu’il pense être prêt pour son come-back mais qu’il doute au dernier moment. Mutta trouve LA phrase et l’astuce parfaite pour l’aider basée sur leur belle relation fraternelle. Impossible de ne pas être touché encore une fois.
Du coup, le tome se termine par le test d’Hibito et une nouvelle fois le mangaka ne s’arrête pas là. Il en profite pour montrer les rouages complexes de la Nasa où certains n’hésitent pas à mettre des bâtons dans les roues des autres sous des prétextes fallacieux. Ça fait terriblement raler mais c’est la triste réalité. Espérons juste qu’Hibito se sorte de tout ça parce que c’est un personnage qui le mérite. Au passage, j’ai beaucoup aimé le bref retour de manière interposée d’Ivan et Olga dans ce tome pour encourager Hibito. ^^ Et monsieur Butler est top lui aussi comme soutien envers les deux frères, un grand homme !
Petit à petit, mon enthousiasme pour la série remonte pour atteindre les sommets des tomes 9, 12 et 13. Le parcours du combattant d’Hibito ne me laisse vraiment pas insensible et l’ascension de Mutta me subjugue. Vivement la suite de leurs aventures !
Tome 18
Un nouvel arc dans l’histoire commence ici et comment vous dire, je le sens très très bien !
Aussitôt dit aussitôt fait, Hibito réussit d’entrée de jeu son test de réintégration. Ça va même peut-être un peu trop vite pour moi, tant j’aurais aimé prolonger l’émotion mais la petite phrase prononcée par Butler disant qu’ils sont là avant tout pour l’aider à guérir et non l’évaluer, m’a achevée. J’ai adoré la participation de Mutta au plan pour réintégrer son frère, c’est superbe et très ingénieux tout ce qu’il a fait pour lui. La surprise finale qu’il y a eu est à la fois riche en sens et en émotion. Du grand art !
Mais, le mangaka ne s’y attarde pas longtemps, car c’est l’heure pour Mutta de rencontrer ses futurs coéquipiers en tant que doublure de Vince pour la prochaine mission lunaire. Bon sang quelle équipe d’hurluberlus ils lui ont trouvé. C’est juste poilant. Chacun d’eux est une personnalité à part. Nous avons Betty, la femme très sûre d’elle qui casse tout le monde ; Andy, le loup solitaire ; Philip, le nonchalant bout en train ; et Carlo, le type un peu suffisant et beau parleur. Dur dur de les voir s’entraîner ensemble et pourtant c’est ce qu’on leur demande. Un nouveau défi doit donc être relevé.
Chûya Koyama n’est décidément pas en panne d’idée pour dynamiser son récit et le faire avancer. J’ai beaucoup aimé le tournant pris. C’est d’abord intéressant de suivre la préparation du groupe dans le désert où on les voit répéter des scénarios en plus de faire un entraînement physique basique. Mais surtout, c’est très drôle d’imaginer ce qu’il va falloir faire pour créer une vraie cohésion dans ce groupe hétéroclite. Individuellement chacun peut être sympa, c’est juste qu’ils sont très individualistes. Il leur faut donc le bon chef pour les guider et il est tout trouvé pour Butler.
Quelle bonne surprise dans ce choix, le nom et la personnalité du chef choisi. Quelle émotion aussi dans tout ce qu’il représente et le parallèle que ça fait avec les frères Nanba. J’adore ! Je pense que la suite va être tout autant prometteuse surtout que chacun a commencé à se dévoiler et que ça ajoute de beaux moments d’émotion.
La recette continue donc à faire mouche chez moi. Je regrette juste de déjà abandonner Hibito après toutes ces épreuves, mais j’aime le nouveau déjà de Mutta et j’ai toujours hâte de poursuivre.
Tome 19
Terrible, décidément l’auteur de nous épargne rien. Alors que je croyais suivre tranquillement l’entraînement de Mutta et c’est tout, je me suis retrouvée à nouveau à suivre un tome intense émotionnellement parlant.
Chuya Koyama continue à nous proposer un récit vraiment réaliste. Tout d’abord, à travers l’histoire de famille de Kenji, son second enfant et sa première mission, au passage j’aime l’originalité de celles-ci. Ensuite à travers, la suite de la destinée d’Hibito à la Nasa après son trouble panique. Le mangaka au lieu de nous proposer un récit qui aurait pu être facile, n’hésite pas à faire vivre des revers à ses personnages quitte à ce que ça fasse mal et qu’on trouve cela terriblement injuste comme c’est le cas avec Hibito. Mais du coup, ça place le titre bien au-dessus de ses camarades parce qu’il nous fait vraiment vibrer et sans passe passe superficiel, non juste avec la brutale réalité à laquelle les héros sont confrontés.
Comme je le dis toujours, pour autant, la lumière est toujours au bout du tunnel, que ce soit pour Kenji dont les efforts sont récompensés, ou pour Hibito dont le caractère solaire lui ouvre d’autres portes. Même pour Mutta, qui a été pas mal perturbé tout au long du tome par ce qui arrive à son frère, rien n’est fichu et il parvient à se reprendre. C’est une très belle leçon de vie une fois de plus, tout comme la solidarité que l’on voit entre ces astronautes. Ce sont vraiment de belles personnes et c’est un plaisir de tous les recroiser à tour de rôle, que ce soit Damian, qui aide Mutta dans son apprentissage de Capcom, Nitta qui le soutien en lui rappelant son histoire avec son frère, ou même Picco qui nous montre ainsi sa dernière trouvaille et refait le lien avec Vince et leur ami d’enfance remplacé ici par Mutta. Tout ça contribue vraiment à une belle ambiance chaleureuse qui fait qu’on a l’impression de suivre des amis et pas juste des personnages lambda.
Space Brothers, même dans ses tomes en apparence plus calmes, continue à me faire vivre bien des émotions. Alors oui, je suis déçue pour Hibito et la Nasa, mais je suis très enthousiaste pour Mutta et Vince par contre 😉
Tome 20
De nouvelles aventures s’offrent à nous comme promis dans ce vingtième tome déjà de Space Brothers, que le temps passe vite.
L’horizon d’Hibito s’étant éclairci, Mutta peut désormais se concentrer sur sa mission : jouer les Capcom pour Vince dont ce sera la première mission lunaire. Cette intrigue va occuper la moitié du tome et elle le fera de la plus belle des façon, en jouant sur nos sentiments en nous rappelant la belle amitié qui unissait Vince, Picco et Rick, leur ami disparu. J’ai beaucoup aimé cela, car cela mettait en avant un très beau passage de témoin, Mutta prenant le relai de Rick auprès des deux autres. En plus, c’était également passionnant de suivre les préparatifs et le voyage jusqu’à la Lune de Vince à bord de l’engin conçu pour Picco, pendant que ce dernier rendait hommage à Rick en lui faisant tout vivre en direct. Nous aussi, nous avons ainsi pu assister à tout et Mutta s’en est encore sorti haut la main !
La seconde partie nous prend un peu à froid, elle revient sur le quotidien de Mutta maintenant qu’il a effectué cette mission. On fait un peu le point sur les gens autour de lui. On apprend ce qu’est devenu Hibito, qui poursuit son rêve, sans surprise. Mais surtout on revoit Sharon, dont la santé s’est beaucoup dégradée mais dont le projet a enfin abouti. Il est donc l’heure d’une nouvelle étape et on imagine tous que ce sera celle du départ de Mutta pour l’espace, mais c’est sans compté cette saleté de directeur général, alias Gates, qui lui met encore des bâtons dans les roues. Si je comprends ses arguments qui sont tout à fait justifié, il n’empêche que je ne peux m’empêcher de le détester après ce qu’il a déjà fait à Hibito. Quel dommage, surtout après tous les efforts de Mutta et le forcing de Butler, que j’aime cet homme par contre. Heureusement qu’il y a une bonne nouvelle avec le départ de Serika pour l’ISS.
