Livres - Romance

Compass de Brittainy C. Cherry

Titre : Compass

Auteur : Brittainy C. Cherry

Éditeur fr : Hugo New Romance (Poche)

Année de parution fr : 2023

Nombre de tomes fr : 4 (série complète)

Histoire (tome 1) : Je voulais m’enfuir, tout simplement. Jamais je ne me serais attendue à lui tomber dans les bras… Laissant derrière moi ma vie urbaine pour échapper à un mariage sans amour, j’allai m’installer à Havenbarrow, avec l’intention de prendre un nouveau départ.C’était sans compter sur l’attraction inattendue qu’allait exercer sur moi le mouton noir de la ville. Parfois vous vous retrouvez seul au milieu des dégâts provoqués par la tempête.

Mon avis :

Tome 1 : Tempêtes du sud

Brittainy C. Cherry et moi, c’est une histoire d’maour qui dure depuis notre première rencontre. Je suis une grande amatrice de romances, mais il y a peu d’autrices du genre dont la plume sait me toucher, c’est le cas de la sienne car elle n’a nulle pareille pour mettre les mots sur les maux de nos coeurs.

Revenant cette année en poche avec sa saga Compass, je vais avoir le plaisir de pouvoir lire chaque mois, pendant 4 mois, une de ses nouvelles histoires où elle met en scène tour à tour une mère brisée, une éditrice, un beau diable et une star d’Hollywood, dans des intrigues qui j’en suis sûre ne pourront que m’émouvoir comme ce fut le cas ici.

En effet, ce premier tome regroupe énormément de critères que j’aime dans les romances. Il met en scène des amis d’enfance qui au début on une relation piquante avec un héros bourru avant de se retrouver pour un magnifique slow burn où l’amitié se transformera en bien plus que ça et les aidera à guérir de leurs blessures. J’ai totalement fondu !

Il faut dire que dès les premières pages, j’étais prête à être ravagée. Je savais que j’allais passer un moment particulièrement émouvant aux côté de Jax et Kennedy dont les parcours de vie étaient bouleversant. Kennedy est une jeune écrivaine qui a perdu tragiquement sa fille et ses parents un an plus tôt et qui peine à se remettre. Elle est malheureusement, au début de l’histoire, en couple avec un parfait salaud qui lui reproche d’exprimer sa souffrance et d’avoir du mal à remonter la pente. Elle va heureusement le quitter et aller retrouver sa soeur, qui va lui offrir de vivre dans une maison qu’elle a retapée dans une petite ville à la Star Hollow. C’est alors que tout démarre !

Dès les premières références à Gilmore Girls, série de mon coeur, j’ai été conquise. Ajoutez à cela des voisins intrusifs, un ours des bois comme voisin qui aboie sur elle et une héroïne qui lutte chaque jour pour avancer et vous aurez compris combien le récit était à fleur de peau. J’ai adoré découvrir cet environnement et les multiples surprises qu’il recèle qui permettront à Kennedy de se retrouver puis de se trouver tout court. Quel superbe cheminement !

Il n’y a pas de date de prescription pour la guérison. Tu avances au rythme qui te convient, et je te porterai quand tes jambes ne le feront plus. Tu n’es pas obligé de parcourir seule ce chemin.

A ses côtés, il y aura le bourru Jax, qui lui aussi n’a pas eu une vie facile. Vivant avec la culpabilité de la mort de sa mère ainsi que le trauma de la maltraitance de son père, il s’est totalement refermé sur lui même pour incarner le connard du coin que tout le monde voit en lui, alors qu’il n’est pas du tout comme ça au fond. J’ai adoré apprendre à le découvrir à la fois par ces bonnes actions présentes que Kennedy va apprendre à reconnaître, elle qui est si observatrice, et par le récit de leurs rencontres passées. Parce que oui, ils se connaissaient autrefois, ce qui va encore renforcer les liens de cette histoire !

