Titre : Cigarette and Cherry
Auteur : Daishiro Kawakami
Traduction : Rodolphe Gicquel
Éditeur vf : Kana (Big) – Collection Life
Années de parution vf : 2020-2022
Nombre de tomes vf : 11 (série terminée)
Histoire : Après trois années passées dans un lycée pour garçons, un jeune homme vient d’entrer à l’université. Très vite, il fait la rencontre d’une étudiante plus âgée que lui. Il tombe sous le charme et va tenter de la séduire… Pour ce faire il suit les conseils d’un livre de drague et, bien entendu, ça ne marche pas. Mais la situation n’est pas aussi désespérée qu’elle semble l’être…
Mon avis :
Tome 1
Décidément la collection Life de Kana est vraiment tentante. Elle propose des titres avec des personnages plus adultes que d’habitude ou du moins le promet. Ici, je ne suis pas entièrement convaincue que ce soit le cas vu qu’il est question d’étudiants ce qu’on a déjà eu (bonjour Sing me Yesterday, Maison Ikkoku et d’autres…). Par contre, j’adore le travail sur les couvertures ! Celles-ci présentent l’héroïne, cigarette à la main, posant de manière hypnotique et comme il est interdit de faire de la pub pour la cigarette en France, Kana a eu la bonne idée d’ajouter un auto-collant en mode humoristique pour faire de la prévention avec le message « Fumer tue. Ce manga contient 100% de substances addictives« . J’adore ! 🤣
C’est donc avec cette note humoristique que je découvre le travail de Daishirô Kawakami, jeune auteur officiant dans le seinen tranche de vie depuis le milieu des années 2010. Cigarette and Cherry, toujours en cours au Japon avec 8 tomes, est sa série la plus longue.
Celle-ci se déroule dans l’univers estudiantin. On y fait dès les premières pages la rencontre d’un jeune garçon qui découvre la fac après avoir passé 3 ans dans un lycée de garçons. Il est persuadé qu’il va vite se trouver une copine et lorsqu’il croise une belle brune en train de fumer, c’est le coup de foudre. Manque de bol pour lui, ce n’est absolument pas réciproque, et celle-ci plus âgée que lui, va s’amuser à le faire ramer.
Le concept du titre est assez simple. Dans des chapitres plutôt courts d’une dizaine de pages, on suit notre jeune kohai (élève plus jeune) tenter de draguer sa sempai (élève plus âgée) et se prendre râteau sur râteau. Petite originalité du titre, sauf erreur de ma part, à aucun moment on ne dit le nom des personnages. Et celui-ci est plutôt basé sur un comique de répétition, celui où l’héroïne envoie balader, avec froideur et répartie bien sentie, son amoureux transi. Le tout, entrecoupé, de scènes bonus sur une page en fin de chapitre toujours très drôles, elles aussi.
Je pense que c’est un concept auquel on adhère ou pas. Pour ma part, il m’a bien amusée même si je le trouve un peu vain pour le moment. C’est très amusant de voir le héros se faire remballer, surtout qu’il a une vision un brin archaïque, selon moi, d’une relation amoureuse et de tout ce qu’il y a autour. Alors ça fait du bien de voir l’héroïne lui inculquer un brin de féminisme par ses répliques bien senties.
Le défaut, c’est que cela fait un peu répétitif, même si le concept évolue peu à peu pour ne pas rester juste sur des rencontres mais introduire également quelques éléments de leur vie en dehors, notamment le petit boulot de l’héroïne. Cependant, on reste sur du pur tranche de vie anecdotique.
L’autre défaut qui est dû également au concept, je pense, c’est que les personnages ne sont pas beaucoup étoffés. Le garçon est totalement transparent. C’est l’image bateau du puceau gentil garçon mais de manière vraiment exagérée pour nous faire rire. Ça fonctionne, on s’amuse, mais dans le même temps on ne s’y attache pas. La fille, elle, est plus intéressante du fait de son allure mature et de son sens de la répartie affutée. Pour autant, quand on creuse un peu, elle fait vide, elle aussi. On ne sait rien sur elle. Peut-être que l’autrice en viendra à les développer mais ce n’est pas le cas pour le moment et ça manque.
Du coup, tout repose sur leurs échanges plus ou moins savoureux et cette tentative d’instauration d’une romance en devenir. C’est un peu une sorte de guide du puceau qui veut draguer une fille plus âgée à la fac. Pour ma part, ça m’a amusée d’un côté et de l’autre le fait de ne pas élargir le récit pour montrer autre chose comme la vie à la fac m’a manqué.
