Les ours mal léchés s’apprivoisent à Noël de Valentine Stergann

Titre : Les ours mal léchés s’apprivoisent à Noël

Auteur : Valentine Stergann

Éditeur : Hugo New Romance (Poche)

Année de parution : 2020

Nombre de pages : 457

Histoire : Malgré un quotidien bien huilé, Irène a l’impression de passer à côté de son destin. Alors, quand elle apprend que la vieille amie de sa grand-mère lui lègue sa maison en Angleterre, elle n’hésite pas et saute seule dans le premier avion, direction Charlestown.
À l’aube des fêtes de fin d’année, elle démarre une nouvelle vie avec de nouveaux voisins : un septuagénaire loufoque, une pétillante serveuse… mais surtout Rudolph, solitaire et bourru, veuf depuis deux ans. Aussi attirant qu’agaçant, cet homme des cavernes se maintient tant bien que mal au-dessus des flots grâce à son fils.
Et si l’étincelante Irène réussissait à le faire sourire à nouveau ? Et si c’était ça, la magie de Noël ? Et s’il suffisait de quelques flocons de neige pour réparer les cœurs ?

Mon avis :

Quand je me suis lancée dans la lecture des romances de noël qui peuplent les étagères de ma bibliothèque, je me suis amusée à les classer par ordre d’attirance envers leur résumé et celui-ci était parmi les derniers. Le croyant trop dramatique, je pensais que cela manquerait de piquant pour moi. Quelle erreur de débutante ! Je sais pourtant que j’adore les histoires avec des gosses. 

En effet, les histoires avec des enfants qui veulent aider leurs parents à trouver l’amour sont toujours de beaux moments de lectures drôles et touchants pour moi. C’est le cas avec Quincy et son ours mal léché de père qui vivent dans un petit village anglais où une jeune française débarque après un héritage et vient bousculer leur train train quotidien un peu morose et très renfermé.

Les premières pages de ce roman ne me laissait pas présager du plaisir que je prendrais à le lire. Valentine Stergann dresse le portrait d’une héroïne attachante, en couple depuis 18 ans et désirant avoir un enfant sans y parvenir, mais elle raconte la fin de son couple et le départ de sa nouvelle vie bien trop vite pour que ça me plaise. J’avais peur que la suite soit tout autant précipitée. J’avais tort de m’inquiéter.

L’autrice prend ensuite le temps de nous décrire comment Irène, en déménageant de l’autre côté de la Manche allait triplement rencontrer l’âme soeur dans ce petit village anglais où elle a hérité d’un cottage. Les trois futurs hommes de sa nouvelle vie : son voisin septuagénaire curieux de tout et à la langue bien pendue qui cherche à la caser avec son homme n°2 : un jeune veuf qui s’est renfermé sur lui-même depuis la mort de sa femme qu’il aimait par dessus tout, au grand désarroi de son fils : Quincy, l’homme n°3 de sa vie. J’ai adoré la dynamique de ces rencontres.

Avec le schéma classique du voisin bourru et du petit garçon solaire, l’autrice m’a régalée. J’ai adoré suivre Irène dans sa nouvelle vie avec sa voiture : Rosalie, qui va lui servir de support à un projet de blog photo. Mais par-dessus tout, c’est le culot de Quincy et l’attachement que j’ai vite ressenti pour lui qui l’ont emporté. J’ai été touchée par ce petit garçon qui souhaite aider son père à sortir la tête hors de l’eau et à sortir tout court de chez eux.

Valentine Stergann nous offre un book boyfriend touchant avec Rudolf, homme de bonne famille qui a défié sa famille pour épouser sa première femme et qui se remet difficilement de sa mort, et qui va passer d’ours à ourson sous nos yeux. Sa rencontre haute en couleur avec Irène va justement lui apporter la couleur qui lui manquait dans sa vie. Irène est en effet une jeune femme lumineuse qui prend la vie à bras le corps après sa rupture et sa déception de ne pas avoir eu d’enfant. Elle sent de suite un lien très particulier avec Quincy qui va l’aider à supporter son ronchon de père et à se rapprocher jusqu’à en devenir son amie.

L’autrice raconte avec beaucoup de douceur et de doigté le chemin à faire pour se remettre de la perte d’un grand amour et accepter l’arrivée d’un nouveau. J’ai beaucoup aimé la tension entre Rudolf et Irène, leur amitié naissante, leurs chamailleries sur Quincy, les maladresses que chacun connaît et tout ce qui conduit finalement à une relation qui sera comme une évidence. C’était doux, charmant et bouillant aussi parfois. On sent toute la bienveillance dont chacun fait preuve et le temps qu’ils souhaitent prendre malgré le désir qui bouillonne entre eux. Cela s’équilibre à merveille ! L’autrice nous offre ainsi une très belle leçon de vie qui m’a beaucoup émue.

Alors que je pensais tomber sur une romance mélo un brin dramatique qui allait me faire soupirer, j’ai eu droit à une belle histoire de vie qui m’a chamboulée. Je suis fan de Quincy, ce petit garçon de 9 ans 1/2 bien trop mature pour son âge. J’ai adoré les voisins septuagénaires de l’héroïne qui sont venus pimenter son quotidien tout comme elle l’a fait à son voisin bien bourru. Cela crée une ambiance cocooning à cette lecture dont l’autrice n’a pas oublié que le piment est essentiel aussi à toute bonne romance. Bref, elle a su réunir tout les ingrédients pour une romance à la fois drôle, touchante, piquante et bouleversante. Je valide à 100% !

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