J’ai trouvé celle-ci magique ! Pas magique dans le sens où elle nous met des paillettes, mais magique par la puissance des émotions ressenties. Ce n’est pourtant pas une histoire facile. Ça parle beaucoup de deuil, de perte, de fin de vie, de lutte contre ses angoisses, contre les préjugés, contre la méchanceté des gens. L’autrice met encore les mots sur ce qu’on ressent dans ces moments-là. Elle décrit comme personne l’angoisse qu’on ressent, la peur qui nous étreint de ne nous lâche pas, le mal être que les mots innocents mais blessants des autres peuvent nous faire ressentir. Mais aussi à l’inverse, la beauté d’un geste tout simple qui peut réconforter et aider à se relever. Les relations de cette histoire m’ont étreint comme jamais.

Le chemin de la guérison n’est pas linéaire. Il y a des courbes, des bosses et de trous.

J’ai été très émue par chacun des personnages et ce parfois malgré leurs maladresses. La détresse de Kennedy face à la perte de sa fille qu’elle revoit dans chaque enfant qu’elle croise, je l’ai ressentie avec elle. La dépréciation de soi de Jax qui a été tellement rabaissé et mal aimé toute sa vie, je l’ai vécue avec lui. La peur de perdre ses souvenirs de l’être aimée et le besoin rassurant de rester chez soi de leur vieille voisine Joy, m’a serré le coeur. Le besoin de tout faire pour protéger sa soeur de de Yoana, je l’ai compris, même si elle s’y est souvent mal pris. Et le grand coeur de Connor, ainsi que celui d’Eddie et sa femme ont fait chaud au mien dans cette histoire souvent si triste, on avait besoin du rayon de lumière qu’ils apportaient.

Chaque instant de l’histoire oscille entre tristesse, détresse et lumière. J’ai aimé autant le récit difficile de ce présent où les héros doivent lutter pour garder la tête hors de l’eau, que celui de leur passé plus léger, tellement tendre où on voit qu’une rencontre peut tout changer pour briser les préjugés. Il y a plein de petits moments magiques, drôles, sensibles et douloureux parfois qui me reviennent en tête et me donnent déjà envie de relire cette histoire pour retrouver de champ de pâquerettes, cette machine à faire des bulles ou ce chat Marshmallow et ces lieux tellement typiques des petites villes américaines fantasmées comme dans mon cher Gilmore Girls. La preuve d’une histoire marquante !

Pour la première fois de ma vie, je compris que chez soi, ce n’est pas un endroit, c’est une personne. 

Brittainy C. Cherry a ainsi encore confirmé son statut d’autrice phare quand il s’agit d’écrire des romances qui me touchent et me bouleversent. Pourtant, en lisant le résumé, je n’étais pas plus emballée que ça, mais avec ses mots si justes, elle a su encore profondément me marquer et m’émouvoir grâce à une histoire profonde, sensible et juste elle aussi. Elle a su trouver les mots pour parler du deuil d’un enfant, du deuil d’un parent et des amours prédestinés. Son amour des mots pour transcrire les maux de ses personnages a transpiré à chaque page et a réchauffé mon coeur. Ce magique d’assister à ce chamboulement. 

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Tome 2 : Lueurs de l’Est

Sur le papier une romance parfaite pour moi avec une rencontre qui démarre de façon très amusante, puis une histoire compliquée qui va mener à de beaux sentiments sincères ; un couple émouvant et maladroit + la plume si sensible de Brittainy C.Cherry. Mais au final, c’est peut-être le roman de l’autrice que j’ai trouvé le moins bien écrit V.V

J’étais pourtant ravie de retrouver Connor, le petit gars qui bossait avec Jax dans le tome 1. Adulte, il est désormais à la tête d’un empire immobilier et a dû travailler dur pour cela, tellement dur qu’il n’a pas trop de vie en dehors. Mais un soir d’Halloween, déguisé en Captain America, il fait la rencontre d’un charmant Chaperon rouge, une jeune fille qui vient de se séparer d’un sale type, avec qui il va passer une soirée de rêve sur fond de passion commune pour les BD, de discussions à coeurs ouverts et de conseils pour apprendre à s’aimer. Deux ans plus tard, ils se revoient mais elle est fiancée à un de ses partenaires en affaires.

