Livres - Mangas / Manhwa / Manhua

My Hero Academia de Kohei Horikoshi

Titre : My Hero Academia

Auteur : Kohei Horikoshi

Éditeur vf : Ki-Oon (shonen)

Années de parution vf : Depuis 2016

Nombre de tomes vf : 38 + T.0 (en cours)

Histoire : Dans un monde où 80 % de la population possède un super-pouvoir appelé alter, les héros font partie de la vie quotidienne. Et les super-vilains aussi ! Face à eux se dresse l’invincible All Might, le plus puissant des héros ! Le jeune Izuku Midoriya en est un fan absolu. Il n’a qu’un rêve : entrer à la Hero Academia pour suivre les traces de son idole. Le problème, c’est qu’il fait partie des 20 % qui n’ont aucun pouvoir…
Son destin est bouleversé le jour où sa route croise celle d’All Might en personne ! Ce dernier lui offre une chance inespérée de voir son rêve se réaliser. Pour Izuku, le parcours du combattant ne fait que commencer !

Mes avis :

Tome 1 : Izuku Midoriya : Les origines

My Hero Academia, c’est un peu le dernier shonen à la monde dont tout le monde parle en ce moment. A force d’entendre Allandryll en parler et vu que ça parle de super-héros, je me suis laissée tenter. Le titre regroupe tous les codes des shonens classiques mais il apporte aussi une certaine fraicheur bienvenue.

On suit d’abord, Izuku ou plutôt Deku, comme aime l’appeler son tourmenteur, un collégien sans pouvoir dans un monde où 80% de la population en possède. Deku est tout de même fan des super-héros et est incollable sur eux. Il rêve de devenir comme son idole All-Might et un jour alors qu’un de ses camarades se fait attaquer, sans réfléchir et surtout sans pouvoir, il se jette à la tête du super vilain, se faisant ainsi remarquer pour son potentiel de super-héros malgré son absence de pouvoir.

Comme je l’avais dit, c’est classique, le héros est banal mais sa force de caractère va lui permettre de transcender ça pour accéder à son rêve. On sent de suite que ça ne va pas être de tout repos mais qu’il va bien y parvenir. Il a d’ailleurs très rapidement un petit groupe de camarades autour de lui qui remarquent certaines de ses qualités et avec qui il va sûrement grandir et apprendre à maîtriser ses nouveaux pouvoirs sous l’égide de son mentor.

S’il n’y avait eu que ça, je me serais peut-être arrêtée là, mais j’ai vraiment trouvé beaucoup d’humour dans les débuts de cette série. Les super-héros étaient des gens ordinaires à la base et comme 80% de la population a des pouvoirs, c’est la norme, ce qui leur donne un statut différent de ceux que nous nous connaissons. Par exemple, All-Might, le mentor de Deku, est très drôle tellement il est en décalage avec ce qu’on attend d’un super-héros. De même, j’ai trouvé amusant cette idée d’une Académie de Super-Héros où enseignent certains des plus célèbres. Les pouvoirs que l’ont découvre ainsi sont originaux et variés en plus d’être évolutifs. J’ai également aimé le découpage et la narration dynamiques qui ne sont pas sans rappeler des films ou séries américaines. L’influence de l’univers des comics est partout mais en y mettant des particularités bien japonaises cela donne un mélange détonnant.

Ce premier tome est l’occasion de faire connaissance avec le héros, son univers, ses futurs alliés et l’apprentissage qu’il va mener. J’ai trouvé ça classique mais terriblement efficace et je vais prochainement poursuivre ma découverte.

Tome 2 : Déchaîne-toi, maudit nerd !

C’est déjà convaincue par l’univers découvert dans le premier tome que j’ai entamé cette nouvelle lecture et quel plaisir j’y ai pris ! Le tome démarre tranquillement sur une nouvelle épreuve mise en place par l’Académie pour tester ses nouvelles recrues. Ça permet encore une fois de mettre en avant les qualités de notre héros mais aussi celles de ceux qui l’entourent, de tester leurs pouvoirs et de les voir mettre en place des stratégies plus ou moins intelligentes pour gagner. On fait aussi de plus en plus connaissance avec les autres personnages de sa classe et leurs capacités, ce qui permet de creuser l’univers.

Mais c’est dans la seconde partie du tome qu’on reçoit une jolie claque ! En effet après une élection des délégués de classe on ne peut plus banale et inintéressante, les élèves sont plongées dans une nouvelle épreuve qui ne se déroule pas du tout comme prévue. Je ne pensais pas que l’auteur aurait le culot de faire basculer son histoire si vite et de sortir du schéma dans lequel il s’était inscrit. J’aime beaucoup ce que ça apporte à la série, qui sort de son côté bon enfant pour nous plonger dans quelque chose de plus dur, plus sombre et donc plus en contact avec la réalité. C’est sympa aussi de nous montrer que tout n’est pas fun et qu’il y a de vrais méchants en face qui ne sont pas des rigolos contrairement à ceux qu’on a vus en ville pour le moment. Ça augure vraiment du très bon pour la suite surtout que le méchant est bien barré comme j’aime avec un charisme de fou, que les élèves savent faire preuve d’initiatives et montrer de nouvelles facettes de leurs pouvoirs, et que les professeurs ne sont pas en reste. Un vrai régal !

Tome 3 : All Might

La qualité se maintient dans ce troisième tome qui m’a à nouveau prise à contre-pied. La première moitié est logiquement consacrée à l’affrontement du groupe des super-vilains qui a débarqué lors de leur entraînement. C’est un combat assez classique avec son lot de mouvements héroïque, notamment de la part de Deku, ce qui ne surprend pas. On retrouve les petites phrases qui tuent et on voit le potentiel de la jeune génération tandis qu’All Might, bien qu’affaibli, se montre à la hauteur de sa réputation. C’est donc bien fait et vite prenant même si assez prévisible mais le plus intéressant, c’est la voie qu’ouvre la présence de ces super-méchants qu’on risque bien de revoir rapidement, je pense.

La seconde partie est celle qui m’a surprise. Je ne pensais pas que Kohei Horikoshi temporiserait aussi vite après ce pic d’intérêt qu’il avait éveillé en moi. Du coup, je n’ai pas vu venir le classique tournoi où les possesseurs d’Alter s’affrontent. C’est assez amusant de voir qu’il reprend les codes du genre et qu’il les détourne pour faire de cet événement quelque chose de très marketing avec des recrues qui doivent se faire remarquer et se vendre pour assurer leur avenir dans une agence de super-héros. Les épreuves sont amusantes et dynamiques et permettent de bien mettre en avant les pouvoirs des uns et des autres. J’ai beaucoup aimé la débrouillardise de Deku dans cet épisode et l’agilité de Shoto. Par contre, j’attends désormais qu’on mette un peu en avant d’autres membres de leur classe.

Tome 4 : Celui qui avait tout

Il se passe et on apprend plein de choses dans ce tome et pourtant je l’ai trouvé vraiment tranquille, plus calme et posé que les autres étrangement. La série a trouvé son rythme et son ton. L’auteur continue à nous présenter tout l’éventail des personnages qu’il a créé grâce à l’organisation de ce tournoi.

J’aime toujours autant les épreuves imaginées. Celle de la course à cheval qui reprend les kermesses japonaises est très bien trouvée, surtout qu’elle repose vraiment sur la stratégie. S’il n’y a pas trop de surprise quand aux équipes gagnantes, la façon dont chacune y parvient est plus surprenante et j’ai aimé ce cheminement qui continue à permettre aux personnages de mettre en avant leurs qualités et leurs faiblesses. Après avec tous les personnages que cela fait, je trouve parfois certains encore bien légers après 4 tomes.

Du coup, j’ai été ravie qu’on se concentre sur le mystérieux Shoto qu’il me tardait de découvrir depuis qu’il était apparu et je ne suis pas déçue. Comme le dit lui-même Deku, c’est l’archétype du héros sombre et torturé de comics, ce qui fonctionne toujours avec moi. J’aime son background et ce qu’il nous révèle sur la société dans laquelle ils vivent.

Maintenant, je suis un peu déçue qu’on tombe aussi facilement dans un banal tournoi avec des duels dans la dernière partie. Alors j’espère que le mangaka nous réserve encore des surprises pour la suite.

Tome 5 : Shoto Todoroki : les origines

On retrouve ici le peps qui m’avait manqué dans le tome précédent. Je ressors donc ravie de ma lecture. Le mangaka se sort à merveille de l’écueil du tournoi-duel qui me faisait tant peur. On enchaine les combats en ne s’attardant que sur les principaux ce qui donne un rythme assez élevé à ce tome, ce qui n’est pas négligeable. Cela permet de voir des moments épiques et héroïques où les caractères se révèlent.

Ainsi, j’ai beaucoup apprécié la courage d’Ochaco, l’attention portée aux autres d’Izuku, et la saine détermination de Tenya et Katsuki. On voit vraiment ces personnages évoluer dans ce tome. Izuku apprend de plus en plus à maîtriser son pouvoir, Shoto comprend qu’il a des choses à régler, Ochaco se découvre bien plus courageuse et puissante qu’elle ne le croyait, tout comme Tenya et Katsuki fait enfin montre d’intelligence et de stratégie, incroyable pour un type aussi bourrin. Chacun a bien progressé au cours du tournoi et sait sur quoi il va devoir travailler.

A côté de ça, l’auteur est assez malin pour réintroduire notre groupe de méchants qui mène une action en parallèle du tournoi et se rapproche d’une forte tête, ce qui titille notre curiosité au cours des dernières pages. Excellent !

Tome 6 : Frémissements

On repart dans un nouvel arc avec ce tome 6, un arc plus sombre peut-être puisque nos héros se voient à nouveau confrontés aux super-méchants et en particulier à un nouveau très prometteur : Le tueur de héros.

J’ai trouvé les premiers chapitres de ce tome un peu moi, ça mettait du temps à démarrer. A la fois, ça me plaît de voir le quotidien des héros, leur formation assez banale en soi avec les stages obligatoires comme nous, à la fois je trouve que ça manque de dynamisme et que c’est parfois un peu trop rapidement raconté. Par exemple, je trouve le nouveau mentor de Deku très intéressant mais on passe bien vite sur son entraînement avec Deku alors que c’est très prometteur.

Heureusement, la seconde partie est bien plus animée avec un passage à l’acte des méchants qui vont bien mettre le bazar dans la ville où tout le monde se trouve, parfait. J’aime assez la nouvelle association de malfaiteur entre Stain « Le tueur de héros » dont j’aime l’ambigüité des idées, et Tenko même si leurs buts ne sont pas très compatibles. Ils amènent de l’animation, du danger et de la tension. L’intervention de nos jeunes héros est bienvenue et permet à chacun de montrer ses nouveaux pouvoirs, malheureusement tout va très (trop ?) vite.

