Livres - Fantasy / Fantastique

La Guilde des Ombres d’Anna Triss

Titre La Guilde des Ombres

Auteur : Anna Triss

Éditeur : Pocket (Fantasy)

Année de parution : Depuis 2023 (en poche)

Nombre de tomes : 2 / 6 (en cours)

Histoire : « Nous sommes tous destinés au baiser de la Mort. Seuls les dieux sont immortels. »
La Guilde des Ombres règne sur les rues misérables de Clepsydre, alias la Cité des Vices. Ces assassins elfides sont les bras armés de la déesse de la Mort depuis cinq siècles. Pour accomplir leur œuvre ténébreuse, ils se servent de leurs lames affûtées ainsi que de leurs Dons surnaturels. En ce jour, la Guilde des Ombres accueille une nouvelle recrue dans ses souterrains. Pour la première fois de l’histoire de Terreflamme, une enfant humaine est pressentie pour devenir une Ombre. Si elle échoue à embrasser cette voie, la Mort viendra réclamer son dû.

Mon avis :

Tome 1 : Le don de mort

Ça y est la mode de la Romantasy (romance + fantasy) a aussi touché le label des « Etoiles montantes de l’imaginaire » de Pocket. Je suis assez partagée sur le résultat. J’ai à la fois passé un moment de lecture addictif mais aussi très dérangeant et parfois limite moralement, et l’excuse de la « Dark fantasy » souvent invoquée à bon dos…

Depuis les débuts de ce label, j’ai plutôt aimé les choix de l’éditeur que je trouvais pertinents, originaux, sérieux et avec une certaine ambition. Ici, j’ai l’impression que c’est surtout pour surfer sur la mode du moment et cela me laisse un peu songeuse. Je sais que le but d’un éditeur est de vendre mais quand on dit qu’un label aussi spécifique celui-là est là pour partager des coups de coeur éditoriaux, on peut s’attendre à autre chose que juste suivre la mode…

Pour autant, je ne peux pas nier que ma lecture ne fut pas addictive et que je n’ai pas passé un bon moment de lecture. Ce fut une sorte de plaisir coupable comme à l’aube de la bit-lit, quand je savais que ce n’était pas des textes aux plumes révolutionnaires, que ce n’était pas des univers de dingue, mais qu’il y avait une tension et une passion addictive, ainsi qu’une romance sulfureuse. Sauf que j’ai vieilli et le sulfureux a changé de nom et est devenu moralement discutable parfois. L’autrice ici a le mérite de prévenir son lectorat que ce sera un titre sensible, mais est-ce que cela excuse tous les choix faits ? Pas vraiment.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Essayons de voir ça point par point. Le titre est rempli de topos du genre mais j’ai pris plaisir à suivre le portrait d’une fillette appelée à devenir un puissant assassin, qui a un vrai Don pour la Mort, et qui va entrer dans une sorte d’académie d’assassin où on va lui apprendre les arcanes du métier, à l’aide d’un mentor au Don de Vie faisant écho au sien. La plume de l’autrice est simple mais elle est aussi très addictive et les nombreuses longueurs de l’oeuvre n’ont pas eu raison de moi, tant j’étais curieuse de voir se parachever son évolution et son apprentissage. Bien que souvent moralement discutable, il y a aussi un autre effet addictif dans les liens que va nouer Panama avec son mentor Faucheur, tout comme dans les relations qu’on va la voir tisser avec les autres assassins de la Guilde des Ombres où elle est entrée. La mythologie a aussi ce petit truc en plus que j’aime tant : un passé mystérieux lié cerise sur gâteau à une mythologie dragonique. Cela a vraiment éveillé ma curiosité !

Malheureusement tout cela se déroule dans un univers sombre, très sombre, et pour nous décrire cela, l’autrice a voulu en faire trop à plusieurs reprise. Je n’ai rien contre les anti-héros, loin de là, mais il y a plusieurs moments où la crudité et la violence des événements ne se justifient pas. Il y a aussi des relations qui devraient poser question, en particulier celle de Panama et Faucheur, non ce n’est pas sexy de voir une adolescente fantasmer sur son mentor qui a plusieurs siècles de plus qu’elle et ce n’est pas sexy que celui-ci se mette à éprouver du désir pour la femme qu’elle est en train de devenir. Bon sang, elle a 12 ans au début et seulement 16 à la fin ! Cela aurait été écrit avec des personnages tout deux adultes, je n’aurais rien eu à redire – quoiqu’une certaine scène d’entraînement à la séduction m’a vraiment mise mal à l’aise tant on sent que c’est malsain sous la plume de l’autrice qui veut rendre ça sexy, comment quelque chose de malsain peut-être sexy ?…. – mais là, c’est une enfant ! une enfant ! Je n’ai pas réussi à dépasser cela et cela m’a énormément gênée sur toute la fin du tome, ce qui me fait peur également pour la suite T.T

