Livres - Mangas / Manhwa / Manhua

Frieren de Kanehito Yamada et Tsukasa Abe

Titre : Frieren

Auteur : Kanehito Yamada et Tsukasa Abe

Traduction : Géraldine Oudin

Éditeur vf : Ki-Oon (shonen)

Années de parution vf : Depuis 2022

Nombre de tomes vf : 11 (en cours)

Histoire : Que deviennent les héros une fois le mal vaincu ?
Le jeune héros Himmel et ses compagnons, l’elfe Frieren, le nain Eisen et le prêtre Heiter, rentrent victorieux de leur combat contre le roi des démons. Au bout de dix années d’efforts, ils ont ramené la paix dans le royaume. Il est temps pour eux de retrouver une vie normale… Difficile à imaginer après tant d’aventures en commun !
Frieren, elle, ne semble guère touchée par la séparation. Pour la magicienne à la longévité exceptionnelle, une décennie ne pèse pas lourd. Elle reprend la route en solo et promet de retrouver ses camarades un demi-siècle plus tard. Elle tient parole… mais ces retrouvailles sont aussi les derniers instants passés avec Himmel, devenu un vieillard qui s’éteint paisiblement sous ses yeux. Frieren est sous le choc… La vie des humains est si courte ! L’elfe a beau être experte en magie, il lui reste encore un long chemin à parcourir pour comprendre la race humaine… Son nouvel objectif : s’initier aux arcanes du cœur !
Primé de nombreuses fois au Japon pour la beauté de son trait et la justesse de ses personnages, Frieren offre un regard neuf sur l’heroic fantasy ! Dans cet univers à la fois touchant, poétique et enthousiasmant, vivez « l’après’ sur les traces d’une elfe à la recherche du sens de l’amitié.

Mes avis :

Tome 1

J’ai découvert Ki-oon à leurs débuts dans les années 2000 avec le titre de Dark Fantasy : Ubel Blatt, qui m’a faite vibrer jusqu’au bout. J’étais moi aussi dans une période « fantasy » et j’ai été ravie d’en découvrir un de qualité en mangas. Les années ont passé, l’éditeur a diversifié son catalogue mais il revient enfin à ses premiers amours avec Frieren, un titre dont la réputation l’a précédé et qui propose une toute autre fantasy que celle de son aîné.

Série en cours et à succès au Japon, Frieren compte déjà là-bas 5 tomes alors que les deux premiers viennent de sortir chez nous dans une double édition simple et collector de toute beauté (avec artbook exclusif). Ki-On a vraiment mis les petits plats dans les grands pour faire une grosse campagne de promo autour de ce titre, en lequel ils croyaient, ce qui en a fait le meilleur lancement de l’éditeur à ce jour ! Bravo à eux et merci pour cet engagement de passionnés qui fait si bien vivre le manga. Certains éditeurs pourraient prendre exemple 😉

Mais en quoi Frieren est-il différent des titres d’héroïc-fantasy que nous avons sur le marché ? Pourquoi le travail de Kanehito Yamada et Tsukasa Abe sort du lot ? Quand on jette un oeil rapide à l’oeuvre sans la lire, on a l’impression d’un manga du genre assez lambda où le dessin est assez typé fantasy et où les archétypes du genre : mage, guerrier, démon… sont bien repris. Pourquoi retient-il tant notre attention ? Tout simplement parce que, chose rare, il offre une vraie réflexion sur ce qu’il se passe après qu’une quête ait été menée à bien. C’est la première fois que je vois ça en manga !

Le lecteur est donc surprise d’être pris à contre-pied d’emblée et toute la dynamique du titre repose sur cela dans ce premier tome. L’histoire démarre par un premier chapitre qui pourrait être le dernier dans un univers d’héroïc-fantasy classique. Puis il embraye sur une vaste fresque lente et philosophique sur la notion du temps qui passe, des souvenirs et des relations entre les gens. C’est atypique. On a l’habitude des univers de fantasy un peu feel good, on a plusieurs titres de ce genre chez nous, mais ici c’est encore autre chose. Les auteurs proposent un titre où la clé est la nostalgie, la mélancolie et c’est superbe !

On est pour cela confronté à une héroïne qui fait aussi un peu contre-emploi. En effet, Frieren est une elfe qui peut vivre très très longtemps. Elle n’a donc pas la même relation au temps et aux autres. Elle a un côté très froid, voir passif, qui tranche en fait avec ce qu’on attend d’une héroïne en fantasy. Il y a ainsi une dichotomie fort intéressante entre sa passivité apparente face aux sentiments et sa nécessité croissante de ressentir ceux-ci et d’y être confronté à travers ses nombreuses belles relations présentes ou passé. C’est très singulier.