Tome 7 : Katsuki Bakugo : les origines

Je ferai une grosse reproche à ce tome : son titre. Il nous fait croire à une histoire centrée sur Katsuki et franchement c’est loin d’être le cas…

Dans ce 7e tome, l’auteur continue à nous prendre de vitesse. Là, où d’autres mangakas aurait fait du combat contre Stain quelque chose de long, douloureux et plein de belles phrases, lui va à l’essentiel et nous livre une lutte franche et qui laissera des traces. J’ai beaucoup aimé ce personnage très ambivalent. Il a remué le monde des supers héros et on n’a pas fini d’en voir les conséquences. De plus, grâce à lui, All might commence enfin à livrer certains de ses secrets et ça donne l’eau à la bouche pour la suite.

Après comme toujours quand un tel événement a lieu dans la série, la suite est beaucoup plus calme, Kohei Horikoshi aime bien casser et poser le rythme pour repartir sur une intrigue liée à l’Académie et à la suite de l’entraînement des futurs héros. J’aime bien qu’on me prenne à rebrousse poil mais j’ai l’impression que c’est un peu toujours le même schéma…

Tome 8 : Momo Yaoyorozu : l’envol

Encore une fois, je trouve le titre peu parlant vu la petite place qu’il occupe dans le tome… Celui-ci est en grande partie consacré à l’examen de fin de trimestre des secondes. J’ai bien aimé voir les duos affronter leurs professeurs en fonction des besoins qu’ils avaient. Le hic, c’est que tout va trop vite, est trop succin et que ça manque de développement alors que ça aurait pu être très intéressant. On se concentre encore et toujours sur les mêmes, dommage.

Heureusement, comme d’habitude, l’auteur sait rebondir ensuite pour bien nous faire sentir que leur monde est en train de changer avec les super vilains. On a donc droit à une rencontre bien flippante entre Deku et Shigaraki (l’homme au visage masque par une main) et surtout l’annonce d’un super entraînement lors du camp d’été pour qu’ils puissent obtenir leur permis provisoire.

L’histoire continue donc à se développer autour de la menace des super vilains que nos jeunes héros vont devoir affronter et pour cela, ils doivent s’endurcir. Avec en prime, les graines semées sur le passé d’All Might et son pouvoir, on n’a pas fini d’avoir envie de lire la suite.

Tome 9 : My Hero

Comme annoncé par l’auteur, ça y est le titre commence à sérieusement se noircir et comme ça fait du bien. Les super vilains viennent se mêler de l’entraînement de nos jeunes héros qui aurait été un peu soporifique sinon. Grâce à eux, on a un tome intense et sous pression, où on enchaîne des combats plus intéressants les uns que les autres même si bien sûr l’auteur fait la part belle à celui de Deku où celui-ci montre encore toute sa détermination et son altruisme. Ce n’est pas le combat le plus fou, les autres sont plus ingénieux, je trouve, mais il donne toute son âme à la série par les valeurs qu’il défend comme dans tout bon shonen. J’ai aussi aimé la variété des pouvoirs des vilains et les progrès de nos héros.

Un tome comme je les aime au final avec de l’action, de la tension et des combats enrobés dans une narration et un dessin très dynamiques, sans compter les promesses d’un suite toujours plus sombre.

Tome 10 : All for One

Comme l’annonçait le tome précédent et les couvertures depuis quelques temps, l’histoire devient enfin plus dure et sombre pour mon plus grand plaisir. Les méchants sont passés à l’action et on sent qu’on bascule vraiment dans un monde où rien ne sera plus pareille parce que la menace apparait au grand jour aux yeux de tout le monde.

Ce tome se découpe en deux parties. La première nous permet de voir la fin de l’affrontement avec les méchants pour le camp d’été des jeunes héros que le mangaka conclut sur une note bien triste montrant l’incapacité des jeunes héros à vaincre le groupe des méchants quand celui-ci est bien préparé et à un objectif précis en tête. C’est dur de les voir balayer ainsi mais nécessaire pour montrer qu’ils ne sont pas tout puissant et ont encore bien des choses à apprendre.

La seconde partie est plus pleine de promesses. On y retrouve même quelques petites touches d’humour au milieu de la morosité ambiante. Nos petits héros décident de partir à la rescousse d’un des leurs sans rien dire aux adultes, qui ont eux aussi un plan de leur côté. J’ai aimé voir le monde réel s’immiscer dans cette affaire et prendre conscience de ce qui se passait. J’ai aimé la loufoquerie du plan des gamins en comparaison avec la précision et l’efficacité de celui des adultes.

Résultat, ça donne un tome sous tension avec une action bien maîtrisée, des scènes dantesques comme l’arrivée des super-héros chez les super-vilains, le tout dans une ambiance plus sombre et dramatique, surtout avec une fin qui balaie tout et donne envie de se jeter sur la suite.

Tome 11 : La fin du commencement et le commencement de la fin

Peut-être le meilleur tome jusqu’à présent ! La couverture m’annonçait le pire et je n’ai pas été déçue.

Kohei Horikoshi nous a préparé un tome très intense aussi bien côté combats que côté émotions et le tout dans une mise en scène dynamique parfaitement maîtrisée. Comme l’indique le titre, c’est la fin d’une époque et il la conclut à merveille. Le combat entre All Might et All for One est digne des meilleurs blockbusters américains. J’ai beaucoup aimé la tension qui montait, le sens du sacrifice d’All Might, la folie d’All for One, l’ingéniosité d’Izuku et ses amis, l’amitié sans faille de Gran Torino. Cela donne un mélange détonnant, parfait pour ces scènes intenses.

La mythologie de la série s’enrichit aussi grâce à l’apparition et aux révélation d’All for One sur lui-même et sur son successeur. Cela annonce une suite toute aussi tendue prochainement. Mais pour le moment, l’auteur nous fait souffler un peu dans la seconde partie même si on n’oublie pas les conséquences de ce qui s’est passé. Les règles vont donc changer à Yuei, ça va être l’occasion de renforcer encore plus la cohésion du groupe. Et anecdotiquement pour faire redescendre un peu la tension, on découvre les parents de certains de façon assez drôle, tout comme on découvre l’univers de chacun grâce à sa chambre. Ce n’est pas indispensable mais ça ajoute la petite dose d’humour propre à la série qui permet de faire une pause avant de repartir dans un climat bien plus lourd.

En tout cas, j’ai dévoré ce tome et je suis bien contente de l’avoir eu en même temps que le précédent. J’ai beaucoup aimé cet arc même si comme d’habitude c’est très court dans cette série, mais c’est aussi sa marque de fabrique et ça la dynamise. Maintenant, on entre dans une toute nouvelle phase avec un All Might dont le rôle va changer.

Tome 12 : L’examen

On laisse un peu les super-vilains de côté pour s’intéresser à l’examen que vont devoir passer nos apprentis héros pour avoir leur permis provisoire. J’aime que l’auteur continue à aller assez vite sans nous laisser le temps de nous reposer et qu’il nous montre aussi par la même occasion les conséquences des derniers événements sur la vie quotidienne des élèves et de la population.

Grâce à cet examen, c’est surtout l’occasion pour chacun d’essayer de mieux connaître et développer ses pouvoirs. On passe donc par une rapide phase d’entraînement et de modification des tenues avant de vite plonger dans la première épreuve. Au passage, j’ai découvert qu’il y avait d’autres lycées que Yuei (ou bien j’avais oublié que ça avait été dit…). C’est sympa de découvrir de nouvelles têtes et surtout de nouveaux pouvoirs. J’ai aimé voir leur application en situations concrètes, même si comme d’habitude, on suit beaucoup Deku pour ne pas changer… Mais on sent que l’auteur commence à vouloir mettre en avant les failles de Katsuki aussi.

En bref, c’était un tome sympa et dynamique relançant gentiment l’intrigue après l’arc dense et noir des super-vilains.

Tome 13 : On va causer de ton alter !

Déjà la suite et la fin de l’examen, ça va vite, on ne perd pas de temps. Après une première épreuve plus centrée sur l’attaque, on se concentre cette fois sur le sauvetage, une tâche que nos élèves maîtrisent mal. C’est l’occasion de montrer qu’ils ont encore bien du chemin à accomplir, normal pour des premières années. Mais j’ai bien aimé l’astuce dont certains vont faire preuve pour s’en sortir. Mon gros regret comme souvent, c’est que certains soient privilégiés aux dépens d’autres qu’on ne voit pas du tout cette fois. Heureusement, j’ai eu l’occasion de voir mon chouchou, Shoto, à l’oeuvre et j’ai aimé que l’auteur montre qu’il a encore des failles. En tout cas, cet examen était vraiment formateur même si le résultat est un peu trop facile à mon goût.

En parallèle, on n’oublie pas nos super-vilains, qui sans surprise, oeuvrent dans l’ombre. La confrontation d’All Might avec All for One ne nous apprend pas grand-chose de ce côté-là. C’est assez décevant.

Par contre, la confrontation entre Deku et Katsuki à la fin du tome est, elle, beaucoup plus attendue et explosive. Ça faisait un moment que je l’attendais et je suis ravie qu’elle prenne cette forme pour pouvoir montre un Katsuki plus sensible et profond qu’il ne le laisse croire. Vivement la suite.

Tome 14 : Overhaul

Le mangaka nous avait laissé en plein affrontement de Katsuki et Deku, j’avais peur que celui-ci soit un peu poussif mais finalement ce ne fut pas le cas. J’ai bien aimé leurs échanges qui permettent de mettre en lumière les qualités de chacun et surtout de montrer un Katsuki qui n’est pas juste une machine à exploser tout et n’importe qui. Maintenant, Deku a un vrai rival avec qui il peut « échanger » et « dialoguer », si je peux dire, pour progresser.

La suite du titre est toujours aussi classique, on repart sur le même schéma que dans les phases précédentes avec une nouvelle étape dans la formation des super-héros. Cette fois, il est question de l’apprentissage héroïque, c’est-à-dire de devenir apprenti dans une firme de super-héros. C’est l’occasion d’introduire de nouveaux personnages : les 3 meilleurs élèves de Yuei et l’ancien partenaire d’All Might. Les premiers ne paient vraiment pas de mine et ne m’ont pas convaincue pour le moment, même si l’un d’eux serait un ancien candidat à l’héritage d’All Might. En fait, je suis plus intéressée, comme toujours, par ce qu’il se passe du côté des méchants, avec le chef d’un gang de yakuza qui essaie de prendre le leadership sur Tenko et de récupérer sa bande à l’aide d’un alter assez impressionnant. J’espère revoir prochainement cette guerre des clans. Mais dans l’ensemble, le tome est encore une transition, il se laisse lire mais il n’y a rien de transcendant non plus.

