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Tenjin : Le dieu du ciel de Muneaki Taoka et Tasuku Sugie

Titre : Tenjin, le Dieu du ciel

Auteurs : Yoichi Komori (oeuvre originale), Muneaki Taoko (histoire), Tasuku Sugie (dessins)

Éditeur vf : Kana (shonen)

Années de parution vf : 2017-2020

Nombre de tomes vf : 14 (série terminée)

Histoire : Riku Sakagami est fils et petit-fils de pilotes militaires. Il rêve, lui aussi, de manœuvrer un avion de chasse ! Alors qu’il était à l’école primaire, son père est impliqué dans un accident grave qui a provoqué la mort d’un pilote en formation et de trois civils. S’il renonce à sa carrière de pilote, Riku, lui, n’en démord pas et reste persuadé de l’innocence de son père.
A l’école de formation, dès le premier vol, Riku fait la preuve d’aptitudes innées exceptionnelles.Ce qui n’échappera pas à ses instructeurs mais également à Hayari, la meilleure recrue de l’école, qui pourrait bien voir en lui un rival !

Mes avis :

Tome 1

Profitant des 48h de la BD où le tome 1 était à 2€, je me suis lancée dans cette série qui m’avait fait de l’oeil à sa sortie mais que je n’avais pas osé acheter après avoir lu des avis partagés. Mais en fan d’histoires sur les avions, j’ai naturellement était séduite.

Ici, nous nous calons dans les pas de Riku, un fan d’avion qui rêve de monter dans l’un d’eux pour rencontrer Tenjin, le dieu du ciel. Mais alors qu’il est petit, un accident se produit et son père, pilote renommé, se voit rétrogradé et mis au ban de la société en quelque sorte. Tant pis, Riku est têtu et décide de poursuivre son rêve de devenir pilote mais alors qu’on le retrouve jeune adulte, le chemin qui s’ouvre devant lui va être semé d’embûches.

Tenjin est le genre de titre que j’aime parce qu’on y suit le parcours d’un jeune talentueux et prêt à tout pour réaliser son rêve. On va le voir se dépasser et se battre pour y arriver en dépit de son talent naturel. C’est passionnant de voir Riku autant animé par son rêve. Sur terre, il galère pour suivre la formation à laquelle il est inscrit, dans les airs, il surclasse facilement tout le monde. Les planches rendent cela à merveille. Il y a un superbe travail qui est fait pour rendre la vitesse du déplacement des avions, la virtuosité des manoeuvres mais aussi leur dangerosité. C’est très beau à voir.

Mais ce n’est pas seulement ma passion pour l’aviation qui m’a fait apprécier ce titre. J’ai aussi aimé voir le parcours de Riku, découvrir les étapes pour devenir pilotes, les entraînements et formations à suivre. J’ai aimé le voir interagir avec les autres aspirants, passer du conflit à l’entraide et à l’amitié. La camaraderie fait chaud au coeur malgré les querelles résultants des différents status des uns et des autres, ce qui reflète bien cette société japonaise tellement hiérarchisée. Les autres personnages manquent pour l’instant cruellement de charisme par rapport au héros, à part son futur ami et rival, Takaoka.

Ce premier tome est avant tout une présentation de l’univers, des personnages, des enjeux aussi puisqu’on revient régulièrement sur le mystérieux accident du père de Riku et qu’on en reparlera probablement dans les prochains tomes, de même que de ses progrès pour devenir pilote et de sa rivalité avec Takaoka. Les dessins sont agréables et dynamiques, j’ai juste un peu de mal avec le design des personnages. J’ai vraiment apprécié la découverte de ce titre, je vais donc poursuivre avec les prochains tomes.

Tome 2

Ce deuxième tome doit se lire de concert avec le tome 1 avec lequel il forme l’arc d’introduction nous permettant d’entrer dans la série.

Nous continuons à suivre les premiers pas de Riku en tant que pilote avec l’escadrille Charlie. Les liens se resserrent même si parfois certains choisissent des voies différentes. J’aime l’esprit d’équipe que l’on ressent entre eux. Les auteurs continuent à nous montrer le parcours que peuvent suivre les apprentis pilotes pour devenir des pilotes confirmés et ce qu’il y a de bien ici, c’est qu’on nous montre que rien n’est facile. Parfois, ceux qu’on croit les plus doués se retrouvent face à un obstacle infranchissable et échouent et doivent chercher une autre fois.

