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Honey Come Honey de Yuki Shiraishi

Titre : Honey Come Honey

Auteur : Yuki Shiraishi

Éditeur vf : Delcourt-Tonkam (shojo)

Années de parution vf : 2019-2021

Nombre de tomes vf : 10 (série terminée)

Histoire : « Ne pas se fier aux apparences », dicton qui se révèle totalement vrai concernant Mitsu qui paraît mignonne et douce, mais qui cache très bien son jeu. Nouvellement transférée dans son nouveau lycée, elle surprend le garçon le plus populaire, mais aussi le plus mystérieux, avec un objet étrange dans la main… Saura-t-elle justement ne pas se fier aux apparences que Kumagaya-kun renvoie…?

Mon avis :

Tome 1

Yuki Shiraishi est une autrice que j’aimais beaucoup lire il y a quelques années, alors quand une amie m’a parlé de son dernier titre paru en France, je me suis dit que ce serait une lecture parfaite pour cet été.

Honey Come Honey ne brille pas par son originalité. On a tous les ingrédients classiques d’une romance lycéenne avec une jolie fille toute douce qui se rapproche suite à un incident du grand type un peu taciturne de la classe que tout le monde prend pour un ours. Bien sûr, en se rapprochant elle découvre que c’est une pâte et ses sentiments évoluent.

Rien de révolutionnaire certes, mais c’est mignon, bien fait, plein de bons sentiments. C’est bien rythmé. Les dessins sont ronds et mignons tout plein. J’adore le look des personnages qui rougissent sans arrêt, se mettent dans des situations improbables et en deviennent tout timides ou bien rayonnants au possible.

L’autrice joue à fond sur les clichés propres au physique de ses héros en les détournant. Ainsi j’ai trouvé sympa que le héros soit un garçon adroit de ses mains qui fabrique des petits objets et à l’inverse que la fille sous ses airs d’ange soit capable d’envoyer de grands coups de pieds pour mettre à distance les types qui l’embêtent. Tous les deux sont attachants tout plein parce qu’ils sont doux et naïfs au fond. Leur rapprochement nous semble naturel et bien qu’un troisième luron vienne semer la zizanie à la fin du tome, on se doute bien que ça va ne faire que renforcer leur relation naissante qui est juste adorable car saine et équilibrée.

Honey Come Honey est un shojo comme on peut en avoir lu tout plein mais ce fut une lecture détente agréable et tout sauf prise de tête avec des personnages et une histoire toute mignonne. C’est comme un petit bonbon acidulé venant nous rafraichir et nous parfumer l’été. J’en redemande !

Tome 2

Romance classique Honey Come Honey joue à fond la carte de la mignonnitude et ça marche ! Yuki Shiraishi est connue pour ses histoires douces avec un zeste de piment ce qu’illustre à merveille ce titre.

Alors que Mitsu pensait ses sentiments envers Kumagaya était enfin réciproques et reconnus des deux côtés, elle réalise que ce n’est pas le cas. Kumagaya s’est surtout attaché à elle, comme un ourson s’attache à sa maman ours. Elle va donc devoir bien ramer pour lui faire réaliser que c’est plus que ça. Quiproquos, jalousie et situations romantiques à souhait vont jalonner la lecture de ce tome jusqu’au moment tant attendu. L’aide du « Faux Prince » fut essentielle pour cela et j’en suis ravie, cela rend le personnage plus sympathique. L’ensemble est extrêmement classique mais ça fonctionne, ça fait battre notre petit coeur de fleur bleu et c’est sympa de voir un héros mâle un peu lent qui aime les travaux manuels et ne comprend rien à l’amour, face à une héroïne un peu plus dégourdie et forte malgré les apparences. Les rôles inversés c’est déjà vu mais ça fonctionne très bien ici.

J’ai donc encore passé un bon moment de lecture à suivre leurs démêlés. J’ai trouvé le rythme plutôt. L’autrice ne traine pas et enchaine les situations propres à faire avancer l’histoire. Les dessins restent ronds et plus de choupitude. Rien de révolutionnaire donc mais une romance lycéenne classique qui roule.