Avec elle, nous allons aussi vivre une aventure un peu hors du temps ou du moins une aventure où celui-ci ne se mesure pas de la même façon que d’habitude. Mais loin d’en ressentir une accélération malaisante quand on passe d’une décennie à l’autre, grâce à une magnifique narration muette – oh que j’aime ce procédé -, on a plutôt l’impression d’être propulsé face à la beauté d’un éphémère qui s’étire. Cela m’a subjuguée ! Le temps qui passe n’est donc que l’occasion de se remémorer des souvenirs et d’en construire de nouveaux. Cela peut avoir l’air banal sur le moment, cela n’en sera que plus chérit par la suite et encore plus si c’est vécu avec des gens qu’on aime.

Le ton est donc volontiers très tendre dans cette histoire. L’émotion nous prend sans prévenir alors qu’on aurait pu s’attendre à quelque chose de très froid. Mais voir notre héroïne rester la même tandis que ses amis vieillissent prend aux tripes. Chaque chapitre est ainsi l’occasion d’une douce aventure rappelant un bout de la quête initiale depuis longtemps finie avec nostalgie. C’est comme un jour sans fin, un long voyage sans but, du moins en apparence, mais où les rencontres et les souvenirs feront tout !

Avec ce premier tome, à l’habillage de qualité, Ki-Oon me fait très plaisir en revenant à ses premiers amours mais de manière originale et rassurante. Cela détonne oui et non dans le paysage manga français car c’est en plein dans la lignée des titres feel good qu’on commence à voir fleurir dans le genre, mais Frieren a aussi un petit truc en plus avec son héroïne à contre-emploi et son exploitation d’un joli décor très classique d’héroïc fantasy pour proposer une réflexion plutôt philosophique sur la vie. C’est un superbe voyage.

> N’hésitez pas à lire aussi les avis de : Les voyages de Ly, L’Apprenti Otaku, Vous ?

Tome 2

Avec un deuxième tome, qu’il faut lire jusqu’au bout pour comprendre l’intérêt de le sortir en même temps que le premier, Frieren confirme son statut de titre d’héroïc-fantasy différent de ses confrères, grâce à un discours toujours plus philosophique et réflexif sur cet univers.

Sur le même schéma que le premier, nous retrouvons une Frieren sur les routes mais au fil des pages, l’héroïne se révèle moins froide que prévu ou du moins nous commençons à comprendre ce que nous assimilons à de la froideur et cela lui confère une toute autre dimension. Dans ce nouveau tome, les regrets, qui ont pris racine en elle suite à cette quête primordiale, sont devenus source de motivation et de changement. Très lentement, nous voyons Frieren changer au contact des femme et homme qu’on met sur son chemin, et c’est émouvant. C’est au final, la plus vieille qui apprend le plus ce qu’est la vie au contact des autres (son apprentie, ses anciens compagnons, son nouveau compagnon) car elle est décidée à changer pour ne pas regretter à nouveau de ne pas avoir mieux les avoir connus.

A travers cette nouvelle motivation, nous voyons donc naître progressivement un nouveau groupe de héros qui part sur les routes et vit de petites aventures. Celles-ci n’ont rien d’extraordinaire, racontées qu’elles le sont avec une certaine passivité, mais elles exploitent bien le thème qui semble cher aux auteurs et qu’ils souhaitent mettre en avant : un héros n’est pas forcément quelqu’un de toujours brave et héroïque, un héros peut avoir des défauts, un héros peut avoir peur, un héros peut avoir du mal à exprimer ses émotions. Et ça, j’adore !

Alors le temps est moins long que précédemment et pourtant il s’étire de plus en plus sous nos yeux. Là où des décennies entières défilaient dans le premier tome pour marquer la différence entre Frieren et les autres, seuls quelques mois et années passent ici pour montrer qu’elle s’est installée dans le même temps que ses camarades. On a ainsi l’impression que le temps ralenti ralenti ralenti, presque à se figer, tandis qu’elle découvre ce que sont ses sentiments vis-à-vis des autres. Nous, de notre côté, nous découvrons la vie aux côtés de Frieren quand elle part en quête de nouvelles formules, nouveaux grimoires, nouvelles aventures… C’est un quotidien très simple mais souvent émouvant, car il croise sans cesse les exploits passés commis avec ses anciens compagnons.

Avec astuce, les auteurs abordent ainsi la notion des souvenirs et de la mémoire. Les premiers plutôt sous un angle intime aux côtés de Frieren, ce qui nous touche en plein coeur, car sa maladresse quant à l’expression de ses sentiments émeut. La seconde sous un angle plus historique, avec des réflexions qui font échos à ce qu’on appelle par chez nous le devoir de mémoire et qu’on retrouve notamment dans nos nombreux monuments emblèmes d’époques et personnages qu’on ne veut pas oublier et dont on sait qu’il faut nous souvenir.