Avec ce nouveau tome, j’ai donc à nouveau vécu une très belle histoire humaine dans la première partie, grâce à l’amitié qui unit Vince, Picco et Rick, rejoins par Mutta désormais. J’ai aussi eu le plaisir de revoir tout le monde, d’assister à l’évolution des carrières et projets de chacun. Mais la seconde partie nous a fait subir un lourd revers après tout le travail qui avait été effectué par chacun. Il n’y a plus qu’à attendre le « miracle » dont Mutta dit être porteur pour changer tout ça. On croise les doigts très très fort.
Tome 21
Avec ce tome, impossible de dire que je me suis éclatée ou que j’ai vibré comme avec d’autres, par contre j’ai adoré mettre les mains dans la tambouille en ayant les pieds à 100% sur Terre.
Mutta est confronté à un gros revers de fortune avec Gates qui décide d’envoyer une équipe plus bankable sur la Lune pour la mission Sharon. Mais pour une fois, il ne se laisse pas démonter et va affronter Gates directement. Celui-ci lui propose un deal impossible à tenir : trouver 100 millions de dollars d’économie.
La figure de Gates est centrale dans ce tome, c’est vraiment le petit binoclard technocrate comme on en déteste, prêt à tout pour la plus petite économie. Il est juste imbuvable. Mais derrière ça, on est confronté à la réalité des voyages spatiaux, ceux-ci coûtent chers et parfois la réalité rattrape le rêve et il faut réduire les dépenses. J’ai trouvé ça très intéressant d’introduire ça dans la série car celle-ci se veut à la fois réaliste et porteuse de rêves. Du coup, même si Gates m’agace comme rarement un personnage ne l’a fait dans cette saga, je comprends aussi les impératifs économiques qu’il y a derrière. Au-dessus de lui, il y a forcément des gens qui lui mettent aussi la pression et étant le responsable, celui qui doit répondre, il faut bien qu’il agisse quitte à passer pour le méchant.
Du coup, la proposition qu’il fait à Mutta m’a plutôt plu. J’ai beaucoup aimé voir celui-ci mettre tout son réseau en branle pour trouver des solutions pour réduire les coûts de leur mission. C’est passionnant de voir tous les éléments qui peuvent entrer en ligne de compte et les solutions que Mutta et ses amis imaginent, qui vont de la formation à la fabrication en passant par une petite révolution. Excellent ! Même le petit twist autour de l’ISS est bien vu. Mis dos au mur face à une demande insurmontable, ils trouvent encore le moyen de biaiser pour rester droit dans leurs bottes, j’adore !
Ainsi, l’auteur profite de ces nouvelles difficultés qui se présentent pour que Mutta renforce ses liens avec ses futurs coéquipiers, montrent ce dont il est capable, et fasse appel à tout son réseau d’amis. L’intrigue a beau être moins flamboyante, elle n’en reste pas moins passionnante à suivre et le mangaka a du culot de nous confronter à quelque chose d’aussi crispant mais réaliste.
Tome 22
Depuis quelques tomes, nous sommes dans des aspects assez techniques de la conquête spatiale, des aspects que l’on aborde peu habituellement, ce qui se passe en coulisses entre les grands pontes qui budgétisent et organisent ou non les voyages. C’est très intéressant.
L’auteur a tout fait depuis notre rencontre avec lui pour nous faire détester Gates, le grand chef du projet, le grand comptable, celui qui dira si oui ou non le projet est rentable et donc faisable. Mais par un sacré tour de force, il va tout renverser ici et c’est extrêmement bien vu !
J’ai beaucoup aimé assister à la révélation de ce personnage, découvrir son passé, les rouages qui l’ont fait devenir l’homme froid et calculateur d’aujourd’hui alors qu’autrefois c’était un passionné. De plus, l’auteur se permet de retourner complètement le personnage, qui grâce à sa rencontre avec Mutta, va retrouver sa motivation et sa foi des débuts. C’est très beau. L’auteur arrive à nous faire aimer un personnage autrefois détestable. Avec lui, on a surtout le modèle du technocrate mangé petit à petit par sa hiérarchie, qui se sclérose par peur de se faire limoger s’il sort des clous, mais au bout d’un moment heureusement sa passion le rattrape. On découvre alors un personnage transformé, à l’écoute des innovations qu’on lui propose, qui retrouve la foi en ses rêves et c’est magnifique. Décidément, le mangaka écrit ses personnages avec beaucoup de maestria et de réalisme mais sans sensationnalisme et c’est pour ça que ça fait mouche chez moi.
Après comme c’est un tome plus technique, très centré sur les personnages secondaires, mais également l’avenir de l’ISS et le choix de l’équipe pour la prochaine mission lunaire, j’ai moins vibré qu’avec les autres tomes. Ce fut une lecture plus sage et plus calme étrangement même si toujours aussi intéressante.
Tome 23
Les obstacles aux missions concernant nos héros étant levés, place aux derniers instants tranquilles avant leurs départs respectifs dans un tome d’une grande simplicité mais bourré d’émotions et de beaux moments.
L’auteur profite de cette accalmie pour joliment développer l’alliance qui va se forger, grâce à Mutta, entre la Nasa et une entreprise japonaise privée dans laquelle on va retrouver bien des têtes connues. C’est un vrai bonheur de voir tout ce petit monde marcher vers ses rêves et être récompensé pour ses efforts. La nostalgie joue à fond.
Autre moment de pur bonheur mais aussi d’émotion, toute la mise en scène avant le départ de Serika et Ena pour l’ISS, moment clé de ce tome. On revient avec affection sur la belle relation que Serika entretient avec ses parents et notamment son père décédé, ce qui m’a fait verser ma petite larme. C’est aussi un bel hommage qui est rendu à l’esprit libre de la jeune fille quand l’auteur nous raconte un épisode de sa jeunesse. Il en va de même pour Ena, quand le mangaka célèbre sa force et son courage. Des moments simples du quotidien mais porteurs de beaucoup de sens et d’émotion.
Encore une fois, Chûya Koyama, l’air de rien, avec trois fois rien, nous fait vibrer. Tout est parfait. Tout ces petits riens sont magiques, à l’image de l’histoire derrière la création des affiches de chaque groupe qui part dans l’espace. Ça n’a l’air de rien et pourtant ce symbole est très puissant. Personnellement, je suis fan de ce type de mise en scène toute sauf voyante. La simplicité est une arme essentielle pour tout bon auteur.
Allez, Mutta, maintenant c’est ton tour !
Tome 24
Voilà un tome inattendu comme l’auteur a l’habitude de sortir de son chapeau, alors que franchement on ne s’attendrait pas à trouver ça dans une série sur la conquête spatiale. Mais Chûya Koyama aime nous entraîner vers des pistes inattendues et notamment quand il creuse ses personnages.
L’équipe de Mutta est désormais dans les derniers réglages avant leur départ pour la Lune, sauf qu’un incident se produit : Carlo a disparu. Notre héros lui fait confiance, tout comme ses coéquipiers et se dit qu’il va finir par revenir et rattraper son retard. La Nasa, elle, n’attend pas bien longtemps avant de le remplacer par le sosie de Noël Gallagher. Mais qu’est-il arrivé à Carlo ?
J’ai remarqué depuis que j’ai commencé la série que l’un des ressorts fétiches du mangaka pour creuser ses personnages, c’est leur relation avec leur famille. Ici, ça passe par la découverte du père de Carlo qu’il est parti rejoindre en Italie. J’avoue que j’ai d’abord été très surprise par ce choix, assez rocambolesque, mais j’ai fini encore une fois totalement sous le charme pour ne pas changer. Tout d’abord, cela correspond bien à la personnalité fantasque du personnage. Ensuite, cela permet de découvrir que celui-ci est bien plus fin et subtile que son image de charmeur à l’italienne. Au début, je n’étais pas très fan de Carlo, mais en découvrant son histoire, son enfance, son rapport à son père, son génie dans les études, je l’ai trouvé vachement classe ! Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences.