J’ai un peu le même souci au niveau des dessins. L’auteur s’amuse à jouer avec les extrêmes. Il y a l’héroïne qui fait figure un peu de vamp, avec ce côté hyper classique, charismatique, limite fantastique, comme si elle sortait d’un rêve du héros. Elle est juste magnifique. Et de l’autre, le héros, lui, fait beaucoup plus laisser aller. Il est dessiné de manière beaucoup plus légère et humoristique, ce qui m’a amusée et sortie de l’histoire en même temps parfois. De plus, les décors sont peu présents ou peu marquants. Du coup, je ne peux pas dire, en dehors des couvertures que je trouve superbes, que j’ai vraiment apprécié le trait ou les compositions de Daishirô Kawakami. J’ai trouvé l’ensemble assez plat et banal.
Je ressors de ce premier tome un brin mitigée. Le concept a les défauts de ses qualités. Il m’a amusée, mais en même temps en s’enfermant là-dedans, il m’a manqué quelque chose. J’ai eu un sentiment de trop peu sur plein de choses. Et pourtant, j’ai envie de voir comment cela va évoluer, quelles seront les prochaines répliques sanglantes de l’héroïne, si ils vont finir ensemble et comment. Donc malgré ses défauts, ce titre a quand même su titiller ma curiosité et m’accrocher.
(Merci à Sanctuary et Kana pour cette lecture)
Tome 2
J’étais encore partagée après ma lecture du tome 1. Je trouvais l’héroïne super classe et j’aimais son sens de la répartie qui permettait de bien remettre en place le héros et ses habitudes un peu trop patriarcales, mais je trouvais justement ce dernier pas du tout intéressant. Le tome 2 redresse largement la barre.
Déjà, l’auteur développe et complexifie son récit, il lui donne du corps. Il fait le choix à la fois de sensibiliser cette héroïne, qui pouvait sembler un peu lointaine et détachée de tout, en revenant sur son passé, avec l’arrivée de son ex dans l’histoire, mais également en montrant qu’en comparaison, elle commence à être touchée par son kohai. C’est très bien joué. L’histoire fait moins linéaire, l’héroïne moins intouchable et plus humaine. C’est tout bénéf !
En plus, le mangaka choisit en parallèle d’essayer de rendre son héros plus mature et c’est un changement bienvenu même si on sent que le chemin à parcourir est long, mais il y a de bonnes bases. J’ai trouvé intéressant de le voir essayer de mentir avant de se rattraper et d’être honnête. Ça m’a amusée de le voir tomber dans une forme de normalité, à la japonaise, pour essayer de lui plaire : cheveux noirs, sens des responsabilités avec un petit boulot.
Le hic, c’est que du coup, le message qui me plaisait tant d’une héroïne indépendante bat un peu de l’aile. On retombe sur le schéma type d’une femme fragile, blessée par sa précédente histoire, qui a du mal à faire confiance aux hommes à cause de ça, mais qui va finir par être touchée par la gentillesse et la prévenance d’un héros qui la défend. C’est très bateau et pas révolutionnaire pour un sou, ce qui est franchement dommage.
Alors je suis à nouveau partagée. J’ai largement préféré la lecture de ce tome que j’ai trouvé plus fluide, moins porté sur le gag à répétition, avec une histoire qui vraiment se déployait et prenait plus d’ampleur. J’ai trouvé plaisant de découvrir les héros autrement également, l’une plus sensible, l’autre plus responsable. Mais je ne suis toujours pas 100% satisfaite des choix faits qui ne me semblent pas assez modernes…
Tome 3
Décidément, je continue à être agréablement surprise par cette série qui ne payait vraiment pas de mine pour moi au début mais qui me plaît énormément depuis le tome précédent.
Les thèmes abordés sont à la fois mature et réaliste car l’auteur ne cherche pas à nous faire croire que parce que les personnages sont à la fac ce sont des modèles de sagesse. Non, ils restent aussi immature que leur manque d’expérience est en droit de les faire être. Et cela rend leur récit d’autant plus touchant.
Ici, l’histoire est à un moment de bascule. Elle est centrée sur le choix que doit faire l’héroïne : donner une seconde chance à son ex- , ou avancer vers l’inconnu avec un garçon exactement à l’opposé de celui-ci. L’analyse de ce choix est plein de subtilité malgré le caractère du héros. J’aime beaucoup l’apparente maturité de l’héroïne, qui est surtout quelqu’un de posé qui sait réfléchir avant d’agir et qui est une fine observatrice. Elle me plait de plus en plus car elle sait voir au-delà des apparences.
Les apparences sont l’autre thème clé ici. Son ex- la voit avec l’apparence qu’elle avait autrefois, il se sait pas percer ce masque pour voir ce qu’il y a derrière, et c’est là qu’il échoue. En revanche, le héros, lui, est charmée par celle qu’elle est désormais. J’espère juste qu’avec le temps, on va le montrer autrement que comme un amoureux transit et qu’on va creuser leur personnalité à tout deux car on reste beaucoup sur l’image qu’ils projettent l’un et l’autre pour l’instant et il faudrait aller plus loin.