Je suis la première déçue car malgré tout, c’est un univers qui me plaît. J’ai aimé découvrir le fonctionnement de la Guilde des Ombres avec ses Seigneurs, son Haut-Maître, ses Maîtres avec chacun leur spécialité et ses Ombres, anciens apprentis. L’autrice s’est bien employée à décrire la vie au sein de cet établissement en suivant au plus près l’apprentissage de Panama. Elle offre même parfois un peu trop de détails ce qui ralentit la fluidité de la lecture, c’est dire si elle a voulu bien faire. Elle plante tout cela dans un monde sombre, qu’on sent divisé, notamment entre humains, elfes et elves, un monde qui n’a pas oublié son passé mais s’en rappelle de manière partielle ou tronquée ce qui a des incidences sur le présent. L’ancienne présence des dragons est encore dans bien des mémoires et on voit bien qu’ils n’ont pas totalement disparu, notamment par les liens des Seigneurs et du Haut-Maître avec eux, mais aussi avec l’histoire du « traître » qu’il y a eu dans leurs rangs. Cela monte petit à petit et c’est plein de mystères. L’autrice n’a de ce côté qu’ébauché cela tant elle s’est concentrée sur l’apprentissage de Panama au sein de la Guilde dans ce premier tome, montrant année après année tout ce qu’elle a eu besoin d’apprendre et les épreuves qu’elle devait surmonter, mais sans sortir de cet environnement ou presque, ce qui fait qu’on connaît bien peu le monde extérieur. Cela le rend à la fois mystérieux et attrayant avec ces complots qu’on pressent notamment à la cour du royaume des Terres immémoriales qu’on pouvait suivre lors de brèves incursions chez eux. Il y a donc du potentiel bien que ce soit archi classique et déjà vu, mais j’aime ça quand c’est bien écrit et que l’aventure est au rendez-vous. A voir comment l’autrice l’exploite dans les tomes qui restent, la saga se composant de 3 duologies relançant à chaque fois l’histoire.

Avec une plume un peu moins banale, une moralité un peu moins douteuse et une coupe certain au milieu des trop nombreuses longueurs de ce premier tome sur six, on aurait pu avoir une saga de Dark fantasy diablement séduisante. Mais en voulant forcer une romance sexy avec un trope nauséabond et en voulant faire croire que le malsain c’est chouette, l’autrice m’a un peu perdue. Je sors donc mitigée de cette lecture qui contient pourtant beaucoup d’éléments séduisants rien qu’avec le trope de suivre une apprentie assassin jusqu’à ce qu’elle devienne confirmée ou avec cet univers avec une mythologie dragonique. Je ne demande donc qu’à voir si le tir sera rectifié ou pas.

(Merci à Pocket Imaginaire pour leur confiance.)

> N’hésitez pas à lire aussi les avis bien plus pointus de : Adopt a librarian, Vous ?

Tome 2 : La Grande traque

Malgré mon avis assez dur sur le premier tome, ayant reçu la suite je ne pouvais pas en rester là, car autant la romance est toxique et malaisante au possible, autour l’univers lui est addictif et richement construit pour me donner envie de poursuivre. Mon verdict sera-t-il le même ?

L’histoire redémarre là où on l’a laissée après la proposition scandaleuse de Kham et malheureusement pour moi, la « romance », si on peut l’appeler ainsi, va prendre une place encore plus grande dans ce tome au sens le plus littéral du terme. Celle-ci était déjà nauséabonde dans le précédent volume, cela ne s’arrange pas ici, avec un Haut Maître qui use de son statut pour totalement mettre Sanguine sous son emprise, lui faisant du chantage, la poussant dans ses retranchements, utilisant son influence sur elle pour la faire craquer, c’est malsain à souhait. La seule lumière dans cela, c’est que rien n’est totalement fait sous contrainte, mais plutôt sous emprise, ce qui rend la chose un brin plus supportable, et surtout que peu à peu même si elle a du mal à en sortir, la jeune héroïne se rend bien compte que tout cela n’est pas normal. Ouf. SPOILER : De plus, les ultimes pages ainsi que ce que l’autrice promet dans la postface pour la suite annonce qu’au final ce moment douloureux n’est en fait que le marche-pied avant une histoire bien plus puissante de femme qui va se reconstruire après une relation toxique. Il y avait donc un sens à tout cela.