Tome 15 : Lutte contre le destin

Encore un tome où le rythme est excellent. L’auteur varie les tempos de main de mettre nous gardant toujours sous sa coupe, attendant la suite. Après un début angoissant suite à la rencontre fortuite d’Overhaul, l’histoire redevient un temps mollassonne du côté des héros avec les sempiternelles hésitations de Deku qui ne se sent pas digne d’être l’héritier d’All Might. Heureusement, ce sont bien les méchants qui sont mis en avant dans ce tome avec leur alliance qui commence à se mettre en place petit à petit grâce aux rencontres de leurs deux chefs. Du coup, cela donne bien du boulot aux héros et les auteurs en profitent pour mettre en avant des personnages encore un peu en retrait, ça fait du bien. J’ai été ravie de voir intervenir même brièvement le trio des filles, puis individuellement de découvrir le trio des terminales, et enfin de voir Eijiro sous les projecteurs. Ça a fait plein de moments très sympas à suivre. Maintenant, je suis contente à côté de ces moments très fan service, de voir l’intrigue reprendre du poil de la bête avec l’alliance entre les superhéros mise au point par Night Eye pour coincer tout ce beau monde et dévoiler leurs horribles plans. J’attends l’attaque du prochain tome avec impatience pour ça.

Tome 16 : Red Riot

La série se poursuit sur un bon rythme avec un tome très riche en combats ici. Les super-héros passent à l’action contre le clan des yakuzas d’Overhaul. Ils attaquent donc leur QG à leurs risques et périls. Forcément cela induit pas mal de combats. C’est l’occasion de découvrir de nouveaux pouvoirs et de nouveaux personnages, même si c’est dommage de se dire que ce n’est que le temps de cet arc, comme souvent dans cette série. L’auteur se fait plaisir à placer plein de personnages secondaires et à montrer l’étendue de son imagination mais parfois ça fait un peu vain et je le regrette.

Pour en revenir à ce tome, j’ai aimé qu’il se découpe en deux parties mettant à chaque fois en avant un personnage assez discret et surtout peu sûr de lui que ce soit Sun Eater ou Eijiro. J’ai aimé découvrir le passé et les faiblesses de chacun et les voir pousser leur pouvoir jusqu’à leur dernier retranchement. C’était assez intense. Face à eux, on a aussi des méchants intéressants qui exprime le rejet dont la société a fait preuve face à eux. Ce sont des marginaux qui face à ce rejet n’ont trouvé leur place que dans ce clan de yakuzas.

En attendant, le plan d’Overhaul continue à avancer malgré cet assaut. On sent bien que c’est surtout l’occasion d’une bonne baston mais que la résolution ne sera pas pour de suite parce que l’antagoniste est bien plus malin que ça. Du coup, l’histoire avance assez peu dans ce tome, on n’apprend rien de neuf, si ce n’est que finalement Tomura et Overhaul ont réussi à s’entendre pour que les supervilains et les yakuzas s’entraident vraiment pour un but commun : se débarrasser des superhéros. J’ai donc ressenti du potentiel mais aussi un certain manque dans ce tome.

Tome 17 : Lemillion

Parfois, je trouve les titres des tomes et les couvertures un peu en décalage avec le contenu, ici c’est tout l’inverse, ils sont un vibrant hommage à ce qui va se passer et qui ne va pas manquer de remuer le lecteur. Ce tome 17 est une lecture très intense où l’on aura droit aussi bien à une action décomplexée qu’à des émotions à vif. J’ai adoré ma lecture, je pense que ce fut l’une des meilleures depuis que j’ai commencé la série.

Nous retrouvons nos héros en prise avec l’association des Yakuzas et de l’Alliance des super-vilains, mais ces derniers ont préparé une surprise de taille qui m’aura bien faite sourire. J’ai d’ailleurs adoré le duo Twice-Himiko. Le premier me rappelle Deadpool de par son côté barré et la seconde une version jap d’Harley Queen. Je suis fan. Nous suivons donc un temps la progression des héros pour tenter de se dépatouiller de cette association encombrante. Ça pétaraude de tous les côtés et ça lance des piques pleines d’humour, du coup c’est une lecture très dynamique.

Mais le coeur de l’histoire est ailleurs. On se tourne rapidement vers Lemillion, le premier à avoir rattrapé Overhaul et Eri, commence alors un combat sans merci. Lemillion que je trouvais tellement cliché et du coup un peu fade, se révèle être un très beau personnage ici. Il fait preuve d’une abnégation toute héroïque mais poussée à l’extrême comme souvent avec les vrais super-héros. Son combat avec Overhaul et ses sbires est passionnant à suivre tant il y a de rebondissements. Il est également très touchant car il met en lumière sa personnalité et les sacrifices qu’il est prêt à faire. J’ai beaucoup aimé.

Du coup, quand les autres arrivent en renfort, ça ne fait justement que renforcer ce sentiment. Lemillion tire vraiment son épingle du jeu, permettant ainsi de mettre également en lumière la belle personnalité de Deku. Le duo se complète bien dans leur approche de leur métier. La rescousse d’Eiri devient alors un moment d’anthologie, tout comme le combat face à Overhaul. On sent l’auteur attirer à lui tous les fils qu’il a tissés en plaçant ses personnages au fur et à mesure de cet arc narratif, ce qui donne plein de très beaux moments héroïques. Un vrai passage de témoin s’opère une fois de plus avec un final explosif où Deku est encore au coeur de l’action au même moment où Eiri découvre ses vrais pouvoirs.

Un tome épique à lire !

Tome 18 : Un avenir radieux

Voilà un tome comme j’aime en lire dans cette série. Kohei Horikoshi est un mangaka qui n’épargne pas ses lecteurs et ça fait vraiment plaisir.

Le tome s’ouvre sur la suite de l’affrontement épique entre Deku et Overhaul. C’est dantesque à regarder. Les coups pleuvent et on sent toute la puissance qui s’en dégage. Deku utilise à fond ses pouvoirs et ceux d’Eri, ce qui fait craindre le pire. Le lecteur se sent du coup vraiment impliqué dans ce combat et tremble avec eux, tandis qu’on découvre aussi un pan du passé d’Overhaul et ses motivations, ce qui en fond un personnage attachant tout de même. En parallèle, on n’oublie pas ceux restés à terre et on comprend vite que certains ne seront pas épargnés. C’est ce qui fait la force de ce titre aussi, on nous montre que tout combat a des conséquences. Alors certes, les victimes sont rarement les personnages principaux, mais ce sont quand même des personnages importants et ça marque. Ici, c’est l’occasion pour l’ancienne génération de passer le relai à la nouvelle.

Ce passage de relai, nous le retrouvons dans la seconde partie plus légère du tome. Comme souvent, le mangaka apporte une histoire un peu plus légère, brève et anecdotique après qu’un drame se soit produit. Cette fois, c’est la suite de l’entraînement forcé de Shoto et Katsuki pour obtenir leur permis. Pour autant, on ne s’y ennuie pas. On retrouve même une certaine dose d’humour qui fait du bien et on s’amuse de voir Endeavor vouloir jouer les bons pères pour se racheter auprès de son fils. Cependant, on n’oublie pas ce qu’il vient de se passer et ici aussi, il est question de la nouvelle génération et de l’évolution de leurs pouvoirs. On sent donc que l’auteur prépare bien son prochain arc, et l’Alliance des super-vilains étant toujours en pleine forme, on peut craindre le pire. J’en tremble d’impatience.

Tome 19 : La fête de Yuei

J’aurais dû m’en douter en voyant la couverture et le titre de ce tome, mais celui-ci est un vrai tome de remplissage où il ne se passe pas grand-chose d’intéressant et je suis déçue. Honnêtement, j’ai trouvé dommage de retomber là-dedans après un dernier arc dantesque. Je sais que l’auteur aime revenir de temps en temps sur le quotidien à Yuei, mais il ne sait pas très bien le gérer, ça ne donne pas envie.

Ici, on prépare donc la fête de l’école. On suit donc les préparations de la classe de nos héros qui prépare un spectacle pour redonner le moral aux autres. Ça part d’une bonne intension mais c’est complètement hors propos, je trouve. Du coup, je n’ai pas particulièrement aimé les voir choisir quoi faire, choisir qui fait quoi, puis s’entraîner aux différents postes, malgré la tentative de nous attendrir en faisant de cet événement un pas de plus pour la réadaptation à une vie normale d’Eri. Mais c’est trop téléphoné et superficiel pour passer cette fois.

Non, ce qui est vaguement intéressant, c’est le nouvel entraînement de Deku avec All-Might où celui-ci lui apprend à développer encore son pouvoir dans une nouvelle direction, en plus du nouvel équipement qu’il reçoit pour canaliser ce dernier. Par contre, l’ennemi qu’on lui trouve pour le tester est franchement ridicule. On dirait un personnage inventé par les fans et placé là par l’auteur pour leur faire plaisir…

Bref, un tome à oublier.

Tome 20 : La fête de Yuei commence !

Après un tome plus que moyen la dernière fois, celui-ci relève un peu la tête mais ce n’est quand même pas folichon, folichon. Oui, l’auteur essaie de nous faire passer plein de bons sentiments mais j’attends autre chose de la série que du mélo à tout va. Heureusement la fin me semble plus prometteuse avec un nouveau focus sur les méchants qui mettent à mal nos héros.

Le tome s’ouvre sur la fin de l’affrontement entre Deku et Gentle. C’est l’occasion de mettre en avant notre héros et le résultat de ses entraînements. Effectivement, il a l’air vraiment badass maintenant. Face à lui, Gentle fait un peu pâle figure puisqu’on se doute bien de son échec. Du coup, l’auteur verse dans trop de sentimentalisme en insistant sur son parcours, comment le méchant système éducatif et la méchante société l’a amené là. Ça manque cruellement de nuances… De plus, je suis un peu gênée par sa relation avec la petite Love Lover… Mais l’affrontement passe assez bien dans l’ensemble. C’est dynamique et ça avance.

C’est plus la seconde partie qui m’a intéressée. On y découvre le nouveau classement des super-héros avec Endeavor au sommet et Hawks juste derrière. J’ai beaucoup aimé ce nouveau personnage tellement blasé, mais si réaliste dans la conception du monde qui l’entoure. De plus, je trouve son pouvoir très intéressant, simple et efficace. L’auteur en profite pour revenir sur la famille de Shoto et on découvre un nouvel Endeavor, qui comme par hasard, n’est pas aussi méchant qu’on nous l’a fait croire. Surprise ! Heureusement que je suis bon public, il faut dire que le combat final avec le Brainless surhumain dépote et que la fin surprend. Du coup, j’ai hâte de lire la suite ^^

Tome 0 : Two Heroes

C’est un peu par hasard que je suis tombée sur ce mini hors-série composée d’une interview croisée des auteurs de MHA et One Piece, ainsi que d’un chapitre préquel centré sur All Might.

