Visionnages de la semaine 2022 #47

Une semaine de test. J’avais besoin de varier les plaisir et de m’ouvrir à de nouveaux horizons ! Je suis passée par tous les états fascination, adorations, questionnement, légère déception, pur divertissement. Mon seul regret, n’avoir rien trouvé de saison pour le moment, car entre histoire sur les difficultés des femmes à avorter autrefois, polar interdimentionnel, fiction historique revisité, univers de mon enfance revu et mélange de Squid Game et ballon rond, on est loin de Noël. Cependant, la plupart m’ont diverti et c’est là, l’essentiel. Mais je répète, si vous avez des recommandations top top de séries ou films de Noël, je suis preneuse !

Bonne fin de weekend à tous !

(Cliquez sur les titres pour voir de quoi ça parle)

 L’Événement d’Audrey Diwan (2021) avec Anamaria Vartolomei, Kacey Mottet-Klein, Luàna Bajrami…

Avec son récent sacre, cela m’a donné envie de me réintéresser au travail d’Annie Ernaux que j’avais lu il y a plusieurs années. Je me suis dit que l’adaptation de son roman autobiographique L’événement était une chouette opportunité. Malgré un traitement très classique en tant qu’objet de cinéma, j’ai beaucoup aimé le message et l’histoire de ce film qui revient sur la difficulté d’avorter avant la loi Veil. C’était assez terrible et violent psychologiquement en tant que femme de voir cette jeune étudiante tout faire pour tenter de se défaire de ce foetus et affronter un vrai parcours du combattant violant et sordide pour son corps et esprit de femme. Cela en disait long que la considération du corps de la femme, la façon dont on voulait la contrôler et l’emprisonner. C’est puissamment décrit grâce à l’interprétation sans faille d’Anamaria Vartolomei, croisée dans L’échange des Princesses, qui est à souligner. C’était dur mais j’ai beaucoup aimé.

Je me suis faite engrossée comme une pauvre. L’histoire d’Anne, très jeune femme qui décide d’avorter afin de finir ses études et d’échapper au destin social de sa famille prolétaire. L’histoire de la France en 1963, d’une société qui condamne le désir des femmes, et le sexe en général. Une histoire simple et dure retraçant le chemin de qui décide d’agir contre la loi. Anne a peu de temps devant elle, les examens approchent, son ventre s’arrondit.
Adapté du livre L’événement de Annie Ernaux

(Cliquez sur les titres pour voir de quoi ça parle)

1899 – Saison 1 Épisodes 6 à 8 *Fin de la saison*

Même si je persiste à trouver la série plus simple que cet habillage complexe qu’elle veut se donner, je n’ai pas boudé mon plaisir sur les derniers épisodes où les liens se font et où les révélations tombent. J’ai adoré l’ambiance du dernier qui m’a rappelé d’autres séries que j’ai appréciées autrefois. Il y a un très joli twist et le fait de se concentrer sur l’héroïne et sa famille est une bonne idée, car au final, on sent que les autres étaient surtout des personnages prétexte, c’est-à-dire des personnages là pour faire décor et combler les vides. Je sors donc assez contente de mon visionnage et prête pour la prochaine saison !

Marie-Antoinette – Saison 1 Épisodes 1 à 8 *Fin de la saison*

Voici un personnage historique que j’apprécie depuis longtemps alors j’ai tendance à lire et regarder tout ce qui sort sur elle. Ici, nous sommes dans une série à la narration moderne, qui cherche à actualiser l’histoire de cette Reine avec plus ou moins de justesse, plutôt moins, installant drame, mélo, amours et amitiés défaillants pour dynamiser le visionnage auprès d’un public plus jeune, je pense. Ce n’est pas entièrement réussi à mon goût. On tombe parfois (souvent ?) dans la caricature mais il y aussi de belles inspirations et j’aime qu’on montre une Marie-Antoinette pleine de nuances. Sa jeunesse est bien montrée, tout comme sa relation complexe à sa mère, son couple tout sauf idyllique ou son arrivée difficile à la Cour, ses relations avec sa belle-famille et les courtisans. Les décors et costumes sont soignés. On retrouve le goût de la reine pour la mode et son instrumentalisation. Je regrette peut-être que la politique ne soit qu’en arrière-arrière-plan et que l’ensemble des acteurs soient un peu fade. C’est sympathique mais on est loin de la flamboyance de Versailles !

 Greys Anatomy – Saison 19 Épisodes 4-5-6 * Pause Hivernale – Retour en février *

Petit rattrapage des derniers épisodes avant la pause. J’aime toujours autant le nouveau groupe d’internes mais ils commencent à être un peu trop pollués par les histoires de leurs aînés… Je pensais qu’on avait réglé l’histoire Meredith mais voilà qu’on repart dans des changements. Cela interroge sur l’utilité de tout ce qu’il y a eu auparavant depuis quelques temps… J’ai ainsi un peu eu l’impression de patauger dans la semoule dans ces épisodes. Il y a pourtant des éléments sympathiques comme le passage entre Bailey et Addy avec une femme enceinte à transporter, l’histoire entre Amelia et son neveu qui ne veut pas qu’on connaisse leur lien, la place que prend peu à peu le petit ami de Mer auprès des internes. J’ai même aimé quand on a revu Jackson et sa mère, et quand Mer a pris du temps avec Zola, mais l’ensemble recommence à avoir ce petit truc un peu fade des dernières saisons, ainsi les histoires des anciens me laissent souvent de marbres, que ce soit Link, Jo, Maggie, Owen, etc. Il n’y a même pas eu de cliffhanger de la mort cette fois. Je me ré-ennuie un peu…

 Saint Seiya : Saintia Shô  – Épisodes 1 à 10 *Fin*

Après avoir fini Jeanne et Serge la semaine passée, j’avais envie de rester dans l’ambiance de mon enfance mais avec un chouïa de nouveauté, ce spin-off des Chevaliers du Zodiaque avec des femmes chevaliers me semblait parfait. Malheureusement, il ne fut pas à la hauteur.