J’ai de suite aimé découvrir que le héros de l’histoire était Connor. Il en avait tellement bavé avec les cancers de sa mère et c’était quelqu’un de tellement drôle et solaire, que je ne pouvais que l’aimer. Sa camarade de crime, Rouge ou plutôt Aaliyah est également une très belle personne. Abandonnée à sa naissance, elle s’est construite toute seule et rêve de devenir rédactrice en chef dans un grand magazine, elle adore les BD mais elle a un goût de merde en matière d’homme. Tous deux sont des cabossés de la vie, lui a peur de perdre ceux qu’il aime, elle a peur de ne pas être aimée du tout, mais les astres s’alignent pour les réunir. Le problème ne vient donc pas des personnages, ni de leur histoire.

C’est l’écriture ici qui m’a gênée. Je trouve d’habitude l’autrice assez juste dans son dosage entre les drames de la vie et la romance de ses héros. Ici, ce ne fut pas le cas. Elle en a fait trop et d’entrée de jeu. Impossible pour moi de trouver ça crédible. La pauvre Aaliyah enchaîne les pauvres mecs, les mariages ratés, les problèmes de santés, les adultes menteurs et les mecs pas courageux, sans parler d’une bosse tyrannique et j’en passe. C’est trop. J’ai trouvé que l’autrice enchaînait trop les mauvaises péripéties sans s’en servir pour vraiment approfondir ou faire évoluer les personnages en plus. Par exemple, elle sera de bout en bout passive face aux hommes de sa vie et son travail, sa seule évolution sera vis-à-vis de sa famille, c’est un peu léger.

« Moi, je ressens tout le temps de l’amour. J’appelle ça des étincelles d’amour -des moments, petit ou grand, d’affinité avec une personne. Ce sont ces petits épisodes amoureux que j’aime le plus. Par exemple, quand une personne se précipite pour t’ouvrir la porte quand tu as les mains pleines. Ou quand un enfant est pris d’un fou rire et ne peut plus s’arrêter. Quand un couple de personnes âgées se promène main dans la main. Dans ces moments-là, je ressens de l’amour. Je ne jure que par les étincelles d’amour. »

Il y a pourtant plein d’autres choses réussies ici, comme la relation slow burn des deux héros qui vont finir par emménager ensemble, ou encore l’amitié de Connor avec Damian, son grand coeur et leur humour, ou bien les retrouvailles avec les anciens du tome 1. La plume de l’autrice est moins fulgurante que d’autres fois mais sa trouvailles des « étincelles d’amour » est une merveille ! Le parcours de vie de ses héros est très touchant, que ce soit Connor qui lutte contre sa peur de la mort et la maladie ou Aaliyah qui apprend à s’aimer en dépit des autres. J’ai donc quand même eu, un peu, une lecture cocooning et émouvante faite d’épreuves de la vie joliment affrontées grâce à l’appui des bonnes personnes.

Plus faible des Brittainy C.Cherry que j’ai lus, Lueurs d’Est est pourtant une lecture que j’ai apprécié car j’ai aimé d’amour les deux héros Rouge et Cap dont les chemins de vie m’ont émue. Cependant, et je ne pensais pas le dire, ce sont les maladresses d’écriture d’une autrice qui en a beaucoup trop fait dans le mélodrame qui m’ont empêchée d’être emportée comme j’aurais aimé l’être. J’espère que le prochain tome, sur Damian, n’aura pas les mêmes défauts car j’attends énormément du personnage !

Tome 3 : A l’ouest, les vagues

Je l’attendais avec impatience ce tome avec Damian, le petit protégé sarcastique de Connor, je n’ai pas été déçue. Il nous a offert une superbe romance pleine de positivité et de lutte contre les personnes toxiques qui était exactement ce dont j’avais besoin !

Damian, c’est le petit jeune que Connor a pris sous son aile et qui a tellement contribuer à la réussite de sa relation avec Aaliyah dans le tome précédent. Issu de l’aide sociale à l’enfance, à la fin du tome, il était parti de l’autre côté des Etats-Unis pour aller à la rencontre de ce père qui l’avait abandonné. On le retrouve le jour de l’enterrement de celui-ci et surtout lors de la lecture du drôle de testament de celui-ci. Que l’aventure commence !