Le rythme tout au long de ce tome est donc peut-être encore plus lent que sur le premier et si j’avais peur d’un certain enlisement une fois que j’avais cerné les thématiques et vues celles-ci se répéter, j’ai été surprise de l’introduction en tout fin de tome d’une belle tension narrative absente jusqu’alors, ce qui me manquait. Car si jusqu’à présent, on avait surtout traité du rapport de l’héroïne à ses compagnons passés et présents, il manquait peut-être une dimension plus magique et sombre. Les auteurs ont dû le sentir et comblent le lecteur désireux d’avoir également une réflexion sur les pouvoirs de leur héroïne et le monde dans lequel elle vit, certes peuplé de plein de gens gentils, mais également de vrais démons !

Les éditions Ki-Oon ont donc été malignes de sortir en même temps ces deux volumes pour montrer toute la richesse de l’univers de Frieren et les propositions que les auteurs peuvent faire autour de cette déclinaison philosophique de l’héroïc-fantasy. J’ai beaucoup aimé ce contre-pied voulu sur la glorification des héros et toute la réflexion autour du temps, de la mémoire, des souvenirs et de l’Histoire. C’est vraiment une belle série aux idées séduisantes qui rassure par son cadre connu mais rompt par ses idées à contre-courant.

Tome 3

Ce fut à nouveau un plaisir de replonger dans cet univers calme et atypique qui revisite si joliment le mythe du héros à travers un nouveau groupe partout en quête d’aventure. J’en ai aimé le calme trompeur et la nonchalance cachant des idées bien plus profondes et poignantes.

A travers de nouveaux courts chapitres, nous poursuivons notre voyage auprès de Frieren et ses nouveaux compagnons. Alors que le rythme pourrait être rapide au vu de l’enchaînement des lieux et situations, c’est plutôt un sentiment de langueur qui s’empare du lecteur, car au final il y a très peu de tension scénaristique dans cette histoire. Nous nous contentons de suivre ce trio sur les routes, passant dans des villes pour aider à vaincre des démons, traversant des tempêtes de neige et faisant des rencontres. On pourrait croire que c’est ennuyeux, c’est tout le contraire.

J’ai à nouveau trouvé ce tome particulièrement reposant mais surtout propice à la réflexion. J’aime beaucoup ce que font les auteurs sur la définition du héros. Ils s’attachent vraiment à parler des qualités profondes de chacun et non pas de ce qu’on attend d’eux et de comment la société définit des héros. C’est rafraîchissant. Ainsi, tout le discours habituel qu’on trouve dans les aventures d’héroïc-fantasy est déjoué ici, ce qui est jouissif. Les combats n’ont pas la même portée. L’héroïne n’a pas l’allant habituel, elle se laisse volontiers voler la vedette, cache ses pouvoirs, n’en a rien à faire de la récompense et de la gloire. J’adore.

Il y a également toujours une belle mélancolie et de nombreux souvenirs de sa précédente quête et des rencontres qu’elle y avait faite qui l’ont aidé à grandir. Ainsi quand elle parle de ses anciens compagnons, c’est très émouvant. J’ai adoré les quelques pages sur Himmel et son épée. J’ai souri du caractère gentiment sournois d’Heitel. Et j’ai été émue par la peine qu’Eisen avait à exprimer ses sentiments. Tout cela se condense de la plus jolie des façons chez Frieren pour en faire quelqu’un de nouveau dans ce nouveau groupe de héros qu’elle met en place.

Ainsi bien que ça n’ait l’air de rien, les petites aventures vécues sur les routes par les héros nous procurent beaucoup d’émotion. Elles nous font réfléchir sur notre propre vision de ce qu’on peut attendre des gens, leurs demander, exiger d’eux, ou à l’inverse du plaisir qu’on peut prendre à vivre simplement à leur côté en acceptant qui ils sont. C’est une très belle leçon de vie dans un univers classique et pourtant atypique par son ton.

Tome 4

Toujours titre à contre-courant avec son absence de tension narrative et son apparente nonchalance, Frieren continue pour ma part de me plaire et de me surprendre par les enjeux non-enjeu dont il fait preuve et qui pourtant me touchent beaucoup.

Je vais me répéter mais j’aime énormément le travail qui est fait sur le temps dans ce titre. Temps qui passe quand on voyage. Temps passé avec ses amis. Temps comme porteur de mémoire ou d’oubli. Avec subtilité les auteurs nous offrent l’air de rien de très belles réflexions philosophiques à ce sujet ou du moins des sujets de réflexions pour y penser à notre tour, et c’est souvent très émouvant.

Ce contre-pied qu’ils prennent par rapport aux titres d’héroïc-fantasy habituels se retrouve partout et notamment dans le groupe formé autour de l’héroïne. Ils sont tous à contre-emploi en quelque sorte et aucun n’offre le souffle épique qu’on pourrait attendre. A la place, on les suit avec bonheur le long des routes et au fil de leurs rencontres. Ils se voient ajouter un compagnon dans ce tome, un prêtre au bouc, bien immature lui aussi comme les autres membres de la troupe. C’est un noceur et un amateur de femmes, parfait pour se rappeler à nouveaux les anciens compagnons de l’héroïne.