Tous les codes de Saint Seiya y sont et j’ai aimé retrouver l’univers, les attaques, les armures, les lieux et mêmes certains personnages connus mais bon sang que c’est décousu et mal écrit. On tourne en rond parfois, passe du coq à l’âne, perd en cohérence par rapport à l’univers et au final pour quoi ? Pas grand-chose. C’est surtout une histoire qui vise à compter la relation entre deux soeurs qui avaient été séparée et dont l’une va mal tourner tandis que l’autre va devenir une nouvelle Seiya mais en tellement moins puissante. On dirait que presque l’ensemble des chevalières est juste là pour faire jolie et correspondre à un certain idéal, voire proposer un pendant féminin aux figures masculines qu’on connaît. Ça se laisse regarder comme divertissement mais il ne faut rien chercher de plus et encore moins creuser…

Saint Seiya – Saintia Shô est un spin-off de l’illustre franchise Saint Seiya imaginée par Masami Kurumada. Ce projet très particulier mettant en scène de nouveaux protagonistes féminins a été conçu par l’auteur Chimaki Kuori. L’histoire de Saint Seiya – Saintia Shô prend place peu de temps avant la Bataille du Sanctuaire et narre les péripéties des « Saintia », des jeunes femmes chevaliers qui ont juré fidélité et obéissance à Athéna. Les Saintia constituent la garde rapprochée de la divinité de la guerre et leur rôle est de défendre la déesse Saori Kido des forces du mal. La trame scénaristique de Saint Seiya – Saintia Shô se centre principalement sur les péripéties de Shô, une jeune adolescente énergique et sportive qui a décidé de rejoindre les rangs des Saintia afin de délivrer l’âme de sa sœur, Kyôko, prise au piège par la déesse de discorde, Eris.
Shôko, une jeune lycéenne, est sans nouvelle de sa grande sœur Kyôko depuis que cette dernière est devenue boursière de la fondation Grad. Elle décide de partir à sa recherche et va tenter de parler à Saori Kido lors de sa venue dans son lycée. C’est aussi le moment que choisit la déesse de la discorde, Eris, pour s’emparer de l’enveloppe charnelle de Shôko. Kyôko apparaît alors pour sauver sa sœur, lui révélant qu’elle fait partie d’un corps secret de guerrières dévouées à la déesse Athéna : les Saintia…

 Blue Lock – Saison 1 Épisodes 1 à 6

Adaptation du manga du même nom, à la base le concept ne m’intéressait pas avec ses airs à la Squid Game, mais en voyant lors de la Coupe du monde actuel, l’équipe du Japon se référer à elle, j’ai eu envie de découvrir le phénomène. Découverte plus que réussie ! J’aime beaucoup le côté grinçant et anti-système de la série. C’est totalement barré et déjanté et on retrouve pourtant l’essence des séries sportives que j’aime : le moment où le joueur a un déclic et se dépasse. C’est original de mélanger sélection de joueur et Battle Royale / Survival sur des terrains de foot dans un centré quasi pénitentiaire flippant. J’ai juste du mal avec ceux qui braillent à tout bout de champs, c’est parfois fort caricatural tout ça, mais les personnages principaux sont charismatiques. J’aime assez l’idée d’aller vers quelque chose de collectif tout en prônant l’individualisme, c’est culotté et les surprises sont au rendez-vous. En plus, ça va vite, en deux épisodes on retrace l’histoire d’environ un tome. Je suis bien prise par le devenir de cette équipe Z formée à l’origine du plus faibles, qui vont monter monter et monter entre égocentrisme, trahison et révélations de folies. J’ai hâte de poursuivre et je regrette déjà que la saison et série soit encore en cours, ça va être dur d’attendre ensuite…

Coupe du monde 2018, l’équipe de football du Japon est éliminée en huitièmes de finale… Ce nouvel échec incite l’Union japonaise de football à fonder le « Blue Lock » : un centre de formation révolutionnaire rassemblant les 300 meilleurs attaquants lycéens du pays.
L’objectif du coach du Blue Lock, Jinpachi Ego, est clair : détecter l’unique attaquant qui écrasera tous ses rivaux par son talent et son hyper-individualisme ! Pour Yoichi Isagi, joueur bouillonnant encore inconnu, il n’y a pas d’alternative… S’il veut survivre au programme hautement sélectif qui l’attend, il devra abandonner le jeu collectif et se transcender pour devenir l’attaquant ultime !

 Bons visionnages à vous aussi. A la semaine prochaine.