En parallèle, nous suivons également la quête de Riku pour comprendre son père et je ne pensais pas que celle-ci serait déjà achevée dans ce tome. Je ne suis pas déçue du tout par sa conclusion, c’est plein de tension, de palpitations mais aussi d’émotions.

On a encore des images sublimes du ciel et une vision magnifiée du métier de pilote qui donne envie de le devenir malgré les risques que l’on encourent et dont on nous montre toute l’âpreté. Tenjin est définitivement une série à suivre.

Tome 3

Riku continue son parcours pour devenir pilote après les derniers événements tendus qui ont rythmé les tomes précédents. Nous entrons dans un nouvel arc ici où il a choisi sa spécialité : les avions de chasse, ce qui ne m’a pas surpris vu sa passion pour le ciel et la vitesse. Je l’ai plus été de voir lequel de ses camarades du départ il était resté (oui, ma phrase ne sonne pas très bien…).

On replonge donc dans une nouvelle phase d’appropriation d’un nouvel environnement : nouvel appareil, nouvelle hiérarchie, nouveaux camarades. Une fois de plus, rien n’est simple pour Riku. Il tombe sur des pilotes de plus en plus forts et charismatiques, à croire qu’on est dans un shonen plein de nekketsu lol Mais c’est tout de même assez bien fait.

On continue à nous montrer les ficelles pour devenir pilote mais pas n’importe lequel, pilote d’élite. Je suis toujours autant bluffé par la beauté de certains cadrages mais aussi par l’intérêt que les auteurs parviennent à maintenir chez moi pour un sujet avec lequel je n’ai pas d’atomes crochus a priori. C’est passionnant et j’en redemande.

Tome 4

Sous une couverture aux couleurs du contenu du tome, nous continuons à suivre la formation de Riku pour devenir pilote de chasse. Mais ici, nous passons aux choses sérieuses et on comprend vite que c’est la vie des pilotes qui en jeu à chaque fois. Le tome passe d’un duel à un autre entre Riku et son instructeur Osanai. C’est riche, prenant, tendu, mais il y a parfois beaucoup trop d’explications ce qui freine le souffle épique que l’on devrait ressentir.

En parallèle, on n’oublie pas pour autant les autres personnages. On continue de voir Riku travailler en équipe avec Sasaki, montrant qu’on ne peut réussir seul même dans un métier réputé solitaire. On suit également la progression de Takaoka pour devenir contrôleur aérien et on le voit sans surprise se faire remarquer dans les hautes sphères. On en apprend aussi un peu plus sur la nouvelle fan de Riku, qui est plus profonde que ne le laisse croire ses apparitions. L’ensemble donne un bon mélange bien rythmé et fort sympathique que je continue à avoir envie de suivre.

Tome 5

Décidément ce nouvel arc centré sur la formation de pilote de chasse me plaît beaucoup. Elle montre bien les forces et surtout les faiblesses de Riku. Dans ce tome, on parle d’un mal qui touche certains pilotes : les vertiges, et leurs conséquences qui peuvent être dramatiques. Bien sûr pour notre héros, c’est juste une épreuve supplémentaire à affronter pour lui permettre de grandir et d’atteindre son rêve, et pour cela il peut compter sur ses amis.

J’aime toujours autant cette ambiance de franche camaraderie où Riku peut s’appuyer sur ceux qui l’entourent pour l’aider à trouver la bonne voie sans pour autant lui donner toutes les réponses. C’est intéressant de voir son cheminement pour découvrir quel genre de pilote il veut être. Après, on reste dans un shonen, alors c’est plein de bons sentiments et seul le rival du héros incarne un temps soit peu le côté sombre de l’histoire, mais ça me plaît.

Tome 6

La tempête annoncée par la couverture a tôt fait d’arriver dans ce tome qui marque à nouveau la fin d’une époque. C’est effectivement déjà la fin de l’entraînement de Sasaki et Sakagami pour devenir pilote de F-15, ils doivent désormais passer l’examen qui leur permettra de devenir pilote à part entière mais pour ça ils doivent affronter leurs instructeurs.

Après une première partie de tome assez calme, qui montre que Sasaki a retrouvé son équilibre et qui permet de dire au revoir au jeune homme insouciant, nous basculons dans la seconde partie dans un affrontement acharné que le poussera dans ses derniers retranchements. Les auteurs maîtrisent à merveille le sens du rythme dans ce tome, faisant progressivement monter la tension avant de la faire exploser en plein vol. C’est passionnant et haletant de voir le combat auquel se livre Riku pour toujours se dépasser.