On suit donc avec plaisir les nouvelles non-aventures sur les routes du royaume, dans la forêt, dans les villages et la nature alentours. Ils ont parfois des petites missions mais très souvent c’est de leur quotidien et de leurs sentiments qu’on parle. Ainsi avec beaucoup de subtilité les auteurs glissent-ils des sentiments naissants entre Stark et Fern, qui se disputent souvent pour des broutilles avant de se réconcilier avec l’aide de leurs aînés. Ils évoquent aussi avec une émotion toute en retenue ce qu’il y avait peut-être l’air de rien entre Himmel et Frieren. Et là, cette finesse va droit au coeur tant l’émotion contenue dans ces souvenirs est palpable. C’est un très beau travail d’équilibriste.

Chaque chapitre qui semble anecdotique et un peu froid avec cette non-tension narrative est alors en fait un concentré d’émotion quand on y prête attention. On trouve leur dynamique de groupe charmante et gentiment amusante. On est touché par leur prévenance envers les autres et par les souvenirs de tous ceux qu’elle a croisés qui hantent Frieren. C’est émouvant.

Sous ses dehors fade, classique et peut-être passe-partout, Frieren se confirme être une très jolie surprise tout en finesse comme de la dentelle à laquelle on ajouterait un motif subtil et poétique à chaque chapitre. Les auteurs démontrent ainsi avec talent qu’il n’est nul besoin d’aventure trépidante et d’action à tout va pour offrir un très beau moment de fantasy.

Tome 5

Avec une recette qui a désormais bel et bien fait ses preuves, Frieren continue d’aller à contre-courant de tout ce qu’on attend d’une série d’héroïc-fantasy. Cette fois, c’est au tour de l’épisode culte de l’examen d’être légèrement détourné.

Frieren et son apprentie Fern veulent passer mage de première catégorie et pour ça elles doivent participer aux épreuves de l’examen. Je dois avouer que par rapport à d’autres tomes, j’ai trouvé que les auteurs allaient moins loin dans le renversement des codes. En fait, j’ai même eu l’impression que cette épreuve était assez banale et classique sans vraiment de différence avec ce qu’on connaît habituellement et pour une fois, les flashbacks glissés furent assez discrets.

On retrouve en revanche toute la bienveillance de la série. Frieren joue les grandes soeurs dans son groupe et Fern travaille avec une belle osmose avec son groupe. Il y a aussi une certaine lenteur et nonchalance dans l’avancement du temps à nouveau lors de cette épreuve et aussi un léger pied de nez de la part des examinateurs avec le choix d’un oiseau fuyant la magie à capturer.

Cependant, je ne sais pas, j’ai moins aimé ce tome que les précédents. J’ai trouvé moins de réflexion, de développement, de souvenirs et donc de moments touchants. J’ai eu l’impression d’être dans quelque chose de plus fade, sans petit twist comme d’habitude avec juste la quête d’un oiseau pour une épreuve d’examen. Alors oui, c’était joli, oui, il y avait plein de nouveaux personnages à découvrir et c’était amusant de les voir courir après des oiseaux ou chercher à se piéger, mais rien de révolutionnaire contrairement à avant.

Malgré le fait que ce soit toujours un titre apaisant et attachant, j’ai ressenti moins d’émotion dans ce tome car les auteurs se sont un peu éloignés de leur modèle reposant sur les souvenirs de l’héroïne. C’était un exercice plus classique ici où j’ai eu l’impression qu’ils avaient oublié comment transformer ce moment contrairement à d’habitude pris par le jeu d’avoir plein de personnages à faire bouger. Ce n’était pas mauvais mais pas ce que j’attends de la série désormais…

HS : Par contre, je suis fan de l’édition collector à petit prix imaginée par Ki-Oon avec ce joli calendrier modulable pour l’année prochaine où les illustrations couleurs sont superbes et qu’on pourrait parfaitement utiliser pour décorer nos intérieurs ensuite.

Tome 6

Le précédent tome de Frieren m’avait un peu déçue et j’attendais donc de voir comment cela allait se passer ici par savoir si c’était un accident ou une direction que je n’allais pas aimer prendre. Heureusement ce fut juste un accident de parcours parce que j’ai retrouvé ici tout ce que j’aime dans la série.

Quand on lit Frieren, souvent on peut se dire que le titre ne paie pas de mine, et puis au début d’une page on tombe sur une petite phrase qui fait mouche et qui change tout. Ce fut à nouveau cas ici !

J’ai envie d’explorer des labyrinthes, de terrasser des monstres, de chercher des trésors et de me rendre compte d’un jour que j’ai sauvé le monde en passant. 