L’interview est sympathique mais très classique. On a mis ensemble deux auteurs très populaire dans leur magazine de prépublication et dont l’un serait fan de l’autre depuis longtemps. C’est amusant à lire mais on n’apprend pas grand-chose sur eux ou leur métier. Juste que Kohei Horikoshi voulait à l’origine faire tenir sa série en 30 tomes mais que finalement elle ferait plus, et que son premier dessin publié fut un fanart d’un personnage de One Piece.

Le chapitre inédit est très court lui aussi, 9 pages, où l’on voit All Might jeune. Son mentor l’oblige à quitter un combat en cours contre leur plus grand ennemi pour le sauver et lui transmettre son pouvoir. L’auteur le dit lui-même, c’est juste un avant-goût d’une histoire qu’il voudra développer dans la saga. Du coup, c’est très bref et on n’a le temps de pas grand-chose. Ça donne juste envie d’en apprendre plus. Un bon moment d’alpaguer le client ^^

Tome 21 : L’étoffe des héros

Comme cela arrive parfois dans la série, voici un tome sympa à lire mais qui n’a rien de bien transcendant car il reprend encore et toujours la même structure ultra classique, ce qui peut désespérer un peu le lecteur au bout de 21 tomes…

Nous avions laissé Endeavor, Hawks et les autres héros en plein affrontement contre les Brainless qui ont envahi la ville. Comme souvent avec l’auteur, il ne s’éternise pas avec ce combat et va à l’essentiel. Le but étant de montrer toute la bravoure du héros Endeavor, en dépit des horreurs qu’il a pu commettre en tant que père. On veut nous montrer un héros qui s’acharne et travaille dur, au péril de sa vie, pour aider les autres. C’est réussi mais c’est très casse gueule comme sujet, parce qu’il n’y a aucun repentir possible à mon sens pour ce personnage et que l’idée d’un pardon, du moins de la part de ses enfants, m’est insoutenable.

Mais l’accompagne heureusement Hawks, l’élément le plus intéressant ici quand on découvre ce que les autorités lui ont demandé. Cela permet de faire le lien avec les arcs précédents et c’est le bienvenu. De la même façon, les courtes pages où l’on s’attarde sur l’origine des pouvoirs de Deku m’ont beaucoup plu. Elles m’ont mis l’eau à la bouche et j’attends vraiment qu’on en reparle.

C’est pour cela que ma déception fut grande dans le seconde moitié de ce tome où l’on repart sur un entraînement à Yuei tel qu’on connait si bien. C’est lassant. On voit à nouveau les héros bosser en équipes dans de nouvelles tenues, pour montrer leurs nouveaux pouvoirs, face à de nouveaux contradicteurs. Rien de neuf sous le soleil. En prime certaines scènes sont peu lisibles et ajouter encore et toujours des personnages peut finir par vraiment nous perdre, surtout que les pouvoirs de certains semblent vraiment plus sortir de l’imagination des lecteurs que de l’auteur…

Je déplore donc un vrai problème de découpage et de renouvellement de l’auteur. Il fait toujours la même chose, fait monter la tension jusqu’à un climax avant de brusquement tout relâcher pour nous ressortir des scènes d’une banalité affligeante. C’est vraiment dommage. A ce stade-là de la série, j’attends désormais autre chose !

Tome 22 : L’héritage

N’eut été les derniers chapitres, j’aurais qualifié ce tome de lecture d’un ennui profond, mais heureusement un bon gros bouleversement intervenu au dernier moment pour me réveiller.

Parce que soyons honnête, le reste du tome je l’ai lu en étouffant un bâillement. Pas qu’il n’y ait pas d’action, ça on en a, mais plutôt parce que celle-ci est inintéressante et lourde à lire. On se retrouve encore avec un entraînement entre membres de l’Académie où ils testent leurs nouveaux pouvoirs. Sauf que l’auteur raconte ça de façon absconse, en ayant sans cesse besoin de cadres explicatifs, ce qui fait vraiment peiner la lecture alors que les combats devraient au contraire être un moment fluide et léché. Passer après Black Clover, dont je viens de lire un tome, fait vraiment mal à MHA, on en voit encore plus les défauts…

Alors oui, c’est sympa d’essayer de voir certains pouvoirs en action mais on ne se mentira pas, il n’en restera sûrement pas grand-chose en mémoire à part pour les personnages principaux… C’est surtout cool de voir Katsuki enfin évoluer et apprendre à tenir compte des autres et à compter sur eux. C’est chouette aussi de voir Shoto repousser ses limites et de développer enfin un peu le personnage de Tenya qui a été tellement délaissé. Mais tout ça est fait trop rapidement et sans finesse.

Heureusement comme je le disais au début qu’un bouleversement survient en pleine épreuve concernant Deku et son One for All. Ça fiche tout en l’air, ça met tout le monde sur le qui-vive et ça réveille le lecteur un peu endormi depuis quelques temps, lui promettant, on l’espère, une suite où on reviendra aux genèses de la série. Allez, on croise les doigts.

Tome 23 : Mêlée générale

Avec le confinement, ça faisait pas de tome depuis janvier, ce fut bien long. En même temps, l’arc actuel ne m’intéressant pas des masses, la coupure m’a fait du bien. Le précédent tome se terminait sur la promesse de quelque chose de révolutionnaire et la promesse fut tenue ici avec en prime une seconde partie de tome, centrée sur les méchants, excellente ! Ce fut donc le tome de la réconciliation même si je dois avouer que je me lasse un peu de cette narration trop prévue pour être adaptée en animée avec des chapitres parfois trop courts et d’autres servant juste à faire du remplissage…

Mais le tome s’est bel et bien ouvert sur une belle évolution de l’univers de la série. On découvre que le pouvoir de Deku n’est peut-être pas aussi simpliste qu’on le croyait. Ce n’est pas juste une force phénoménale qu’il doit adapter à son corps chétif pour ne pas le détruire et qui se transmets d’un utilisateur à l’autre. En lui, il renferme aussi le pouvoir des anciens utilisateurs parce que soyons honnête je n’avais pas du tout pensé qu’avant lui, ils pouvaient déjà avoir des pouvoirs à la base donc un autre alter et que ceux-ci auraient pu se réunir et se cumuler en lui petit à petit au fil des générations pour éclater au grand jour quand un « élu » serait trouvé. La démarche est classique mais intéressante car inattendue ici et cela ouvre vraiment tout en tas de perspective parce qu’il y a plusieurs pouvoirs à apprivoiser et plusieurs anciens détenteurs à découvrir. J’ai vraiment hâte de voir ceci développé.

J’ai par contre plus de réserve sur tout ce qui a entouré ces révélations. L’entraînement auquel ils viennent de participer était fade et fouillis, beaucoup trop vu dans la série, pour un résultat bof sans les révélations sur le One for All. Il y a juste l’intégration d’Hitoshi à la classe héroïne qui s’ajoute. Pour le reste, les combats ont beau être sympa, la narration reste très lourde pendant qu’ils ont lieu, notamment en ne laissant pas le lecteur découvrir seul l’utilisation des pouvoirs mais en ayant à la place des explications assez pénibles qui viennent sans cesse casser le rythme. Cette première partie fut donc assez mitigée pour ma part.

La relève est arrivée avec la seconde partie qui place de nouveaux pions dans le jeu du côté des supers méchants. Nous découvrons que l’univers où vivent les possesseurs d’Alter est plus complexe qu’on le croyait. La société n’a pas uniformément accepté les gens avec des pouvoirs, il y a eu des résistances, des bandes fascistes en quelques sortes et des extrémistes des deux côtés, ceux qui critiquaient les Alters et ceux qui en voulaient la suprématie. Nous allons rencontrer l’un de ses derniers, un nouveau super méchant de l’ombre qui va vouloir passer à la lumière en s’en prenant au groupe de Tomura.

Pour moi, l’une des richesses de la série est son écriture des vilains et la place qu’on leur accorde. J’ai donc été ravie de les retrouver sur le devant de la scène. On retrouve la bande de Tomura aux proies avec l’héritage d’All for One. Ils doivent faire leurs preuves pour passer au stade supérieur et relancer leur groupe et ses idées, ses actions, pour cela ils ont un vrai molosse à dompter et en prime ils se retrouvent avec la complication de ce nouveau méchant, Destro, qui vient s’ajouter. Cela donne des chapitres tendus, nerveux, avec des moments où l’on s’interroge sur le plan de chacun et ce à quoi ça va aboutir. Mais surtout, ça permet de conclure sur l’annonce d’un combat titanesque entre les deux organisations dans une ville remplie d’adeptes de Destro qui a tendu un piège à Tomura qui lui a lui-même tendu un piège, excellent !

Je referme donc ce tome avec l’envie de me jeter sur le suivant. Malgré mes petits bémols à cause de la narration qui est faite de l’histoire, j’ai beaucoup aimé l’évolution de l’univers dans ce tome. Cela prend des directions auxquelles je n’avais pas pensé et qui élargissent et creusent l’univers pour lui donner une plus grande consistance de tous les côtés.

Tome 24 : All it takes is one bad day

Dès que j’ai vu la couverture, qui rebaptise la série « My villain academia« , j’ai su que ce tome allait beaucoup me plaire et je ne me suis pas trompée.

Cette fois, on ne suit pas nos jeunes héros plein de beaux idéaux mais on est au plus près de l’affrontement des deux branches de super vilains et que c’est jouissif. Avec les héros habituels c’est souvent un peu trop gentillet et sirupeux, ici on a des méchants et ça se voit. Ils assument parfaitement leur côté sombre et cela donne une toute autre dimension à l’histoire. Quel dommage que le concept n’ait pas été utilisé depuis le début…

Bref, le groupe de Tomura affronte la pseudo secte de Destro dans une ville acquise à la cause de ce dernier, et il faut qu’ils gagnent du temps le temps que leur carte secrète arrive. On assiste ainsi à une suite de combats plus fous et dantesques les uns que les autres. Dans les tomes précédents j’avais accusé l’auteur de ne pas dessiner assez lisiblement ses combats, ici c’est tout sauf le cas. Ceux-ci sont vifs, dynamiques, bien mis en scène et on assiste à un déploiement de force et d’astuces assez fou, sans aucun temps morts ou presque. J’ai adoré ! Voir l’ensemble du groupe de Tomura a l’oeuvre, ça a de la classe quand même, même quand ils se font bien esquinter en retour.

C’est d’abord Himiko qui ouvre le bal, face à une méta-journaliste à qui elle renvoie en pleine face sa folie psychotique. Excellent ! Puis on retrouve brièvement Tomura et Crematorium qui crèvent l’écran tant ils sont hors norme. Mais on les laisse vite pour retrouver Twice qui connait une belle évolution et va aider à changer la donne. Les autres ne sont pas en reste et interviennent de temps en temps, tout ça pour arriver classiquement au boss final. Celui-ci dévoile son côté sombre après avoir été poussée à bout par Tomura, quel pouvoir d’ailleurs que celui du stress, ça m’a bien fait rire ! Mais tel est pris qui croyait prendre quand on voit ce que cela provoque chez le chef des méchants !