Après un tome d’aussi haut calibre, j’attends une suite toute aussi enlevée avec le plaisir de savoir qu’il va pouvoir maintenant affronter Hamana.

Tome 7

Nous voici déjà arrivé à la fin du livre 2 dans ce nouveau tome de Tenjin. Sasaki et Sakagami monte une nouvelle marche dans leur ascension pour devenir des pilotes de chasse reconnus.

Dans une première partie, nous suivons leur remise de diplôme chez les Eagles. C’est assez triste de dire au revoir à tout cet arc et surtout aux personnages croisés qui étaient vraiment hauts en couleur, mais c’est une belle conclusion qui est apportée où on voit combien chacun a progressé pour se hisser à la hauteur de son modèle ou de son but. On dit donc au revoir aux Eagles lors d’un joli passage de témoin symbolisé par l’attribution de leurs TAG names qui sont vraiment bien choisis pour leur deux.

Commence ensuite, dans le dernier tiers du livre, les nouvelles aventures de nos duo de choc dans une escadrille parfaitement choisie pour eux : la 306e, c’est-à-dire les rivaux des Agressors, et vraiment j’ai été ravie de ce choix. Ça permet de continuer à les voir évoluer, douter, s’interroger et regarder toujours plus haut. Mais ça leur permet aussi d’être confrontés à la réalité, parce qu’ils ont beau aimer voler, leur boulot ce n’est pas juste ça, et je sens qu’avec la 306e, ils font enfin s’en rendre compte. On découvre donc un nouvel environnement, de nouveaux personnages, un nouveau look un peu bizarre pour Riku. Et heureusement, dans tout ça, on a un petit coup de pression dans les dernières pages parce que le reste était limite trop tranquille.

Maintenant, on peut espérer une nouvelle orientation dans la carrière de Riku et surtout des retrouvailles avec un personnage important dans son histoire. Vivement le prochain tome.

Tome 8

Les garçons ont désormais officiellement intégré la 306e et plongent de plein pieds avec nous dans leurs activités.Le premier tiers du tome est consacré à la première sortie de Riku et quelle sortie ! Il faut bien sûr qu’il croise le pire des ennemis à ce moment-là. La tension est alors palpable. On partage chaque goutte de transpiration qu’il verse. Ça fait clairement redescendre sur terre après tous ses exploits et on se dit que décidément la vie ne tient qu’à un fil. J’ai beaucoup aimé ce passage qui montre brutalement une des réalités de ce métier et qui rappelle que Riku est encore un bleu qui a tout à apprendre. En plus, on a la chance d’avoir Takaoka aux manoeuvres pour le guider mais aussi être témoin de cette première sortie maladroite, parfait !

La suite est malheureusement plus plan-plan. On a d’abord droit à une petite leçon de morale pour nous rappeler qu’un métier ne doit pas être tout dans la vie de quelqu’un et qu’il faut savoir décompresser. Merci, on le savait déjà… Puis, on entre un peu dans le quotidien de la vie de cet escadron mais c’est trop survolé. On nous balance le fait qu’il va y avoir une sorte de compétition avec les Aggressors (entre autre ?) : « Les jeux de guerre » à laquelle leur chef inscrit Riku et Sasaki sans l’aval des autres. C’est censée semer la discorde dans le groupe mais on ne le voit quasiment pas au final. Alors c’est prometteur mais un peu fade pour le moment. Il faut encore une fois une menace pendant un vol de Riku et Hopper pour nous remettre un petit coup de fouet et de tension. J’attends plus de cette nouvelle partie !

Tome 9

On reprend un belle dose d’action et de tension avec ce 9e tome de Tenjin ! L’auteur nous fait frissonner aussi bien lors d’une situation bien réelle et concrète que lors d’un entraînement au sommet. Je ne suis pas fan d’aviation et de combat, et pourtant le mangaka sait parfaitement capturer mon attention.

Le tome s’ouvre à nouveau sur une menace en plein ciel que Riku va devoir désamorcer avec Hopper. C’est leur première collaboration et la première mission de ce type pour Riku. Avec lui, on découvre ce qu’il doit se passer tous les jours dans nos ciels de par le monde sans qu’on s’en rende compte et ça fout les chocottes, vraiment. En même temps, on retrouve un Riku plein de mordant mais en plein apprentissage et j’aime ça. Il a beau être doué, ce n’est pas non plus un génie et c’est ce qu’on nous montre, un homme qui évolue sans cesse.