J’ai adoré suivre ces nouvelles épreuves avec Frieren et Fren pour voir si elles allaient passer mage de 1e catégorie. C’était très drôle et tendre de les voir partir ensemble explorer un donjon pour gagner contre un boss final inattendu. Les auteurs mettent cela en scène avec une belle efficacité sous des dehors un peu mollasson. Il est beaucoup question de collaboration, d’entraide, de recherche de compréhension de l’autre et d’écoute, de belles valeurs qu’on ne retrouve pas toujours dans ce genre de titre. Ça chance, comme toujours avec Frieren. Les autrices ont vraiment trouvé le filon.

De même, j’ai aimé retrouver les évocations des souvenirs de Frieren et de ses anciens compagnons, ça me fait toujours quelque chose au coeur, surtout comme Himmel est de la partie. Il y avait vraiment quelque chose chez ce guerrier et sa philosophie de vie, mais aussi entre lui et notre elfe. L’émotion est prégnante à chaque fois qu’elle l’évoque et qu’elle nous montre ses souvenirs avec lui. C’est pourtant archi simple et c’est peut-être justement pour ça que ça nous touche autant. Pas besoin de faire compliqué et torturé parfois, juste l’émotion du souvenir, de l’amitié, de la tendresse, de la générosité, suffit.

Pour en revenir maintenant à l’épreuve, j’ai aimé la générosité de celle-ci. Elle offre au lecteur amateur de RPG ou d’héroïc fantasy, l’exploration qu’il attend. Il est amusant de suivre les différents groupes dans le donjon, de voir leurs réactions différentes face aux pièges et rencontres. J’ai adoré le trio autour de Frieren, Fern et Sense. C’était tendrement amusant de voir la passion de la première pour les artefacts à trouver et du coup les pièges dans lesquels elles tombaient, prise littéralement la main dans le sac. J’ai aimé également le choix de boss final fait pour les autrices. C’est une riche idée pour obliger les mages à se regarder en face et à collaborer. Il n’y a pas de réelle tension dans tout ça et pourtant ça fonctionne à fond, on est pendu aux lèvres des autrices pour voir ce qu’il se passe. Bien joué !

Dernier petit point, que c’est sympathique de continuer à voir la série évoluer grâce à l’apport de la maîtresse de la maîtresse de Frieren et son rapport à la magie et aux humains. On sent que ça va apporter une nouvelle direction bienvenue à la série et comme c’est encore un personnage atypique, au caractère bien trempé et fantasque, je pense qu’on va s’amuser à se prendre plein de contre-pieds avec elle, à l’image des dernières pages ^^

C’est donc confiante que je referme ce tome à la dynamique pourtant éculée mais aux petites touches propres à Kanehito Yamada et Tsukasa Abe qui me séduisent énormément. J’ai pris plaisir à retrouver l’émotion de l’évocation des souvenirs de Frieren. J’ai été amusée par l’aventure proposée et le duo plein de charme de celle-ci et de son apprentie, Fern. L’évolution promise par l’arrivée de Serie titille aussi ma curiosité et me fait dire que je vais à nouveau passer de bons moments surprenants. Décidément un bien belle série qui aime me surprendre de manière simple et inattendue.

Tome 7

Un tome de retour aux sources où on se plaît vraiment à suivre à nouveau notre trio sur les routes tandis qu’un tendre rapprochement se produit entre les deux plus jeunes. Parfois il n’en faut pas plus pour passer un bon moment.

Avec son arc sur l’examen de la société des mages, la série m’avait un peu déçue. Pas que cela ait été franchement mauvais, plutôt que je n’ai pas vu beaucoup d’intérêt à cela. Moi, ce que j’aime dans la série, c’est quand nos héros partent à l’aventure en touriste et font des rencontres qui ravivent de jolis sentiments. Cela m’avait donc manqué et j’ai été ravie de le retrouver ici.

Une fois que Fern a obtenu son diplôme et que Frieren se l’ait vu refuser pour son ancienne mentor revancharde, elles repartent donc sur les chemins avec Stark et on retrouve cette charmante dynamique qui ne paie pas de mine mais qui fait toujours passer un bon moment : un peu de voyage, un petit arrêt, un micro-événement suscitant un souvenir d’Himmel chez notre elfe et le tour est joué ! Ce fut encore le cas ici et j’ai encore beaucoup aimé la tendresse que je décèle dans ces moments-là chez une Frieren autrement monolithique. On sent combien ce garçon a compté pour elle, combien il a fait changer sa vie à l’aide de petits rien, juste parce qu’il avait le coeur sur la main. Ces bouleversements, Frieren ne fut pas la seule à les vivre, chacun des membres de son groupe mais aussi tous les gens qu’ils ont croisé autrefois ont été influencé par lui, c’est ce qui est montré à travers les différentes rencontres qu’ils font dans le présent. L’auteur aime ainsi à montrer qu’il ne faut pas grand-chose pour marquer les esprits et que cela se produit parfois sans qu’on s’en rende compte.

