Livres - Mangas / Manhwa / Manhua

Otaku Otaku de Fujita

Titre : Otaku Otaku

Auteur : Fujita

Éditeur vf : Kana (big)

Années de parution vf : 2018-2022

Nombre de tomes vf : 11 (série terminée)

Histoire : Narumi et Hirotaka travaillent dans la même société. Ce sont tous deux des otaku. Ils ont chacun une passion dévorante pas toujours évidente à faire entendre aux autres. Peut-elle même être compatible avec une relation amoureuse ? Comprendre l’autre, l’accepter tel qu’il est, se montrer tel qu’on est vraiment… Misant sur ce point commun, « des otaku », ils décident alors de sortir ensemble. Mais comme dans toutes les histoires d’amours, des interrogations et des doutes persistent. Leur passion va-t-elle les rapprocher ou les séparer ? Heureusement les amis sont là pour en discuter mais aussi pour partager leur « otaku attitude ».

Mes avis :

Tome 1

Voici la dernière romance de l’éditeur Kana, à mi-chemin entre shojo, comédie, romance voire josei, ce nouveau titre possède aussi son adaptation animée et en utilise les codes de manière originale.

Deux suivons la trajectoire de deux jeunes employés de bureaux qui se connaissent depuis l’enfance et qui sont de vrais otaku (l’une des Boys Love, l’autre des jeux vidéos). A cause de cela, ils n’arrivent pas vraiment à trouver l’amour et décide donc de tenter leur chance l’un avec l’autre pour ne plus avoir à se cacher. Malheureusement, ça ne va pas être aussi simple. Entre maladresse, malentendu et quiproquos nous serons les spectateurs de cette romance atypique.

Dès qu’on ouvre le volume, on se rend compte qu’on est avec un titre différent des autres. La mangaka présente des chapitres courts qui sont partagés en planches qui ne sont pas sans rappeler les yonkoma. En effet, chaque planche présente un thème et pourrait presque être l’illustration de celui-ci sous forme de sketch. C’est très drôle, bourré d’humour et de références aux animes, mangas et jeux vidéos. C’est bien sûr complètement irréaliste tellement tout est exagéré mais ça m’a beaucoup fait rire. J’aime l’ambiance du titre, j’aime l’originalité de sa mise en forme et j’en aime l’humour.

Les deux héros sont de véritables clichés ambulants, tout comme le couple qu’ils vont côtoyer. On a droit à la fan de boys love, qui participe au comiket et qui est complètement à la ramasse dans son boulot et sa vie en général. On a également le beau gosse à lunettes qui a tout le temps l’air détaché mais qui est en fait fan de jeux vidéos et qui balance sans cesse des références que personne ne comprend. Leurs amis ne valent guère mieux, l’une est une fan de cosplay BL, l’autre est un maso agressif, et ils sont tout le temps en train de se chamailler. Mais l’ensemble donne des personnages qui s’équilibrent les uns les autres et qui rendent l’histoire dynamique.

On les suit donc dans la lente, très lente mise en place de leur couple. C’est très amusant de voir combien ils sont maladroits et comme ils enchaînent les quiproquos. Ah ! l’histoire de cette fameuse couleur rose xD C’est drôle aussi de voir d’un côté un couple d’otaku en construction et de l’autre un couple déjà formé depuis un moment mais où seul l’un des deux l’est. Le contraste est saisissant tant les personnalités sont opposées.

Les dessins sont moins séduisants. J’ai du mal avec les regards minuscules et peu aimables de certains. Je trouve le dessin un peu froid et convenu. Il me rappelle beaucoup le chara-design d’un animé.

Le format, lui, est un peu court. On a un tome un peu plus grand que les shojo ou shonen habituels, mais même pas 130 pages. Les chapitres sont courts et entrecroisés de pages bonus toujours sur le style des yonkoma.

L’ensemble est assez frais et dynamique et si le concept ne tourne pas trop en rond, je poursuivrai volontiers ma découverte.

Tome 2

On reste dans la même veine que le tome 1 avec exactement le même concept de chapitres composés également de petites scénettes mettant en avant de façon croquignolesques les travers de nos amis otaku. Les personnages restent les mêmes, on découvre juste le petit frère ultra mignon et naïf de Nifuji en plus. Je regrette juste un peu que les héros ne soient pas plus développés cette fois.