Cette évolution, elle a également lieu dans la seconde partie du tome, où l’on s’intéresse au vol en formation à 4. Pour s’entraîner en vue des « Jeux de guerre » dont on a parlé précédemment, il faut bien qu’il se frotte un peu aux autres membres de la 306e. On en découvre ainsi encore de nouveaux, qui ont chacun leur spécificité. Cet affrontement fictif en plein ciel est l’occasion de montrer de nouveaux plans de vol et ainsi de renouveler encore la série. J’ai adoré voir la façon dont les pilotes fonctionnaient ensemble.

Tenjin reste donc une série passionnante à suivre où les personnages et l’histoire évoluent sans cesse pour ne pas tomber dans une routine. Le prochain tome annonce un retour dans le passé qui promet, j’ai hâte !

Tome 10

On se dirige tranquillement vers le dernier arc de la série et cela se sent. Les auteurs mettent tout en place pour l’affrontement au sommet qui aura probablement lieu lors des « Jeux de Guerre ». Du coup, ce tome s’attarde longuement sur la famille de Riku et ses relations avec son père et son grand-père. C’était un élément nécessaire à ce stade de l’histoire, Riku étant devenu pilote suite à l’amour que son père et son grand-père lui avaient donné pour le ciel.

J’ai beaucoup aimé découvrir le passé du plus vieux des trois. Les auteurs n’en font pas des tonnes et nous transmettent juste les éléments nécessaires à approfondir notre histoire, c’est-à-dire des éléments sur sa relation avec Riku et d’autres sur sa relation avec les chefs de ce dernier. L’ensemble donne une image très humaine et à la fois très charismatique de ce personnage.

J’ai également aimé le petit point fait sur le père de Riku, personnage dont on nous parle depuis les tous débuts. On assiste ainsi doucement à la reconstruction de sa relation avec son fils. Et c’est un élément déterminant pour la suite de la carrière et du destin de celui-ci. Parce que n’oublions pas qu’il est à nouveau à un moment charnière dans sa vie : le choix des participants aux « Jeux de guerre ». Les auteurs nous préparent d’ailleurs un prochain tome qui devrait dépoter après celui-ci qui était assez calme au final, car tout en émotion. J’ai hâte encore une fois.

Tome 11

On se dirige de plus en plus vers le climax de la série et bon sang, que j’ai hâte. Mon impatience s’est ressentie pendant toute la lecture de ce nouveau tome qui nous prépare aux futurs « Jeux de guerre » entre le choix des participants et celui de la stratégie à mettre en place.

Cependant, il m’a manqué un petit quelque chose. Je n’ai pas été soufflée par les manoeuvres effectuées cette fois. Cela manquait de tension et d’enjeu pour cela. Il n’y avait pas de vrais risques ou de vies en danger et ça s’est ressenti. C’était presque trop lisse et trop simple, je le regrette, surtout que ça occupe quand même la moitié du tome…

La seconde partie évoque plus la vie à la base et justement ce qu’il va falloir mettre en place pour aider l’équipe désignée. C’est une fois de plus un bon moyen pour nous faire patienter mais moi, j’ai plutôt rongé mon frein ^^! Heureusement cette séquence permet le retour sur le devant de la scène de Takaoka, le grand rival et ami du héros des débuts. J’aime beaucoup l’idée de les voir travailler et voler ensemble, c’est touchant d’un point de vue personnel, et techniquement c’est intéressant de les voir apprendre sur le métier de l’un et l’autre.

A 3 tomes de la fin, cet opus est surtout là pour nous faire patienter et il le fait bien, mais je regrette certaines facilités – le héros est beaucoup trop mis en avant alors que ce n’est qu’un bleu – et un manque d’intensité, alors que dans les premiers tomes, il n’y avait que ça. Allez, on redresse la barre et on envoie du bois !

Tome 12

Après tant de tomes à attendre, voici enfin venue l’heure des jeux de guerre et la couverture annonce la couleur, place à l’affrontement contre les Aggressors !

Comme prévu, c’est une lecture tendue à laquelle on a eu droit. Passé les premiers moments où les auteurs nous présentent ou rappellent rapidement les acteurs de cette histoire, l’action démarre et ne s’arrête jamais. On suit au plus près l’affrontement tant attendu entre Riku, ses camarades et les Aggressors et en particulier Zero, qui est en quelques sortes la nemesis du héros. Pour cela, les auteurs nous montrent bien qu’ils ont pensé à tout et que c’est le moment d’apothéose de l’histoire. Ils font revenir le groupe Charlie pour cela et ce n’est pas Riku seul qui affronte Zero, mais Riku épaulé de Speed et de Gray.