De la même façon, des sentiments naissent avant de crier gare. C’est ce qui est en train de se produire entre Fern et Stark, et c’est charmant. Bien que semblant hermétique à tout cela, Frieren se retrouve prise entre les deux et il est tendrement amusant de voir chacun chercher conseil auprès d’elle, alors que telle une aromantique elle n’y pipe rien. C’est archi classique, archi vu et revu et pourtant ça fonctionne car on ressent un vrai élan de tendresse maternelle envers ces deux jeunes apprentis aussi bien en héroïsme qu’en amour. Leur premier rendez-vous est un modèle du genre à la sauce japonaise et avec un zeste de fantasy, nous montrant encore comment tout peut changer selon la perspective.

Série feel good par excellence, j’ai à nouveau pris grand plaisir à suivre les cheminements de nos héros sur les routes et dans leurs coeurs. J’ai été charmée par leurs rencontres, notamment certains personnages croisés lors de l’examen qui ne sont pas ce qu’ils semblent être. J’ai encore été profondément attendrie par la chaleur des souvenirs et des sentiments de Frieren pour le disparu Himmel. Et j’ai souri devant la touche de romance que l’auteur a choisi de nous proposer, telle une mère regardant ses enfants grandir. Une histoire banale et pourtant pleine d’un charme désarmant.

Tome 8

Et on continue, on continue les pérégrinations de Frieren et ses jeunes amis sur les routes à la fois magiques et tranquilles de leur univers très classique d’héroïc fantasy. Une lecture reposante mais un peu ronronnante.

Je prends plaisir à chaque fois à retrouver Frieren, Stark et Fern et à les suivre sur les routes là où leurs pas les mènent. Je trouve cela reposant et tranquille de les voir affronter monstre sur monstre pour aider leurs prochains. Je trouve cela sympathique de les voir échanger avec les hommes et femmes, tantôt héros, tantôt simple anonyme qui se retrouve sur leur route. Les auteurs jouent à merveille sur les codes du genre mais avec une atmosphère bien plus calme même lorsqu’il y a action et combats comme ici. Cela fait sortir le titre du lot.

Mais en même temps, au bout de 8 tomes, c’est un peu le calme plat. Il n’y a pas de tension narrative avérée dans cette histoire et parfois cela me manque. En général, c’est compensé par la belle émotion des souvenirs de Frieren concernant ses précédents compagnons, mais ici ce ne fut pas le cas, du coup je me suis un peu ennuyée. La lecture ne fut pas désagréable mais pas transcendante non plus. Je l’ai trouvée plutôt mollassonne en fait. Cela ronronnait mais me tenait difficilement éveillée. Je n’ai pas trouvé grand intérêt à ce qu’il se passait en dehors du fait que c’était reposant et étrangement décalé avec ce calme qui ne devrait pas prédominer mais qui pourtant est bien là.

Je trouve surtout dommage que les tentatives des auteurs pour dynamiser le récit par des quêtes, des missions, des sauvetages, des combats, tombent toujours à plat du fait qu’on passe bien trop vite d’une scène à l’autre, d’un chapitre de l’histoire à l’autre. Du coup, aucun attachement ne naît vraiment en dehors de celui pour le trio qu’on suit et leurs prédécesseurs. Tout est assez lisse et plat. On ne retient rien au final de leurs aventures. Je pense que c’est totalement voulu et assumé par les auteurs, voulant un tranche de vie éphémère comme la vie. Mais moi, ça ne me satisfait pas, ça me frustre.

Tome un peu vide, un peu lisse. On y suit toujours nos héros dans leurs gentilles aventures sur les routes du monde magique où ils vivent. C’est toujours plaisant d’avoir cette histoire faussement aventureuse et surtout plutôt reposante, donc en décalage avec le décor invoqué. Une réelle tension narrative me manque cependant parfois, surtout quand les auteurs n’utilisent pas l’émotion d’un passé regretté comme ici. Sympathique mais peut mieux faire.

A noter en revanche que l’éditeur a offert un joli bonus dans l’édition spéciale : un très beau jeu de cartes illustré aux couleurs de la série.

Tome 9

Entre deux visites de lieux insolites, Frieren commence à s’intéresser également à la nostalgie des autres. Une évolution de la série qui fait plaisir à l’heure où elle commençait à tourner un peu en rond et à peiner à se renouveler.

J’ai eu quelques tomes de passage à vide où je ne retrouvais que trop rarement ce qui avait fait la saveur de la série pour moi à l’origine. Je suis ravie de voir les auteurs y revenir par un autre biais. Avec d’abord des chapitres mettant à l’honneur la diversité et le spectaculaire des paysages entourant nos héros, j’ai pris plaisir à voyager à leur côté. Les rencontres étaient brèves mais touchantes. On restait peu longtemps en ces lieux mais ils étaient marquant entre ce lac à l’eau déchaînée, cette falaise imprenable ou ce mur de glace hypnotisant.

