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Ayesha : La légende du peuple turquoise d’Ange

Titre : Ayesha : La légende du peuple turquoise (intégrale)

Auteurs : Ange

Editeur vf : Le livre de poche

Année de parution : 2018

Nombre de pages : 1146

Histoire : Dans les royaumes orientaux de Tanjor, le Peuple turquoise est réduit en esclavage depuis des millénaires. Mais il chérit une légende qui lui donnera un jour le courage, l’étincelle qui lui manquent pour se révolter : la légende d’Ayesha, la déesse qui commandera aux étoiles et rendra la liberté à ses enfants condamnés. Marikani, la reine déchue et pourchassée, est-elle l’incarnation d’Ayesha ? Est-elle celle qui doit allumer le feu de la révolte et devenir la guide de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, jetés sur les routes en quête d’un refuge, à travers le chaos et la guerre ? Ceci est l’histoire d’une femme indomptable, de ceux qui l’ont aimée et de ceux qui l’ont trahie. C’est l’histoire d’une révolution.

Mon avis :

Ayesha arrivait en poche avec une excellente réputation sur le net, je pensais donc ressortir conquise de cette lecture, malheureusement malgré de très bonnes idées, je ne fus pas du tout convaincue par cette trilogie française.

L’édition présente d’Ayesha regroupe l’ensemble de la trilogie écrite pour le duo français Ange, c’est donc un gros pavé à lire de plus de 1100 pages et malheureusement pour moi ma lecture fut toute aussi longue. Nous suivons l’aventure de Marikani, future reine du royaume d’Harabec mais qui est aussi tellement plus. Dès les premières pages, les auteurs nous plongent en plein coeur de son univers fait d’esclavage et de religion toute puissante. On la voit qui délivre des prisonniers de leur chaîne et lie ainsi son destin à celui du sombre Arekh, qui a un passé des plus terrible. On va alors suivre tambours battants leur fuite à travers les contrées les séparant du pays de Marikani, puis leur survie au milieu des intrigues de la cour de Marikani, avant de les voir pris au milieu d’une révolution qui va les dépasser.

La légende du peuple turquoise est un titre à la fois dense et aux thématiques très claires et restreintes. Le titre se concentre comme je l’ai dit sur deux thème : l’esclavage et la religion, les deux allant de paire ici. J’ai aimé ces thèmes et les valeurs sous-jacentes mises en avant par les auteurs. L’idée que la religion est à la base de toutes les formes d’esclavage même de ceux qu’on ne soupçonne pas. J’ai également aimé l’aspiration à la liberté des héros, une liberté qui prendra bien des formes. Mais dans son traitement, j’ai trouvé l’histoire très très classique.

En effet, il n’y a rien d’innovant dans les aventures de Marikani et Arekh de leur rencontre à leurs disputes, retrouvailles et combats, tout est très prévisible. Je n’ai pas été embarquée par la Révolution qu’ils mettent en route, ni par les batailles censées être épiques que j’ai trouvées bien écrites mais qui ne m’ont pas soufflée. J’ai toujours trop facilement deviné comment ça allait tourner et j’avais l’impression de suivre une histoire cochant un certain cahier des charges plutôt que m’emportant vers l’inconnu. De plus, pas de magie dans cet univers, juste des histoires d’hommes et là aussi j’ai été un peu déçue. J’aime bien quand même qu’il y en ait une petite pointe dans ce style d’histoire. Ici, c’est juste une histoire de croyance mais il ne se passe rien, ça reste très terre à terre. Ça plaira certainement à certains mais moi je suis restée sur ma faim. Il y avait pourtant de quoi faire avec le mystère entourant la venue du peuple turquoise ou avec les mystérieuses galeries souterraines creusées sous tous les royaumes connus. L’univers esquissé est vraiment intriguant mais trop peu exploité, c’est dommage. On se retrouve juste avec un titre mettant en avant la révolte d’un peuple d’esclaves, et des pays et un clergé en butte à eux mais aussi en conflit les uns avec les autres, rien d’innovant.

En plus de tout ça, mon gros point noir fut les personnages principaux caricaturaux avec lesquels je n’ai jamais eu d’atomes crochus. Je reconnais que les auteurs ont été durs avec leurs personnages, qu’ils ont créé deux héros avec un certains reliefs, mais ça n’a pas pris avec moi. J’ai trouvé Marikani trop lointaine de bout en bout, hautaine et pas attachante. A la limite, j’ai préféré Arekh qui est quelque de cynique avec un passé horrible mais ses sentiments pour Marikani m’ont vite agacée tant ils ne reposent sur rien. Heureusement, les seconds couteaux sont bien plus intéressants que ce soit Harrakin, le fiancé de Marikani, qui se révèle plus complexe que prévu ; Liénor, sa meilleure amie, qui aura un destin rude et saura tirer son épingle du jeu ; Non’iama, cette petite qui aurait pu passer inaperçue mais qui tiendra une vraie place dans le coeur d’Arekh et le mien ; ou Bara, l’adorateur de Marikani au tragique destin. Les personnages secondaires sont bien mieux écrits que les principaux et contribuent vraiment à faire avancer l’histoire et à lui donner du coeur.

Vous l’aurez compris, cette trilogie fut donc une petite déception pour moi malgré le potentiel que j’ai perçu dans son univers. Je n’ai pas réussi à trouver mon compte dans une histoire très longue qui raconte peu de choses au final. J’aurais préféré quelque chose de plus succinct et plus nerveux avec un vrai développement de l’univers et pas juste des idées qui le soutiennent. Heureusement, le dernier chapitre, lui, clôt parfaitement l’histoire avec sa dose de cruauté et de justesse nécessaire et rien que pour ça, je salue le travail de ce duo français.

Ma note : 13 / 20

7 commentaires sur “Ayesha : La légende du peuple turquoise d’Ange

  1. Bonjour,
    Je viens défendre un peu ayesha !
    Moi j’ai beaucoup aimé ce livre et je n’ai pas eu ce sentiment que les personnages étaient caricaturaux et que tout était couru d’avance ! Pourtant j’ai lu beaucoup de fantasy et je suis assez difficile aussi ^^

    C’est beaucoup une histoire de feeling et de ce que chacun attend d’un livre je pense !

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