Ce sera donc le second de l’équipe des Jokers que l’auteur nous aura permis de découvrir et il le fait d’une très belle façon, grâce à une relation dysfonctionnelle qui se révèle très belle et une fois de plus porteuse d’un vrai message : « les affaires ne doivent pas se résoudre avec la force mais avec la tête ». J’ai encore versé ma petite larme avec eux.
Chûya Koyama poursuit donc son parcours parfait en ce qui me concerne, développant son histoire, montrant les derniers instants de préparation des astronautes, mais pas de manière linéaire car il aime introduire des grains de sable dans les engrenages, et celui qu’il a choisi ici est superbe d’émotion ! Il me tarde de voir ce qu’il nous réserve dans les prochains tomes avec les autres personnages.
Tome 25
Que de frissons dans ce tome qui est l’aboutissement de tant de choses pour Mutta. L’auteur a magnifiquement mené sa barque pour nous emmener à ce moment clé de l’histoire : celui du décollage du héros pour aller réaliser son rêve.
J’ai beaucoup aimé la simplicité, comme toujours, avec laquelle le mangaka nous conte son histoire, celle des derniers instants de Mutta et son équipe sur Terre. C’est hyper tranquille, totalement banal, en plein dans leur quotidien. On voit Mutta dire au revoir à Sharon, puis à ses parents et à ses amis. On le voit concrétiser son parcours d’astronaute avec la présentation des tenues aux médias, le vol en avion de combat qu’il attendait tant, les salutations à la foule et les derniers instants avant le décollage. Tout est parfait.
C’est incroyable le parcours de ce personnage comme le souligne chaque moment de ce tome. Ce dernier est bourré de clins d’oeil aux différents moments qu’il a vécus, aux personnes qu’il a croisé, le tout pour nous montrer combien il a évolué et à quelle vitesse. Malheureusement tout ça ne fait ressentir qu’encore plus le grand absent de ce moment phare : Hibito et ça, ça fait mal. Heureusement, la joie de Mutta compense bien. Il a pris un charisme et une assurance folle, tout en conservant son petit côté décalé qu’on aime tous. Il est génial !
Maintenant notre fine équipe est partie en direction de la Lune. J’ai hâte de les voir travailler ensemble là-bas surtout avec le retour dans le groupe de Carlo. Quel charmant tour de passe passe pour cela xD J’ai adoré l’humour farfelu de l’auteur pour amener ce retournement. Il faut dire qu’entre le sosie de Noël Gallagher et celui d’Arabesque, on est servis !
Space Brothers est un titre que ne paie pas de mine, il n’y a pas de gros moments époustouflants qui claquent, mais c’est une bouffée d’émotion et l’auteur gère de façon incroyable la banalité du quotidien de ces apprentis astronautes pour le transfigurer. Une grande série !
Tome 26
Ça y est il est l’heure ! L’heure du premier voyage de Mutta dans l’espace et tout comme le précédent, c’est avec émotion que j’ai lu le tome qui y est consacré. J’ai beaucoup aimé suivre pas à pas les étapes de cet extraordinaire, en plus dans une ambiance bon enfant qui met du baume au coeur et avec un retour très chaleureux de ceux restés sur Terre. C’est du bonheur en barre.
Chuya Koyama continue son voyage et nous avec. Après le grand moment que fut le décollage, place au vol vers la Lune. Le grand absent qui me manquait temps dans le temps précédent fait un bref passage dans ce tome, ouf. Mais c’est surtout LE tome de Mutta. C’est avec lui, qu’on va découvrir ce que ça fait d’aller enfin dans l’espace. On ressent vraiment tout son enthousiasme, un enthousiasme innocent comme celui d’un enfant qui réalise son rêve et c’est magique. On le retrouve également dans le regard que Sharon porte à ce moment, elle qui l’attendait tant. Et le génie de l’auteur est de parvenir à marier ce moment d’euphorie avec un moment dramatique en réussissant à ce que tout se finisse bien. Magistral !
Sur le point de l’intérêt scientifique, j’ai beaucoup aimé voir le héros décrire ce qu’il ressent à chaque étape, la puissance du décollage, l’émerveillement de découvrir la Terre autrement, l’amusement que procure la vie dans l’espace sans apesanteur, le stress du premier pas sur la Lune, etc. C’est très instructif.
Ce n’est pas un tome léger pour autant, comme je l’ai déjà un peu dit, nous avons droit à un moment très stressant où l’auteur fait un parallèle de génie encore entre ce que vivent Mutta et Sharon. Pour l’un, c’est une totale surprise à laquelle il réagit avec brio. Pour l’autre, c’est un moment prévu mais qui se précipite et qu’elle gère très bien au final. Ces deux personnages sont vraiment fantastiques. Ce sont probablement mes préférés avec Hibito.
Ce nouveau tome m’a une nouvelle fois charmée. C’est à nouveau avec émotion que l’auteur évoque un moment d’une rare importance. Le ton est tranquille, nonchalant, amusant et chaleureux à la fois. On se sent vraiment proche de ces gens qui sommes comme vous et moi, alors que ce sont des astronautes bon sang, des élus ! Je suis frappée par la mise à notre portée de cette aventure hors norme. Bravo au mangaka !
Tome 27
J’attendais ce tome avec Serika en couverture non sans une certaine impatience et je n’ai pas été déçue. Le mangaka continue à nous présenter les différents aspects de la vie d’astronaute avec brio, même quand c’est dur comme ici.
Alors qu’elle devrait vivre les plus beaux jours de sa vie Serika est dans une impasse. D’abord ses recherches sur la SLA n’avancent pas ce qui la stresse à mort. Ensuite, les membres d’une entreprise pharmaceutique qu’elle a refoulés se vengent en propageant d’horribles rumeurs sur elle qui risquent de lui coûter sa carrière.
J’ai rarement été aussi tendue et en colère en lisant un tome de Space Brothers. Ce que vit Serika est abominable. L’auteur nous montre bien la puissance des rumeurs sur internet quand en face on n’a personne de solide pour répondre. Il balance une charge bien grinçante contre les politiques et dirigeants qui préfèrent contenter l’opinion quitte à détruire quelqu’un juste pour protéger leur poste. C’était à vomir ! Il nous montre également toutes les répercussions possibles et imaginables : annulation de ses recherches, de ses sponsors, campagne de dénigrement sur internet, débinage de sa famille, etc.
Heureusement que Chuya Koyama n’en reste pas là et qu’il montre qu’il existe des hommes et des femmes de valeur qui savent se battre pour défendre ceux qui le mérite. Ainsi Serika n’est pas abandonnée seule face à son problème. J’ai beaucoup aimé l’élan de solidarité que j’ai senti grandir pour notre héroïne aussi bien du côté de la Jaxa que chez les astronautes. Toutes ces petites intentions mettaient du baume au coeur et en même temps montraient les beaux liens qui s’étaient tissés entre eux.
Enfin, j’ai été touchée par la force de caractère de l’héroïne qui est prête à tout pour réaliser son rêve, un rêve tout sauf égoïste parce qu’il touchera des milliers de gens si elle y parvient. Elle incarne ainsi à merveille la figure du médecin et les flashbacks avec son père sont juste magiques !
Ce tome fut donc un grand moment avant tout humain où le mangaka a su montrer aussi bien la lie de l’humanité que ce qu’elle fait de meilleur, le tout avec justesse et émotion. J’adore !