Tome 3

Yuki Shiraishi continue tranquillement d’avancer dans sa romance classique mais tellement mignonne mettant en scène un jeune créateur de peluche et sa fan number 1.

En plus de nous décrire une romance adorable qui prend enfin son envol ici, elle y met en scène de belles valeurs telles que faire ce qu’on aime, faire entendre sa voix et écouter l’autre. Les personnages évoluent bien, héros et autres. La romance avance d’un bon pas également, sans jamais tomber dans le vulgaire, on est plutôt dans une romance douce et gentille, une belle bluette.

Désormais les héros sont bels et bien ensemble, on assiste à leur premier rendez-vous, chez lui pour pimenter un peu les choses et avec la présence d’un petit neveu adorable. On découvre aussi que Kumagaya n’est pas doué que pour les travaux manuels et c’est mignon tout plein de le voir jouer au volley sous les encouragements de Mitsu. Il est adorable. Cependant, je trouve qu’il manque un peu de carrure parfois. C’est bien beau de l’entendre dire que celle qu’il aime est ce qui compte le plus pour lui, mais ça m’a surtout donné envie de lui dire de se trouver une personnalité ! xD Il est un peu falot quand même, le petit. J’aimerais entendre un peu plus sa voix à l’avenir et qu’il ne se laisse pas dicter sa conduite parce qu’à force de vouloir montrer un héros mâle différent de ceux au caractère trop oppressant, on tombe un peu dans l’excès inverse parfois… Heureusement, on a également quelques situations romantiques adorables où il prend autant les devants que sa chérie et ne laisse pas celle-ci tout le temps tout mener, ça fait du bien. Je suis pour l’équilibre dans les couples ^^

Tome 4

De nouvelles aventures toutes choupi arrivent à nos héros dans ce tome où on les voit pleinement en couple affronter des obstacles classiques des shojos mangas.

Désormais ensemble, sûrs de leurs sentiments et ayant partagé un baiser, ils peuvent laisser libre court à leurs hormones, enfin surtout Mitsu qui se fait régulièrement des films derrière son côté petite fille. Le décalage est savoureux, surtout face à l’innocence pure de Kumagaya. On a ainsi droit au passage au parc d’attraction, à l’averse de pluie qui tombe au bon moment et au court séjour dans des bains publics. Mais c’est là que le rythme va changer.

L’autrice va alors introduire la tante de Mitsu, qui s’occupe d’elle depuis longtemps. On ne sait pas grand-chose au final de l’héroïne, c’est l’occasion de creuser un peu le personnage. On apprend ainsi pourquoi elle sait aussi bien se défendre et d’où vient sa passion pour les objets artisanaux. Bien sûr, ici aussi c’est 100 % clichés mais on le sait très bien en ouvrant le titre, alors il n’y a pas tromperie sur la marchandise. La tante est pénible au possible à vouloir les séparer d’abord sous de faux prétextes, mais ça rend la lecture sympathique et vive parce qu’on a envie de défendre les héros. Son arrive apporte une nouvelle dynamique dans l’histoire avec non plus un duo mais un trio.

Bien sûr, les bons sentiments ne sont jamais loin alors tout est bien qui finit bien. Et bien sûr, les hormones qui n’étaient pas loin vont vite reprendre le dessus avec un couple de plus en plus tactile et câlin qui va peut-être passer l’air de rien à la vitesse supérieure ? En tout cas, les scènes entre eux sous toutes choupi et ça me plaît de voir un héros comme Kumagaya, pur, doux, honnête et sincère, mais qui fait son âge.

Le titre est donc toujours aussi mignon à lire même s’il ne révolutionne rien. J’ai juste un peu peur quand je vois la longueur que commence à prendre la série. J’espère que l’autrice saura s’arrêter à temps et ne pas trop tirer la corde.

Tome 5

Il y a pléthore de shojo lycéens sur nos étalages, alors parfois on peut avoir du mal à en choisir un, Honey come Honey est ultra classique sur le papier mais il se démarque quand même par la grande gentillesse et bienveillance des héros et son ambiance chaleureuse.