Graphiquement, c’est toujours aussi séduisant, avec une héroïne très charismatique qui m’a fait une frayeur capillaire qui a heureusement été vite rattrapée. Le découpage dynamique mais également parfois poétique des pages me séduit. Il y a une recherche du cadrage juste et percutant pour remplacer les paroles qui me plait beaucoup.
Cigarette and cherry continue à être une belle surprise inattendue. Avec ce tome, on referme pour moi un premier arc prometteur. J’espère que la suite sera à la hauteur et se développera dans le sens que j’attends.
Tome 4
Alors que la série était petit à petit passée de lecture moyenne à surprise inattendue grâce à son traitement assez fin de cette relation estudiantine, je suis cruellement restée sur ma faim avec ce nouveau tome.
Notre petite kohai a fait sa déclaration avec toute la maladresse qu’on lui connait, sauf qu’il a oublié de demander à Cigarette si elle voulait sortir avec lui… Résultat, les voilà dans une relation d’entre deux où rien n’a été bien posé. Cela a beau être raconté avec toute la délicatesse qu’on connait à l’auteur, il manque quelque chose.
J’ai trouvé très mignon la naïveté du Kohai qui n’a pas pensé à poser toutes les questions et qu ne sait pas après comment se dépatouiller de cette situation malaisante. J’ai adoré la façon dont le Patron du resto ainsi que l’autre serveuse tentent de leur venir en aide en leur arrangeant le coup, là aussi avec une maladresse confondante.
Le cadre du onsen comme annoncé sur la couverture est bien trouvé. D’abord parce que cela apporte un côté très relaxant qui fait du bien après l’agitation des derniers tomes avec l’ex de Cigarette. Ensuite parce que j’en ai aimé le côté contemplatif et reposant, propice aux discussions propre à changer une vie. La mise en scène est d’ailleurs particulièrement soignée avec ses beaux découpages, ses scènes où les regards et le langage corporel compte plus que ce qui est vraiment dit, et son humour qui est plus fin qu’on ne pourrait le croire.
Cependant il ne se passe pas grand-chose au final dans ce tome et c’est très long de lire autant de chapitres pour juste en arriver là. Je m’attendais, à tort sûrement, à un rythme plus rapide, du coup je me suis ennuyée quand même et j’ai eu un gros sentiment d’inachevé et de trop peu à la fin de cette lecture.
Je continue dans un sens à être touchée par cette romance un peu étrange et hors du temps avec ses héros anonymes mais j’aurais bien aimé qu’on passe maintenant à la vitesse supérieure.
Tome 5
Alors que je ne me misais pas forcément sur la série au début, elle continue de me surprendre en positif au fil des tomes et je ressors encore de ce tome avec le sourire.
Le couple principal étant presque finalisé, l’autrice fait le choix de développer ce qui se passe en parallèle, c’est-à-dire d’inventer une romance pour la gentille petite Blondinette fan de sempai. Cela sort un peu de nulle part car c’est avec une nouvelle figure mais qu’importe car c’est mignon tout plein et bourré d’humour !
La série a vraiment trouvé la bonne recette entre romance, humour et amitié avec ces tout jeunes adultes qui débutent dans la vie et sont encore étudiants. C’est léger mais charmant. C’est déconnecté de la réalité et en même temps pas temps que ça. Ça fleure bon un temps qui a un peu trop vite disparu pour moi surtout.
J’ai beaucoup aimé les développements de ce tome, que ce soit les brefs moments où sempai et son kohai continuent maladroitement de se rapprocher – mais donnez leur un coup de pied aux fesses pour les faire avancer plus vite ! -, où l’arrivée inattendue de ce jeune apprenti qui prend tout au premier degré et dit tout ce qui lui passe par la tête sans filtre. C’est drôle et touchant à la fois.
Je me suis beaucoup mais vraiment beaucoup amusée de l’introduction de Namajime au café. Je trouve ce personne très frais grâce aux caractéristiques extrêmes que l’autrice lui a donné. Il a vraiment fait mon tome, sauf dans les derniers moments où il a des réflexions qui viennent tout gâcher tant elles manquent de tact et sont grossières. Mais le reste du temps, il apporte une nouvelle dynamique très intéressante à la série en orientant l’histoire vers Blondinette, qui ainsi a le bonheur de découvrir l’amour et les premiers rendez-vous (shopping et amoureux). C’est classique, très entendu, mais attendrissant parce que le personnage l’est. J’adore cette fille, sa franchise, son caractère bien trempé, ses valeurs, alors je suis heureuse qu’on la développe.