Tome 28
Si vous êtes amateurs d’exploration spatiale, cette série est vraiment faite pour vous ! Avec un côté très sérieux et pourtant beaucoup d’humour et de simplicité, nous suivons les aventures d’un groupe de jeunes qui veulent devenirs astronautes et c’est passionnant.
Dans ce nouveau tome, déjà le 28e, nous retrouvons tout d’abord Serika, femme astronaute que l’on suit depuis le début, et qui vient de faire une découverte majeure pour elle et pour le monde tandis qu’elle était dans l’espace. Même si on passe dessus assez rapidement dans ce tome, parce que le développement a déjà eu lieu précédemment, j’ai aimé voir une femme mise en avant. J’ai aimé qu’on nous présente aussi les avancées médicales possibles, pour montrer la variété des possibilités offertes par cette branche de la science et ainsi prouver qu’aller dans l’espace ce n’est pas juste pour les fans de SF mais que ça a aussi des applications concrètes ici sur Terre.
Mais le plus gros du tome parle surtout du travail des Jokers qui s’attèlent à l’installation du télescope Sharon sur la face cachée de la Lune. Bien sûr, rien ne se passe comme prévu. On se retrouve alors dans une aventure stressante où il faut trouver ce qui a merdé et le réparer pour que la mission aille jusqu’à son terme. C’est classique mais terriblement efficace parce que l’histoire a vraiment une dimension réaliste bien faite. De plus, les héros forment un bon petit groupe, soudés pour les événements passés et leurs aspirations communes. Cela donne vraiment une belle dynamique au titre et les découvertes faites sur la Lune donnent très envie de poursuivre !
(Merci à Sanctuary pour cette lecture)
Tome 29
Wow quel sens de la mise et quelle beauté dans l’expression de l’héroïsme et de l’amour fraternel, ce tome est une petite pépite !
La dernière fois, nous avions laissé nos amis astronautes sur une victoire après qu’ils aient réussi à récupérer sans casse les ordinateurs Sharon. C’était l’occasion d’une belle célébration, rendant ainsi hommage à l’une de celle à l’origine de la passion de Mutta. Un très beau moment d’émotion assorti d’un cadeau fort symbolique qu’on découvre dans les premiers chapitres ici.
Cependant, l’auteur nous fait bien vite sentir que sur la Lune rien n’est immuable et que chaque succès peut aussi s’accoler à une situation critique. Des petits éléments viennent à disfonctionner et on se doute vite qu’il se prépare quelque chose de grave. La nature est encore plus rude sur la Lune que sur Terre et ici, c’est une éruption solaire qui va menacer tout le monde.
Pas de le temps de souffler, Mutta et Eddy sortent de la base pour aller sauver « Sharon » sans qui la mission n’a plus de raison d’être. C’est un très beau duo que l’auteur nous offre là, sorte de duo parfait pour un passage de témoin entre celui dont c’est la première mission et celui dont c’est la dernière, mais également entre deux hommes ayant eu des frères partageant leur passion pour l’espace. On a ainsi droit à des flashbacks émouvant sur Eddy et son frère et comment enfants ils ont vécu leur passion, faisant ainsi écho à Mutta et Hibito. Ce dernier, on le retrouve également dans un ultime chapitre où on rend hommage à sa mémoire là où il a eu son accident. Quelques pages sans un mot mais qui en disent long. Magnifique !
Du point de vue de l’aventure spatiale que nous vivons, c’est également top. On ressent à merveille le stress des situations qu’ils vivent, comment tout peu déraper à chaque instant alors que tout allait à peu près bien, comment les ennuis s’accumulent les uns après les autres, comment il faut réagir vite et faire preuve d’intelligence pratique, etc. C’est vraiment très riche et immersif, une excellente saga spatiale !
J’ai donc vécu un excellent moment ici dans ce tome riche en émotions aussi bien humaines qu’aventureuses.
Tome 30
Moins intense que le précédent, ce nouvel opus n’en est pas moins excellent et fait avancer l’univers de la série dans une nouvelle direction.
Dans une première partie, nous assistons à la fin de la mission de sauvetage de Mutta et Eddy. Les chapitres forment un tout avec ceux du tome précédent, mettant à nouveau en scène des moments très émouvants en rapport avec ce voyage lunaire, mais surtout avec la relation de ces deux hommes avec leur frère respectif. C’est fort et ça sonne vraiment juste. Chacun boucle la boucle avec son frère qui l’a devancé sur la Lune le temps d’une séquence qui lui est propre et symbolise à merveille la personnalité de chacun. Le tout est mis en image avec une grande force et une grande sobriété, ce qui frappe et marque d’autant plus le lecteur. Cela n’aura vraiment pas été une sortie de tout repos mais cela aura permis à chacun d’eux d’avancer dans sa vie d’astronaute comme dans sa vie personnelle.
La seconde partie parle aussi d’avancée personnelle, celle d’Hibito cette fois, que nous retrouvons en Russie où il est parti pour tout recommencer à zéro après ses soucis avec la Nasa. On découvre peu à peu quels furent ses débuts là-bas. L’auteur ne perd pas de temps, il nous fait revivre ses mois assez rapidement en s’attardant sur des éléments clés comme les différences de culture entre les deux peuples : russe et américain, ou les différences dans l’entraînement des astronautes/cosmonautes. C’est rude mais passionnant. Le rythme est cependant moins intense et percutant que les chapitres précédents sur la Lune. Ici, c’est plus âpre et terre à terre, mais j’aime assez la vie que commence à se reconstruire Hibito. Désormais, c’est à son tour de courir après son frère, c’est un joli retournement de situation et j’ai l’impression qu’il va lui aussi réussir à s’entourer de gens qui vont vraiment compter pour lui.
Chuya Koyama se révèle de plus en plus pour moi un orfèvre de la mise en scène. En partant d’une idée assez simple, il arrive à écrire une histoire palpitante à bien des niveaux qui satisfait aussi bien l’amateur d’aventure spatiale que d’émotions humaines. Les relations familiales sont magnifiquement mise en avant dans leur simplicité, leur richesse et leur force. La passion pour l’Espace des personnages fait rêver et donne le sourire. Vraiment c’est un grand titre !
(Merci à Sanctuary pour cette lecture)
Tome 31
Quelle belle aventure ! Entre une éruption solaire perturbatrice et les dernières épreuves de sélection d’Hibito, l’histoire de ces deux passionnés est toujours aussi belle et passionnante !
Hibito est l’un de mes personnages préférés de la série et c’est donc avec plaisir que je l’ai retrouvé plus longuement dans ce tome. Nous l’avions laissé en Russie où il était retourné pour devenir cosmonaute après sa rupture avec la Nasa. Nous l’y retrouvons plein de joie et d’allant auprès des camarades russes qu’il s’est fait et ça fait vraiment plaisir. Il aura traversé bien des épreuves mais sa passion et sa joie de vivre auront été les plus fortes. Comme il le dit très bien : « Parfois il faut savoir renoncer pour continuer à avancer. »
C’est alors un bonheur de le voir évoluer chez les Russes, lors d’un stage de survie en pleine nature, au cours d’épreuves orales piégeuses mais amusantes, ou encore quand il retrouve des figures bien connues et aimées. Hibito s’est reconstitué un petit cocon là-bas et l’auteur nous le raconte avec beaucoup d’émotions, dans une narration pleine de subtilités grâce à de nombreux sous-entendus dans les images que l’on croise. C’est superbe !
En parallèle de ce moment de joie, nous assistons à de nouvelles difficultés sur la Lune pour Mutta avec l’arrivée d’éruptions solaires qui viennent tout perturber. Le phénomène a de très belles conséquences vues depuis la Terre, mais c’est plus compliqué sur la Lune. Mais nos astronautes sont de solides gaillards bien entraînés et très soudés, ils vont donc surmonter ça avec brio, même si je trouve quand même que Mutta a vraiment la poisse xD Petit moment privilégié avec Phil que j’ai trouvé émouvant.