Dans ce cinquième tome, l’autrice interroge le devenir de notre couple. Mitsu est-elle prête à aller plus loin maintenant que sa tante les autorise à sortir ensemble ? Comment Kumagaya va réagir face à un potentiel rival ? Quel secret lui cache encore Mitsu et quelle incidence cela va-t-il avoir sur leur relation ? Autant de questions que nous allons explorer ici.

J’ai tout d’abord vraiment apprécié le changement de décor. Pour une fois, exit le lycée et place à la campagne où Mitsu se fait héberger par sa correspondante Nagisa. C’était sympa et ça tranchait bien pour montrer que des choses importantes allaient se passer.

Ensuite, comme toujours, j’ai apprécié de retrouver un couple ouvert, honnête, qui préfère toujours se parler que de se cacher la vérité, même quand ce n’est pas facile, même quand ça prend du temps. Alors oui, Kumagaya aimerait que ça aille un peu plus vite, mais il sait aussi patienter et Mitsu n’est pas la dernière quand il faut le remettre à sa place. Cela donne lieu à une belle relation équilibrée et loin du modèle toxique que l’on retrouve trop souvent dans ce type de shojos malheureusement où le héros est un peu trop « forceur ». Ici, l’autrice préfère faire passer un message sur le consentement sans nier les désirs adolescents naissants de chacun, ce qui donne un savant mélange de planches sexy et toutes douces, qui me plait énormément.

Bonus de cette fois, les héros sont accompagnés de nouveaux personnages, Nagisa et son frère Misaki. Nagisa est la correspondante de Mitsu, celle à qui elle s’est confiée quand ça n’allait pas et qui l’a aidée à s’en sortir. Mitsu s’en sent donc si proche. L’autrice nous réserve une petite surprise avec eux que j’avais de suite vu venir, mais ça n’a en rien gâchée ma lecture au contraire. J’ai découvert à nouveau des personnages chaleureux et tolérant. Ainsi, le triangle amoureux honni que je voyais se dessiner est contourné d’une façon qui m’a plu. Tout ça pour aboutir à un joli renforcement des liens entre nos deux amoureux : jackpot gagnant !

Shiraishi Yuki continue donc à proposer une chouette petite romance lycéenne, qui utilise certes des codes connus mais rafraichis aux goûts et surtout aux valeurs du jour avec des héros compréhensifs et à l’écoute. Ça fait beaucoup de bien à lire !

Tome 6

C’est avec plaisir que je continue à retrouver à chaque tomes les douces aventures de Mitsu et Kumagaya avec cette fois-ci un focus sur les harceleurs tout à fait bienvenue.

Autrefois dans les romances lycéennes, on voyait beaucoup de comportements pas très corrects de la part des garçons et pourtant les filles appréciaient cela. La tendance semble légèrement s’inverser depuis quelques années comme le démontre Honey come honey et ça fait vraiment du bien. Ici, Kumagaya est vraiment un gentil garçon, prévenant, qui fait passer les désirs de sa petite copine avant les siens et qui tient des propos censés sur les femmes. Enfin !

C’est pour cela que même si l’enrobage de cette série est ultra classique, j’apprécie quand même de la lire. Dans ce tome par exemple, on revient longuement sur l’agression dont a été victime Mitsu. On décortique le phénomène du harcèlement qui parfois débute IRL mais d’autres fois sur le net. On dénonce le rôle de ce dernier média dans le harcèlement des femmes. L’autrice met également en scène une ancienne victime qui ne souhaite pas rester passive et un garçon qui démonte le discours totalement malade du harceleur, sur les femmes propriétés des femmes. Excellent !

Tout cela renforce le couple Mitsu-Kumagaya, qui vraiment me plait beaucoup. Je lui trouve un joli équilibre entre naïveté et désirs adolescents comme le prouvent les multiples scènes adorables où ils sont ensemble. On sent leurs sentiments et envies monter peu à peu mais c’est toujours dans le respect de l’autre. Chacun exprime ce dont il a envie mais n’agit ensuite qu’en fonction de la réponse de l’autre. Ça s’appelle le respect et la confiance. De belles valeurs à mettre en avant dans un shojo destiné aux jeunes.

