Livres - Romance

The air he breathes de Brittainy C. Cherry

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Titre : The air he breathes

Auteurs : Brittainy C. Cherry

Editeur vf : Hugo New Romance (Poche)

Année de parution : 2017

Nombre de pages : 446

Histoire : Tristan et Elizabeth sont voisins, ils n’ont rien en commun à part leur passé douloureux. Elle a choisi de continuer à vivre ne serait-ce que pour sa petite fille Emma. Il a choisi de s’extraire du monde. Mais Elizabeth ne l’entend pas de cette façon. Elle sait qu’ils sont tous les deux en miettes et qu’ensemble ils seront plus forts pour affronter leurs fantômes. C’est sans compter avec toutes les embûches que les habitants de leur petite ville vont mettre sur leur route. Ensemble, ils sauront vaincre les idées reçues.

Mon avis :

Après mes coups de coeur pour Eleanor & Grey et Landon & Shay, impossible de passer à côté des autres romans écrits par Brittainy C. Cherry, je mourrais d’envie de les découvrir. The Air He Breathe est celui que j’ai vu revenir le plus souvent, alors je me suis lancée. Malheureusement après un très bon début, l’autrice a tellement voulu instiller du drame dans son histoire qu’elle s’est perdue et moi avec…

Premier titre de l’autrice traduit chez nous, sauf erreur de ma part, The Air He Breathe est le premier tome d’une série de quatre : The Elements, dont les histoires peuvent se lire indépendamment mais qui mettent toujours en scène des personnages marqués par la vie. Dans ce premier tome, nous allons à la rencontre d’un veuf et d’une veuve qui tentent péniblement de se relever et de faire leur deuil.

Les premières pages du roman furent très addictives. J’ai retrouvé la plume légère et limpide de l’autrice, qui a le chic quand on ne l’attend pas de pondre de très belles phrases. Les premiers chapitres ont donc défilé à toute vitesse, même si je sentais qu’ils manquaient d’approfondissement contrairement aux titres précédents que j’avais adorés chez elle. En effet, l’autrice nous présente très rapidement ses deux héros avant de les faire se rencontrer et nouer une relation chien-chat avant de mettre en scène une romance qui s’embrasera tout doucement, lentement mais sûrement.

J’ai été très touchée par chacun d’eux. Tristan, le premier qu’on rencontre, est un père et un époux aimant, qui perd tout un jour où il part en voyage d’affaire. Il s’en veut abominablement et se comporte en ours solitaire depuis ce jour, fuyant toute relation. Elizabeth a elle aussi perdu un être cher : son époux de qui elle était tellement proche. Repartie vivre chez sa mère avec sa fille le temps de se remettre, elle fait un grand pas au début de l’histoire en revenant vivre chez elle. C’est là qu’elle rencontre Tristan, son voisin.

Chacun a donc un lourd passif. Si Tristan semble se complaire dans son malheur, Elizabeth elle cherche à avancer pour sa fille, mais rien n’est simple. Les souvenirs viennent sans cesse la hanter et le poids du voisinage et des amis est dur à porter. L’autrice n’offre ici aucune complaisance. Elle montre brutalement la difficulté pour chacun d’eux à continuer à vivre, à accepter la mort de leurs proches, à accepter d’avancer et de changer malgré ce que peuvent leur dire les autres. C’est poignant.

La relation qui s’instaure entre les deux est très forte. Au début, on imagine mal qu’il puisse se passer quelque chose vue leur situation et leur caractère. Mais ils vont trouver du réconfort dans l’image que chacun va refléter de l’autre en miroir. Ils ont trouvé en l’autre quelqu’un à qui parler, se confier. Au début, j’avoue que je n’ai pas trouvé leur relation très saine, chacun se servant de l’autre pour se rappeler de leur époux décédé. Mais on voit bien que petit à petit quelque chose nait entre eux qui dépasse ça et c’est là que l’histoire devient superbe.

Rien ne t’oblige à aller bien tout le temps, tu sais. C’est normal de souffrir de temps en temps, c’est normal de te sentir perdue comme si tu avançais dans le noir. Ce sont les mauvais jours qui rendent les bons encore meilleurs.

La résilience dont ils font preuve chacun est très belle. L’autrice montre cependant que ce n’est pas une ligne droite et que surmonter un tel drame est fait de hauts et de bas, que les rechutes et les erreurs sont nombreuses et que ce n’est pas simple de vivre si tôt une nouvelle histoire.