Ainsi nos deux amoureux de l’espace poursuivent leur chemin, chacun sur la voie qu’il a choisi. Les aventures lunaires de Mutta sont toujours aussi passionnantes et amusantes, et le chemin de la guérison emprunté par Hibito toujours plein d’émotions et de beaux moments. Le mot de la fin sera pour Eddie : « We are lonely, but not alone. »
Tome 32
C’est encore une fois avec la gorge serrée que j’ai poursuivi les aventures de nos amis astronautes le temps d’un tome classique mais plein d’émotions.
Cette fois Chûya Koyama s’amuse à nous conter en parallèle les destins de Serika et Mutta, l’une en partance de l’ISS, l’autre en pleine mission sur la Lune, et c’est une nouvelle fois magnifique ! On pourrait croire que c’est simple, qu’il ne se passe rien, mais il se passe tout plein de choses en fait. Le mangaka fait de nombreux parallèles, entre Serika et son passé, entre ses recherches et Sharon, entre Mutta et Hibito… Et c’est terriblement touchant. On vit ainsi ses moments clés avec une très vives émotions et ce qui pourrait sembler banal prend aux tripes.
Le parcours de Serika fut superbe. J’en ai aimé chaque instant mais il est temps pour elle de rentrer sur Terre. Ce moment intense est ici raconté avec beaucoup de finesse et une certaine tension, car s’il est l’occasion pour elle de dialoguer avec celle qu’elle était autrefois, on en vient nous à nous demander si ce n’est pas un dernier au revoir avant un accident fatal. Et la mise en scène de l’auteur est magistrale, digne des meilleurs films hollywoodiens avec de nombreux points de vue et une émotion qui monte en parallèle de la tension qui nous prend à la gorge, excellent ! Le final, lui, est parfait avec une scène simple qui restera longtemps gravée dans ma mémoire.
Mutta, lui, se lance enfin concrètement dans la construction de l’installation du télescope de Sharon sur la Lune. Quelque chose qui pourrait être rébarbatif s’il n’était pas conté avec humour et astuce comme c’est le cas ici. Le mangaka s’amuse à mettre Mutta en scène avec des passages savoureux avec ses collègues et leur robot, grâce à des dialogues parfaitement composés. On découvre leur quotidien, on les voit se chambrer, on les voit espérer, on les voit tenter de se rassurer et on les voit se dépasser. Je suis de plus en plus fan de leur robot pour sa touche humoristique. J’ai été agréablement surprise de la mise en avant d’Andy, les gros bras du groupe.
Mais ce serait trop beau si tout se passait normalement, il y a toujours un grain de sable dans l’engrenage avec nos héros et cela se produit encore une fois. Le défi est posé et j’ai aimé voir l’auteur mettre en avant ce cher Haggard pour le relever. C’était encore un personnage de l’ombre et sa mise en lumière est ma foi fort réussie pour l’instant, très prometteuse avec des thématiques intéressantes sur la superstition, le poids des responsabilités, l’astuce à avoir quand on est astronaute, etc.
Ainsi, malgré un tome qui peut sembler classique au premier abord, Chûya Koyama nous fait encore vivre de très belles émotions. Il m’a noué la gorge avec les échanges entre Mutta et Serika et le destin de cette dernière. Il m’a amusée avec les aventures de Mutta et sa bande sur la Lune. Et il m’a laissée sur les fesses avec la dernière tuile qui leur tombe de suite et qui va me tenir en haleine jusqu’au prochain tome. Encore et toujours une grande aventure spatiale et humaine !
Tome 33
Que dire sur Space Brothers que je n’ai pas déjà dit ? Cette série est véritablement un chef d’oeuvre aussi bien grâce à l’émotion qu’elle dégage que grâce au talent scénaristique de son auteur. Ce nouveau tome est donc une nouvelle fois une belle réussite !
Notre équipe est toujours sur la Lune à tenter de finir d’installer le télescope Sharon, après toutes les avaries qu’ils ont dû subir, mais cela a renforcé leurs liens et ils fonctionnent désormais comme une équipe qui se connait depuis toujours. J’ai depuis le début été charmée par l’association des différentes personnalités de ce groupe mais c’est vraiment au fil des tomes que j’en ai senti le plein potentiel et nous arrivons maintenant au moment clé !
Alors que sur Terre, les grands pontes organisent leur retour parce qu’ils craignent une nouvelle éruption solaire à plus grande échelle encore, Betty et Carlo font une sortie pour examiner l’engin de lancée qui semble présenter un problème mais un incident se produit.
Encore une fois, Chûya Koyama propose le tome parfait avec une gestion de l’émotion, de la tension et de l’action fabuleuse. Il ouvre par des chapitres qui peuvent sembler légers sur les relations entre nos astronautes et leur famille sur Terre, mais c’est pour mieux nous préparer à la suite. Et c’est pareil quand il nous émeut jusqu’aux larmes avec la dernière sortie d’Eddy. Tout est calibré de main de maître pour faire monter la tension narrative jusqu’à l’incident.
Quand celui-ci se produit, on ne peut pas dire qu’on ne s’y attendait pas, du moins pour ma part, mais il nous percute quand même de plein fouet. C’est brutal et violent comme cela doit l’être quand cela se produit pour de vrai. Les réactions sont rapides, on tourne les pages fébrilement pour voir comment cela va se terminer et on n’est vraiment sûr de rien car l’auteur est capable de tout. Cela donne un vrai sentiment de réalisme à l’intrigue, un réalisme qui me plait et que je ressens depuis le début pour cette série. L’émotion prend ensuite le pas, on tremble, on a peur, on a envie d’y croire mais on sent bien que rien ne sera plus pareil. Malgré la légèreté qu’il essaie d’instiller pour détendre l’atmosphère celle-ci est vraiment pesante et suffocante, et on souffle vraiment quand finalement les grands pontes sur Terre prennent la décision à la place des Jokers.
J’ai vraiment vécu cette ultime épreuve en apnée parfois, mais j’en ai adoré ce qui est ressorti, c’est-à-dire le sentiment d’un groupe ultra soudé, où chaque membre est un cador sur lequel les autres peuvent définitivement compter car ls s’aiment énormément les uns les autres. C’est une superbe relation d’amour et de confiance qu’ils ont su nouer entre eux, qui sublime la camaraderie qu’on est en droit d’attendre ici.
Ainsi avec une nouvelle fois une narration ultra soignée et un rythme parfait, Chûya Koyama continue à nous faire vibrer et voyager lors des ultimes moments des Jokers sur la Lune. Les incidents sont toujours des moments propices pour cimenter des groupes et cela se confirme à merveille ici. Maintenant ce que cela annonce pour la suite me fait frissonner quand même…
Tome 34
Lire un nouveau tome de Space Brothers, c’est à chaque fois plonger dans un voyage qui nous happe mais dont on ne peut imaginer les étapes pour atteindre la destination attendue. C’est encore un peu plus vrai ici.
Avec la grave blessure de Betty, celle-ci doit retourner se faire soigner sur Terre. Elle rentre donc avec Carlo, Eddy et Andy, tandis que Mutta reste sur la Lune avec Philip pour terminer leur mission d’installation du télescope Sharon. Mais bien sûr rien ne va se passer comme prévu.
