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La Lyre et le glaive, tome 1 : Le diseur de mots de Christian Léourier

Titre : La Lyre et le glaive

Auteur : Christian Léourier

Editeur vf : Critic

Année de parution : 2019

Nombre de pages : 392

Histoire : Depuis l’accession au pouvoir du hartl Skilf Oluf’ar, la paix règne et la commanderie du Solkstrand prospère.
Lorsqu’on lui refuse le passage d’un pont parce qu’il ne peut s’acquitter du péage, Kelt prédit l’effondrement de la construction. Ainsi sont les diseurs de mots : ils possèdent de drôles de dons, jamais ils ne mentent et, affirme-t-on, leurs vérités ensorcellent.
Arrêté et livré aux geôles du seigneur local, Kelt doit démontrer son innocence lors d’une ordalie. Hòggni, un mercenaire en mal de contrats, accepte de le représenter puis remporte le duel. Toutefois, vexé de sa défaite, le seigneur les missionne alors au Heldmark, où le culte d’un dieu unique se répand plus vite que la peste…

Mon avis :

Tome 1 : Diseur de mots

Avec cette superbe couverture signée Jean-Baptiste Hostache, je partais très confiante dans ma découverte de l’univers de La lyre et du glaive et de la plume de Christian Léourier, auteur confirmé de SFFF depuis les années 80. Malheureusement, je dois avouer que le plaisir ne fut pas vraiment au rendez-vous…

Diseur de mots est le premier tome d’une nouvelle saga de l’auteur publiée chez Critic et dont le tome 2 : Danseuse de corde, sort ce mois-ci. Il nous conduit dans un univers médiéval d’inspiration nordique où un Dieu Unique affronte des Dieux protéiformes, par le biais de peuples guerriers assez rudes qui côtoient également des êtres assez particuliers qui ont des pouvoirs aussi divers que leurs noms : les Diseurs de mots. Et dans cette histoire, tout commence quand on accuse l’un d’entre eux d’être à l’origine de la destruction d’un pont où il y avait beaucoup de passage.

Je dois avouer que les premiers moments de cette lecture furent plaisants. J’ai aimé découvert un univers un peu rustique où l’auteur s’amusait à inventer toute une société qui se coltinaient des appellations plus exotiques les unes que les autres pour décrire leurs fonctions et fonctionnements. C’était dépaysant et plein de possibilités. J’ai aimé le mystère qui entourait le personnage principal, ses origines, son passé, ses capacités. Mais malheureusement cela s’est très vite arrêté là.

En effet, passé les 50 premières pages, j’ai commencé à me demander où voulait nous amener l’auteur et je le cherche encore, car si c’est juste pour une confrontation entre deux peuples qui n’ont pas les mêmes croyances, c’est un peu léger. Léger, c’est le mot qui caractérise le mieux ce titre. Le développement très linéaire et quasi inexistant de l’intrigue et des personnages manque vraiment de profondeur et d’ambition. On reste trop en surface de tout. La plume de l’auteur est aussi fort simple avec des phrases peu complexes et assez courtes, ce qui donne un style certes direct mais manquant de détails pour moi.

J’ai trouvé que l’histoire peinait à avancer. Il ne se passe pas grand-chose et même quand c’est le cas, cela manque de dynamisme pour moi. On enchaine les scènes et événements convenus. Suspicion, arrestation, faux procès, duel judiciaire, mission, espionnage, rencontres, nouvelle mission, guerre éclair, bataille… Je n’ai vibré à aucun moment. Pourtant, je suis amatrice d’intrigue politique, de guerre entre peuples de différentes croyances et de mission d’espionnage permettant des rencontres mais une fois de plus rien n’est creusé, aucune relation n’est établie, c’est vide.

Les personnages sont d’ailleurs à cette image. J’ai trouvé que Bouche-d’or manquait cruellement de charisme pour un héros. Il survole l’histoire passant d’un lieu à l’autre sans impact réel. Fille-Farouche qui va se mettre à le suivre tente d’avoir un peu de caractère mais comme la justification à leur duo est « le destin », autant que ça tombe à plat. Quant à Hòggni, le gros bras de l’histoire, il est trop caricatural et l’auteur n’arrive pas à lui accorder des scènes à la hauteur de son potentiel. Ses duels sont rapides et manquent d’impact. Il navigue trop d’une scène à l’autre. Je me suis ennuyée avec eux. Les antagonistes étaient bien fades et ne resteront pas dans ma mémoire, leur attaque éclair et transparente, car la narration ne s’attarde pas dessus, tuant tout.

La mythologie de l’univers aurait pu être ce qui m’aurait raccrochée à l’histoire, mais ici aussi, j’ai eu l’impression qu’on m’appâtait pour mieux me frustrer en ne me racontant rien. Au final, on ne sait presque rien de leur(s) divinité(s), de ce qui régit leur monde, des possibilités des diseurs de mots et de la vraie politique des différents royaumes en jeu. L’absence de carte au début était malheureusement assez révélateur… Tout est encore une fois très superficiel, ce qui est d’autant plus dommage qu’au vu des quelques éléments entraperçus s’inspirant de la mythologie nordique, on était en droit de saliver.

Je m’attendais donc à être soufflée et emportée par ce nouvel univers d’un auteur établi. Je me retrouve avec un récit que j’ai trouvé fade et dans lequel je ne suis jamais rentrée. Je suis vraiment déçue parce que je voulais aimer ce titre à la si belle couverture et au prologue prometteur.

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