Livres - Mangas / Manhwa / Manhua

Sakura Wars d’Ohji Hiroi, Ikku Masa et Kosuke Fujishima

Titre : Sakura Wars

Auteurs : Ohji Hiroi, Ikku Masa et Kosuke Fujishima 

Traduction : Marie-Saskia Raynal

Éditeur vf : Mana Books

Année de parution vf :  Depuis 2023

Nombre de tomes vf : 1 (en cours)

Résumé : Dans le Japon du XXe siècle, le jeune lieutenant de la marine Ichiro Ogami est chargé de défendre Tokyo contre les forces des ténèbres. Il se retrouve à la tête d’une équipe de jeunes femmes travaillant sous couverture comme artistes au théâtre impérial. Armé de votre Kobu (robot de combat) comme de vos meilleurs talents artistiques : rejoignez la Brigade des Fleurs et participez au renouveau du Grand Théâtre impérial ainsi qu’à la protection des habitants de Tokyo face aux invasions de démons !

Mon avis :

Tome 1

Ayant été biberonnée à la japanimation et aux mangas, Sakura Wars est une franchise dont j’ai forcément entendu parler. Elle arrive enfin chez nous dans sa version manga datant de 2003, chez Mana, « l’éditeur connecté » comme il le dit lui-même. L’intention est louable car elle permet enfin de découvrir l’oeuvre dans sa globalité. Cependant pour le néophyte qui ne connaît l’oeuvre que de nom, cette introduction est on ne peut plus floue ^^!

Éditeur de plus en plus présent sur le segment du jeux vidéos et des adaptations de titres de cet univers, Mana nous propose ici à un rythme bimensuel, les 9 tomes de cette saga imaginée en 2003 au Japon dans le magazine Z de Kodansha, sous la plume de Ohji Hiroi au scénario, le pinceau d’Ikku Masa aux dessins et avec les idées de Kosuke Fuhishima au design des personnages. Chaque couverture mettra en scène l’une des héroïnes de cette histoire, désormais célèbres grâce au jeu vidéo du même nom où l’on retrouve ces jolies jeunes femmes en pleine action, luttant contre les monstres tentant d’envahir la capitale.

Dans un joli look rétro, rappelant les mangas et animés des années 80, comme Patlabor, les auteurs nous emmène dans une uchronie du Japon de l’ère Taisho (début XXe) où l’on va suivre, sans filet, un jeune apprenti militaire qui fait ses classes et se retrouve mis au placard dans un théâtre impérial à jouer les guichetier et les domestiques, alors qu’il était major de sa promo. Étrange comme commencement.

La série a un bon rythme. Elle est directement entraînante et l’humour dont font preuve les auteurs fait mouche. Il est simple mais efficace. Les dessins typés années 80 contribuent d’ailleurs à ce sentiment en rappelant des séries et mangas du même genre. On sent que les personnages sont drôles malgré eux alors qu’il y a un terreau pour une histoire plus sérieuse et ce décalage est savoureux. Cependant, on est aussi en droit d’attendre plus de la série que les pitreries d’Ogami, domestique de belles comédiennes malgré lui.

Dans ce premier tome fort énigmatique, les auteurs s’amusent en effet à nous perdre. Ils nous propulsent dans un Japon improbable où des monstres, les komas, ont autrefois attaqué la capitale et s’en prennent à nouveau à elle (ce qu’on ne découvre qu’à la fin) et où de jeunes militaires s’entraînent à vaincre de drôles de blindés. Jolis anachronismes. On comprend mal alors pourquoi on bascule d’un coup dans un théâtre où des jeunes filles mènent la danse et semblent cacher quelque chose. Notre héros, tout comme nous, se fait bringuebaler dans cet univers sans bien comprendre. C’est ce qui me fait dire que ce premier tome est une introduction un peu vague.

On aurait peut-être été en droit d’attendre une histoire qui guide mieux son lecteur, car là, juste avec ce premier tome, les enjeux principaux ne sont qu’assez vaguement dessinés et c’est plus le résumé qui nous guide que l’histoire elle-même quand on ne connaît rien à cet univers. C’est donc un peu frustrant et surtout un peu léger. Ce qui est fort dommage car à côté, il y a de réelles qualités humoristiques, graphiques et d’ambiance dans ce titre. Les rares scènes d’action sont très bien dessinées. Les filles portent de jolis mystères, notamment avec celle qui affiche ouvertement des pouvoirs para-psy. L’ère Taisho est joliment rendue par petite touche, de la ville, en passant par les costumes et les divertissements avec les pièces qu’elles interprètent au théâtre. Il y a quelque chose.

Je ressors donc quand même mitigée de cette lecture dont j’attendais plus. J’ai eu l’impression ici qu’on me faisait juste sentir de loin les effluves de cette histoire mais me mettre les plats sous les yeux, ce qui est fort frustrant. Peut-être aurait-il été plus judicieux de sortir directement les deux premiers tomes ensemble si l’histoire tarde à démarrer comme je le pense car ici il y a vraiment trop peu pour se faire une idée. On situe juste qu’on est dans une uchronie avec des robots, des monstres et des gens avec des pouvoirs para-psy, mais l’ensemble reste flou. Que cache ce théâtre ? Pourquoi notre héros a été envoyé là-bas ? Qu’attend-t-on de lui ? Tout reste à écrire. Cependant si vous aimez prendre le temps de percer le mystère à jour et si les ambiances rétro humoristiques vous plaisent, le charme opérera peut-être mieux sur vous que sur moi ^^!

(Merci à Mana pour cette incursion dans un univers aussi culte.)

> N’hésitez pas à lire aussi l’avis de : L’Eclaireur Fnac (sur l’ensemble de la franchise), L’Apprenti Otaku, Vous ?

2 commentaires sur “Sakura Wars d’Ohji Hiroi, Ikku Masa et Kosuke Fujishima

    1. Trop de Ma pour moi ! (Je vais vite corriger ça, dit-elle le soir en rentrant ><)
      Haha oui, j'ai senti aussi que ça avait mieux fonctionné avec toi que moi. Moi, j'ai été happée par les premières pages avec méchas et j'aurais aimé les retrouver ensuite !

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