Brittainy C.Cherry a encore su me surprendre dans cette romance à nouveau très différente de celles qu’elle a déjà écrite. On y fait la rencontre d’un duo de jeunes gens, orphelins, qui ont perdu leurs parents et qui ont beaucoup de mal avec l’abandon, l’un y réagissant en ne s’attachant à personne, l’autre au contraire en se soumettant à tout le monde. Deux réactions différentes à des traumatismes similaires qui vont l’air de rien rapprocher ceux qui se surnommeront avec humour Cendristella et la Bête.

J’ai de suite était séduite par la dynamique un brin rocambolesque de l’histoire, le père de Damian, père affectif de Stella également, les obligeant à se marier pour pouvoir toucher leur héritage. C’est totalement ubuesque mais ça fonctionne pour mettre en relation deux jeunes gens qui sinon n’avaient rien en commun. Stella est solaire, le coeur sur la main, ne voyant que les positifs chez les gens. Damian est son antithèse, sur ses gardes, souvent sombre et sarcastique, ne voyant que le négatif. Leur cohabitation ne sera pas facile et pourtant quelque chose bien sûr va naître de cela et à l’autrice nous entraîner dans une histoire sur fond de relations toxiques et de peur de l’abandon.

J’ai beaucoup aimé les thématiques choisies cette fois. C’était intéressant de suivre une Stella dans une relation toxique qui va se rendre compte de la pourriture qu’était son compagnon, mais également de découvrir le terrible passé de celle-ci avec ses anciennes belles-mères qui l’ont toute maltraitée en paroles, et ceci grâce à Damian qui pourtant n’a pas l’air d’être le garçon idéal pour ça. Cette dynamique sera donc révélatrice pour mettre en lumière à la fois les fragilités de Stella, qui avait l’air un peu trop parfaite sinon avec sa super gentillesse, et les qualités de Damian, qui sinon avait l’air un peu trop méchant avec son sale caractère autrement. Un beau croisement des rôles.

C’est avec émotion que j’ai suivi leur histoire également. Plutôt mal commencée avec cette dispute autour d’un scone à la myrtille, la suite n’a fait que m’émerveiller car grâce aux conseils de leurs amis et famille, ceux-ci vont bâtir une relation pleine de confiance et de positivité pour contrebalancer tout ce qu’ils ont vécu. J’ai adoré découvrir le garçon fragile et sensible derrière la façade d’ours de Damian. J’ai été émue par l’importance qu’il donne à sa parole, ses mots mais aussi ses actions. Lui qui a été abandonné, n’abandonnera jamais les autres et quand il décidera se s’impliquer, il le fera à fond. J’ai aimé le voir la soutenir pour sortir de sa relation toxique avec son ex, puis pour s’affirmer comme l’artiste qu’elle est et enfin pour apprendre à s’aimer, elle, qui a souffert de troubles alimentaires et autres à cause des mots de ses belles-mères sur ses rondeurs. C’est d’ailleurs beau d’avoir avec elle une héroïne noire et avec des rondeurs qu’elle assume, c’est tellement rare.

Alors certes, il y a eu un ou deux dérapages de la part de l’autrice qui en a fait un peu trop dans le côté soap à la Dallas, avec des belles-mères vraiment folles, des accidents qui viennent cueillir nos héros sans délicatesse et quelque autres exagérations. Cela empêche l’histoire d’atteindre les sommets du premier tome mais c’est déjà bien mieux écrit que le tome précédent et si je n’ai pas eu tout du long la belle plume que j’aime de l’autrice, j’ai quand même eu quelques fulgurances comme celle-ci :

« Tous les enfants méritent d’avoir un père. Tous les pères ne méritent pas d’avoir leur enfant. »

Histoire qui a tenu toutes ses promesses après l’attente que j’en avais en découvrant le très beau personnage de Damian. Cendristella et la Bête m’ont beaucoup émue dans leur quête pour s’aimer, se valoriser, prendre soin d’eux-même. Leur duo s’est parfaitement entraidé dans cette démarche. Ce fut beau, doux et positif, malgré parfois un drama un peu trop rocambolesque. Je suis prête à accueillir Aiden !

Tome 4 : Étoiles du Nord

Dernier tome de cette jolie saga en quinconce où chaque histoire en provoque une nouvelle, j’ai failli dire que c’était le tome que j’avais le moins aimé de la saga à cause d’une première partie parfois un peu trop excessive, mais c’était sans compter un final qui fait totalement décoller l’histoire pour la rendre presque inoubliable.