En plus de combats qui claquent, l’auteur nous fait plaisir en développant donc ses personnages. On découvre un peu les passées d’Himiko, Twice et surtout Tomura, qui nous offre la claque finale qui rend l’attente du prochain tome insoutenable. Joli tour de la part du mangaka d’utiliser comme ça nos tourments intérieurs contemporains pour les transformer en déviance et/ou pouvoirs dans son histoire de super-héros. J’adore ! Vive les super vilains !

Tome 25 : Tomura Shigaraki : les origines

C’est avec cette couverture éclatante représentant Tomura que l’on découvre ce 25e tome de My Hero Academia où l’anti-héros va nous faire prendre un virage à 180° pour notre plus grand plaisir.

Tomura est un personnage qui me fascine depuis notre première rencontre. C’est encore plus le cas après avoir lu son évolution dans ce tome et le précédent. J’aime énormément ce que l’auteur a fait de lui, un vrai vilain, un type cassé par la vie mais qui assume également sa part d’ombre. Le récit, certes classique, de son passé m’a frappé par sa violence crue. J’ai adoré cela. Il fait prendre tout son sens à l’arc actuel où on voit l’Alliance des super-vilains et le Front de Libération des alters s’affronter. L’affrontement n’est d’ailleurs pas au coeur de ce tome contrairement au précédent, c’est plus psychologique ici, mais c’est encore plus frappant. On n’est pas donc surpris par l’issue finale, juste peut-être par sa brièveté face à l’apocalypse que cela va engendrer. L’auteur aime faire concis et parfois c’est un peu trop.

Dans la suite du tome, on retombe un peu dans les travers du mangaka avec un retour de focus sur nos jeunes apprentis, mais c’est moins léger que d’habitude, ouf ! Au début petite crainte de ma part entre la fête de Noël et l’entraînement aux interviews… J’aimerais bien parfois que l’auteur abandonne la légèreté qu’il cherche à instiller à chaque fois, pour rester dans quelque chose de sombre en permanence. Heureusement, j’ai en partie été écoutée puisqu’au final nos héros partent vite en apprentissage chez leurs aînés et que cela se mélange avec un coup d’accélérateur chez les vilains qui va avoir de sérieuses répercussions sur eux.

Du coup, nous avons une mise en avant très intéressante des adultes de l’histoire. Ce n’est pas trop tôt. J’adore suivre l’infiltration de Hawk. J’aime le changement radical de caractère chez Endeavor et il me tarde de voir ce qu’il va donner comme mentor.

Cependant, ce n’est au final qu’une nouvelle transition où l’auteur avance à nouveau ses pions qui viennent de changer. C’est intrigant, mystérieux. On sent venir une grosse montée en puissance des deux côtés. C’est classique mais bien raconté et bien amené aussi bien pour Deku que pour Tomura. Du coup, l’attente entre deux tomes se fait longue et on n’a qu’une hâte ouvrir vite le prochain volume.

Tome 26 : Sous un ciel d’azur

Depuis quelques tomes, l’auteur nous dirige doucement vers une nouvelle intrigue plus sombre et plus lourde. Mais en attendant, c’est un nouveau tome de transition auquel nous avons droit. Sauf que qui dit transition, ne dit pas forcément tome ennuyeux, loin de là.

S’il y a une chose que j’aime dans les shonens, c’est la capacité des personnages à évoluer voire à changer radicalement. Dans MHA, où il y a pléthore de personnages, un se distingue particulièrement dans cette catégorie, c’est Endeavor, le père de Shoto. Il a plutôt mal commencé en étant quelqu’un de très égocentrique et nocif qui avait détruit sa famille. Mais les aléas de la vie lui ont fait prendre conscience de ce qu’il avait fait et il essaie de se racheter depuis, ce que l’auteur met très bien en scène sans évacuer ses terribles mais en le faisant vivre avec. Comme il le dit très bien, il ne veut pas être absous, mais expier ses fautes !

La première moitié de ce tome est excellente pour ça. Elle met en scène Endeavor dans un rôle qu’on ne lui connait pas, celui du professeur et surprise il est vraiment bon là-dedans. Il prend sous son aile Shoto, Deku et Bakugo pour les former et les aider à atteindre leur but. C’est un entraînement rapide, sur le terrain, mais qui va vite porter ses fruits. On pourra reprocher à la série, une fois de plus, d’ailleurs très vite, trop vite, et de ne pas véritablement montrer l’intensité de cet entraînement, ce qui donne l’impression que leur progression sort de nulle part, mais c’est un peu le principe de celle-ci, d’aller vite sur ces phases secondaires. Ainsi on assiste à de beaux moments mentors-élèves qui se soldent en prime par un sauvetage inattendu qui allie évolution personnelle et affaire de famille. C’est très bon et vraiment prometteur pour la suite.

Mais comme à chaque fois après ce genre de moment, le soufflet retombe un peu avec le retour de nos héros dans leur lycée. Je vais encore me répéter, mais clairement les interactions entre les élèves dans ce cadre sont trop superficielles pour m’intéresser… Ici, il s’agit juste de montrer qu’on est content de se retrouver, content d’avoir progressé et qu’on a envie de montrer ses nouveaux pouvoirs ou accessoires. Bof.

Heureusement qu’en parallèle l’histoire se poursuit avec les adultes. C’est vraiment une riche idée d’avoir intégré ceux-ci à parts égales avec les ados. Grâce à eux, on voit le plan des méchants continuer à prendre forme et on assiste à l’enquête pour tenter d’y pallier en face du côté des héros. On sent ainsi monter la gêne, l’angoisse et la tension, sans véritablement qu’aucun des deux clans ne dévoile toutes ses cartes. C’est encore bien mystérieux. Deku sera probablement l’une des cartes maîtresses avec les alters qu’il doit encore découvrir en lui. C’est pour ça que l’auteur insiste autant sur son pouvoir, le nemesis de celui du chef des méchants.

On se retrouve donc avec une histoire quand même vraiment bien fichue où l’auteur d’un côté fait progresser ses personnages et leurs histoires personnelles (Endeavor et sa famille, Deku et ses pouvoirs), et de l’autre prépare le terrain avant une intrigue qui s’annonce plus sombre et plus dure (l’affrontement des héros contre la ligue des vilains, du One for all contre le All for one). On s’achemine donc vers quelque chose de très prenant. Hâte d’y être !

Tome 27 : One’s Justice

Parfois dans les shonens comme My Hero Academia, il est nécessaire d’avoir un bon gros tome de baston et je me doutais que ce serait le cas ici après avoir vu la couverture mais pas à ce point.

Soyons de suite clair, du point de vue de l’histoire on n’avance pas beaucoup ici. Les seuls éléments nouveaux sont l’identité et la localisation du bras droit scientifique des méchants, avec le lancement de la mission de contrattaque des héros, ainsi que de nouveaux mystères autour de Crematorium. Pour le reste, on suit surtout des combats, des combats et encore des combats.

Mais j’ai envie de dire que quand ceux-ci sont aussi bien orchestrés qu’ici, ça ne dérange absolument pas. L’auteur ouvre son tome de manière magistrale en montrant la gigantesque mobilisation des héros en différents points pour attaquer les méchants sur tous les ponts. C’est impressionnant ! Puis on enchaine les différents points de vue et personnage que l’on suit dans les combats qui rythme le tome. C’est très dynamique et cela permet à la fois de mettre en lumière des personnages qu’on avait peu vu dernièrement, des seconds couteaux pour la plupart, et des nouveaux assez charismatiques.

Si dans un premier temps, on suit des figures connues pour nous mettre en jambe, très vite on en vient à suivre une certaine lapine, haute en couleur : Mirko, et j’ai adoré. J’ai trouvé le découpage et le dessin de ce personnage en pleine action juste ultra vivant et plein de pep’s. J’aime beaucoup la façon dont le dessinateur exploite les particularités de son alter lors des combats. Il y a certaines planches devant lesquelles je suis même restée scotchée. Et le caractère fort de notre super héroïne ne fait qu’appuyer tout cela.

Mais ce n’est pas la seule force du titre. En plus de ces combats superbement mis en scène, il y a également dans ce tome un vrai sens du rythme et du suspens. L’auteur joue avec nous, comme il sait si bien le faire, faisant apparaitre peu à peu à chaque tournant de nouveaux adversaires de plus en plus impressionnant pour livrer des combats dantesques : les classiques brainless, puis le professeur et ses High Ends, pour enfin nous retrouver face aux visages connus de Twice et Crematorium.

Alors qu’avec les premiers nous étions sur le versant scientifique si on peut dire de l’histoire, avec les dernières avancées en matière de génétique sur les Alters, avec les premières c’est plutôt le versant sentimental qui va nous frapper. J’ai beaucoup aimé le duel Hawk-Twice et la mise en avant de la complexe relation qu’ils avaient su tisser. L’auteur montre bien combien il est dur de choisir un camp. On peut s’attacher ou en vouloir aux personnages des deux côtés. MHA est bien moins manichéen qu’on pourrait le croire. Ce terrible duel de confiance va déboucher sur un vrai drame dont j’ai une fois de plus beaucoup aimé la mise en scène sobre mais marquante.

Comme annoncé ce tome est ainsi celui d’une grosse baston, mais pas que. C’est aussi celui où l’auteur montre sa science de la mise en scène, aussi bien graphiquement lors des combats que narrativement dans l’écriture des personnages et de leurs relations. L’un des meilleurs tomes de la saga !

Tome 28 : Destruction massive

Pendant naturel du tome précédent, ce tome 28 est lui aussi un bon gros tome de baston ultra bien calibré et très jouissif pour les amateurs du genre !

Le combat contre le Dr Garaki se poursuit pour empêcher le retour de l’héritier d’All for One. Après une belle mise en avant de Miss Lapin, nous revenons vers des personnages plus classique puisque l’auteur fait la part belle à Endeavor et surtout à Erased Head et Mic. On n’avait pas beaucoup eu l’occasion de voir ces derniers se battre, alors ça fait plaisir de les découvrir en situation réelle quand il y a une vraie urgence. Leurs pouvoirs envoient du lourd comme prévu, surtout Erased Head qui est un peu l’arme ultime à chaque fois. Cependant ils ont fort à faire en face.

Ainsi les premiers chapitres sont menés tambours battants avec une tension qui monte en pression, mais l’auteur se joue bien de nous préparant son coup. Et pour cela, il calme le tempo le temps de nous offrir la conclusion de l’histoire d’Hawk, une jolie conclusion certes mais qui vient casser le rythme au pire moment pour quelque chose d’un brin trop sentimental pour moi… Pourtant dieu sait que j’ai aimé ce personnage, son sauveur, et ce pan de l’intrigue. Sauf que là, l’urgence est ailleurs.