Contrairement à ce que je pensais, je n’ai pas reçu de grosses claques cette fois. Au final, le duel est prenant, stressant mais quand on a déjà lu les autres tomes, il n’y a rien de nouveau, ni de sensationnel. Ce sont des éléments déjà connus de la navigation aérienne qui sont mis en scène. Les surprises sont donc moins fortes, moins percutantes. Le duel est bien mené, tel un vrai ballet aérien avec des personnages qui sont tour à tour chasseur et proie, mais ça manque d’impact. Il manque un petit caillou dans l’engrenage. Il manque un enjeu plus grand, plus vital peut-être. Ça reste bon mais il y a des moments de la série qui m’ont plus emballée et j’attendais plus de cette rencontre. Elle est surtout l’occasion de parler de transmission, d’héritage et ce sont de beaux messages. D’ailleurs tout le ton de la série m’a plus en cela.

Petite déception cependant du côté des dessins. Les scènes de combat sont vives et incisives comme toujours, on sent le souffle des avions qui vient trancher les nuages. Cependant les personnages ont un design de plus en plus léché, peut-être trop, au point qu’ils sont vraiment trop étirés, déformés parfois et ça ne me séduit pas…

Cet antépénultième tome de Tenjin fut encore une très bonne lecture, peut-être pas autant que je l’aurais souhaité, alors j’attends du prochain avec lequel il forme un diptyque d’après les couvertures une bonne dose de surprise et de danger véritable !

Tome 13

Un avant-dernier tome à lire en ayant le coeur bien accroché ! Les auteurs nous proposent, comme prévu, un final enlevé qui commence dès à présent, pendant lequel nous coeur palpite à fond et où on a du mal à retrouver notre souffle.

Les mangakas consacrent donc tout ce volume à la suite de l’affrontement entre la 306e et les Aggressor. Même sans rien connaitre ou presque à l’aviation et ses termes, ce duel au sommet fut passionnant à suivre. Les auteurs nous le font vivre avec intensité au plus près des héros. L’action virevolte d’un coin à l’autre, d’un acteur à l’autre, toujours en frôlant l’impossible. On ne peut donc suivre qu’avec le coeur battant à cent mille.

Ce sont surtout les petits jeunes de la 306e qui mènent la danse. Vu qu’on les suit depuis les débuts, c’est leur évolution à eux que les auteurs souhaitent mettre en lumière et c’est parfaitement réussi. Gray et Third sont impressionnants chacun dans leur genre. J’ai beaucoup apprécié la mise en avant de Gray, parent pauvre un peu de l’histoire depuis le début, il vit dans l’ombre de Sakagami et Takaoka qui sont bien plus charismatiques. Mais ici, il démontre quel excellent pilote il fait, et le duo qui se forme entre lui et Speed est juste magique et fait vivre des moments très intenses.

Dans un autre genre, j’ai adoré assisté à la victoire d’équipe de la 306e, qu’on aura tous vu venir, il faut être honnête. Les auteurs montrent ainsi l’importance de compter sur ses coéquipiers et de savoir en tirer le meilleur parti. Les progrès de Riku sont également époustouflant. Il a enfin compris que ce qui compte, ce n’est pas son 1 contre 1 avec Zero mais la mission qu’on lui a confié. Magnifique. A terre, Speed fut un des principaux chaînon de la victoire. Il a lui aussi su trouvé ses marques et son expérience fait qu’il peut diriger ses amis comme personne. De grands moments ici aussi, qui n’ont pas été sans me rappeler ce que j’ai pu voir dans Space Brothers avec les CapCom.

Je n’aurais probablement pas vu ce tome avec autant d’intensité sans le talent dont a fait preuve Tasuku Sugie pour en rendre tout l’impact. Les élans de vitesse, la percussion des G, la chaleur du combat, la douleur du duel, tout ça est parfaitement rendu grâce à un trait vif et ciselé, qui si parfois il déforme les personnages, c’est toujours pour rendre au moins l’intensité du vol dans des avions de chasse. Cependant, je ne sais pas si c’est la fatigue après tous ces moments intenses mais j’ai trouvé quelques rares cases à la limite du brouillon. C’est bien dommage quand on voit toute la maestria mise dans les autres, je pense notamment aux nombreuses métaphores animalières et sanguines qui parsèment les duels avec Zero, qui frappent vraiment les esprits.