En général, j’aime les surprises que nous réserve la série mais je dois avouer avoir quand même trouvé ça un peu too much ici. Il y a d’abord un souci d’amarrage de l’équipe d’Eddy au premier vaisseau, puis un problème avec le télescope où un branchement fait tout foirer, Mutta et Philip perdent leur vaisseau au profit des autres, qui eux doivent finalement faire un détour par l’ISS. Bref ça n’en finit pas. Même si c’est passionnant à suivre et que ça fait monter la tension et l’appréhension, j’ai eu l’impression qu’à chaque étape, l’auteur inventait une mésaventure et ça faisait beaucoup…
En revanche, voir l’attachement de ces hommes et femmes à leurs coéquipiers est magique. J’ai adoré sentir la cohésion de ce vaste groupe sur Terre et dans l’espace. C’est magique tout ce qui se met en branle pour rapatrier Betty puis la soigner, ainsi que pour aider Mutta et Philip qui sont restés là-bas. C’est également très réaliste parce qu’on nous fait entendre les difficultés politiques de certaines décisions et les choix autres qui doivent se faire. C’est bien aussi que les incidents précédents, comme l’éruption solaire, aient des conséquences, même si ça dramaturge un peu trop l’histoire.
J’ai adoré suivre le sauvetage de Betty. Tout est parfaitement mis en scène à chaque étape pour nous happer totalement, des foirages à répétition, jusqu’à l’opération menée de main de maître, malgré la tension, par Carlo et son robot. C’était fascinant à suivre d’un point de médical mais aussi humain. J’ai adoré vivre l’expérience au plus près et pénétrer à l’intérieur du corps de Betty où on voyait ce qu’un séjour dans l’espace faisait mais aussi les façons d’opérer. Humainement, j’ai été très touchée par Carlo et son évolution, son rapport à l’autre et sa vision de Betty, mère célibataire tellement aimante.
Ce fut ainsi un tome à la fois très émouvant et très tendu, plein de belles scènes spatiales et médicales mais aussi plus simplement humaines. Les tensions et les complications furent légion mais le voyage émouvant. J’espère maintenant que ma piste pour la suite avec l’intervention des Russes et d’Hibito pour sauver son frère se vérifiera 😀
Tome 35
Quelle série incroyable ! A chaque tome, c’est un florilège de beaux sentiments, d’informations et d’aventures passionnantes sur les voyages spatiaux. Il n’y a pas à dire, c’est vraiment l’un des tous meilleurs titres du catalogue de Pika !
Avec les événements qui ont lieu sur la Lune, l’auteur a cru bon de consacrer un tome tout entier à Mutta et Philip, c’était bienvenu. Après un petit retour rapide sur la réussite de l’opération de Betty qui fait vraiment très plaisir, nous allons donc suivre les journées de nos deux héros sur la Lune ainsi que tout ce qui est fait à Terre pour leur permettre de rentrer.
Ce que j’aime dans cette série, c’est qu’elle est terriblement humaine et ce nouveau tome l’illustre à nouveau. On tombe toujours sur de chouettes bonhommes et bonnes femmes dans cette série. Ainsi par exemple, le docteur ayant aidé Carlo lors de l’opération lui laisse tout le mérite de celle-ci pour contribuer à la gloire de la mission des Joker, c’est tout à son honneur. Ainsi, on découvre en l’administrateur de la Nasa, un showman qui fait tout pour vendre au grand public les entreprises de son groupe et des hommes qui la compose. Ainsi, on recroise d’anciennes connaissances qui ont le coeur sur la main et font tout pour aider Mutta à rentrer, à l’image de monsieur Fukuda. C’est vraiment un festival, qui fait chaud au coeur.
Les difficultés rencontrées auraient ainsi pu peser mais elles ne sont qu’un levier pour montrer la force de caractère et l’abnégation de chacun. Ainsi les dernières phases de la mise en route du télescope Sharon sont juste magiques. On s’amuse à voir Philip filmer Mutta, à voir leur robot apprendre tout plein d’expressions faciales, mais tout ça n’est que pour mieux nous amener au pic d’émotion que nous allons ressentir lors de l’allumage et de la concrétisation du rêve de Sharon par son cher Mutta. C’était poignant ! Et en plus, il trouve les mots justes pour célébrer ce moment et rendre hommage à la femme qu’il aime depuis toujours. C’était parfait !
Si nous n’étions pas venus, cet endroit serait resté dans les ténèbres. Sans nous, ce paysage serait resté inchangé. Le télescope Sharon attestera de notre passage ici.
Il reste après ce grand moment que les difficultés n’ont pas disparu. Ce n’était qu’un moment hors du temps, célébrant la puissante relation de ces deux personnages dans leur amour réciproque mais aussi leurs rêves commun envers l’espace. Le retour sur Terre est brutal mais nécessaire puisque Mutta doit désormais tenir une nouvelle promesse : revenir.
Entre émotion, humour, aventure spatiale et moments très humains, ce nouveau tome fut encore un coup de coeur. L’auteur annonçait dès la couverture qu’il allait éclairer notre chemin, il l’a fait avec maestria. Qui aurait cru qu’il tel homme aurait pu faire un si beau héros. Qui aurait cru qu’un rêve d’enfant aurait pu le porter si loin. Il n’y a plus qu’à croiser les doigts qu’il puisse se poursuivre avec l’aide de tous ceux qui font tout pour le faire revenir. En tout cas, l’équipe de sauvetage qui se profile fait rêver, elle aussi.
(Merci à Sanctuary et Pika pour ces lectures)
Tome 36
Quel art de la mise en scène et du rebondissement chez Chûya Koyama ! Je me suis encore régalée grâce à cela dans ce nouveau tome.
Comme prévu, la situation des Jokers inquiète la planète entière en ce qui concerne les agences spatiales et après avoir suivi cela au plus près, caméra à l’épaule, avec nos héros, c’est depuis l’agence russe que nous y assistons. L’auteur nous fait bien sentir tout l’enjeu que cela a sur la mission prévue de longue date par ceux-ci avec leurs trois héros de l’âge d’or. Elle amorce cela la tête froide et avec un grand talent, montrant le sérieux des astronautes et de leur entourage au sein de chaque agence. Ainsi, comme prévu ma prophétie se réalise et la nouvelle équipe que les Russes envoient est celle que j’imaginais. C’est jouissif !
L’émotion est néanmoins au summum car ce n’était pas une décision simple, pour personne. On voit le poids d’un tel changement sur les astronautes concernés ainsi que sur leur famille et la population. On assiste au changement de programme, à l’annonce ou encore au programme d’entraînement modifié. Mais tout cela ne serait rien sans les humains derrière et encore une fois le mangaka est royale ici avec un portrait du Russe Ivan juste magnifique de pondération. J’ai adoré !
En parallèle, l’auteur parachève également le long arc de reconstruction d’Hibito et l’émotion est là. Il revient sur ce par quoi il est passé. Il revient sur ce qu’il a trouvé en Russie et ses nouvelles attaches sont palpables en Olga, dont la carrière de danseuse trouve écho en lui. Que c’est émouvant ! J’ai adoré retrouver notre héros, qui a appris à vivre avec ses failles et à se retrouver lui-même. C’était magnifique !
Pour les amoureux de l’espace, n’ayez crainte, vous n’êtes pas oubliés non plus. Passé ce temps sur Terre nécessaire à la construction de la suite et montrant la belle évolution des personnages individuellement mais également des agences, qui visent maintenant la coopération mondiale, nous repartons sur la Lune où comme d’habitude rien ne se passe comme prévu. On devrait s’y être habitué mais non la surprise est toujours là quand une nouvelle avanie leur tombe sur le coin du nez. On rirait presque devant tant de malchance mais on est surtout fasciné devant leur pouvoir de résilience et leur force d’imagination pour parvenir toujours à réagir et à remonter la pente. Bravo, les gars !