En fait, on reste sur du manga « tranche de vie » avec un zeste d’humour spécial otaku en plus. Les situations sont amusantes, tout comme les références comme dans le tome 1. L’ajout du petit frère non otaku permet de nouveaux traits d’humour. Je continue à apprécier les dynamiques entre les personnages que ce soit entre amis ou à l’intérieur des couples. Je me suis amusée à retrouver chez eux des disputes qu’on trouve dans tous les couples sur les loisirs différents de chacun, la gestion du temps libre, ou bien ce qu’on attend de l’autre. C’est toujours fait avec pas mal de doigté pour pointer nos défauts à tous.

Otaku Otaku reste une lecture divertissante que je savoure à chaque page.

Tome 3

Je prends toujours autant de plaisir à suivre cette série atypique. J’aime voir les petites scénettes avec nos couples otaku. D’ailleurs un nouveau va rejoindre les deux premiers qu’on connait déjà : le frère d’Hirotaka et une otaku gameuse qu’il a rencontrée au boulot. L’atmosphère est toujours aussi détendue et fun. On s’amuse à suivre leurs petites tranches de vie que ce soit à l’occasion d’un rencard, d’un poisson d’avril, d’une discussion entre mecs après le boulot ou de filles fan de BL sur les seme et les uke, ou d’un passage dans une librairie spécialisée avec leur copain. Tout est propice à des moments savoureux et conviviaux où les traits de caractère otaku de chacun ressortent. C’est frais et forcément ça nous parle à nous lecteurs.

Dans ce tome, j’ai aimé le fil rouge autour du rencard entre Nao et Hirotaka où ce dernier s’interroge sur sa relation avec elle, la différence entre être en couple et être amis. C’était mignon tout plein, mais comme le dit Koyanagi, il faudrait concrétiser un peu maintenant ^^

Tome 4

Le titre continue à se lire comme un bon petit bonbon sucré. Je m’amuse beaucoup à chaque tome à suivre les aventures de ces couples d’otaku. Ici, on est moins centré sur le couple principal et ça laisse plus de place à Koyanagi/Kabakura d’un côté et Nao/Kô de l’autre. J’aime aussi.

J’ai aimé découvrir le passé du premier couple. Ils étaient déjà tordant au lycée et c’est intéressant de voir comment s’est construit/renforcé leur passion d’otak’. En plus la mangaka distille bien les chapitres sur eux dans ce tome pour pas que ça fasse trop lourd. Au contraire, elle garde beaucoup d’humour à l’image de leur dispute autour des Boys Love et de sa chute tordante.

Le second couple n’est toujours pas formé mais ils sont trognons. J’adore voir Kô s’ouvrir petit à petit et suivre Nao dans ses débuts de joueur de RPG en ligne. J’aimerais juste qu’il découvre vite que c’est une fille, qu’on passe à autre chose.

Enfin, le couple principal est quand même là en filigrane et avance petit à petit. L’histoire d’ouverture sur les premiers amours de chacun est excellent dans le genre, tout comme celui où Narumi rend visite à Hirotaka chez lui avec un final excellent ^^

Bref, je passe toujours un moment de franche rigolade avec cette série, même si ce sont avant tout de brefs moments de vie et qu’on n’est pas sur une histoire avec une trame qui évolue, mais ça me change.

Tome 5

Comme chaque fois, c’est une vraie joie de retrouver notre joyeuse bande et ses couples. J’ai encore pris beaucoup de plaisir à lire la suite de leurs aventures. J’ai même eu la sensation dans ce tome que l’auteur développait un peu plus ses histoires et ses personnages. Il y a un bel équilibre entre l’ensemble des personnages avec certes le couple principal qu’on voit un peu plus, mais les autres ne sont pas en reste quand même.

Dans ce tome, j’ai aimé voir Hirotaka montrer un peu plus ses sentiments et agir en petit ami lors de leurs rendez-vous. Ça m’a plu également de voir la belle amitié entre les filles et de les suivre lors de leur première convention en commun, cosplay y compris. C’était aussi amusant de voir Hirotaka et Narumi jouer les grands frère et soeur avec le petit Nao qui était en pleine confusion suite à sa récente découverte.

Le titre continue donc à allier petits moments de couple bien sympathiques et moments de geeks tout aussi savoureux, le tout dans un atmosphère bienveillante qui ne peut que donner le sourire à ceux qui le lisent.

Tome 6

Fujita me fait toujours autant plaisir en nous racontant les aventures de ces presque trentenaires otakus. Je m’amuse énormément en les suivant mais ici, j’ai eu un peu de mal avec le faux rythme qui s’est installé pendant ce tome.