Pour autant, le titre ne se veut pas moralisateur. Il met juste en scène un jeune couple dans toutes ses premières fois. L’autrice soit les montrer sous tout plein de facettes. C’est parfois juste mignon, parfois un peu plus sexy et affriolant. Ses dessins sont d’ailleurs vraiment choupi même quand ils se montrent un peu plus entreprenants.

En tout cas, ce titre continue à apporter de bons messages pour ce créneau où toutes les séries ont un peu tendance à se ressembler à la longue chez moi. L’autrice fait avancer ses héros dans la bonne direction, celle de la compréhension, l’écoute, l’acceptation et le respect mutuel. Alors même si c’est assez classique et que ça ne révolutionne pas le genre, ces valeurs positives font du bien à la lecture !

Tome 7

Les aventures entre notre effrayant géant créateur d’objets tout mignons et sa charmante petite amie ceinture noire d’arts martiaux se poursuivent en restant toujours aussi choupi.

L’autrice déroule encore son récit avec plusieurs passages obligés dans ce type de romances et cette fois c’est le tour de la rencontre des parents des héros. Pour ne pas faire de répétition, Yuki Shiraishi propose deux rencontres deux différentes à l’image des héros. Il y a tout d’abord celle plutôt cocasse avec la mère de Kumagaya qui se produit alors qu’ils sont tous les deux… dans une baignoire ! L’occasion de découvrir de qui le héros tient sa grande taille et son visage un peu effrayant au premier abord. Mais tout est bien qui finit bien. C’est plus compliqué quand il s’agit de rencontrer le père de Mitsu, normal après tout quand on connait le parcours de celle-ci. Nous nous retrouvons donc cette fois avec le cliché du père possessif qui adore sa petite fille et ferait tout pour elle, sauf accepter son petit copain. C’est à nouveau assez drôle et savoureux à cause de la personnalité totalement excessive de ce dernier, mais c’est du déjà vu.

Entre tout ça, la relation de nos héros continue de s’approfondir. Et si j’ai tiqué devant certaines répliques un peu trop caricaturales et pas vraiment dans l’air du temps quand au statut de la femme que j’aimerais voir plus indépendante, je continue à les trouver adorables ensemble. Cela tient en grande partie à la grande gentillesse du héros et au respect dont il fait preuve envers sa petite amie à chaque instant. Ainsi, la petite scène de la baignoire s’est voulu affriolante, celle des cadeaux de noël mignonne et celle du talisman pour le père de Mitsu touchante. Kumagaya est vraiment un très chouette petit ami.

Ainsi à 3 tomes de la fin, la série conserve les qualités qui en font une jolie bluette adolescente. Pour ceux qui n’en auront pas encore trop lu, elle fera parfaitement l’affaire. Pour les autres, vous trouverez peut-être, vous aussi, beaucoup de redites, mais comme c’est fait avec de bons sentiments, peut-être l’accepterez-vous. Pour ma part, je passe à chaque fois un joli moment tout doux.

Tome 8

Honey come Honey ne sera jamais une série qui révolutionnera le genre et cependant elle parvient toujours à me faire passer un bon moment grâce à la grande bienveillance des personnages et à la relation saine et positive qu’ils ont développée au fil des tomes, en cela peut-être peut-on dire qu’elle tire son épingle du jeu.

Dans ce nouveau tome, l’autrice nous embarque dans un tome de transition doux et tranquille plein de bons sentiments. Pour relancer son récit, Yuki Shiraishi invente un complication inattendue : le père de Mitsu est malade, hospitalisé et doit se faire opérer. Elle décide donc de rester auprès de ses parents tandis que Kumagaya doit lui rentrer. Ainsi séparés, ils vont découvrir l’amour à distance.

Une fois de plus avec ses deux âmes pures, tous ces événements se transforment en belle leçon de vie. Kumagaya apporte un soutien inconditionnel à Mitsu et celle-ci ose s’appuyer sur lui dans l’adversité, cela donne une relation saine, positive et très équilibrée que j’ai beaucoup aimé continuer à découvrir, surtout avec la nouvelle dynamique imposée par leur relation à distance.