Chûya Koyama signe donc un nouveau tome palpitant à suivre où il fait preuve d’une vraie maestria pour annoncer la nouvelle équipe et mission russe sur une Terre tellement réaliste mais aussi de beaucoup d’humour et d’imagination dans les rebondissements qu’elle imagine pour ce pauvre Mutta, le tout dans une ambiance pleine d’émotion et toujours terriblement humaine. Un petit chef d’oeuvre !
Tome 37
Toujours pas de baisse de niveau à l’horizon avec un tome encore une fois rempli d’émotion et basé sur un esprit d’équipe exemplaire !
L’auteur, tout comme ses personnages, enchaîne les tours de force, nous faisant ressentir tout son amour pour l’univers qu’il a su créer et en particulier pour la famille Namba. On découvre ainsi avec émotion une petite histoire banale du passé des deux frères mais qui signifie tout ce qu’ils représentent au fond l’un pour l’autre et le rôle de leurs parents là-dedans est magnifique. On découvre sous leurs airs farfelus deux individus qui ont toujours su donner libre court à l’imagination et aux rêves de leurs enfants, tout en créant un cocon assez chaleureux pour qu’ils se sentent aussi proche qu’ils le sont à présent. J’ai adoré !
Passé ce moment émouvant, on zappe rapidement les nouveaux soucis de Mutta et Philip pour s’intéresser à la mission retour du restant des Jokers et c’est encore une fois magique ! Sous des dehors un peu classique au début, avec une vision de leur vie à bord un peu plan plan, l’autrice pimente brusquement les choses, nous rappelant bien l’imprévisibilité de ces missions. On se retrouve alors en plein drame hollywoodien, à la Gravity, avec une avarie à bord qu’il faut vite circonscrire et réparer. On est alors soufflé par le professionnalisme et le calme de chacun des Jokers dans cette phase. Saluons la jolie mise en avant d’Eddy et de son expérience dans ce qui est probablement sa dernière scène dans l’espace, ainsi que le joli saut d’Andy, montrant que son physique est indéniablement un atout. Quant à Carlo, sous ses dehors de Don Juan, c’est l’un des plus humains du groupe et il prend vraiment soin de Betty. Enfin, apothéose, nous assistons caméra à l’épaule à leur retour sur Terre, une expérience intense contée avec justesse.
Mais ce qui est le plus beau à voir, comme vous l’aurez compris en me lisant en substance, c’est cet esprit d’équipe qui suinte de chaque action et de chacun d’entre eux. A chaque problème, ce n’est pas un individus seul mais toute une équipe qui s’y atèle. Quand quelqu’un a besoin d’aide, ce n’est pas juste son meilleur ami par exemple mais tous ceux qu’il/elle a rencontré qui vient à son secours et c’est ce qui fait la force du titre. Ainsi, je n’ai pas été surprise de voir comment s’organisait la mission pour permettre à Mutta et Philip d’aller récupérer des vivres. Le retour sur la scène de ces figures connues m’a semblé évident et logique tellement la série est humaine.
A chaque tome, nous vivons un grand moment avec Space Brothers. Ici l’auteur nous montre avec panache la force qui lie chaque membre des Jokers et le soutien qu’ils peuvent attendre de tout leur entourage sur Terre. C’est beau et émouvant une nouvelle fois. Cela donne des images qui resteront longtemps imprimées dans ma rétine, que ce soit le sérieux d’Eddy, la force d’Andy, la bienveillance de Carlo ou l’amour de Betty. Un tel retour sur Terre, ça ne s’oublie pas.
Tome 38
Après tant de tomes, Mutta and Co continuent de nous réserver surprise sur surprise et de nous offrir émotion sur émotion.
Quoique plus classique en quelque sorte que les précédents et moins marquant, ce nouveau tome n’en reste pas moins excellent, montrant toutes les forces qui se mettent en branle pour aider deux amis quand ils se retrouvent coincés sur la Lune dans des conditions assez compliquées.
J’ai ainsi apprécié de voir, comme l’indiquait la couverture, Reiji et Kenji tout entreprendre sur Terre pour aider Mutta et Philip à aller chercher de quoi tenir encore quelques temps sur la Lune. C’est passionnant de les voir tâtonner ainsi avec le simulateur mais ne jamais perdre espoir, prendre le problème sous tous les angles et faire appel à toutes les forces vives autour d’eux. J’adore cette dynamique !
C’était touchant de voir également les émotions que ça dégage avec toutes ces belles preuves d’amitié aussi bien pendant la recherche de solution que lorsqu’enfin nos deux héros se lancent en suivant leurs conseils. J’ai adoré les petites surprises qu’on leur a préparées de Murakami au drapeau final, tellement émouvant.
On alterne donc dans ce tome avec une belle tension, de la franche camaraderie et une belle dose d’émotion, les ingrédients parfaits pour un bien beau moment de lecture. Alors certes, cela m’a moins émue que d’autres tomes mais c’était chouette de retrouver ces figures-là dans le plan de sauvetage de nos deux héros et je n’ai qu’une hâte retrouver Mutta et Hibito ensemble sur la Lune !
Tome 39
Cette série est tellement géniale que je peine à force à renouveler mes commentaires dessus tant chaque tome est incroyable. Au coeur de celui-ci la transmission et le pardon.
L’auteur aime nous faire patienter et patienter avant les grandes retrouvailles des frères dans l’espace. Du coup, il décortique chaque aspect de la conquête spatiale qui a lieu et cette fois, c’est d’abord les progrès du Télescope Sharon qui sont à l’honneur. Quel grand moment d’émotion de voir l’accomplissement du travail de toute une vie pour cette grande dame et de toute une équipe pour les humains qui l’accompagnent. Ce chapitre est un très bel hommage au travail de l’ensemble des hommes et femmes dans l’espace et sur Terre pour continuer à faire progresser la science à un tel niveau. Et c’est un bel écho au James Webb qui a été lancé il y a peu et dont les premières images nous sont parvenues.
Mais le gros du tome est ailleurs, il est dans ce compte-à-rebours superbement géré avant l’envol d’Hibito. L’auteur nous offre des moments de vie d’une rare émotion, toujours dans la simplicité et la sobriété et pourtant ça fait mouche. On a droit à une belle camaraderie entre Hibito et ses coéquipiers que l’on voit dans leur quotidien d’homme et d’astronautes entre derniers réglages, interviews et moments en famille. On a surtout droit aux derniers petits éléments qu’Hibito devait régler pour tourner la page sur son passé à la NASA et là, ce fut magique. Sans rancune ni rancoeur, sans colère ni tristesse, il se retourne sur ce passé douloureux et apprend à vivre avec en retournant sur « les lieux du crime » et en allant voir ses anciens collègues. L’émotion est palpable. Cet arc sur Hibito est définitivement l’un des plus beaux de la série avec celui sur Sharon et les deux autres frères astronautes.
Mais la série n’est pas qu’émotion bien que celle-ci soit un gros morceau, elle est aussi avancée scientifique et coulisses de la vie des astronautes. J’ai adoré le power-up de Boogie dans ce tome et l’arrivée CHEF, c’était très frais. Je me suis beaucoup amusée aussi à découvrir tous les petits rituels superstitieux des Russes avant le décollage, et ils sont vrais en prime pour la plupart ! Toute cette symbolique existante que l’auteur raccroche en plus à la mythologie qu’il a lui-même inventé pour sa série, notamment avec les poses des frères Namba ou le nouveau rituel des Maxim 4, c’est magique !
Une grande série, ce n’est pas forcément une série qui époustoufle à chaque fois. Parfois, c’est juste une série qui est de qualité constante mais de grande qualité, avec de la sobriété, du sérieux, du talent et de l’émotion aussi. Ici, tout est réuni autour de personnages terriblement humains décrits dans des situations qui ne peuvent que nous émouvoir. Jusqu’où va encore nous porter Chûya Koyama ?
Tome 40
Quelle merveilleuse façon que de fêter le 40e tome de cette série par la réunion des deux frères en un moment si symbolique !