Et celle-ci nous explose au milieu du tome pour ne plus nous lâcher. La montée en pression a été parfaite. L’explosion se produit comme prévue mais elle est encore plus dévastatrice. Je m’attendais au réveil de Tomura, mais je suis quand même surprise des révélations faites à son sujet et du power up qu’il a gagné qui font presque de lui le rival ultime. Après même si c’est jouissant à lire grâce à une mise en scène dynamique et qui déboite parce que la menace est immédiate et gigantesque, cela reste quelque chose qu’on a pu voir et revoir dans les shonen de ce type, donc on ne tremble pas véritablement non plus. D’ailleurs, l’auteur désamorce lui-même tout ça, d’abord dans le choix qu’il fait comme opposant à Tomura (plus classique tu meurs) mais également par l’intervention à la fin d’Erased Head qui détient clairement l’une des clés du combat.

On arrive ainsi à un nouveau moment charnière de l’histoire. Kohei Horikoshi connait ses classiques et sait mener sa barque. Il nous propose ainsi un tome bourré d’actions qui envoie du lourd, non pas dans les révélations mais dans les pouvoirs déployés. Ça fait du bien de temps en temps aussi un tome qui décape sans qu’on est besoin de trop réfléchir ^^

Tome 29 : Katsuki Bakugo – l’envol

L’auteur continue à faire monter et toujours monter le climax de sa série dans une suite de chapitres plus tendus les uns que les autres où les super vilains méritent bien leur titre !

L’arc contre Tomura n’en finit pas pour mon plus grand plaisir. J’ai souvent reproché à la série d’être trop épisodique. Là, l’auteur développe vraiment une intrigue riche autour de lui. Le hic, c’est que ne pouvant jouer sur son scénario, c’est dans la mise en forme que l’on retrouve ce format épisodique un peu agaçant avec un auteur qui adore changer de point de vue et de lieu du combat en plein milieu de celui qu’on suit avec attention. C’est extrêmement frustrant et ça donne presque l’impression de délayer l’histoire sans que ce soit nécessaire.

Pour autant, j’aime voir ce qui se passe en coulisses, de l’autre côté du lieu principal du combat. C’est juste les moments choisis qui sont frustrants. Autrement, j’adore voir les personnages secondaires sur le devant de la scène. C’est super de voir tous ces pouvoirs mais aussi tous ces hommes et ces femmes lutter contre un ennemi surdimensionné par rapport à eux. En effet, Gigantomania offre un combat démesuré, à sa hauteur, ce qui pousse les héros dans leurs retranchements et donne aussi un sentiment d’impuissance assez jouissif. Il faut juste que ce ne soit pas de la poudre aux yeux.

Du côté du combat principal, on est en plein dans de la très bonne dramaturgie. Endeavor & Co. ont été rejoint par la jeune génération qui montre qu’elle a parfaitement sa place ici. Deku et Bakugo se battent comme de beaux diables. Les révélations commencent à tomber sur les pouvoirs que renferment Deku et le One for all. Tomura, lui, est un super méchant rêvé, un vrai psychopathe qui a déraillé par de bonnes raisons et qu’il semble impossible de raisonner tant il est allé loin, j’adore ! Voir tout le monde tout mettre en oeuvre pour l’arrêter est jouissif car cela leur permet de sortir des cases et d’aller tellement plus loin avec leurs pouvoirs. Alors oui, parfois cela semble sortir de nulle part et on se demande depuis quand ils peuvent faire ça, mais ça claque vraiment.

On a donc à nouveau un très bon tome de baston, avec une mise en scène variée qui rythme bien le récit, et permet d’avoir une action qui s’étale dans le temps et ne semble pas se terminer trop tôt comme parfois. Là, l’auteur fait monter la tension et durer le plaisir. Le désespoir est partout, les blessures, morts et actes héroïques également. La fin laisse une nouvelle fois sur les fesses, je voudrais juste que l’auteur ose aller jusqu’au bout et qu’il ne transforme pas ça trop rapidement en happy end mais qu’il y ait de vraies conséquences.

Tome 30 : Danse macabre

Quel putain de tome ! Excusez ma vulgarité, mais bon sang que c’était intense ! Un tome où action, révélation et tension étaient présentes non stop.

L’affrontement contre Tomura se poursuit et s’il reste assez brumeux pour moi parfois, il est vraiment intense. L’opposition et le rapprochement qui naissent entre Deku et lui sont plein de sens. L’auteur enchainement ainsi les scènes épiques et réflexives où se dessinent deux héros parasités par leur pouvoir mais de façon diamétralement opposée, l’un faisant corps avec, l’autre le subissant. Ce sera un fil rouge prometteur à suivre.

Kohei Horikoshi n’aimant pas se contenter d’un seul fil narratif, il nous balade dans un premier temps du lieu de l’action principale à ce qu’il se passe de part ailleurs. On est ainsi faussement tromper à penser que c’est là que ce jouera l’autre moment intéressant du tome. Ochaco affronte ainsi Himiko en mode *filles qui ont des choses à si dire*, bonjour le cliché ! Et Tenma va à l’encontre des ordres pour se joindre aux secours. Mais non, la surprise n’est pas là.

La bombe tombe de manière totalement inattendue au détour d’une scène banale pour la série et la couverture prend alors tout son sens. Crématorium nous apporte une révélation inattendue et très impactante, qui sera vecteur de scènes dantesques ici aussi bien côté émotion que côté action. J’ai adoré. L’auteur poursuit son fil narratif autour d’Endeavor avec beaucoup de force et de talent, mais aussi propose une réflexion poussée sur ce qu’on attend moralement des héros. Doivent-ils obligatoirement être des êtres parfaits au-dessus de tout ? Ne peuvent-ils pas être humains et commettre des héros dont ils se rachèteraient ensuite ? J’ai ma réponse et celle de l’auteur me plait assez.

Grâce à tous ces rebondissements, la tension fut palpable de bout en bout. L’auteur a enrichi encore son univers avec des surprises qui claquaient bien. Etaient-elles prévues dès le début ou inventé au bon moment ? Je ne sais pas mais elles furent très efficace. Ce combat a été rude de bout en bout. Je me suis demandée s’il oserait aller jusqu’au bout. Il a su trouvé le bon compromis finalement et cela restera un excellent arc, en espérant que la suite se maintienne à ce niveau.

L’auteur hisse encore un peu plus sa série au rang des excellents shonen de baston actuellement sur le marché. Il quitte peu à peu le schéma léger qui m’agaçait pour proposer un titre plus noir et plus profond. Je croise les doigts pour ne pas me tromper sur mon interprétation car ça pourrait donner une suite encore plus excellente !

Tome 31 : Izuku Midoriya et Toshinori Yagi

Les tomes de transition, c’est souvent sympa mais il leur manque quelque chose la plupart du temps, sauf quand comme ici on sait s’en servir intelligemment.

Après la montée en puissance des méchants de l’histoire et leur terrible affrontement face aux super-héros dans les tomes précédents, le pays est ravagé de partout. Plutôt que de repartir directement en ordre de bataille chercher les méchants qui se sont échappés et livrer la bataille finale, l’auteur a fait un choix autre que je cautionne tout à fait : s’attarder sur les conséquences. Il nous avoue que depuis le début il avait cela en tête et je n’en suis pas surprise. En effet, le rôle, la place et la valeur des héros sont au coeur de son oeuvre, j’ai donc trouvé ça tout à fait normal de le retrouver ici.

Le ton de ce tome est volontiers sombre et pessimiste. Les héros ont perdu de leur éclat. On les voit comme responsable des malheurs qui se sont abattus sur la population suite à ce terrible affrontement auquel ils se sont livrés. Il est donc vraiment pertinent et intéressant de suivre leur remise en question, surtout quand c’est fait intelligemment comme ici. Même si ça reste assez manichéen dans la forme, j’ai apprécié de voir une population qui logiquement se retourne contre les héros. J’ai aussi aimé que l’auteur ose montrer des héros qui baissent les bras face à la tâche et démissionnent. J’ai aimé voir la fragilité, les peurs et les défauts des êtres humains au sens large, puisque les super-héros en sont aussi au fond.

Ces failles on les retrouve logiquement mises en avant également dans les propres héros de notre histoire. J’ai ainsi été ravie de voir l’auteur poursuivre l’écriture de Tomura et de celui avec qui il partage son corps, tout comme j’ai été ravie de la poursuite du développement de la famille d’Endeavor et de ce dernier, qui est probablement le personne le mieux écrit de la série. C’est puissant des deux côtés. Un vrai drame se joue du côté de Tomura avec cette perte d’identité après avoir si longtemps détesté les origines de la sienne. Et l’histoire d’Endeavor et Crematorium enfin révélée m’a beaucoup émue, avec ce père qui ne sait comment réagir aux désirs autodestructeurs de son fils et est dépassé.

Korei Horikoshi mélange toute cette écriture psychologique avec un récit dynamique et plein d’action où les méchants passent la seconde et attaquent sec, ajoutant du désordre au désordre. C’est vraiment une ambiance chaotique qui parcourt ce tome de bout en bout, ce qui est fascinant et terrible. J’ai adoré la pagaille semée par Tomura and Co. J’ai adoré voir les villes détruites avec des héros cherchant quand même à sauver les derniers survivants. C’est chouette qu’on nous montre ce genre d’après souvent trop vite évacuer. Tout comme j’ai aimé les scènes où la population perd foi et se rebelle. Tout cela crée un climat de méfiance assez jouissif après des débuts aussi faciles où tout semblait sourire aux super-héros.

En un tome, Kohei Horikoshi fait totalement basculer son univers, quelle excellent exercice de scénariste ! Pour autant garde ses qualités de récit vif et dynamique où tout s’enchaîne vite. Et en même temps, il développe de plus en plus la psychologie des personnages créant un univers plus sombre et complexes que ses débuts forts légers et manichéens annonçaient. C’est une excellente surprise décidément.

Tome 32 : The Next

L’auteur le dit lui-même, il nous achemine vers l’ultime partie de sa série et ça se sent, nous tombons sur un début extrêmement sombre où une vraie rupture a eu lieu et on passe tout le tome à courir après cette nouvelle ambiance pesante pour comprendre ce qui se passe.

J’ai adoré le virage plus noir pris par la série. Depuis le début, on sentait que dans l’ombre l’auteur préparait cela et nous préparait, nous, à des héros bien plus nuancés et une situation bien moins tranchée que ce qu’on voyait avec les gentils d’un côté et les méchants de l’autre. Ça y est nous y sommes.