Du côté de nos héros, il y a peu et beaucoup à dire à la fois dans ce tome. Je trouve que l’auteur étire un peu trop à l’infini leur intrigue. Ça fait quand même deux tomes que la déclaration a eu lieu, il serait temps d’avancer un peu et de passer aux choses sérieuses, parce que ce petit bisou volé franchement il compte ? (Et je ne parlerai pas de la scène totalement improbable où l’auteur a foiré la compo à la fois des perso et de l’environnement… Bref) Mais en même temps, je trouve le temps qu’ils prennent pour instaurer leur relation, surtout de la part de la sempai, hyper important et attendrissant. Ça montre l’importance qu’il lui accorde et leur maladresse respective. C’est hyper frais alors que c’est déjà vu.
Daishirô Kawakami montre vraiment que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes ou ici les meilleures histoires tranche de vie et tant pis pour le sentiment de déjà vu. L’important c’est que ce soit touchant et ça l’est. En plus, il magnifie vraiment ces petits instants de rien du tout tellement importants avec la finesse et la sensualité de son trait. J’aime beaucoup !
Tome 6
Voici décidément une comédie romantique au masculin qui a su me séduire et me surprendre, je ne m’attendais pas à une telle finesse et justesse dans le décryptage des émotions, et c’est parfaitement réussi !
Avec sa romance décalée entre une jeune femme mature et sérieuse et son jeune camarade de la fac gamin qui a quelques années de moins, je ne pensais pas autant apprécier ce titre. Pourtant, au fil des tomes, cela se confirme, je le trouve vraiment chouette. A quoi cela-t-il ? A la narration et au ton fort singulier choisis par Daishirô Kawakami. Avec ses chapitres courts qui se concluent comme les chutes d’une blague, il croque toujours un moment clé de leur relation et de celles de leurs camarades avec une économie de moyen faisant qu’il va à l’essentiel, tout en étant très expressif. C’est particulièrement efficace avec moi.
Dans ce tome, les choses avançant bien entre le kohai et sa sempai, l’auteur se permet même de développer l’histoire entre la blondinette et le petit nouveau. Entre maladresses et timidités, premières fois et tentatives pour se lancer, voici une histoire drôle et touchante. J’ai aimé le franc parlé du nouveau ainsi que sa remise en question. Certes, c’est un personnage auquel il est difficile de s’attacher mais l’auteur lui offre une belle complexité. Sa relation avec blondinette du coup avance vite, c’est rafraichissant à ce stade et il pose ainsi la question du couple où l’homme est plus jeune mais plus expérimenté, tout en restant fort maladroit, des contrastes tendres et émouvant, surtout avec notre héroïne un peu brute de décoffrage. C’était mignon et cela offre à suivre un autre couple.
Puis, le mangaka revient quand même au couple principal qui n’est pas vraiment établi et qui traine un peu. Confronté au nouveau couple du café qui s’est mis en place avant eux, chacun décide de se bouger. Notre sempai reste toujours sur la retenue. Elle exprime ainsi juste son souhait de prendre son envol et de trouver un vrai emploi pour entrer dans le monde des adultes, ce qui perturbe son kohai. Celui-ci avec la maladresse qui le caractérise va donc faire le mauvais choix en essayant de la suite, mais c’est touchant de le voir tenter de marcher dans ses pas et de se tenir à sa hauteur. C’est un couple de grands maladroits et de grands timides que l’on suit ainsi avec émotion.
Cigarette and cherry peut donc sembler très banal au premier abord. Il traite de questions universelles chez les jeunes adultes : petit boulot, difficultés relationnelles, premiers émois, premiers couples matures… et c’est fait avec un regard à la fois drôle et désabusé qui imprime sa marque sur la série, notamment grâce à la narration de l’auteur qui s’inspire des one man show. Ça passe ou ça casse. Ça passe plutôt bien avec moi et même quand l’auteur fait un peu trop traîner et détourne notre attention avec d’autres, je continue à apprécier de suivre notre duo de héros maladroits.
Tome 7
Voilà un tome qui aurait pu faire office de conclusion à la série. Il porte une touche nostalgie fleurant bon les au revoir et pourtant ce n’est finalement que le début d’une toute nouvelle histoire.
Daishirô Kawakami passe effectivement tout ce tome à dire au revoir à Cigarette en tant qu’étudiante et sempai. Nous assistons à sa cérémonie de diplôme, à sa fête d’au revoir au café et à une bien belle soirée entre elle et son kohai. Tout cela est conté avec émotion, on sent bien que c’est la fin d’une époque. C’est donc l’occasion de se remémorer les bons moments, ainsi que les qualités de chacun des membres de cette joyeuse troupe. C’est fait avec émotions et humour, et on comprend très bien pourquoi ils versent tous leur petite larme.