C’est mignon tout plein de les voir discuter en visio, de les voir échanger ainsi des moments banals tout doux comme un vrai petit couple. C’est classique mais très bien fait, donc efficace. L’autrice cherche cependant à ajouter un peu de piment une fois de plus avec l’intervention d’une des meilleures amies de Mitsu, qui par son allure un peu garçonne va susciter une pointe d’inquiétude chez Kumagaya. Cependant comme toujours tout est bien qui finit bien et la mangaka en profite pour mettre en avant la belle tolérance et ouverture d’esprit de celui-ci, qui met à l’aise cette jeune fille homosexuelle en la mettant à pied d’égalité avec lui sur le plan amoureux, ce que j’ai beaucoup aimé.

On retrouve vraiment toujours des valeurs saines et positives dans ce titre, que ce soit dans la relation équilibrée des héros où ils s’écoutent toujours l’un l’autre, s’épaulent et n’imposent jamais leur désir à l’autre, que dans leurs relations extérieure. C’est le cas quand Mitsu parle ouvertement de ses désirs à ses amies qu’elle retrouve le temps d’une sortie. C’est le cas aussi avec la découverte de son amie lesbienne. Ici, j’ai aimé le naturel avec lequel des sentiments pour une personne du même sexe sont traités. C’est avec ce genre d’oeuvre que peut-être enfin une plus grande tolérance sera possible dans un pays aussi rigide que le Japon.

La série cependant reste très classique et nous avons droit à nombre de passages obligés, comme le père qui adore sa fille et ne veut pas s’en séparer, la fausse mise en danger du héros avec un faux rival, ou encore la célèbre fête de la Saint-Valentin. Il y a cependant toujours un petit twist bienvenue. Dans le cadre de cette fête par exemple, on se retrouve avec deux héros cherchant à se faire plaisir mutuellement et pas juste une fille offrant ses chocolats au garçon qu’elle aime. Ça fait plaisir de voir une telle réciprocité.

Honey come honey reste donc un shojo vraiment sympathique à lire, où la romance lycéenne est à la fois pure, classique mais pleine de belles promesses par sa positivité et sa relation sainte. L’autrice offre de beaux messages à ses lecteurs, des messages de tolérance, de bienveillance et d’écoute de l’autre. J’aimerais lire plus de romances lycéennes de cet ordre.

Tome 9

Bien que ce soit l’avant-dernier tome de la série, celle-ci suit son chemin l’air de rien, proposant cette fois des chapitres se déroulant plus en milieu scolaire.

L’autrice enchaîne un peu les passages obligés dans ce tome entre les anniversaires de chacun de nos héros ainsi que le changement de classe et le voyage scolaire, mais elle le fait avec sa touche, c’est-à-dire toujours avec humour et bienveillance.

La première partie est ainsi consacrée à l’enchaînement des anniversaires de l’un et de l’autre vu qu’ils tombent à moins d’un mois l’un de l’autre, mais bien sûr rien ne se passe comme prévu et on enchaine les péripéties avec tendresse et humour. Au milieu, l’autrice fait évoluer tendrement son couple, ceux-ci se montrant de plus en plus proches et donc de plus en plus tactiles. C’est mignon tout plein car chacun exprime ses désirs en tenant compte de ceux de son partenaire.

Puis vient la nouvelle année scolaire et ses bouleversements. Comme souvent, les héros se retrouvent dans des classes différentes, l’occasion pour l’autrice d’introduire de nouveaux personnages autour d’eux, ce qui n’est pas malvenu car on tournait un peu en vase clôt depuis quelques temps. Je suis donc ravie de voir Mitsu se lier avec une nouvelle camarade et de voir Kumagaya interagir avec d’autres pour une fois. Mais un peu trop classiquement, l’autrice en profite surtout pour faire revenir le Prince, probablement l’un des derniers ressorts scénaristique qu’elle utilisera pour rapprocher les héros avec le fameux voyage scolaire auquel ils vont tous participer.