Je n’ai pas l’habitude chez Brittainy C.Cherry de suivre longtemps des adolescents, hors dans Etoiles du Nord plus de la moitié du tome est consacrée aux jeunes années d’Aiden et Hailee, deux voisins et amis d’enfance, qui vont découvrir l’amour et ses souffrances ensemble. Ce n’est pas exactement ce que je préfère… A mon âge, j’ai envie de romance avec des personnages plus âgés, qui n’ont pas forcément les mêmes problématiques et j’avoue qu’ici, ça m’a longtemps pesé de suivre des héros aussi jeunes avec des histoires d’ado que j’ai déjà un peu vues et revues. Donc pas que ce soit mauvais, ce n’était juste pas à mon goût, pas mes attentes. J’aurais voulu que l’autrice passe plus rapidement dessus.

« Tu es la personne à laquelle je pense quand je ne pense pas du tout. Tu es aussi la personne à laquelle je pense quand je pense trop. On dirait que tu vis dans mes pensées quand elles sont calmes et quand elles partent dans tous les sens. C’est comme… certaines personnes ont des pensées et moi j’ai Hailee. »

Pourtant les histoires d’amis / amour d’enfance qui se retrouvent et se concrétisent, j’adore ça. Ici, en plus, c’est fait avec beaucoup de tendresse. L’autrice nous les fait découvrir tout petits, on les voit d’abord se détester et se chamailler, puis se rapprocher et devenir inséparable, avant de grandir et de voir leurs sentiments évoluer. C’est très tendre de les voir hésiter à mettre des mots dessus et à les faire évoluer de peur de changer quelque chose à leur si belle et indispensable amitié. Hailee et Aiden, c’est comme une évidence et j’ai adoré ces deux êtres ensemble et séparément. L’autrice les a écrits avec beaucoup de tendresse et de bienveillance. J’ai donc adoré les voir grandir, évoluer, changer et se retrouver.

Comme toujours chez Brittainy C.Cherry, ses histoires sont plus que de simples romances. Ici, il sera question de grossophobie, d’acceptation de son corps, d’abandon, de pression familiale ou plutôt paternelle et de découverte de soi. Chacun des éléments est très justement traité, même si parfois l’autrice appuie un peu fort sur le côté dramatique ou théâtral pour nous faire percuter. Ayant moi-même été en surpoids, j’ai beaucoup aimé le personnage d’Hailee et sa lutte non pas pour perdre des kilos mais pour accepter le regard des autres. Le rôle d’Aiden dans cela fut essentiel. Ce garçon est LE modèle parfait du meilleur ami, puis du petit ami. J’ai adoré la façon dont il l’a aidé à se sentir belle et aimée, parce qu’il la trouve belle et l’aime du plus profond de son coeur au-delà des diktat de la société. J’ai eu THE coup de coeur pour cette partie de l’histoire.

« Tu n’as pas besoin d’être parfait pour que je t’aime. Ce n’est pas comme ça que l’amour fonctionne. Je ne t’aime pas seulement les bons jours. Je t’aime aussi les jours plus sombres. Tu peux être fracassé, à vif, démoli. Je resterai quand même. »

J’ai aussi beaucoup aimé les parties en lien avec leurs familles, que ce soit celle très aimante d’Hailee qui l’aideront à surmonter les épreuves que la vie mettre face à elle et qui ont une vraie passion pour les pâtisseries ! , ou celle plus dysfonctionnelle d’Aiden, qui apportera l’épaisseur qu’il faut à l’histoire. En effet, Aiden est le produit d’une forte pression paternelle. Il joue les acteurs depuis toujours mais ce qui était un plaisir est devenu une corvée et la passion s’est envolée, mais il n’ose arrêter à cause de son père et porte un masque. Enfant adopté en plus, il ne connaît pas sa mère et son père biologique est une pourriture (le lien avec le précédent tome), ce n’est donc pas simple pour lui de trouver sa place. Il fera tout pour être aimé des autres et il me brisera le coeur à plusieurs reprises, lui aussi.

