Titre : Griffes
Auteur : Malika Ferdjoukh
Éditeur : L’École des loisirs (Médium +)
Année de parution : 2022
Nombre de pages : 448
Histoire : Morgan’s Moore, au nord de l’Angleterre. Ses villageois, ses notables, son unique auberge et ses crimes épouvantables… Un crime non élucidé reste à ce point mystérieux que Scotland Yard a dépêché sur place le superintendant Tanyblwch et son jeune adjoint, Pitchum Daybright, tout juste diplômé de la Royal School of Studies in Criminology. Ce dernier voit d’un mauvais oeil les interventions de Flannery, la fille des aubergistes, qui est convaincue de pouvoir les aider dans leur enquête. Non seulement, Miss-Je-sais-Tout-sur-Tout a la langue bien pendue, mais elle a le chic pour lui faire monter le rouge aux joues. Il faut dire que la demoiselle est une peste fort charmante…
Mon avis :
Il y a des couvertures qui interpellent et celle de François Roca, que je connais pour ses albums jeunesse, a cette qualité-là, surtout en cette saison propice, selon moi, pour les histoires qui font frissonner.
Ce n’était pas la première fois que je croisais également Malika Ferdjoukh, découverte grâce au Club de la pluie, sorte de Club des 5 revisité, je savais que la dame était en capacité de nous écrire une aventure policière bien ficelée. J’avais donc confiance pour ce second cosy mystery pour les jeunes que je lisais après Les enquêtes de Jane Austen, et nonobstant le cadre littéraire et biographique de ce dernier, j’y ai retrouvé un peu la même ambiance, celle de ces enquêtes dans les petits villages d’autrefois où les enquêteurs vont fourrer leur nez dans les histoires de famille de chacun.
Ce fut donc une charmante histoire campagnarde qui débute avec un brin de fantastique pour mieux nous entraîner ensuite dans les coulisses de ce mysticisme et nous proposer plutôt une enquête à la Jessica Fletcher (Arabesque) ou à la Miss Fisher, dans une petite bourgade anglaise où des crimes ont été commis à une certaine intervale mais avec un lien qui se dessine de manière surprenante. Le cadre de ce petit village, avec ses habitants curieux et maladroits, parfois sous éduqués, parfois un peu trop malins, est très bien rendu. C’est drôle, légèrement caustique, piquant et pétillant. On parcours les chemins de la campagne, on fouille les maisons des habitants, on se cache dans les fourrées pour voir ce qu’il se passe et surtout on déterre de vieux secrets de famille.
Le duo de héros qui va mener l’enquête va avoir de quoi surprendre et amuser. Il apparaît un peu sur le tard, après que l’histoire soit déjà lancée, et recoupe le traditionnel enquêteur de Scotland Yard, mais un jeune adjoint au nom bien cocasse : Pitchum Daybright, et une jeune fille à la langue bien pendue qu’on n’attend pas : Flannery Cheviot, fille des aubergistes du coin. C’est le genre de duo où aucun ne supporte l’autre dont je raffole. Les deux sont malins mais Pitchum a du mal à reconnaître que ce soit possible pour une fille, a fortiori celle d’aubergistes, ce qui crée de belles chamailleries. Ensemble et séparément, ils vont mettre leur cerveau au travail et bien fureter partout pour notre plus grand bonheur.
L’enquête tiendra ainsi toute ses promesses, depuis des débuts rocambolesques avec une médium qui annonce un meurtre jusqu’à sa fin où il y aura un joli lot de surprises. J’ai aimé les inspirations qu’on retrouve dans les différentes affaires avec le coup du meurtre dans une pièce close ou l’utilisation d’un objet rappelant des griffes, d’où le titre. C’est écrit avec un certain humour et un joli lot de références qui fait sentir que l’autrice s’est bien amusée à concocter cette série de meurtres. De plus, elle dote aussi son histoire de nombreux clins d’oeil à la littérature, citant à tout venant Jane Austen par exemple et d’autres célèbres auteurs anglais, ce qui donne du corps à son récit.
Petite aventure policière classique, Griffes se démarque par son ambiance de cosy mystery campagnarde à l’ancienne qui peut-être amènera les plus jeunes vers leur pendant pour adulte. C’est drôle, frais, cocasse et grinçant parfois. Bref, so british ! Et avec une aussi jolie couverture, il serait dommage de ne pas se laisser tenter !
(Merci à l’Ecole des loisirs pour cette lecture)
> N’hésitez pas à lire aussi les avis de : Marinette, Vous ?
Ton avis me confirme que je vais adorer ce cosy mystery qui reprendre ce que j’aime : un duo qui se chamaille et le cadre inimitable de la campagne anglaise ! Les références à la littérature, c’est le bonus que j’apprécie toujours 🙂
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Je savais que le charme de ce roman te parlerai.
Moi aussi j’adore les chamailleries et autres références littéraires 🥰
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C’est vrai que la couverture est magnifique ! Mais sachant qui l’a réalisée désormais, je saisis mieux. Quel talent …
L’intrigue en elle-même a l’air sympa, ce genre d’ambiance vintage est toujours plaisante à découvrir, surtout quand il faut gratter le vernis de façade de chacun 😊.
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Oui François Roca est vraiment doué en illustrations, on est d’accord ^^
Et clairement, comme toi, j’adore ces ambiances d’autrefois
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Tu es le second avis que je lis et il rejoint l’enthousiasme du précédent ! La saison ne se porte pas tant à ce genre de lectures mais je me le note malgré tout avec plaisir.
Merci pour ton avis 🙂
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Oui c’était plus pour le mois dernier, mon avis arrive un peu tard du coup, mais il peut être noté et stocké pour l’année prochaine 😉
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Merci pour ton retour. Je suis tout à fait d’accord avec toi, la couverture donne tellement envie !
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Avec plaisir ! Clairement, elle fut le premier atout charme et une belle façon de pénétrer dans cet univers ^^
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C’est vrai que la couverture donne envie. Mais j’ai toujours peur de ne pas accrocher aux cosy mystery, l’humour en littérature ne marche pas toujours sur moi.
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J’ai le même souci et sans pouvoir l’expliquer certains passent (comme celui-ci) alors que d’autres se fracassent ( comme Agathe Raisin)…
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