L’autrice veut s’amuser avec nous. Elle nous raconte une petite escapade de nos amoureux dans une source thermale avec leur boulot. Sauf qu’au lieu de faire suivre chronologiquement les chapitres, elle les entrecoupe de moments qui n’ont rien à voir… C’est assez perturbant et je n’ai pas aimé. Si c’était pour casser le rythme, ça a fonctionné, mais ce n’était pas ce que je cherchais ici…

De la même façon, je n’ai pas aimé le chapitre où elle s’inspire des idées des lecteurs le temps d’une page, les gags ne fonctionnent pas. A l’inverse quand elle repart sur ses bases, c’est excellent. Je me suis beaucoup amusée de voir Hirotaka fantasmer pour rien sur leur voyage. C’était drôle aussi de voir leurs collègues se méprendre sur eux et leur relation. J’ai bien aimé les quelques chapitres où l’on voit Nao et sa copine, ou encore Nao aider Hirotaka pour choisir un cadeau pour Narumi. Par contre, ce tome a vraiment manqué de Kabakura-Koyanagi pour moi cette fois ^^!

Au final, l’autrice reprend les mêmes recettes que d’habitude et ça fonctionne toujours autant. C’est drôle et le portrait qui est fait des couples de notre génération me plait aussi bien dans l’intimité, qu’au boulot ou dans leur sphère amicale. J’aurais juste voulu un peu plus de Kabakura-Koyanagi.

Tome 7

Otaku Otaku est toujours une lecture sympathique dans laquelle j’aime me plonger quand les tomes sortent pour découvrir les nouvelles aventures truculentes de ces héros trentenaires qui pourraient très bien être nous. Petit à petit l’autrice, cependant sort de ses chapitres courts à base de gag pour développer un peu plus ses histoires autour des couples qu’elle met en scène. La série devient ainsi un peu plus sérieuse qu’au début, ce que je sais apprécier.

Je me plaignais dans le tome précédent de ne pas avoir assez vu le couple Kabakura-Koyanagi, c’est chose faite ici. Le couple, comme l’augurait la couverture, est au coeur de ce tome. Ce sont ceux qui sont ensemble depuis le plus longtemps et l’autrice s’en sert comme vecteur pour parler des crises que peuvent connaitre certains couples à la longue. Mais n’ayez crainte, aucun drame lourdingue ici, ou plutôt un petit drame saupoudré d’une bonne dose d’humour vous attend quand Koyanagi perd un cadeau important pour elle de Kabakura. J’ai trouvé leur histoire bien écrite, avec juste la dose d’exagération propre au titre, mais avec une juste description des sentiments de chacun.

Comme les fois précédentes pour que ce ne soit pas trop lourd de suivre sur tout un tome une telle histoire, Fujita, entrecoupe les différents moments de son intrigue de petites scénettes sur les deux autres couples. Celles-ci sont également de plus en plus longues et construites. Elles commencent à former un tout cohérent et c’est chouette. On a d’un côté le couple phare, qui n’avance pas vraiment mais dont les membres comprennent qu’ils se sentent à l’aise l’un avec l’autre et peuvent se permettre d’avancer tranquille. Il y a tout de même un moment tendre et amusant avec Hirotaka qui s’interroge sur ce que son manque d’expressivité peut engendrer. J’ai trouvé cela touchant et parlant pour les gens réservés. Vient ensuite, le couple formé par son petit frère, Nao, et Kô. L’autrice continue à jouer à fond sur le décalage entre les deux, mais là je me lasse un peu de ce sur place entre eux et je n’ai pas eu l’impression qu’ils servaient à grand-chose cette fois.

Ainsi, la série continue son bonhomme de chemin, évoluant tranquillement. L’autrice prend plaisir à développer plus ses histoires et ses personnages, se concentrant tour à tour sur l’un des couples mais sans oublier les autres. Ils forment tous une chouette bande d’amis, chacun avec ses particularités, où personne ne se juge. J’aime beaucoup.

Tome 8

C’est toujours un plaisir de retrouver nos amis d’Otaku Otaku. Certes les tomes se ressemblent car ils reposent tous sur ce format d’histoires très courtes mettant en scène leur vie de fan de manga, cosplay ou jeux-vidéo, mais je trouve que depuis quelques temps l’autrice cherche à plus développer ses personnages plutôt que de ne proposer que des histoires indépendantes et c’est chouette !