Avec cet avant-dernier tomes, le trio d’auteurs frappe fort. Il envoie un superbe message quand à l’esprit d’équipe et au sérieux nécessaire dans ce métier, mais marque aussi les esprits par son impact graphique et sa sensation d’immersion intense vécue par le lecteur. Les dernières pages envoient elles aussi du lourd et annoncent un ultime opus sous une tension extrême. J’ai hâte !

Tome 14

Je ne remercierai jamais assez Kana d’avoir eu la riche idée de proposer Tenjin aux 48h de la BD dans un format idéal pour découvrir cette série à côté de laquelle j’étais passée. Pensant qu’un titre sur l’aviation ne m’intéresserait pas, je ne l’avais pas ouvert, grave erreur ! Le titre est tellement plus que ça !

Il est l’heure maintenant de dire au revoir à cet univers riche en émotion, le temps d’un tome augmenté où l’éditeur propose à la fois les tous derniers chapitres et des préquelles à l’histoire où l’on suit des épisode de l’enfance et de l’adolescence de Riku pour voir ce qui l’a conduit où il est. Ce fut vraiment une belle aventure. Depuis le premier tome, j’aime l’aventure humaine proposée par ce shonen, qui sort pour moi des sentiers battus. C’est une belle histoire d’amitié, de passion, de famille et d’héritage, mais aussi d’amour des autres et d’abnégation, ce que ce dernier tome souligne tout particulièrement.

Je vais être honnête, je n’ai pas été 100% satisfaite par la clôture de cette saga. La fin du tome 13 annonçait enfin une menace réelle, qui promettait de voir nos pilotes en condition de combat réelle et non plus fictive comme dans le reste de la série. Je m’attendais donc vraiment à vibrer lors d’ultimes chapitres dramatiques et sous tension. Malheureusement pour moi, ce ne fut pas le cas. Les auteurs ont fait un choix différents et tout se passe dans les coulisses, ce qui est un énorme regret pour moi…

Je n’ai pas détesté pour autant l’orientation choisie. En effet, mettre en avant le rôle essentiel pour la nation de ce métier est une jolie conclusion offerte à la série et aux aventures de Riku et ses amis. Cela montre que ce n’est pas juste une question de passion individuelle mais également un métier vraiment généreux et essentiel. C’est un bel hommage à ceux qui le font dans la vraie vie.

En plus, les auteurs prennent vraiment le temps de montrer l’évolution et la maturité gagnée par chacun des personnages clés. Ce n’est absolument pas lourd mais parfaitement glissé dans des chapitres imaginés, on le sent, pour dire au revoir à tout le monde. C’est donc rempli d’émotion et très touchant, avec un beau message. Chacun a réussi à trouver sa voie dans cette vaste histoire. La transition est également assurée entre passé, présent et futur et les rancoeurs apaisées pour que chacun vole vers un futur plus serein.

Les ultimes chapitres consacrés au passé de Riku, m’ont cependant plus fait vibrer car on y ressentait des émotions plus fortes et plus proches de celles du début de la série. J’ai préféré cela à ce lent au revoir lu précédemment. Revenir sur l’accident de son père, sa rancune envers lui, mais sa passion inexpugnable et son choix évident, était passionnant, classique mais très intéressant à lire et prenant.

Tenjin restera pour moi une série surprise, qui m’aura procuré beaucoup d’émotions fortes. Certes, au final c’est une série pleine de testostérone et je regrette que les personnages féminins aient été évacués si vite. Mais les belles amitiés qui y sont nées, cette passion qui transpirait à chaque page et cette vision magique du ciel m’ont fait vibrer pendant 14 tomes ! Si vous êtes fan de grands espaces, de sports mécaniques, de sensations fortes ou tout simplement de belles aventures humaines, envolez-vous avec eux !

(Merci à Kana et Sanctuary pour cette ultime lecture)

Ma note : 16 / 20

9 commentaires sur “Tenjin : Le dieu du ciel de Muneaki Taoka et Tasuku Sugie

      1. Allez il faut lire la suite de montage. Quel suspense j’en pouvais plus d’attendre 3 mois par tome.
        La fin est pas aussi bonne mais ça reste pas mal.

        Aimé par 1 personne

  1. Pareil je me suis lancée avec l’opé 48 BD, mais je ne connaissais pas du tout. Je suis d’accord que ça fonctionne bien, mais n’étant pas fan d’aviation, ça le fait moins bien avec moi … mais je pense que mes loulous apprécieront 😉

    Aimé par 1 personne

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