Pour autant, ça ne veut pas dire que c’est la fin fin. C’est juste le début d’un nouveau chapitre de leur vie et j’ai beaucoup aimé la façon dont la transition est opérée. On sent comme un passage de relais entre les deux époques et la nouvelle s’annonce rayonnante. Elle commence sous de beaux hospices avec cette soirée passée à deux entre les héros. C’est mignon tout plein de voir leur maladresse et de retrouver chez eux ces premiers instants d’une relation qu’on a pu vivre nous aussi quand on passait la nuit à juste discuter avec l’élu de notre coeur pour apprendre à se connaître.
Le mangaka fait à nouveau preuve d’un talent certain dans sa mise en scène, amenant certes classiquement mais avec force le moment clé du tome. J’ai trouvé ce moment magique et d’une beauté à couper le souffle aussi bien dans la double page que dans celle qui suit. C’est juste parfait et il n’y a pas besoin d’en ajouter plus.
Les héros se lancent donc dans une nouvelle aventure, une aventure à deux désormais, mais plus en tant que sempai et kouhai, d’ailleurs cette relation n’a plus lieu d’être également spatialement parlant puisque Cigarette n’est plus étudiante. Désormais c’est en tant que couple que nous allons les suivre et les découvrir, et nulle doute que cela nous réserve encore de jolis moments, à l’image de ce dernier chapitre plein d’humour et de tendresse.
Alors que je ne misais pas vraiment sur la série à ses débuts en dehors de son fin graphisme, plus le temps passe plus j’apprécie ce titre dans lequel je retrouve la nostalgie de mes jeunes années d’étudiantes et d’adultes. C’est simple, c’est sobre, parfois un peu lourdingue sur l’humour et la fascination pour la cigarette, mais toujours émouvant aux moments clés. C’est ce qu’on lui demande.
Tome 8
Cette comédie romantique estudiantine au masculin est décidément toujours un chouette moment de lecture drôle, tendre et amusant où chaque tome recèle des petits moments savoureux, comme un petit bonbon sucré (ou une cigarette en fin de journée pour les amateurs 😉 )
Dans ce nouveau tome, Daishirô Kawakami nous fait la surprise d’introduire une petite nouvelle dans le café où ils bossent tous : la petite-fille du patron. Vu que celui-ci est hospitalisé, elle le remplace et en profite pour faire la connaissance de tout le monde. Arrivé à 8 tomes, c’est agréable de voir la série se renouveler ainsi, car avec elle, nous découvrons les héros un peu sous un nouveau jour et elle apporte un léger vent de fraîcheur avec sa grande taille, sa timidité tout aussi grande et sa maladresse. C’est charmant. J’ai beaucoup aimé sa fragilité dans laquelle elle puise aussi une belle force. C’était mignon tout plein. De plus grâce à elle, les personnages sont poussés à adopter de nouveaux comportements et on voit notre kohai jouer gentiment les sempai avec elle, s’inspirant de son expérience, ce qui est mignon.
En parallèle, le mangaka ajoute aussi des scènes en entreprise pour notre sempai, ce qui nous permet là aussi de la découvrir différemment et de la voir souffrir du jugement que les autres ont de son apparence. J’aime la critique sous-jacente qui est faite de ses hommes qui ont besoin d’une femme faible et fragile pour exister. C’est pitoyable et l’auteur nous montre au contraire qu’on peut être forte et féminine à la fois, j’adore ! Il montre aussi que dans un couple, la fille n’a pas à être forcément celle qui est se fait protéger, on peut inverser les rôles que la société veut nous obliger à avoir. En cela, j’adore le duo entre notre kohai et notre sempai, même si j’ai toujours du mal à les voir sous un prisme romantique ><
Le manga avance donc tranquillement à son rythme entre scènes d’un quotidien au boulot, que ce soit au café ou en entreprise, et quotidien d’une relation romantique entre jeunes adultes et/ou étudiants. C’est capturé avec beaucoup de charme, d’humour et de légère ainsi qu’une pointe de sérieux qui peut faire réfléchir sur notre société. Une bonne série qui ne vaut pas que pour sa belle héroïne en couverture.
Tome 9
Peut-être la première fois où je ne suis pas d’accord avec le petit autocollant décalé présent sur la couverture. Non, ce tome n’a pas « entraîné d’hilarité chronique incontrôlée ». J’ai au contraire trouvé le couple principal particulièrement pénible à suivre et heureusement que le nouveau personnage était là pour apporter de la fraîcheur.
Je n’ai jamais été très fan du couple formé par notre nouveau et sa sempai, cela se confirme au fil des tomes. Franchement, je trouve l’écriture de leur duo très lourde avec tous ces quiproquos dus à leur manque de communication et leurs caractères si différents. Je trouve archi cliché cette fausse froideur de la sempai, tout comme les maladresses de notre puceau de service, et ça en devient lassant. Je trouve la pseudo sensibilité que l’auteur veut transmettre autour d’eux assez artificielle, du moins du point de vue de ce couple bancal.