Ça m’a fait du bien également d’y retrouver l’ambiance qui m’est si chère dans la série : la nostalgie d’un certain passé. C’est donc avec émotion que j’ai vu Frieren lire l’autobiographie de son cher Himmel. Ce le fut encore plus de rencontrer ce nain qui aura mis 200 ans à construire un pont en souvenir d’un épisode passé dans son village où il a manqué. Enfin, c’était trop bref mais cela m’a amusée de voir la finalité de la mission confié à nos héros sur les terres enneigées qu’ils ont visitées. Tout concourrait pour nous faire retrouver l’émotion des débuts quand Frieren pensait si souvent à son équipe passée mais cette fois avec les personnages qu’elle croisait à qui elle prêtait un autre regard, ce qu’elle ne faisait pas forcément avant, montrant son évolution.

Évolution qui se concrétise dans la seconde moitié de ce tome où l’indifférente Frieren s’implique dans une mission qu’elle voulait pourtant refuser par précaution au début. Surprenant de sa part. Mais c’est peut-être parce que c’est l’occasion de recroiser Denken, le vieux mage, et de lui venir en aide dans sa propre quête. Ou bien c’est parce qu’elle recroise la route de l’un des seuls démons à avoir réussi à la vaincre : Macht, et qu’elle voit en lui quelque chose de différent d’avant qui l’interroge. En tout cas, nous, cela nous offre un moment plus long, qui rompt avec les courts chapitres habituels de la série, et permettent d’étaler le propos des auteurs. On parle donc de promesse, de fidélité, d’âme humaine et on est curieux de voir où cela va nous mener.

Sur un ton à nouveau tout tranquille, la série entame doucement une nouvelle mue dans ce tome avec une héroïne s’intéressant toujours un peu plus aux gens qu’elle croise et plus seulement à ceux avec qui elle voyage. C’est encore une fois reposant mais également splendide et émouvant cette fois, avec une pointe de tension finale qui se mélange avec des réflexions intéressantes sur la définition de l’humanité et des désirs. Avec Macht, c’est une évolution que je n’avais pas vu venir et qui me rend curieuse.

Tome 10

Ki-Oon a vraiment accéléré la cadence publiant coup sur coup les tomes 9 et 10 mais ceux-ci ayant leur propre unité autour d’une thématique forte, cela m’a plu de pouvoir les enchaîner.

En effet, c’est la première fois depuis le début de la série que les auteurs s’intéressent de près à la psychologie des démons, une chose ardue pourtant fort bien réussie ici. Souvent, quand on présente les démons, cela reste avec des mécanismes assez humains au final, des mécanismes à l’opposé certes des valeurs qu’on croit positives de l’humanité, mais ça reste proche de nous même dans l’opposition. Cependant ici, Kanehito Yamada, ne fait pas ce choix et c’est tout à son honneur.

J’ai adoré plonger dans la psyché de Macht des Terres d’or grâce à Frieren qui elle-même plonge dans ses souvenirs pour tenter de comprendre la mécanique de ses sorts. Mais plus que sa magie, c’est son âme même qui va être mise à nue. Sous ce dehors un peu froid, lent et lointain que prend à chaque fois la narration de Frieren, les auteurs capturent pourtant l’essence de ce démon et des démons en général, tellement différents de nous qu’ils ne peuvent avoir aucune logique comme nous. J’ai beaucoup aimé découvrir ainsi Macht qui cherche à comprendre les sentiments des hommes et des femmes, leur désir de protéger l’autre, leur désir de vengeance, leurs manigances politiques, leurs relations parents-enfants, etc. Macht est vraiment un personnage original très bien mis en valeur ici.

Le fait de casser ainsi le rythme de l’oeuvre pour se pose à ses côtés et le découvrir, permet de donner une autre facette à cette histoire un peu trop ronflante jusqu’à présent et surtout de découvrir l’envers du décor. Pour l’instant nous affrontions de temps en temps des démons surpuissants mais sans chercher à comprendre qui ils étaient, avec un sentiment de quelque chose de très simpliste et manichéen. Cela se complique ici et derrière l’apparente absence de sentiments de ces derniers, c’est tout autre chose qui se dévoile. J’ai ainsi beaucoup aimé assister à ce décorticage en règle, impliquant en plus des personnages comme Frieren et ses amis, mais aussi Serie, Denken ou Solitar, et lançant des pistes politiques sur les agissements des contrées voisines comme l’Empire et ses forces spéciales magiques.