« Si j’ai appris quelque chose dans la vie, c’est que la famille, ce n’est pas une question de liens du sang, c’est une question de loyauté. Ce sont les gens qui t’aiment et qui sont honnêtes avec toi, même quand c’est difficile. Ce sont les gens qui sont toujours là pour t’aider à donner la meilleure version de toi-même. C’est une question d’être quelque part où tu peux être authentiquement toi-même sans en avoir honte. C’est avoir des rêves et des gens qui les encouragent. On dit que le sang est plus épais que l’eau, mais l’eau est plus agréable à avaler. Elle te rafraîchit et te nourrit. Elle est bonne pour ton corps, bonne pour ton esprit. Ne te charge pas de bordels qui t’alourdissent. N’accepte que l’amour que te fait du bien à l’âme et rends-le au centuple. »

La romance de ces deux âmes adorables ne sera pas un long fleuve tranquille. Démarrée comme une romance doudou les épreuves de la vie vont leur compliquer la tâche. J’ai d’abord trouvé que l’autrice en faisait trop dans les épreuves et choix d’Hailee et Aiden dans la première partie. J’avais peur que leurs retrouvailles une fois adulte ne tombent dans certains clichés des romances de ce type. Or l’autrice m’a surprise par une gestion bien plus maligne de leur histoire, avec une grande part de communication et un joli rôle de parents plein d’amour et d’humour, qui m’a touché en plein coeur et a totalement transformé l’histoire à la fin. J’avais peur de sombrer dans quelque chose de tortueux et plombant, ce fut au contraire lumineux et la relation entre les deux héros fut à nouveau une évidence, mais une évidence bien plus positive et équilibrée que la première fois où il y avait une dépense presque malsaine au final pour eux, pour leur offrir la possibilité de grandir et se construire. Là l’équilibre fut trouvé et quel équilibre !

J’ai retrouvé dans ce tome le plaisir des mots de Brittainy C.Cherry qui a su trouver ceux nécessaires pour parler d’amour de soi et d’amour de l’autre en dépit des diktats de la société et de la famille. Ce fut une flèche décochée en plein coeur et Aiden et Hailee font partie de mes couples préférés parmi ceux qu’elle a écrits.

« Tu es mon âme soeur. La raison qui me fait croire au destin, qui me fait croire à l’amour. J’ai interprété de nombreux rôles, mais le meilleur premier rôle que j’aie jamais obtenu, c’était celui où j’ai eu le privilège d’être ton meilleur ami. Tu es mon café du matin et mon whisky du soir. Tu es ma Jerry et je suis ton Tom. Tu es mon étoile polaire, celle qui m’indique le chemin de la maison tous les soirs. Je sais qu’on dit qu’on tombe amoureux, mais la vérité c’est que moi je suis amoureux de toi de naissance. Dès mon premier souffle, mon coeur battait pour toi. »

Je suis triste de déjà quitter les garçons de Compass, chacun aura su trouver sa direction, Aiden en dernier avec Hailee, son étoile polaire, mais je serais bien restée encore avec eux. Avec tendresse, l’autrice a su m’émouvoir encore ici sur les thèmes de la grossophobie, de l’amour de soi, de la confiance en soi, de la passion et l’équilibre à trouver dans sa vie. C’est un vrai livre de travail sur soi qu’elle nous propose en plus d’une romance et j’ai totalement adhéré avec ce couple d’amis d’enfance et ces parents si joliment présents. Un flèche en plein coeur !

2 commentaires sur “Compass de Brittainy C. Cherry

  1. Une histoire d’amour entre cette auteure et toi qui semble ne pas vouloir s’arrêter en si bon chemin avec ce nouveau coup de cœur !
    Le résumé m’a fait penser à Virgin River pour son côté nouveau départ et je ne suis pas certain que ce roman soit pour même s’il me tenterait bien de découvrir l’auteure avec sa série à succès, Elements.

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    1. Je trouve Virgin river hyper fade et culcul en comparaison, désolée >< sachant que je n'ai vu que la série, je précise.
      Après, je te recommanderais plus sa série Éléments ou Landon & Shay. Je pense que sa belle plume pourrait te plaire 😉

      Aimé par 1 personne

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