Ce tome fut à nouveau une petite merveille entre instant banal d’une routine de travail quotidienne et magnificence d’une attente hautement significative, jusqu’à ce moment que tout le monde attendait et qui nous prend à contre-pied par sa simplicité que d’émotion !
Chûya Koyama continue de démontrer combien il maîtrise son récit dans tous ses aspects. Il est aussi bien capable de nous stresser avec une alunissage sous tension à cause d’un souci technique inattendu, que de nous bercer avec de nouvelles réparations pépères sur la Lune. Il est aussi bien capable de nous inquiéter avec un appel de parents lunaires que de nous attendrir avec un décollage particulièrement émouvant permettant à un personnage de se retrouver et ainsi de soulager tous ses proches. Que d’émotions !
Ce tome qui a ainsi l’air fort simple, nous a permis de voir Hibito repartir et de boucler la boucle de la plus jolie des façons entre les deux frères. Hibito a été là quand Mutta en avait besoin, Mutta a été là pour lui également, et nous lecteurs, nous ne sommes que joie face au bonheur qu’affiche Hibito et sa sérénité retrouvée. Ce tome fort simple nous a aussi permis de montrer encore le fort esprit de solidarité entre les astronautes du monde entier tel que le promeut la série, on sait bien qu’en vrai c’est plus compliqué… Mais que ça fait du bien de voir des hommes et des femmes collaborer ainsi à chaque pépin, chaque réparation. Ça peut aller du simple changement de batterie lunaire avec les collègues sur Terre, jusqu’à la grosse panne de la base où il faut vite réparer et trouver le problème. A chaque fois, ça me met du baume au coeur de les voir travailler main dans la main ensemble.
Mais surtout, nous atteignons une sorte d’apothéose dans ce tome quand tous ces sentiments se marient pour nous donner LA scène et LA phrase que tout le monde attendait. Qui aurait amenait ça mieux que Chûya Koyama et ses frères Namba ? Personne je crois car c’est vraiment dans l’ADN de sa série. Et ainsi, avec cette simplicité inattendu mais avec une émotion immense, j’ai vécu LE moment que j’attendais : la réunion des deux frères sur la Lune, qui sans en faire trop, ont montré ainsi la puissance et le parachèvement de leur rêve, ainsi que de ceux l’accompagnant. Oui ce sont tous des « Space Brothers » !
La boucle est bouclée. La série n’est pas terminée mais l’auteur a réussi à l’amener à son point culminant, celui justifiant le titre même de la série, et ce sans esbroufe, avec simplicité, efficacité et surtout émotion. Chaque tome, chaque chapitre, n’a ainsi l’air de rien et pourtant le tout forme une oeuvre inoubliable. Chef d’oeuvre !
Tome 41
Arrivé à ce stade, Chûya Koyama ne peut plus que nous faire de plus en plus plaisir car il a accompli notre rêve : faire se retrouver les deux frères Mamba sur la Lune. La suite, même si c’est du tranche de vie, ne peut être que magique tant l’émotion est palpable.
Hibito a enfin rejoint son frère avec son équipe afin de les aider à retourner sur Terre. Les retrouvailles ont eu lieu et notre Mutta national a su trouver LA petite phrase qui fera date, celle à laquelle l’auteur devait penser depuis le début. Ce dernier a ainsi bouclé la boucle de manière magique. Mais tout ne s’arrête pas là.
Nous avons donc le bonheur de suivre la vie quotidienne sur la Lune des deux équipes maintenant en activité là-bas et de suivre leurs nouvelles aventures. C’est à la fois tendre, amusant et entraînant. Le mélange des personnalités a quelque chose de super savoureux. J’adore comment s’associent ces hommes tellement différents mais réunis par leur passion pour l’espace. Je me suis ainsi amusée de la façon dont Maxim traite les différents robots américains, dont les américains découvrent la base russe, dont ils communiquent ensemble. C’est rempli de petits gimmicks et autres moments savoureux, de leur arrivée dans la base, à leur présentation à la caméra, en passant par leurs EVA. Tout est magique quand on les voit avec le regard amoureux des passionnés de l’espace.
Sur Terre aussi la vie suit son cours et on prend plaisir à voir le succès de la réunion des deux frères et de la petite phrase de Mutta qui devient virale. L’auteur nous montre combien la cohésion de ce groupe est vectrice de rassemblement à bien des niveaux. On n’est plus dans de la concurrence entre agences mais dans une belle dynamique d’entraide. Un sentiment qui se propage partout à travers le monde, qu’on retrouve aussi bien avec Serika, qui rend visite à Sharon pour lui faire part de ses avancées, que chez les parents lunaires des deux frères, dans le public hyper enthousiaste que chez les grands pontes de la NASA qui vont faire de cette mission un modèle pour la suite. J’ai adoré ! Tout se mélange à merveille et on brasse et rebrasse les anciens personnages croisés autrefois qui sont là pour encourager tout le monde.
L’exploration spatiale et la recherche scientifique continuent également de nous faire rêver. Il y a bien sûr la grande réussite symbolisée par l’arrivée de l’équipe d’Hibito. Celle-ci va relancer le travail sur la Lune, que ce soit pour qu’ils s’installent eux aussi ou pour partir à la recherche de nouvelles découvertes dans la grotte autrefois découverte par Mutta. C’est fabuleux de voir ainsi Hibito reprendre plaisir à être sur la Lune et effectuer des sorties, lui qui avait été autrefois traumatisé. Comme ceux qui les suivent, nous avons nous aussi le sourire aux lèvres de le voir ainsi travailler comme autrefois, avec en prime la présence de son frère, qui est là pour l’épauler et le rassurer. C’est superbe !
Après l’apothéose du dernier tome, « We are Space Brothers » est de plus en plus le symbole de ce qu’est devenu cette série et de la raison pour laquelle on la suit toujours avec autant de plaisir. C’est magique de suivre les deux frères ensemble sur la Lune et de les voir partir ensemble à l’aventure, sous le regard ému de ceux restés sur Terre. Je suis presque triste à l’idée que la série se termine bientôt au Japon.
» j’ai toujours beaucoup aimé tout ce qui a trait à l’Espace et aux missions spatiales » ah toi aussi ^^
Je l’ai découverte sur j-one quand l’anime passait et même pas le premier épisode, et j’ai tout de suite été happée dedans.
Oui, faudrait que tu trouves un lot en occasion du coup
Je te dirai bien qu’il sort en numérique mais vu que tu n’aimes pas, bon en tout cas si Xan ne l’a pas ce sera une info pour lui.
++
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Space Brothers c’est super ! J’ai lu que deux tomes, mais j’adore 😍
Dès que je serait à jour dans une série, je rattraperai celle-ci 😁
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C’est également dans mes projets ^^
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C’est violent de passer du tome 1 au tome 28 XD
Je ne sais pas si tu te rappelles mais j’avais pris l’anime en cours de route, et dès qu’en plus on est intéressé par l’espace, hop on est happé dedans ^^.
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Ça me rappelle surtout mes débuts dans le manga où je lisais les séries dans le désordre le plus complet en fonction des tomes que je trouvais dans le commerce lol
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Oui j’y ai pensé ^^. Tu m’en avais parlé 🙂
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Tu as déjà rattrapé la publication, c’est super 👍❤️
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Tu as déjà rattrapé la publication ? Comme tu le remarque la série devient de plus en plus dense et n’hésites pas à perturber ses personnages. Tu vas adorer la suite.
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Non, en fait j’ai juste au l’opportunité de lire le tome 28 avant les autres. Je rattrape mon retard petit à petit ensuite.
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Heureusement que tu n’as pas lu le 29 😱 Bonne lecture alors, tu verras l’évolution intéressante des personnages.
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