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La Rose de Versailles, tome 4 de Riyoko Ikeda

Titre : La Rose de Versailles

Auteur : Riyoko Ikeda

Éditeur vf : Kana (shojo)

Année de parution vf : 2019

Nombre de pages : 846

Résumé : Le retour de Lady Oscar ! Quarante ans après les premières planches de La Rose de Versailles, Riyoko Ikeda a repris la plume ! On retrouve avec grand plaisir André, Girodelle, le Comte de Fersen, Alain de Soisson, ces hommes qui ont un jour croisé la route de la belle capitaine de la garde royale, Oscar, dans des aventures inédites ! Sans parler de l’aura de Marie-Antoinette qui, de son enfance à sa fin tragique, illumine les pages de ce manga. Toute la magie opère à nouveau ! Personne, jamais, n’oubliera leurs noms !

Mon avis :

La Rose de Versailles ou plutôt son adaptation Lady Oscar fut l’un des animés cultes de mon enfance. J’ai vibré de longues heures devant les aventures d’Oscar de Jarjayes à la veille de la Révolution française, à tel point que c’est même devenu par la suite ma période historique préférée. Quel bonheur alors de retrouver cet univers dans ce tome bonus écrit par l’autrice 40 ans après les premières planches.

Ce quatrième tome que nous offre Kana, l’éditeur historique de la série, est à réserver aux fans de la série. En effet, il regroupe plusieurs histoires annexes imaginées et écrites par l’autrice après la fin de la série. C’est avec elles l’occasion de revenir sur le passé de certains personnages, sur des moments clés de l’histoire que l’on connait mais vus différemment, ou bien de connaitre le destin d’autres personnages pendant et après la Révolution qui les agite. Si par contre, vous pensez découvrir ainsi la série d’origine, je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Si à l’inverse vous souhaitez raviver vos souvenirs de celle-ci, c’est parfait, car depuis que j’ai refermé ce tome, j’ai très envie de me replonger dedans.

Sur de près de 900 pages, nous avons donc droit, avec tout le sens du drame qu’on lui connait, à de nouvelles histoires tragiques autour de l’univers d’Oscar. Le découpage n’a pas de logique particulière, ce que je regrette un peu. Il n’y a pas non plus tout à fait la force de la série d’origine, mais c’est normal parce que ce n’est pas forcément le couple phare qui est au centre. On effet, on va plus croiser les personnages secondaires de la saga comme Girodelle, Fersen, Alain, Rosalie, Bernard ou le père d’Oscar, même si ce sera aussi l’occasion de croiser Oscar et André pour mon plus grand plaisir. Les histoires racontées sont à la fois personnelles et parties intégrantes de la grande Histoire. On croise ainsi des figures et des noms historiques, grands monarques ou intellectuels. Du coup, on apprend des choses, ce que j’ai toujours apprécié dans la série.

Les histoires ont des longueurs variables, si certaines sont assez brèves, d’autres au contraire prennent le temps de s’étaler dans le temps et l’espace, permettant ainsi vraiment de s’attacher aux personnages. C’est le cas tout d’abord avec Fersen, que l’on croise un peu en filigrane sur l’ensemble du tome. C’est LE personnage tragique par excellence qui aura traversé bien des époques troubles, avec lui on suit l’avant Révolution avec sa rencontre avec Marie-Antoinette, le coeur de la Révolution avec l’échec de la fuite à Varennes, et l’après Révolution avec les troubles en Europe. Il a su me toucher. L’autre personnage assez bien développé ici et que l’on retrouve tout du long, c’est le fidèle Girodelle, personnage que j’avais un peu oublié mais dont j’ai adoré la grande loyauté. Et en plus l’autrice a fait un petit clin d’oeil à Moto Hagio avec lui. Enfin, elle termine avec la belle et douce Rosalie dont le destin n’est pas moins tragique en cette période de heurts incessants. Elle a déjà traversé beaucoup de choses mais Riyoko Ikeda lui en rajoute encore une couche, la pauvre ! Avec elle, on suit à nouveau l’agitation en France lors de l’ascension phénoménale de Bonaparte, puis celle en Europe avec ces monarchies qui vacille. C’est passionnant.

Du côté des dessins, c’est la petite déception. Je sais que l’autrice dit ne pas avoir dessiné depuis un moment et avoir eu du mal au début, mais je n’ai pas retrouvé toute la fluidité et la fougue de la série d’origine. Je trouve le trait un peu figé et c’est dommage, parce que sinon les décors et les costumes sont au rendez-vous, de même que l’expressivité qu’on connait à ses personnages, pour donner des airs de mélodrames en jupons.

Dernier point, je suis contente de trouver un appareil critique au début et à la fin du tome aussi léger soit-il. Les paroles de l’autrice permettent de vraiment saisir la raison d’être de ce tome et c’était bienvenue.

En conclusion : Je suis ravie de la sortie de ce 4e et dernier tome. Il n’est pas fait pour découvrir la série mais plutôt pour donner envie aux anciens lecteurs de se replonger dedans et leur apporter également un complément aux destins des personnages croisés. C’était un vrai plaisir d’y replonger des années plus tard.

Ma note : 16,5 / 20

5 commentaires sur “La Rose de Versailles, tome 4 de Riyoko Ikeda

    1. Oui, 16,5 parce qu’il m’a manquait la petite étincelle par rapport à la série d’origine mais c’était quand même très bien ^^
      Je peux comprendre que le dessin old school rebute mais c’est vraiment excellent pourtant !

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