Tome entre action, souvenirs, philosophie et magie, il surprend et change un peu de ce que la série a proposé jusqu’à présent. Avec une Frieren moins présente, on se tourne du côté des démons pour découvrir comment ils fonctionnent et on laisse un peu agir les autres figures de la série qui le méritent bien. C’est donc une série qui se renouvelle là où elle aurait pu tomber dans la routine et qui semble aller doucement vers une certaine complexification de son univers magico-politique. On aime.

(Merci à Ki-Oon pour ces envois et leur confiance)

Tome 11

Les qualités de la série deviennent un peu aussi ses défauts pour moi par rapport à ce nouvel opus qui m’a tout autant charmée qu’ennuyée…

Le travail à contre pied d’absence d’ambiance épique joue un peu contre la série dans ce final de la rencontre avec Macht et Solitar que Frieren et Denken affrontent. Cela donne lieu à des combats qui m’ont semblé terriblement long pour le peu d’effet final. Il n’y a même pas de longues discussions à reprocher, juste des échanges de coups sans grand impact, à cause d’une absence de force visuelle et d’intention d’impacter le lecteur. Bref, c’est plat. Je sais que le concept de la série, c’est ce contre-pied de l’épique qui se cache dans un narration tranquille et sans enjeu, mais ici ça dessert un peu la série.

On retiendra l’ambiance mélancolique en forme de fin d’une époque pour Macht, la belle dualité maître-élève entre lui et Denken, et la brève colère de Frieren qui aura su montrer un potentiel qu’on n’avait pas encore vu. Pour le reste, c’est joliment dessinée mais on s’ennuie et on aura vite oublié. Dommage car le travail sur la mémoire est à nouveau joliment au coeur de cette histoire. Il aurait juste fallu plus de force pour l’affirmer et l’imposer plus dans le scénario.

Ensuite, les auteurs nous rembarquent dans les sempiternels voyages sur les routes de nos héros qui s’arrêtent partout où on a besoin d’eux. C’est d’autant plus anecdotiques que les chapitres sont ultra courts et que ça passe après l’épisode dantesque avec Macht. Les auteurs font bien de vite passer dessus. Une fois de plus, cela a la saveur douce, tranquille, bienveillante et gentiment moqueuse de la série, mais ça manque de relief et d’intérêt. L’intérêt, il vient peut-être au final dans les ultimes pages, ô surprise, toutes en couleur où il se produit quelque chose de totalement inattendu pour Frieren qui procure de belles promesses pour la suite de l’aventure si j’ai bien compris. Ça je dis oui !

Un peu le tome de l’ennui alors que j’ai adoré l’arc avec Macht. Ce final sans grande tension alors qu’il y a de gros combats en cours m’a laissée sur ma faim alors même les thèmes, l’ambiance et les relations me séduisaient. Paradoxal. C’est pour cela que je dis que les qualités de l’oeuvre son en train de devenir ses défauts. C’est trop calme, trop répétitif maintenant. On connaît l’histoire, les personnages, on sait où ils vont. On a besoin de surprise et c’est ce qu’offrent les ultimes pages. Il était temps !

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© 2022 Editions Ki-Oon

 

18 commentaires sur “Frieren de Kanehito Yamada et Tsukasa Abe

  1. J’avoue avoir craqué parce que l’édition avait l’air d’être belle et que j’avais peur que des imbéciles vident les stocks pour se faire de l’argent. Puis, une interview du co-créateur de la maison d’édition m’avait confortée dans mon choix et ton avis m’a convaincue d’aller acheter le deuxième tome rapidement.
    J’aime beaucoup le concept de base et le fait que l’héroïne ne soit pas aussi froide qu’on pourrait le penser. Cela doit être tellement dur de voir les gens de son entourage vieillir et mourir alors qu’on est là, presque immuable. La thématique du devoir de mémoire du deuxième tome me parle aussi beaucoup…
    Bref, ça a l’air d’être une très jolie série qui nous offre une bulle hors du temps.

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    1. C’est chouette que tu aies craqué et je pense que tu as bien fait de le faire vite vu la folie des spéculateurs en ce moment ^^!
      C’est effectivement un titre qui change. Les Jap interprètent vraiment avec leur propre philosophie zen le mythe du héros de fantasy et c’est surprenant et reposant.
      Bonne découverte !

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  2. C’est marrant que tu parle de Ubel Blatt, j’ai vu la série en médiathèque et je me suis dit que je tenterai bien à l’occasion. Surtout que j’ai pas de grosse série à binge reader actuellement (j’ai fini Chainsaw Man… je garde le suspense concernant mon point de vue, si jamais j’arrive à écrire quelque chose de satisfaisant dessus !).

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    1. Suspens à son comble pour Chainsaw Man ! Je n’arrive pas à me décider le concernant, tu m’aideras peut-être 😉
      Quant à Ubel Blatt, si tu te laisses tenter, attends-toi surtout à un beau bon divertissement et pas forcément à quelque chose d’hyper profond, mais ça fait très bien son job et il représente bien une certaine vague de la dark fantasy.

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