Les premières pages m’ont déstabilisée. J’avais l’impression d’avoir manqué un épisode avec ce nouveau Deku, très sombre, et la formation qu’il a créée avec les Trois meilleurs super-héros et All Might. La gestion de cette ellipse interpelle et intrigue mais est parfaite pour faire basculer le récit et le lecteur avec. On plonge avec Deku dans un combat beaucoup plus rude, beaucoup plus âpre, beaucoup plus désespéré. J’ai adoré.

Dans ce tome, on apprend qu’il maîtrise bien mieux les pouvoirs des anciens détenteurs, qu’il parvient à les combiner et qu’il a quitté le lycée pour jouer les appats et ne plus mettre les autres en danger. En mode guerrier solitaire, il affronte donc un par un ceux que All for One lui envoie pour le capturer. On a l’impression d’être face à un Batman qui a mal tourné, Deku est en mode hyper dark, avec un nouveau costume parfaitement pensé pour l’occasion et un côté solo, qui ma foi change bien.

Une fois encore, l’auteur met très bien en scène ces affrontements, faisant monter la tension, allant d’un petit duel presque sans conséquence, à un très bon combat rangé face à celle qui a autrefois tenu la place de Hawk aux mains du gouvernement mais ne l’a pas supporté. On est dans un pur duel entre héros qui ont eu les mêmes idéaux mais que la dureté et parfois l’hypocrisie du métier a éloigné. C’était superbe, puissant émotionnellement et ingénieux côté attaques. J’ai adoré ! On voit ainsi peu à peu Deku basculer et s’isoler de plus en plus, en partie à cause de l’enjeu, mais surtout à cause des conséquences sur son entourage. La série n’a donc pas fini de virer sombre très sombre.

Avec ce tome surprenant, Kohei Horikoshi rebat bien les cartes de son histoire et nous fait comprendre que le temps de la rigolade est terminé. J’aime beaucoup, je dois dire, ce cirage très sombre que prennent l’histoire et surtout son héros que je trouvais un peu fade jusqu’alors et qui gagne une toute autre dimension. Espérons que ça dure !

Tome 33 : De la seconde A au OFA

Vraiment ce nouveau virage de la série, plus sombre, me plaît beaucoup, même si déjà l’auteur l’édulcore un peu malheureusement….
Comme souvent chez Kohei Horikoshi on se retrouve avec un tome en 2 parties, ici : une sur le retour du héros et une seconde sur ce qui se prépare.
J’ai trouvé la première un peu facile, un peu lisse, derrière cette vitrine dure et sombre proposée par l’auteur. Quant à la seconde, elle est beaucoup plus floue, mystérieuse mais aussi un peu brouillonne et je crains pour la cohérence plus tard.
En attendant, l’auteur nous offre un beau développement sur la façon dont les civils perçoivent ceux qui leur viennent en aide. J’ai beaucoup aimé la complexité des sentiments décris entre ce manque de reconnaissance, cette peur de celui qui a des pouvoirs mais aussi la fascination face à une figure de héros surhumaine sans penser au héros ordinaire qu’ils pourraient être. C’était plutôt bien écrit.
En revanche, les premières pages sur le retour du héros quand des amis vont le récupérer des limbes où il est tombé furent bien trop grandiloquente et poussives pour moi. L’auteur en fait des caisses dans le genre pour émouvoir le lecteur et je suis du genre à totalement passer à côté dans ces cas-là 😅
Je préfère largement la noirceur aux belles valeurs d’amitié un peu culcul ici et aux excuses de Katsuki qui arrivent bien tardivement. J’aimais l’idée de ce Deku très sombre et je suis déçue qu’on l’oublie déjà… Heureusement qu’on a les adultes pour mettre les doigts dans la tambouille et aller creuser. J’ai beaucoup aimé que ce soit un « méchant » qui les aide au final. Mais on reste encore assez loin d’une action directe, tant on se contente de rassembler des infos de loin.
Rempli de petites scènes mignonnes et touchantes sur les liens avec les héros, qu’on soit civils ou héros à son tour, malgré une ligne narrative un peu simple, ce tome met en lumière de belles réflexion sur nos réactions lors des drames. L’histoire avance et suit son cours dans cette lutte face à la nemesis d’All might, tout se met en place et le tome se referme sur une belle promesse.
Tome 34 : America
C’est fou encore ce problème de rythme et d’intensité chez Kohei Horikoshi à ce stade de son histoire. Je croyais qu’il avait réussi à s’en détacher mais non. Zut alors !
Le tome démarrait sur les chapeaux de roue avec une première moitié d’une rare intensité et truffée de bonnes idées. Quand j’ai vu débarquer le personnage de Star and Stripes, j’ai cru qu’on tenait un nouveau personnage régulier et qu’on la verrait avec nos héros. Je n’avais pas du tout prévu l’affrontement brutal et définitif qu’il y aurait entre elle et Tomura nouvelle version. C’est brutal, intense et l’auteur ne lâche rien de bout en bout.
J’ai beaucoup aimé, même si c’est classique, la construction de ce personnage, entre sa fascination pour All Might et son grand sens de la camaraderie. L’auteur joue à fond sur les codes de l’image de l’Amérique qu’elle insuffle en elle et c’est excellent. Il joue aussi à fond sur son côté fan d’All Might visuellement et ça claque bien. C’est chouette d’avoir une héroïne bâti comme un déménageur, ça change !
L’affrontement, lui, est intense de bout en bout. J’ai beaucoup aimé le pouvoir imaginé pour Star and Stripes, il est très imaginatif et plein de possibilités, vraiment bien exploitées ici. L’auteur va toujours plus loin et rien ne semble l’arrêter ici. C’est extrêmement percutant, aussi bien visuellement que narrativement, et l’émotion est là en plus. J’ai adoré la façon dont il mêle l’utilisation hyper efficace et perspicace de l’héroïne à l’émotion qu’elle provoque dans les membres de son équipe et chez tous ceux qui assistent à ce combat. C’est exactement ce qu’on attend de la série à ce stade.
Tomura est assez intéressant lui aussi mais finalement assez en retrait dans ce duel étrangement. C’est Star and Stripes qui vole la vedette. Cependant, c’est très intéressant de voir le combat qui se livre en lui entre sa personnalité et celle que lui impose All for One, ainsi que les transformations que cela occasionne. J’avoue que le personnage me fascine, de même que sa relation avec All for One, et que j’ai hâte d’en voir l’évolution future.
Malheureusement après ce gros morceau, l’auteur nous fait retourner à Yuei et on retombe dans LE gros travers de la série : la partie archi faiblarde qu’est Yuei à chaque fois. Je ne me suis pas du tout sentie impliquée dans cette histoire où nous héros découvre qui est la taupe. J’ai plus eu l’impression d’une pause, une respiration dans la série, avant de repartir à l’attaque et ce n’est pas forcément ce que j’attendais. Au bout d’un moment, il va falloir que l’auteur ose y aller à fond sans s’arrêter en cours de route pour reprendre des forces à chaque fois, car ça casse toute la montée en puissance et en dramaturgie mise en place et c’est bien dommage. Je comprends sa volonté de vouloir donner des bouffées d’émotion régulièrement et de ne pas oublier les personnages développés précédemment, c’est louable, mais ils sont trop nombreux et ce n’est pas possible. Du coup, les pages sont trop bavardes, avec trop peu de tension et on a même l’impression que ça sort de nulle part.
Après un bel arc, court, mais bien sombre sur Izuku qui m’avait vraiment séduit, l’auteur redescend d’un cran. Il retombe malheureusement dans ses travers en se forçant à revenir vers Yuei pour des histoires qui se veulent émouvantes mais sont fades et artificielles. C’est dommage parce que quand il fonce dans le tas et va vraiment dans l’affrontement, les grosses puissances et la noirceur, ça explose de manière assez brève mais jouissive. Il est intéressant et dommage à la fois que notre rencontre avec l’héroïne américaine fut si brève, mais son intensité et son ingéniosité resteront longtemps en mémoire !
Tome 35
Nos héros poursuivent leur quête, que dis-je leur course, pour enfin anéantir cette menace surpuissante que sont All for one et ses sbires. Dans un tome choral comme Kohei Horikoshi sait si bien le faire, il fait encore monter la tension d’un cran et offre de sacrés terrains de combats à nos héros !
Je pense qu’on a tous compris qu’on était dans la dernière phase de la série, celle où ça allait monter et monter pour affronter le Big Boss et ses sous-fifres juste en-dessous. Logique alors de retrouver ce à quoi excelle l’auteur : les combats dantesques sur plusieurs fronts où l’ensemble de nos héros sont impliqués. Comme à chaque fois, on en suit plusieurs en parallèle qui affrontent des antagonistes tout trouvés pour eux. C’est un peu la routine, il faut l’admettre, et pourtant ici, cela a une saveur particulière : celle de la fin d’un monde.
Le mangaka utilise donc des ressors auxquels il est rodé. Pas de couac dans cette narration usée jusqu’à la corde qu’il maîtrise parfaitement désormais. On se partage donc dans ce tome entre les différents terrains d’action imaginés par nos héros pour affronter une dernière fois les méchants. Tout est bien pensé et bien agencé, à part un couac mais assez bref et légitime pour tenter de mettre un peu de suspens quand même. Les arène cependant sont prêtes et l’action peut commencer, la grande pièce peut se tourner.
J’ai apprécié cette mise en scène classique mais efficace. J’ai tout particulièrement aimé l’idée de diviser pour mieux vaincre et d’avoir réfléchi ce combat avant comme un vaste champ de bataille où il fallait combiner les forces de chacun astucieusement et non envoyer chacun à sa perte individuellement. Nous sommes dans un beau travail d’équipe réfléchi.
Première arène : celle où Deku aurait dû se trouver, face à Tomura, et cela envoie direct du lourd. J’en aime la conception avec cette cage volante capable de se renouveler sans cesse quand elle est détruite grâce à l’alliance en sous-sol de plein de héros aux alters parfaits pour ce rôle. J’ai aimé aussi la surprise de ne pas avoir Deku et la façon dont ses collègues ont dû réagir, tout comme la réaction épidermique du corps de Tomura qui promet pour la suite !
Deuxième arène : celle d’Ochaco et la petite vampire. Nous sommes ici sur quelque chose de beaucoup plus fun et léger, étrange comme cette dernière et propre à séduire les fans de « couples » (à prononcer à l’américaine lol) dans les mangas. C’est distrayant mais ça n’a que peu d’intérêt à mes yeux.
Troisième et dernière arène pour le moment : celle de Crematorium et Shoto, les Castor et Pollux de l’histoire, qui vont s’affronter sur fond de problème familial non résolu. C’est déjà plus intéressant. Il faut dire que l’auteur construit cela depuis presque le début de la série et que la thématique est désormais sombre et solide.
La gestion du passage entre les différents groupes est désormais efficace. La montée en tension et émotion est là également. La thématique des vilains qui sont en fait les rebus et failles que la société a rejeté par bêtise et qui prennent leur revanche est classique mais percutante et bien dénonciatrice. On a du mal finalement à voir en eux des méchants terriblement méchants, à part avec All for one qui manipule tout son petit monde. Cette introduction au nouveau grand combat titanesque de la série fut donc diablement efficace et prenant !