C’est dommage parce qu’individuellement leurs situations sont bien plus intéressantes. J’ai aimé voir les difficultés de la sempai à s’intégrer à son nouvel environnement de travail où on lui reproche sa réserve. C’est une critique qu’on voit souvent revenir dans la vie réelle, comme si seuls les gens extravertis étaient bien et que les autres faisaient quelque chose de mal. Quelle horreur ! Alors, j’ai aimé voir l’auteur aborder et détricoter cela.
J’ai aussi pris plaisir à le voir aborder la question des filles très grandes, un sujet dont on parle peu, et qui pourtant est important pour elles, car elles reçoivent leur lot de remarques sexistes et désobligeantes s’apparentant au harcèlement et dénigrement. J’ai en cela beaucoup aimé les réactions du nouveau qui n’en a rien à faire que sa collègue soit plus grande et n’y voit pas une menace à sa virilité contrairement à d’autres hommes. Le nouveau est vraiment quelqu’un de très gentil, qui ne juge pas les autres sur leur apparence mais sur ce qu’ils font, ce que j’aime beaucoup.
Ainsi dans ce tome, j’ai de loin préféré son duo avec la petite nouvelle au café, plutôt qu’avec sa sempai. J’ai trouvé que le duo s’accordait mieux, était plus mignon, mieux mis en scène en fait. C’était rafraîchissant de voir cette fille critiquée autrefois pour son apparence, reconnue pour ses qualités par un garçon qu’elle apprécie. J’ai aimé les voir travailler ensemble. J’ai aimé la voir essayer de le réconforter en lui proposant une sortie avec elle. Et peut-être qu’à mon tour je juge sur les apparences en préférant ce duo plus consensuel à celui du nouveau avec sa sempai, mais il correspond plus à ce que j’aime ><
Cigarette and cherry propose toujours une lecture sympathique des débuts dans la vie de jeunes adultes aux caractères et apparences différentes de ce qu’on rencontre d’habitude. Si je peine à accrocher au couple qu’on veut nous vendre, j’aime beaucoup les autres thématiques actuelles du titre et les personnages pris individuellement, surtout sous le joli trait fin et arty de Daishirô Kawakami, qui doit prendre plaisir à observer ses contemporain dans les rues à la mode de la capitale, je pense.
Tome 10
Avec toujours autant de tendresse et de douce maladresse mais surtout un regard masculin dénotant avec les couverture très féminine de la série, Cigarette and Cherry s’achemine doucement vers la fin et la relation des héros subit quelques turbulences.
Il est amusant de noter que même au bout de 10 tomes, notre petit kohai porte toujours un regard aussi déformé sur sa sempai qu’il vénère plus que tout. J’avoue commencer à trouver cela un peu dommage, j’aimerais qu’il voit la femme derrière l’image qu’il s’est créé et qu’on ne fait qu’apercevoir, nous lecteurs, de temps en temps car c’est le regard du garçon qui est le narrateur ici.
Avec les turbulences de ce tome, la jalousie mal digérée de la sempai, l’amitié du kohai pour une fille amoureuse de lui, son inaction face à l’éloignement de la sempai mais le retour de celle-ci après une pause réflexion, j’ai espoir que le dernier tome nous libère de cette vision assez restreinte du couple, qui le rend si peu crédible, pour ma part, pour l’instant.
Il y a en effet une distance, dans sa représentation et dans l’émotion qu’il dégage, qui fait que ce couple semble toujours abstrait à mes yeux. Malgré toute la tendresse que l’auteur insuffle, on reste sur quelque chose d’assez froid et maladroit qui manque de corps. Alors même si j’aime bien toutes les petites interactions qui se produisent autour, avec le patron et avec les autres employés, je reste sur ma faim. Ce que je trouvais poétique au début, me semble devenir bien fade et répétitif à la longue…
Ce tome est pour moi celui de l’espoir, l’espoir d’avoir enfin des changements radicaux dans l’ultime volume à venir pour trouver une émotion absente jusqu’à présent face à ce travail qui montre pour moi une relation et une amoureuse relevant plus du fantasme que de la réalité. C’est mignon à lire parfois mais souvent assez fade également, ce que je regrette vu la beauté et l’humour des couvertures.
Tome 11 – Fin
Nouveau titre de la collection « Life » de Kana qui prend fin sans qu’il y ait l’annonce de nouvelles licences pour renouveler le catalogue, ça fait un peu peur pour cette collection pourtant fort jolie à découvrir qui permettait de suivre des personnages plus adultes et ainsi d’accompagner l’évolution du lectorat. Je serais un peu triste si elle disparaissait.
Cigarette and Cherry, par exemple, apportait un joli vent de fraîcheur dans le monde des romances estudiantine avec des héros qui travaillaient à temps partiel. C’était sympathique d’avoir des personnages avec des préoccupations entre deux âges, à mi-chemin avec l’adolescence et la vie d’adulte actif et ses responsabilités. J’aimais l’ambivalence entre leur immaturité et maturité qui se reflétait si bien dans leurs actes et dans le dessin de l’auteur, avec ce héros presque caricatural dans sa représentation typique de « looser » et sa sempai, elle, plutôt en mode « femme fatale ». C’était un titre qui sortait du lot et ce jusque dans ses couvertures qui reprenait le design des paquets de cigarettes avec en prime un petit message humoristique qui changeait à chaque fois.
C’est donc la fin d’une époque et dans le titre aussi. L’auteur nous offre les derniers développements de son histoire. On assiste à de jolis échanges où nous héros ouvrent leur coeur et se mettent à nu. Si je n’ai jamais trouvé très crédible la relation entre la sempai et son kohai, quelque chose dans l’écriture de celle-ci m’en a empêchée, malgré tout je trouve les mots qu’ils échangent sur leurs sentiments et leurs attentes fort justes et touchants. J’ai aimé voir cette femme comprendre les barrières qu’elle se mettait inutilement. J’ai aimé voir ce jeune homme apprendre à se faire confiance et à accepter qu’il mérite, lui aussi, cette femme qu’il jugeait inatteignable. C’est assez finement écrit et en cela le petit chapitre bonus final où l’histoire se répète à l’envers m’a beaucoup plu également.
Derrière l’humour qui sous-tend la série, il y a vraiment de joli message et ce café était vraiment l’incubateur parfait pour voir grandir ces jeunes gens. Ainsi quand on s’attarde sur le patron et sur le regard de celui-ci, c’est vraiment plein d’émotion. Ce vieux monsieur sait prendre soin des jeunes qu’ils soient de sa famille ou non. Il nous a offert dans son commerce des moments plein de chaleur humaine et surtout un lieu sécurisant afin qu’ils puissent s’épanouir. Les au revoir que l’on fait avec chacun sont donc plein de tendresse, à commencer par celui avec Mochan, la petite fille du proprio où j’ai presque versé ma petite larme, car c’est celle dont le parcours fut le plus marqué et le plus verbalisé. Mais j’ai aussi été attendrie par les petits nouveaux qui aiment tellement Cigarette et son petit ami au final.
L’auteur a ainsi su gérer les nombreux passages amenant à la conclusion de sa série. En plusieurs temps, il nous a permis de tourner la page, que ce soit avec la perte de sa virginité du héros, faite avec tendresse et humour, que ce soit avec l’au revoir de Mochan, que ce soit avec ses héros qui grandissaient et ne restaient plus dans ce rôle figé de serveur comme au départ. Les chapitres bonus ont complété ces au revoir avec le même mélange d’humour et tendresse. Je me suis plu à les voir grandir au fil du temps, et ce, même alors que c’était toujours lors de moments qui se veulent anecdotiques mais qui en disent tellement au fond.
Ce n’est pas sans un pointe de tristesse que j’ai lâché l’univers de Cigarette et de son Chéri. Daishirô Kawakami a su me montrer que même sans parvenir à croire en la réalité d’un couple, je parvenais à apprécier leur évolution et la construction personnelle de chacun de ses membres. Dans ce café, j’ai vraiment pris plaisir à suivre ces personnages drôles, loufoques et tendres à la fois. J’espère vraiment que Kana ne va pas lâcher cette collection une fois les quelques titres encore en cours terminés. On a besoin de titres qui nous parlent aussi, à nous, adultes !
©2018 Daishiro Kawakami / © Kana (Dargaud-Lombard s.a.) 2020
Non, tu ne te trompe pas, aucune mention de nom de personnages, Aucuns d’ailleurs…
Perso J’ai trouvé ca très sympa, bien amené et raconté mais très classique dans le fond. On a deja vu ce type d’intrigue avec l’ex, le nouveau etc. a peu près 1000 fois. Apres ca tient surtout sur les personnage et le ton global du truc mais niveau originalité faut avouer que c’est pas le top. A voir comment ca évolue par la suite parce que meme si c’est très classique j’ai plutôt passé un bon moment…
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C’est fort d’arriver à nous faire oublier l’importance de connaitre le nom des gens et de rendre ça superflu. Je me demande justement si ce n’est pas pour rendre le récit plus universel.
En tout cas comme tu dis c’est classique mais ça fonctionne extrêmement bien !
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En effet, c’est plutôt bien joué.
Dans mon billet sur les 2 tomes je disais justement :
« Déjà les chapitres sont très courts et ne font qu’une dizaine de pages. Donc ça va vite, c’est rythmé et ça s’enchaine. Les chapitres sont régulièrement entrecoupés de petites saynètes ou d’histoire bonus (plutôt humoristiques) qui prolongent le chapitre qu’on vient de lire. Mais le point le plus spécial de Cigarettes and Cherry c’est que les personnages n’ont pas de noms. Daishirö Kawakami grâce aux subtilités des formules de politesses japonaises se sert habilement des suffixes sempai et kōhai pour designer ses protagonistes. Mais pas que, car plus simplement aucun personnage n’est nommé, l’auteur arrive a jouer avec ses personnages et leurs dialogues pour toujours éviter de nommer qui que ce soit. Cela donne un ton très familier, immersif qui fait qu’on se sent partie prenante de l’intrigue en quelque sorte. Et la brièveté des chapitres, couplé a une narration dynamique et fluide lient très bien tout ça et contribue vraiment à l’immersion dans le titre… »
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100% d’accord 👍
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J’avoue ne pas savoir si je suis tentée ou pas : le comique de répétition du premier tome risque de me lasser malgré la pointe de féminisme dans les réparties de l’héroïne qui semble intéressante… Quant à la couverture, si elle ne me tente guère, j’adore le message humoristique que tu mentionnes.
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Dur dur de te conseiller, j’avoue que si le tome 2 avait été dans la droite ligne du premier sans évolution, j’aurais sûrement arrêtée là ^^!
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Je le classe dans les titres à emprunter à l’occasion…
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Je suis en train de lire le premier tome et maintenant que tu le notifies, je n’avais pas réalisé que les prénoms n’étaient pas mentionnés… Bien vu 😉
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Haha c’est quand j’ai rédigé mon avis que je m’en suis rendue compte, sans ça je ne l’aurais sûrement pas noté ^^!
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Un titre plutôt tentant dont je n’ai jamais entendu parler ;D
A voir si je le trouve ^^
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Il vient juste de sortir dans la nouvelle collection Life de Kana qui vise un public de jeunes adultes 😉
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C’est sûrement pour ça, en tout cas entre mes trois sources manga (toi, l’Apprenti Otaku et Xander) tu es la première à le mentionner 🙂
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Je suis flattée de figurer dans ta liste de prescripteurs mangas 🙂
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En même temps, en ayant une collection supérieure à la taille de la BNF c’est normal 😉
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MDR vile flatteuse ! 😂
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Hahahaa à peine 😉
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Je n’en ai pas encore parlé alors qu’il m’intéresse parce que je suis pauvre et faible du coup j’achète trop de choses là où il faut pas et je passe à coté se titres intéressants. Mais je compte quand même prendre cette serie tot ou tard.
Et merci de penser à moi quand il est question de manga, je suis flatté !
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Moi j’en avais même pas encore entendu parler donc bon … ^^’
Toi comme Tachan vous êtes des puits de savoir quand il s’agit des mangas donc c’est bien normal 🙂
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Je ne sais pas si on peut me considérer comme un puits de savoir parce que finalement je n’en lis que depuis quelques années.
C’est surtout que j’en lis vraiment beaucoup, et qu’avec les dizaines de médiathèques où je vais j’ai accès à énormément de contenu, et je suis curieux donc je ne me fixe pas de barrière dans les genres.
Mais j’ai quand même beaucoup de lacunes et il me faudra des années avant d’être un Otaku confirmé 😄
Mais c’est un réel plaisir d’apprendre que pour toi je suis de bon conseil !
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Meme si tu n’es pas totalement conquise, ton article et tous ceux des copains et copines m’intriguent. Et surtout, cette collection life a vraiment quelque chose qui m’attire et qui me donne envie de tester tous les titres, ce qui n’est pas encore vraiment le cas vu que je n’ai lu que le premier tome de Just not Married, mais je vais corriger ça dès que possible !
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Oui, cette collection semble faite pour parler aux gens de notre âge. J’attends vraiment avec impatience leur dernier titre annoncé : And (&) de Mari Okazaki, une autrice que je vénère ❤
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Je le prendrai avec plaisir pour la découvrir dans ce cas. Tu peux me rappeler de quoi ça va parler ?
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Une secrétaire médicale dans un hôpital qui en a un peu marre de sa vie plan et se cherche. Elle va notamment ouvrir une petite boutique de nail art au rez-de-chaussée de la boîte d’informatique d’un ancien pote de la fac qui craque pour elle. On va osciller entre les deux univers sur un mode très working girl et y aura une histoire avec du docteur plus âgé qui a un sacré passif. C’est sublime graphiquement 😍
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Oui, je suis allé jeter un coup d’oeil du coup, et ça me fait franchement envie !
Comme tout le reste de la collection. Chacun ses goûts dans la collection à l’air super aussi, le pitch me parle, et la couverture est somptueuse.
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La collection est vraiment pour tous les goûts, mais je suis contente que mon titre chouchou te tente. J’espère que ça augure du bon pour lui !
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A force de le voir circuler, j’avoue que cela m’intrigue.
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C’est clairement à feuilleter et tester, tout en ayant bien en tête que si le héros ne te plait pas au début, il évolue dans le bon sens 😉
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