Titre : Les Héritiers
Auteur : Sarah Hautin
Éditeur : Auto-édition
Année de parution : Depuis 2021
Nombre de tomes : 1 (en cours)
Histoire : Les mythes et légendes de sorcellerie ont toujours alimenté la vie du petit village de Touardec. Mais Aileen en est convaincue ; ce ne sont que des histoires à dormir debout et des contes pour enfants. Lorsqu’elle se retrouve en possession d’un étrange médaillon, elle se refuse à voir un quelconque lien entre l’objet et les soudaines visions qui se mettent à l’assaillir.
Eliaz est arrivé au village depuis peu pour venir en aide à son père. Il ne sait encore que penser de toutes les histoires qui hantent les rues du village : la forêt qui les entoure est-elle vraiment maudite ? Les âmes des sorcières d’autrefois continuent-elles d’errer autour d’eux ?
Toutes leurs croyances sont bousculées lorsque le hasard les met sur le chemin l’un de l’autre et qu’un lien puissant se créé aussitôt.
Mon avis :
Tome 1 : Le Talisman de l’Âme
Je le dis à chaque fois, mais je suis souvent surprise par la qualité des titres auto-édités que je lis contrairement aux fausses idées que je m’en fais, c’est encore le cas ici. Découverte grâce à son amie S.B. Kaelyn (L’héritage d’un roi) qui a d’ailleurs signé la couverture et que je remercie, j’ai été plus que ravie de plonger dans l’univers contemporain breton et fantastique de Sarah Hautin, avec le premier tome de sa saga Les Héritiers, auquel elle a consacré un site : ICI.
Avec une plume qui n’a pas été sans me rappeler celle de Nora Roberts, elle m’a entraînée le temps de 300 pages dans les aventures fort mystérieuses et entêtantes d’un groupe d’amis bretons sur qui tombent sur un bien drôle d’héritage qui va venir parasiter et bouleverser leur vie. Je râle souvent à cause de la plume des auteurs, ici, je l’ai trouvé parfaite : simple, concise et rythmée sans en faire trop, exactement ce que j’attendais de ce genre d’histoire.
Dans ce premier tome, nous découvrons tranquillement au fil des chapitres des jeunes adultes proches de la trentaine qui vivent dans le village breton de Touardec avec ses mythes et légendes. L’héroïne, Aileen dont j’aime beaucoup le prénom y est revenue quelques années plus tôt et doit se marier avec Nolan, un médecin. C’est une artiste assez terre à terre qui a pour amie la très haute en couleur Solenn, une brocanteuse. Chaque année dans leur village se tient un festival du fantastique mettant à l’honneur les légendes du cru, ce qui n’est pas pour déplaire au nouveau libraire du coin spécialisé dans le genre dont le fils vient de rentrer pour l’aider. Tout ce petit monde va se retrouver embarqué sans le vouloir dans une histoire d’héritage sur fond de Talisman, de sorcières brûlées et de prêtre vengeur. Un mélange classique mais particulièrement efficace.
J’ai beaucoup aimé la simplicité avec laquelle l’autrice nous attire dans son univers. Elle nous présente d’abord tranquillement ce village breton et ses mythes. Elle introduit tranquillement chaque personnage en insérant chez chacun ce qui va faire son originalité dans l’oeuvre. Tout semble couler de source. Ainsi, on n’est pas surpris quand suite à la peinture d’une toile, puis à la rencontre d’une vieille femme se débarrassant d’anciens objets dont un grimoire et un talisman, l’héroïne bascule dans un monde peuplé de visions de sorcières brûlées et de pouvoirs en sommeil, tandis qu’un prêtre veut y mettre en terme.