Dans ce volume, deux histoires sont à l’honneur : celle de Kabakura et Koyanagi, et celle de Naoya et Kô, ce qui tombe bien puisque ce sont les deux couples un peu plus secondaires de l’oeuvre. Le tout est entrecoupé de petits interludes toujours aussi drôle où l’autrice joue sur plusieurs clichés du monde des otakus lors d’enchaînements de cases très brefs. La lecture reste ainsi très fun et dynamique et on passe encore un peu moment même si c’est un peu anecdotique. En le lisant une fois de temps en temps, cela fait une bonne lecture récréative et pas prise de tête.

Pour en revenir aux intrigues du jour. J’ai apprécié de voir la suite de la demande de Kabakura à Koyanagi. C’est savoureux de voir la prise de tête de ce dernier pour l’annoncer à ses collègues. Preuve, s’il en est encore besoin, que la vie privé est vraiment souvent tue dans les entreprises japonaises même auprès de ceux dont on est proche. C’est une autre culture. J’ai bien ri aussi de la virée shopping de Koyanagi qui a besoin d’évacuer et le fait en se lançant dans sa passion : le cosplay, en utilisant une nouvelle « victime ». Toujours aussi drôle.

Mais c’est peut-être plus la relation Naoya-Kô qui est ciblée cette fois comme l’indique la couverture. Etant, moi-même de nature timide, j’avoue que je me retrouve pas mal dans le personnage de Kô et j’ai été touchée par la bienveillance avec laquelle elle a été écrite. Je trouve que cela sonne juste. Du moment où elle galère pour alelr acheter des vêtements, à celui où elle reconnait sa phobie sociale, ses difficultés à soutenir une conversation même avec des gens qu’elle connait, son malaise d’être seule à la table d’un café, etc, je me suis retrouvée dans chacun de ces moments que j’ai vécu un jour où l’autre. Chapeau à l’autrice ! Cela rend d’autant plus attachante sa relation de confiance avec Naoya et le lent basculement vers une potentielle romance est très bien amenée, surtout avec, enfin, la prise de conscience de ce dernier. J’ai hâte de les revoir interagir.

Pas de surprise donc dans ce nouvel opus d’Otaku Otaku, juste l’évolution logique de l’histoire avec la mise en avant des deux couples secondaires. Cela manque justement un peu de Narumi et Hirotaka, c’est un peu frustrant. Mais avec des tomes aussi fin, il n’y a pas trop le choix. En tout cas, j’aime les choix narratif fait pour la mangaka et son développement des personnages que je trouve finement observée. J’en redemande.

Tome 9

Trois ans après le début de la série chez nous et malgré un schéma qui a peu évoluer, je ne ressens toujours aucune lassitude à lire les aventures de nos amis otaku >.<

L’autrice fait une belle promesse dès la couverture de ce tome, promesse qu’elle tient haut la main. Et oui, il est temps pour le plus ancien couple de la série de se marier. Ce n’est pas chose facile quand on connaît leurs caractères. Cela va donc occasionner de jolies disputes qui vont bien attendrir et faire rire le lecteur.

Fujita reprend la même recette que d’habitude, avec peut-être des chapitres un poil plus longs depuis quelques temps voire même des chapitres qui se suivent même s’ils sont entrecoupés des histoires des autres couples. Cela me plaît beaucoup. Ainsi, les vedettes sont Koyanagi et Kabakura dans ce tome, mais on assiste également à une jolie évolution chez Nao et Kô, et Narumi et Hirotaka sont fidèles à eux-même. On oscille donc encore moments plein de tendresse et moments plein d’humour. J’aime cette recette.

Certes on avance peu au final. La palme de la stagnation allant à Narumi et Hirotaka franchement qui sont en train de se faire voler la vedette par tous les couples qu’ils croisent lol Mais ils restent adorables. J’aime les voir interagir entre eux comme d’éternels ados empotés, ça m’amuse ! J’aime aussi les voir intervenir et aider leurs proches, même si franchement ils ne sont pas les mieux placer pour donner des conseils…

En revanche, les autres avancent. Koyanagi et Kabakura sautent le pas et malgré leur grosse dispute, ils restent fidèles à eux-même et nous offrent les plus jolies scènes du tome où ils montrent la profonde compréhension qu’ils ont l’un de l’autre. Leur amour pour l’autre passe avant eux-même, c’est adorable. Nao et Kô sont plus lents dans leur genre, mais la nouvelle indépendance de Kô semble avoir fait réaliser des choses à Nao alors je parie qu’on va avoir droit à des jolis moments avec eux dans le prochain tome !