Tome 36 : Deux poings incandescents

Depuis plusieurs tomes nous semblons avoir atteint le climax de la série et Kohei Horikoshi avec son talent de varier les scènes semblent faire durer et durer celui-ci. Les amateurs de moments épiques apprécieront. Ceux plus friands d’histoires bien ficelées trouveront peut-être que cela s’étirent un peu trop. En tout cas, on ne peut nier que l’émotion est là.

Dans ce nouveau tome, nous serons les spectateurs de trois théâtres d’opération : dans un premier temps celui indiqué par la couverture entre les deux frères de feu et de glace ; dans un deuxième temps celui de leur père contre le Big Boss ; et enfin celui de l’outsider Katsuki contre l’héritier du Big Boss. Préparez-vous à trembler !

Dans chaque micro-arc, les personnages font faire feu de tout bois, donnant tout ce qu’ils ont et transcendant même les techniques qu’on leur connaît. Bon pendant ce temps, le héros de l’histoire, Deku, est aux portés disparus, mais ce n’est pas grave car la famille Endeavor, notamment, a très bien pris le relais et nous régale. Celle-ci est devenue au fil des tomes l’un des moteurs de l’histoire au même titre que Deku et j’adore cela. Nous avons une histoire de famille riche et complexe, tortueuse même, qui continue encore et toujours de faire des ravages.

Ainsi que ce soit le combat fratricide de Crematorium et Shoto, ou les attaques kamikaze de leur père contre All for One, l’auteur nous offre de gros combat et une émotion intense. J’ai beaucoup aimé suivre l’évolution de Shoto dans ce tome et le voir peu à peu s’affranchir des influences subies pour être lui-même. J’ai de même beaucoup aimé continuer à voir le repentir et la transformation d’Endeavor qui devient de plus en plus franchement mon héros préféré dans cette histoire.

Mais ne boudons pas notre plaisir et saluons aussi le très beau travail d’équipe mis à chaque fois en avant par l’auteur, que ce soit Shoto ou son père, aucun n’aurait réussi seul, et cela se concrétise dans le dernier volet mettant en avant Katsuki. – Je fais juste une parenthèse pour saluer encore une fois le personnage d’Hawk dont j’adore aussi le rôle ! – C’est à Yuei que l’on ressent le plus l’esprit de la série avec cette façon dont les héros vont joindre leur force pour tenter de faire tomber Tomura. Alors certes la réalisation est un peu brouillonne, à l’image des pouvoirs de celui-ci, mais le final est explosif et quelle évolution encore pour le personnage, si égoïste au début, de Katsuki. L’auteur nous transcende encore ce moment.

Dur dur de parler de ce tome, comme à chaque fois, sans spoiler. J’ai donc essayé de faire le tour des théâtres d’opération en mettant en valeur les évolutions des personnages les animant, faisant vivre l’histoire à l’aide de leurs coéquipiers de l’ombre que l’auteur parvient toujours à faire briller à un moment ou un autre. Ce tome est à nouveau un tome explosif, incandescent mais surtout émouvant, où les héros continuent de chercher leur place et de prouver qu’ils le valent bien. MHA même s’il y excelle n’est donc pas seulement un titre d’action mais également un titre plein de réflexion et d’apprentissage qui mérite sa place parmi les meilleures ventes.

Tome 27 : Défenseurs et attaquants

Kohei Horikoshi n’en finit pas de faire monter et monter l’intensité de cet affrontements ultimes contre les super-vilains. Chaque tome est une explosions de combats et sentiments à vifs avec des retournements improbables et un coeur au bord des lèvres !

Après le final tragique du précédent tome et avec la couverture théâtrale de celui-ci, une nouvelle étape est franchie. Toucher aux proches des héros, c’est franchir la ligne ! Les combats fusent donc à tout va pour tenter de sauver le plus de monde et de limiter les dégâts.

Amateurs de combats à gogo, vous serez servis ici ! On ne sait plus où donner de la tête avec eux et l’auteur s’en donne à coeur joie pour faire encore et encore évoluer les pouvoirs de chacun. C’est d’une intensité écrasante. La mise en scène de Kohei Horikoshi est un vrai petit bonheur car il nous fait pleinement sentir leur noirceur et leur violence. Ça coupe, ça saigne, ça déchiquette ! Parfois, c’est même tellement intense que ça n’en est plus tellement visible mais on passe d’un lieu à l’autre, d’un combat à l’autre et le rythme ne baisse pas, il ne fait que s’intensifier, au point qu’on peut se demander jusqu’où ça va aller.

Et justement, cette surenchère m’inquiète un peu. J’aime le sentiment d’écrasement sous la pression qu’elle me fait ressentir, mais je crains un peu la redescente. Déjà, je trouve que ça parle bien trop dans ce tome et que les propos commencent à aller trop loin pour être crédible. On est trop dans le prêchi-prêcha pour ça que sonne juste à mes yeux. L’auteur complexifie artificiellement les scènes par ces dialogues et on tourne en rond. On est avec des super-méchants qui oui ont un passé compliqué, on le sait, pas la peine de rabâcher, avançons ! Parce qu’on final que reste-t-il de ce tome une fois qu’on enlève les palabres ? Des situations quasi identiques à part dans les dernières pages où ça bouge enfin, ça traîne.

Heureusement, on aime voir l’évolution des pouvoirs des personnages sous le coup de l’émotion, peu importe le camps. C’est intéressant de voir ce que le rajeunissement d’All for One provoque. On aime voir comment Crematorium va se relever et continuer à se dresser contre sa famille en continuant à évoluer seul. Le destin tragique d’Igushi émeut et le retour de Black Mist fait peur. Les super vilains sont donc bien au rendez-vous encore dans ce tome !

Du côté des héros, c’est le dévouement d’Edge Shot le ninja qui touche et on se régale avec la folie destructrice de Mirko pour vaincre Tomura. Lemillion est toujours là pour apporter soutien et cohésion au groupe, mais pitié qu’il est ridicule parfois T.T Et bien sûr, il y a Deku, le gros bout de ce tome. Quelle sacrée évolution ! C’en est même incroyable en si peu de temps mais ça explose les rétines quand on le voit combattre en combinant et améliorant les alters de ses prédécesseurs. Impossible d’y résister ! Cependant, c’est presque normal avec lui. Du coup, j’ai largement préféré la mise en avant dramatique de Mezo, l’élève aux multiples bras avec membrane façon chauve-souris. Avec lui, on parle discrimination, violence, et comment se remettre, se relever et ne pas se laisser définir par ça. C’est beau.

Nouveau tome de combats à gogo. Je m’attendais à peut-être plus d’intensité dramatique ou en tout cas une présentation différente autour de Katsuki. A la place, on a eu encore des explosions de puissance et finalement le récit n’évolue que dans les derniers instants, le reste étant trop gourmands en palabres inutiles. Oui, ça en jette mais la construction reste classique et un peu fragile parfois. J’attends plus à ce stade où on devrait être à l’apogée de la série.

Tome 38 : Hopes

L’emballement se poursuit dans ce tome sous le signe des combats acharnés où chacun donne tout pour sa cause, ses idéaux, ses proches et amis. Avec une belle virtuosité narrative, l’auteur est sur tous les fronts, mais ne se perd-il pas un peu, et nous aussi, au milieu de toutes ses lignes, noyant sa force d’impact ?

Je suis assez partagée après la lecture de ce tome et de ces combats qui n’en finissent mais n’en finissent pas et de cette intrigue qui après avoir avancé à toute berzingue, s’étire mais s’étire, semblant ne jamais finir. Je suis à la fois soufflée que l’auteur parvienne à faire tenir et suivre toutes ces lignes et ces combats dans des lieux différents avec des personnages, pouvoirs, et implications différentes. Et je me lasse un peu du procédé qui me fait avoir la tête partout et nulle part et semble cacher le fait que ça n’avance pas vraiment, voire que ça se répète parfois. J’aimerais bien rester fixée à un endroit pour me prendre en pleine figure l’impact de ce qui s’y passe mais à chaque fois que je m’en approche, bam, l’auteur change de lieu. Un peu triste.

Et quand je dis que je suis partagée, c’est parce que je trouve en même temps cela malin. En effet, j’aime ce côté, on a la tête partout et nulle part, pour rendre compte du maelstrom de violence qui se joue dans cette attaque qui vient de partout. Ce n’est pas qu’un super méchant, c’est un ensemble de personnages blessés qui veulent faire entendre leur malaise, et un ensemble de super héros et même anciens vilains ici, merci le recyclage de personnages !, qui viennent répondre par la force de leur engagement et de leurs sentiments. C’est le bordel, mais c’est intense !

Alors même si l’ensemble manque d’impact, il y a plein de petites choses géniales dans ce tome, du duo Hawks-Fumikage qui m’a vraiment fait trembler, en passant un retour surprenant de Gentle, Love Lover et Lady Nagant, sans oublier des Mount Lady et Mina au top avec Gigantomania qui nous offre une belle surprise, ou d’ultimes pages où on revoit nos chers Shoto, Tenya et All Might. Cependant, il faut avouer que tout ça est un peu noyé dans la masse. Le désespoir et l’impuissance des ténors se voit peu même si avec l’ambiance générale on comprend bien que ça va mal, et ça fait perdre de sa lisibilité à l’ensemble pour moi, rendant le tout moins mémorable à de rares scènes près.

Non, l’auteur semble se concentrer sur la montée en puissance des vilains avec ce rajeunissement inarrêtable du grand méchant qui envoie tout valser sur son passage. Alors c’est trippant, flippant même mais peut-être un peu trop car il va falloir mettre ce qu’il faut en fasse et je crains la course au pouvoir de trop, déjà qu’on n’en est pas loin avec le duo Deku-Tomura. Je suis donc sur une ligne de crête où le moindre souffle de vent pourrait être fatal mais où si l’équilibre persiste ça pourrait être génial. Affaire à suivre.

Tome très intense à lire, il n’en reste non moins brouillon, volontairement sûrement, dans sa mise en forme ce qui m’a gênée. J’aime quand on a des scènes qui impactent et marquent dans ce genre de montée en puissance, et je me suis sentie noyée sous le nombre de lieux, de petits personnages ici, délayant l’action. Nous sommes toujours dans une montée en tension jouissive mais maintenant j’ai besoin que des bulles explosent et des duels se posent et tiennent leurs promesses. Avis au prochain tome 😉

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