Je me suis rapidement attachée au personnage d’Aileen et à sa meilleure amie Solenn qui n’a pas la langue dans sa poche. Elles forment un duo complémentaire, vite rejoint par Eliaz, le fils du libraire qui partage les visions d’Aileen et va ainsi prendre part à ce trio dynamique qui cherche à comprendre ce qui peut bien leur arriver. L’autrice prend son temps pour cela, mais ça ne m’a à aucun moment gênée car il se passe toujours quelque chose dans l’histoire, que ce soit les relations compliquées d’Aileen et son fiancé, d’Eliaz et son père, ou la rencontre de personnages mystérieux qui cachent bien des secrets comme Kelyan, un jeune homme toujours là où il faut, ou Tilda, la vieille femme qui va tout déclencher, ou même le prêtre Guethin et son sbire Jildwin dont on se demande d’où ils sortent. S’ajoute la toile de fond sur LA sorcière à l’origine du talisman et des visions d’Aileen avec tout le folklore qui va avec, qui est une nouvelle fois classique mais intriguant. Tout se mélange à merveille pour une histoire très prenante de bout en bout.
Alors oui, les amateurs du genre ne seront peut-être pas surpris car l’autrice utilise à fond les codes du genre, mais elle le fait avec justesse et efficacité. Elle ne bascule pas trop vite dans le fantastique, ce qui laisse le temps aux héros de vraiment nous communiquer l’étrangeté de ce qui leur arrive. Elle n’en dévoile pour le moment pas beaucoup, ce qui donne envie de découvrir la suite pour en apprendre plus sur cette sorcière du passé et les autres talismans disparus. Elle construit progressivement un beau quatuor avec Aileen, Solenn, Eliaz et mon chouchou Kelyan et chacun a sa part de mystères qu’il cache volontairement ou non, comme on le voit pour les garçons dans la dernière partie voire les ultimes pages.
J’ai donc beaucoup aimé l’ensemble mais j’ai quand même un petit bémol. L’amatrice de romance en moi n’a pas toujours été séduite par les petites touches romantiques que Sarah a introduites. En effet, je trouve Nolan, le fiancé d’Aileen, très pénible, mais je trouve aussi que celle-ci gère particulièrement mal leur relation et ça me dérange de voir le blâme retomber entièrement sur lui. Ensuite si romance il doit y avoir avec Eliaz, je ne trouve pas ça hyper bien amené, car il ne suffit pas que l’héroïne dise qu’à force de le voir elle sent ses sentiments changer pour que le lecteur le ressente aussi. Il y a besoin de vraies scènes plus intimes entre eux pour amener ce rapprochement et ce n’est pas vraiment le cas. En revanche, la façon dont Solenn et Kelyan se tourne autour à coup de piques était assez prometteur.
C’est donc sur cette note positive que je conclus une chronique tout aussi positive sur un titre qui m’aura plu du début à la fin par le cadre et l’ambiance qu’il propose ainsi que les aventures progressives et immersives d’une héroïne qui va basculer dans le monde de la magie et des talismans mais sans précipitation. Ainsi cette lente introduction accompagne à merveille le lecteur dans sa découverte des héros et des mythes et légendes qui changeront leur vie et que nous suivrons pendant 4 tomes si tout va bien. L’autrice propose même un final surprenant devant lequel le lecteur ne peut que crier sa frustration de devoir attendre la suite. Bravo à elle pour ce premier tome classique mais de qualité !
Si cette chronique vous a plu et que vous avez envie de la soutenir, c’est par ICI !
Je ne sais pourquoi mais, comme toi, j’ai toujours quelques craintes avec l’autoédition alors qu’elle regorge de belles plumes comme celle-ci malgré un léger manque en ce qui concerne le romantisme de cette œuvre.
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Tout à fait, on se fait de fausses idées alors qu’on peut clairement avoir aussi des artistes de talent en auto-édité et ici ce fut une très belle surprise dont j’ai hâte de découvrir la suite 😀
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Avec l’auto-édition, ça passe ou ça casse. On peut tomber sur des perles mais aussi sur des textes parfois compliqués… Il faut aller à la pêche 😄
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Pour l’instant, j’avoue que j’ai eu pas mal de chance dans ce que la pêche m’a ramené ^-^
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Tant mieux, tu choisis bien. Parfois, j’ai eu quelques mauvaises surprises mais ça fait un bon moment que ne m’ait pas arrivée.
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