Otaku Otaku n’est donc pas une série qui va éblouir le lecteur par l’évolution de son scénario. En revanche, sa constance pour apporter de petites histoires tendres et drôles dans un quotidien de jeunes actifs continuera à plaire au lecteur de la première heure, du moins, je l’espère 😉

Tome 10

Voici un nouveau tome trop trop mignon. C’est toujours une bouffée de fraicheur de lire Otaku Otaku et encore plus ici. Cela peut sembler anecdotique et pourtant, les petites aventures de nos héros otaku me parlent totalement avec ces situations d’un quotidien que je connais et qui sont ici gentiment tournées en dérision.

L’auteur-trice fait bien le tour de l’ensemble de ses personnages même si ce sont toujours les mêmes qui avancent et les mêmes qui stagnent. Ainsi, le couple phare avance peu depuis un moment, mais c’est toujours sympa et amusant quand ils sont ensemble. Ils représentent vraiment une belle relation d’amitié – amour. J’adore le chapitre où Nifuji l’aide pour son dojin, c’est tout doux et celui sur le 1e avril est pétillant de malice.

En fait, on les voit surtout interagir avec les autres dans ce tome plus qu’entre eux deux. Un coup l’un aide son frère, un coup ils participent à un visio apéro avec leur couple d’amis. C’est une excellente idée, totalement d’actualité en plus. J’ai adoré, c’était tordant !

Du côté des jeunes mariés, c’est mignon tout plein de les voir vivre ensemble dans ce nouveau quotidien, le chapitre où il rentre saoul est un modèle du genre. Mais c’est surtout chez les petits jeunes que ça bouge. J’ai aimé voir Nao chercher conseil auprès de ses amis et de son grand frère pour savoir comment se comporter avec Ko qui est si différente de lui.

Le manga offre vraiment un beau message sur la bienveillance, le consentement, la compréhension mutuelle. Alors quand leur relation prend forme dans les dernières pages, c’est un peu l’apothéose. J’ai adoré ! Et que dire du chapitre spécial shojo avec Ko, top top, pour les fans du genre avec ce beau message autour du genre et les références à des titres phares du genre. Excellent !

Avec son format atypique, Otaku Otaku continue de me séduire comme jamais. Fujita parvient à se renouveler sans cesse, offrant des développements à chacun de ses couples, alternant entre humour et tendresse. C’est mignon tout plein et touchant, mais aussi très drôle. J’adore toujours autant la série après 10 tomes.

Tome 11 – Fin

Pour dire au revoir à cette série qu’on ne présente plus désormais, Kana a mis les petits plats dans les grands avec une belle jaquette alternative présentant nos héros enfants. Avec ça, la boucle est bouclée.

Quand la série est arrivée chez nous en 2018, je crois que c’était ma première expérience avec une narration de ce type où les histoires étaient aussi courtes, avec un concept humoristique aussi marqué, et une proposition clairement plus moderne du format yonkama que je connaissais. Je m’en suis de suite emparée et je n’ai pas boudé mon plaisir tout au long de ces 11 tomes.

Maintenant, il est l’heure de dire au revoir à toute cette petite famille d’otakus qu’on a rencontrée et il faut avouer que l’autrice sait le faire avec émotion, avec la grosse impression de nous faire faire le tour pour dire au revoir à chacun. On revient ainsi à leur côté certains temps forts. On les retrouve d’ailleurs tous une dernière fois autour d’une partie au cours d’une soirée et ainsi on sent qu’ils ont bien changé et sont enfin sortis de cet isolement dans lequel ils étaient au début, ce qui fait chaud au coeur.

En revanche, je n’ai pas été totalement fan du resserrage de l’histoire sur le couple principal. Pas que je ne les apprécie pas mais on ressent quand même que l’autrice a eu la pression et était en quelque sorte obligée de revenir vite vite sur eux pour conclure leur histoire. On ressent vraiment cette urgence et ce n’est pas forcément hyper agréable, surtout quand on est encore dans le rythme de croisière plus nonchalant auquel la série nous a habitués.