La force de l’autrice est d’avoir inclus leur romance dans un cadre plus vaste qui englobe la fille ultra pétillante et touchante d’Elizabeth, le gentil chien de Tristan, ainsi que leurs amis et famille. Je suis fan d’Emma et de la place qu’elle va occuper dans leur relation. Je suis fan aussi de Faye, la meilleure amie d’Elizabeth, totalement folle qui parle sans filtre et m’a tellement fait rire. J’ai été émue par les parents de Tristan qui restent là en sachant garder leurs distances quand nécessaire, tout comme les beaux-parents d’Elizabeth. Je suis plus sceptique concernant sa mère dont j’ai trouvé l’écriture caricaturale. J’ai adoré le récit de sa relation passé avec son époux décédé, le parallèle avec l’histoire de sa fille est touchante et je suis fan des petits mots échangés. En revanche, son côté nymphomane pour oublier et la résolution de tout ça m’ont fait lever les yeux au ciel. Dans le genre, dès le début j’ai eu du mal avec la plupart des autres rôles masculins caricaturaux au possible entre le stalkeur/maniac control, le bof, et le masculiniste…

On sent effectivement que l’autrice a moins de bouteille dans cette romance. Elle commet plusieurs maladresses. Au-delà de l’écriture des personnages un peu bancale, c’est surtout le dernier tiers de l’histoire qui ne tient pas la route. Alors qu’il n’y en avait nullement besoin, l’autrice s’est sentie obligée de sortir de nulle part des rebondissements dramatiques rocambolesques qui vont un peu trop loin dans le drame pour moi, au point de tomber dans le ridicule et de m’avoir fait pousser un nombre incroyable de soupirs. Du coup, les ultimes développements de l’intrigue m’ont totalement fait revoir ma perception de celle-ci et pas dans le bon sens… Heureusement que les toutes toutes ultimes pages autour d’Elizabeth avec la mère de Tristan m’ont émue.

The Air He Breathes est une romance qui a très bien démarré mais qui a eu un développement bancal malheureusement. On sent que l’autrice a encore des réglages à faire, réglages heureusement effectués dans les autres romans que j’ai lu d’elle. Et même si j’ai été touchée par la reconstruction de ces veuf/veuve et leur belle histoire d’amour, j’ai un peu peur de retrouver les mêmes drames à outrance dans les tomes suivants de la saga, alors je n’ose pas trop m’y lancer de suite…

> N’hésitez pas à lire aussi les avis de : Saiwhisper, Kiriiti, Callysse, Ma toute petite culture, Book Shaped Box, Vous ?

B lecture

32 commentaires sur “The air he breathes de Brittainy C. Cherry

    1. C’est dommage parce qu’il y avait un certain potentiel, je trouve. Heureusement ses récents titres sont bien meilleurs ! (Même si tu ne lis plus de romances contemporaines en ce moment, je crois ^^!)

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  1. Même si c’est celui qu’on voit tourner le plus, c’est celui que j’ai le moins apprécié de cette saga et sans me rappeler exactement du dénouement, j’ai le souvenir de ne pas l’avoir apprécié des masses non plus.
    Puis je trouve que la VF ne lui fait pas honneur 😕

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  2. Je l’ai lu dès sa sortie et j’avais adoré. Par curiosité et vu les thèmes, je l’ai relu en débit d’année et je l’ai beaucoup moins apprécié. Parce que la relation entre les héros et le happy end sonne faux et utopique. C’est tiré par les cheveux. On ne se remet jamais de la mort de l’un de ses proches, on apprend à vivre avec comme on peut. Il faut du temps et un suivi.
    Le héros a perdu sa femme et son enfant. C’est horrible. J’ai essayé de prendre de la distance mais je comprenais Tristan. Même si je n’ai pas perdu mon mari, j’ai perdu mon fils pas dans un accident tragique, mais c’est tout comme. Là-dessus l’auteure n’a pas exagéré la souffrance.
    Je rebondis sur le fait que tu trouves que Tristan se complait dans son malheur. On ne se complait pas dans son malheur, certains déraillent parce que c’est trop (surtout les hommes car encore beaucoup ne savent pas extraire leurs souffrances). Emma a sa fille, elle a une raison de s’accrocher. Tristan lui, il ne lui reste rien. Perso, sans mon mari, je me serais jetée par la fenêtre, mais bon…
    Enfin bref, je sors du sujet, désolée ^^.

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      1. Tu me rassures, je ne sais jamais si je mets les pieds dans le plat avec ça.
        Oui, je comprends et heureusement que tu ne cernes pas ce côté. Je ne le souhaite à personne. Parce que le comprendre, c’est le vivre.

        De ce côté l’autrice s’en est bien sortie. Pour le reste de l’histoire, c’est le pays des bisounours combiné à celui de Oui-Oui.

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      2. Je trouve toujours les échanges riches quand c’est avec des personnes qui savent de quoi elles parlent 😉
        Lol tu confirmes quand même un certain sentiment, de ce côté-là, ça me rassure ^^’

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  3. je vois ce que tu veux dire sur la dernière partie du roman … il y a certains romans où il y a beaucoup trop de drames, et cela en devient un peu lourd à la lecture 😦 mais je garde quand même un bon souvenir de cette lecture !

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  4. J’approuve totalement. Comme toi, j’ai essayé le t1 de cette saga souvent recommandée et l’enchaînement de drames m’a perdu… Dommage car, comme tu le soulignes, les premières pages sont top et addictives. Les personnages étaient intéressants et touchants. Leur relation m’a plu autant qu’à toi, malgré le fait que cela ne soit pas du tout sain (clairement se rappeler son ex en couchant… hm :/) Mais alors cette fin surjouée et digne d’un scénario à l’américaine… nope.
    Tu as été plus gentille que moi sur la note.^^

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