Ainsi, tout en étant toujours aussi mignon grâce à un dessin plein de rondeur et de douceur, l’autrice amène peu à peu l’histoire de ce couple atypique à sa conclusion. Sans originalité mais toujours avec chaleur, elle nous permet de les retrouver à nouveau au lycée avec leurs camarades entre amitié, jalousie et petits coups bas mais aussi moments de tendresse. Rien de révolutionnaire mais toujours une histoire plaisante et chaleureuse où on se plaît à les voir s’amuser, discuter et se rapprocher.

Tome 10

Le rideau se referme sur cette série trop choupi ! Jusqu’au bout Yuki Shiraishi aura su nous proposer une romance douce et mignonne, sans mélodrame, juste avec des personnages attachants et beaucoup de bienveillance.

Le tome s’ouvre sur un chapitre un peu anecdotique où nos héros se retrouvent à la plage, faisant parler leurs hormones mais pas trop sait-on jamais lol Ce n’est qu’une mise en bouche avant les chapitres et thèmes finaux un peu plus riches heureusement.

En effet, pour conclure sa série, l’autrice décide de s’attaquer au fameux sujet de l’avenir pro des héros. Si Mitsu a des rêves plein la tête et a même du mal à choisir parmi eux, c’est plus simple pour Kumagaya qui a sa grande surprise a décidé de reprendre l’affaire familiale. Mais pourquoi renonce-t-il ainsi à sa grande passion ? Le temps de quelques chapitres à nouveau plein de bonhommie et de chaleur humaine, on découvre à nouveau de gentils adolescents, le coeur sur la main, qui se cherchent et qui en voulant faire plaisir aux autres, se font passer après. L’autrice nous fait comprendre que c’est bien gentil mais pas très normal ni réaliste. Ainsi, j’ai apprécié de voir Mitsu trouver sa voie, même si c’est un peu soudain ça lui correspond bien, et j’ai aimé voir Kumagaya exprimer enfin le fond de sa pensée. Cela envoie un beau message positif.

Tout aussi classiquement la suite s’intéresse alors rapidement, un peu trop peut-être vu la fin abrupte de la série, à leurs révisions, examens puis aux résultats de ceux-ci. L’autrice imagine un joli avenir sans obstacle pour eux, à l’image de ce qu’ils furent dans la série.
Je regrette que la question du désir soit traité aussi légèrement et un peu coupé dans son élan alors qu’il y avait une jolie proposition avec une lente évolution et un héros pour qui le consentement est central. J’aurais donc aimé assisté à une première fois (et plus) tout aussi positive plutôt que de botter en touche comme ce fut fait.

Je garderai cependant un souvenir plus que positif de cette série, avec un message intéressant sur cette société qui accorde une étiquette aux gens en fonction de leur apparence et de leur genre, leur imposant un comportement ou des goûts qui ne sont pas forcément les leur. Cette aspiration à plus d’ouverture d’esprit et de bienveillance fait plaisir à voir, de même que d’avoir une romance lycéenne où la notion de consentement compte autant. Bien que particulièrement classique et légère la série a aussi de jolis avantages à garder en mémoire.

(Merci à Sanctuary et Delcourt-Tonkam pour ces lectures)

21 commentaires sur “Honey Come Honey de Yuki Shiraishi

  1. Je ne sais pas si c’est l’été, mais j’ai bien envie d’histoires légères et sans prise de tête alors je pourrais tenter d’autant que j’aime la manière dont l’autrice détourne les clichés liés au physique 🙂

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  2. J’ai passé mon tour pour ce titre, le synopsis de présentations dans les SP de l’éditeur ne m’avais pas vendu du rêve. J’ai déjà pas mal de titres chez eux ou chez soleil dans le même style en cours. J’ai pas voulu tomber dans l’overdose. Mais j’apprécie le fait que tu expliques les personnages et comment l’auteure détournes les clichés. Je le feuilletterais à l’occasion en tout cas ^^

    Aimé par 1 personne

  3. Comme l’a dit Les voyages de Ly plus haut je n’aurai pas cru non plus que tu testes celui-là xD
    Pour ma part, même si tu l’as très bien présenté, je ne pense pas me pencher sur le titre, j’ai peur que ça tourne vite en rond ce genre de titres >.<
    Dans tous les cas, merci beaucoup pour ta chronique 😀

    Aimé par 1 personne

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