Cependant, les thèmes abordés sont toujours aussi pertinents, eux. C’était juste et nécessaire de parler du « coming-out » de Narumi pour avouer à tous son plus gros secret : c’est une otaku et on ressent bien combien ça peut aussi être mal vu au Japon. Chez nous en France, c’était le cas quand j’étais ado, ça l’est moins maintenant, mais auprès d’un certain public c’est encore signe d’un manque de goût et d’immaturité, alors j’ai su me mettre dans la peau de Narumi et j’ai compris son malaise, qui est très bien raconté par Fujita. On boucle également l’histoire avec l’aveu de sa relation avec Hirotaka et on est, dans ce cas-là, surtout ravi pour lui, car c’est cette reconnaissance publique de l’autre tenant à lui qu’il lui manquait, même s’il ne l’aurait jamais avoué. C’était d’ailleurs amusant d’avoir plusieurs chapitres de son point de vue pour réaliser tout ce que cache sa façade assez froide et inexpressive. Ainsi même si c’était un peu beaucoup d’un coup après les avoir mis de côté un temps, c’étaient de jolies conclusions pour eux.

Les jolies conclusions, les autres personnages y ont droit également. Bien sûr, on avait déjà eu celle de Koyanagi et Kabakura mais on a droit à un charmant bonus les concernant, continuant de les faire avancer, et raconté toujours avec l’humour grinçant cher à ce couple. En revanche, Ko et Nao, eux, on l’attendait toujours et on a droit à nos pages bien niaises les concernant. J’en fus ravie tant j’ai aimé ce petit couple d’étudiants maladroits. Tout est fait vraiment avec subtilité et douceur, nous faisant bien ressentir le grand attachement de l’autrice à ses personnages.

J’ai donc été ravie de suivre sur autant de tomes l’expérience Otaku Otaku qui a su s’arrêter au bon moment et de la bonne façon avant de tourner en rond. Certes on sent vraiment que l’autrice avait dilué son propos dans les derniers tomes et avait gardé sous le coude les dernières évolution de Narumi et Hirotaka pour ce tome, ce qui donne un rythme en décalage avec les précédents. Mais quand on apprécie comme moi ces six héros, on ne peut que être touché par ce charmant final qui boucle bien chaque pan du scénario et nous laisse encore espérer plein de beaux moments pour eux. Au revoir, chers otakus !

Voici quelques pages pour vous montrer le concept :

Ce diaporama nécessite JavaScript.

26 commentaires sur “Otaku Otaku de Fujita

  1. Merci beaucoup Tachan pour cet article! J’ai aussi lu Otaku Otaku et je lui ai attribué la même note. Je ferai aussi prochainement une chronique sur mon blog. Je trouve aussi les dessins assez froids en revanche j’ignorais qu’il y avait une adaptation anime alors merci de l’info! J’espère que leur petit couple va avancer ^^
    Le Chat de Bibliothèque

    Aimé par 1 personne

      1. J’imagine effectivement lol c’est comme quand on parle de notre jeunesse et qu’ils ont l’impression que c’était au siècle dernier (bon, ils ont raison mais juste au sens littéral lol)

        Aimé par 2 personnes

      2. Eh ben dis donc, pourtant la romance c’est pas ce qu’il manque dans les mangas dispo en France, alors certes y en a peu dans les shonens, mais côté shojo et seinen, y a plein de bonnes choses. Ah la la, toute une éducation à faire xD

        J’aime

  2. L’anime est super sympa, j’ai beaucoup rit.
    Je suis toujours un peu étonnée de l’exagération, et du fait d’être otaku juste sur un point précis
    Le gars il est pas gêné, baba cool, il joue même tranquille à son bureau pendant sa pause déjeuner loool. Et elle qui le cache. Ca m’a éclaté quand ils se sont revus, et qu’il lui lance ah salut, alors tu vas à la comiket cette année XD.
    Ah la librairie c’était excellent aussi
    C’est bien un titre frais comme celui là.

    Aimé par 1 personne

  3. Tome 5 : 🙂
    « Le titre continue donc à allier petits moments de couple bien sympathiques et moments de geeks tout aussi savoureux, le tout dans un atmosphère bienveillante qui ne peut que donner le sourire à ceux qui le lisent. » +1

    Aimé par 1 personne

  4. « Sauf qu’au lieu de faire suivre chronologiquement les chapitres, elle les entrecoupe de moments qui n’ont rien à voir… C’est assez perturbant et je n’ai pas aimé. Si c’était pour casser le rythme, ça a fonctionné, mais ce n’était pas ce que je cherchais ici… » +1
    Pareil, j’allais te poser la question si tu l’évoquais pas.

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire