
Titre : Le vent se lève
Réalisateur : Hayao Miyzaki
Année de sortie vf : 2014
Histoire : Inspiré par le fameux concepteur d’avions Giovanni Caproni, Jiro rêve de voler et de dessiner de magnifiques avions. Mais sa mauvaise vue l’empêche de devenir pilote, et il se fait engager dans le département aéronautique d’une importante entreprise d’ingénierie en 1927. Son génie l’impose rapidement comme l’un des plus grands ingénieurs du monde.
Le Vent se lève raconte une grande partie de sa vie et dépeint les événements historiques clés qui ont profondément influencé le cours de son existence, dont le séisme de Kanto en 1923, la Grande Dépression, l’épidémie de tuberculose et l’entrée en guerre du Japon. Jiro connaîtra l’amour avec Nahoko et l’amitié avec son collègue Honjo. Inventeur extraordinaire, il fera entrer l’aviation dans une ère nouvelle.
Mon avis :
Le vent se lève est un Miyazaki différent des autres, et malheureusement pour le dernier film du réalisateur japonais, c’est loin d’être son meilleur.
J’ai trouvé que tout au long du film, il y avait une ambiance plus lourde, pesante que d’habitude malgré les moments plus légers et drôles des rêves du héros qui rappellent parfois Porco Rosso ou Kiki. Mais rien n’y fait, je me suis sentie mal à l’aise pendant une grande partie du film. Il faut dire que le sujet n’est pas facile et qu’en voulant absolument rester neutre, l’auteur en vient à ne prendre aucun parti, à ne rien condamner et à rester trop en surface pour des sujets aussi sérieux que ceux qui touchent la Deuxième Guerre Mondiale.
Le thème choisi, l’aviation, est vraiment cher au réalisateur. On d’ailleurs l’a retrouvé dans nombre de ses oeuvres et il m’a souvent fait rêver, surtout que j’adore le côté recherche et innovation qui est bien présent dans ce film au début. Les avions y sont d’ailleurs magnifiés notamment lors des moments où l’on voit ce que les idées de Jiro pourraient donner. Ce sont sûrement les passages que j’ai préférés dans le film.
Mais il y a d’autres moments très forts aussi, comme le tremblement de terre (où la terre est un personnage à part entière, un vrai monstre) qui est le moment où la tension se fait le plus sentir, ou le 1e essai de l’avion quand il explose en vol. Les moments consacrés à la guerre, bien que brefs, sont très durs, parfois même limite insoutenable.
La narration, elle, est moins réussie. Le début est un peu difficile, j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire, une première pour un Miyazaki… Et surtout les différentes phases s’enchaînent mal, on dirait qu’il y a un problème de transitions et que l’enfance et l’entrée dans l’âge adulte du héros sont trop courtes. L’histoire est donc un peu lente et surtout mal rythmée, avec des moments assez mous (par exemple : les retrouvailles avec Naoko). De plus, certains pans de l’histoire comme la romance sont parfaitement inutiles et empêchent le réalisateur de se consacrer au coeur de son oeuvre : la quête de l’avion parfait.
Du côté des personnages, comme souvent avec Miyazaki, ils sont assez simples, idéalistes et un peu rêveurs, ce qui d’habitude me plaît. D’ailleurs, au début, j’ai bien aimé le héros, ce grand rêveur et cet éternel enfant. Il allait bien avec son meilleur ami, et aussi avec son patron, le petit acariatre qui est très drôle. J’aimais bien aussi sa soeur, un personnage haut en couleur qui voulait s’émanciper. Mais sur ça est arrivé Naoko, et là, j’ai eu beaucoup de mal à accepter ce personnage, je crois même ne jamais y être arrivée. Elle est beaucoup trop proche de l’idéal de la fille de bonne famille et de la bonne petite femme japonaise. Elle manque cruellement de force et le fait quelle soit malade n’a juste agacée. C’est également la première fois, je crois, que je ne suis pas touchée par l’histoire d’amour d’un Ghibli… Même le mariage, je l’ai trouvé ridicule. C’est bien dommage parce qu’il y avait de quoi en faire un couple épique, mais là il est juste gnian gnian au possible. Chacun d’eux fait preuve d’un grand égoïsme et ça m’a agacée. Bref, l’histoire se serait très bien portée sans cette romance, surtout que malheureusement, au bout d’un moment, c’est la vie personnelle de Jiro qui a pris le pas sur son travail et ça m’a vraiment gâchée mon plaisir 
Par contre, il fait une peinture du Japon très juste, sans concession, celle d’un Japon pauvre et en retard technologiquement, mais avec de superbes décors, habits et paysages. Le graphisme relève vraiment le niveau de ce film, somme toute assez plat. A l’image de la musique quasiment absente, Miyazaki ayant préféré donner une grande place au silence ce qui a vraiment de quoi surprendre et déstabiliser.
Donc, malgré ses qualités évidente, je ne sais pas si ce sera le genre de film que j’aurai envie de revoir. La magie qui fait le propre des films de Miyazaki m’a par trop manquée !
Ma note : 12 / 20
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