Mais en attendant, ce fut vraiment douloureux et chiant, ne mentons pas, de lire autant de passage consacrés à la relation malsaine entre Panama et son ancien mentor, où en plus de s’affubler de petits noms ridicules (Ma perle noir / Mon tigre…), s’y ajoute la relation à trois qu’ils forment avec Nym, l’empoisonneuse de la guilde. Je comprends que la volonté de l’autrice est de construire un personnage vraiment sombre et torturé avec Kham et de montrer tous les vices de celui-ci, nous faisant comprendre sa violence, ses plans dégueulasses pour Panama et tout ce qu’il fomente, mais cela reste dur à encaisser, car il y a très peu de lumière ici et que tout semble pris dans les pires clichés de la dark romance…

Néanmoins, je reconnais avoir ressenti une certaine addiction à nouveau à la lecture de ce tome, non pas dans le besoin de découvrir comment allait évoluer notre couple, je m’en fichais un peu, mais plutôt dans tout ce qui se tramait autour, car l’autrice lâche régulièrement de petites bombes. Ainsi, on découvre petit à petit un Khamar vraiment machiavélique sous ses dehors de mentor torturé, il y a plus qu’un fils qui en veut à son père et qui a été victime de violence, il y a un esprit fou et manipulateur, qui depuis le début a un plan pour Panama, la donneuse de mort, mais également un homme puissant qui a imaginé un tout autre destin pour la Guilde et qui va mettre savamment tout cela en branle, nous surprenant à de nombreuses reprises.

Puis que noyé un peu sous les pages et les pages de romances, de manipulation et de sexe, une intrigue se dessine bien plus passionnante. Il y a tout d’abord une mythologie qui me fascine toujours dès qu’il est question de dragons et ici avec ceux-ci transformés en humains et vivant parmi eux avec leurs pouvoirs à des places importantes, l’autrice tient quelque chose. Le mystère qui sembler relier Panama à Braise, le fils de Fournaise est aussi très attirant. De la même façon, un vaste canevas se dessine dans la politique intérieur de ce royaume entre la Guilde de l’ombre et la Ligue des marchands qui sont alliés pour le moment mais entre lesquels quelque chose d’explosif couve. En nous distrayant avec sa « romance », l’autrice maintient ainsi le mystère de ce côté-là et fait savamment monter la sauce entre deux parties de jambes en l’air grâce à des petits événements qu’elle lâche, qui semblent sans intérêt, mais qui vont finir par en avoir assemblés les uns avec les autres.

De la même façon, toujours entre deux parties de jambes en l’air, elle continue de peintre le tableau d’un monde sombre mais séduisant. J’ai aimé suivre une héroïne quasi orpheline qui va peu à peu se forger une famille dans cet univers impitoyable. J’ai eu du mal avec tout ce que sa relation avec Kham met à mal, mais j’ai aimé également ce qu’elle révèle sur cet univers machiste à corriger et les hommes qui sont tout de même restés près d’elle. Vins et Menos sont vraiment des perles, même si le premier déconne un peu. On a ainsi vraiment l’impression de vivre nous aussi au sein de ce lieu secret et rude au fil des pages, avec ses codes, ses relations, ses missions. C’est un monde impitoyable et si on l’oublie parfois, il y a toujours quelque chose pour nous le rappeler. Chaque moment de douceur, comme avec le protégé de Sanguine, est vite contrebalancé par un grosse dose de noirceur. Nym est par exemple assez fascinante pour ça dans sa folie. Mais ce sont les rares moments de lumière que je veux retenir et l’espoir que j’y sens comme dans la relation presque paternelle de Panama avec Fournaise et ses rencontres mystérieuses avec Braise. Tout cela m’encourage.

Ainsi quand on écarte ce qui dérange, on se retrouve avec une intrigue mélangeant assassins manipulés, ancienne caste puissante qui cherche à retrouver sa place, conflit sous-jacent avec les puissants actuellement au pouvoir et alliés de l’ombre qui préparent quelque chose, le tout tandis qu’une prophétie est en train de naître. Des éléments classiques mais qui font toujours leur petit effet et je dois dire que le dernier quart de l’histoire s’est révélé passionnant pour cela. En reliant l’histoire avec les toutes premières pages qui avaient débuté la saga, l’autrice fait tout imploser et met en branle ce qui sera les vrais débuts de son histoire qui, selon ses dires mêmes, n’a connu ici avec ces deux volumes conséquents qu’une vaste introduction avant qu’elle démarre vraiment dans les suivants. Ça ne peut que titiller ma curiosité. J’ai hâte de découvrir la suite des aventures de Panama et les implications des dernières pages, SPOILER : notamment sa relation avec Beladyn et sa fille, mais aussi les futurs plans de ce fou de Kham que je ne pensais pas déviant à ce point !

Encore une fois très mal à l’aise à cause de cette romance plus que toxique tellement mise en avant dans les pages de cet épais volume, j’ai tout de même dévoré celui-ci grâce à l’ambiance « plan machiavélique » qui était en train de se nourrir et de grossir dans l’ombre et qui allait nous exploser au visage dans les dernières pages. Anna Triss, si on oublie la « romance », a su bâtir un univers riche et addictif où mythologie et politique, passé présent et futur se balancent bien pour créer une lecture addictive où la tension monte crescendo et les trahisons avec. Les histoires de prophétie c’est classique, celle d’assassins aussi, mais celle de femme sous emprise, rudoyée, trahie, qui va se relever et probablement participer à sauver le monde, un peu moins. Mon âme de femme au poing levé est pleine d’espérance.

 

 

20 commentaires sur “La Guilde des Ombres d’Anna Triss

  1. Je te remercie pour ton avis, encore plus que d’habitude, car le titre était dans ma wish list mais je l’en ôte ne supportant plus qu’on vende la pédophilie comme sexy… C’est dommage, je pense qu’entre deux adultes, ce livre aurait pu me plaire.

    Aimé par 1 personne

    1. Ayant reçu les deux premiers tomes, je lirai le second pour voir mais clairement je trouve aussi cela très dérangeant d’où mon long paragraphe pour avertir. Je ne comprends pas cette mode, car oui avec deux adultes, c’est tout aussi addictif et piquant !

      Aimé par 1 personne

  2. Effectivement et alors que j’avais très envie de découvrir cette série, j’avoue que ce que tu dénonces me gêne quelque peu et je comprends qu’il t’ait été difficile de passer outre, quand bien même l’univers et sa mythologie.

    Aimé par 1 personne

    1. J’ai effectivement vu des gens passant allègrement dessus et appréciant quand même l’oeuvre car c’est vrai qu’elle est très addictive, mais ce n’est pas mon crédo…
      Je laisse cependant une chance au tome 2, que j’ai reçu également, pour voir comment l’autrice va faire évoluer cela, mais n’empêche que les bases sont particulièrement dérangeantes…

      Aimé par 1 personne

    1. Ce n’est pas non plus mon délire et j’ai du mal à comprendre à l’heure de #meetoo qu’on prenne plaisir à suivre ce genre de romance malsaine, surtout que c’est très facilement évitable et qu’on peut aussi écrire des histoire pimentée sans aller dans cette direction.
      Alors avec plaisir 😉

      J’aime

  3. J’ai acheté le premier tome chez plume blanche mais après la lecture de ta chronique, je suis déçue de l’avoir fait 😅 le résumé me branchait bien mais la relation que tu expliques va m’énerver tout comme les longueurs. Je vais l’offrir à une amie 😅 merci de m’éviter une désillusion 🙏

    Aimé par 1 personne

      1. Oui je me suis dit sur le salon que si j’aimais bien ce serait plus joli dans ma bibliothèque en grand format… XD Bah voilà parfois on se trompe !
        Elle aime la romance de manière générale et surtout en fantasy, elle tiquera moins que moi sur cet aspect là ou parviendra à prendre le recul nécessaire pour l’apprécier. En effet ça lui fera un beau cadeau, elle en récupère souvent des livres avec moi xD

        Aimé par 1 personne

      2. J’ai aussi des amis comme ça à qui je refourgue mes déceptions et qui sont bien contente de récupérer mes éditions (parfois mêmes mes hardbacks ><) xD
        Vives les goûts différents !

        Aimé par 1 personne

    1. BIen joué ! Moi je me suis fait piéger par le promo et l’engouement de l’éditeur ^^!
      Après, j’ai lu bien pire, ce n’était pas une croix non plus et j’ai espoir que le tome 2 soit moins pire/problématique mais j’ai quelques appréhensions quand même forcément.

      Aimé par 1 personne

  4. Bonjour,
    Je suis tombée sur votre chronique de la Guilde des Ombres un peu par hasard, en cherchant des quotes
    Et j’avoue que ça m’a fait très mal au coeur de lire cet avis. S’il vous plait, donnez une chance aux tomes 3 et 4 (qui sont le tome 2 de Plume Blanche) car KHAMAR N’EST PAS LE LOVE INTEREST DE PANAMA
    Je ne veux pas vous spoiler donc je m’en tiens au minimum afin de vous rassurer
    Dans les 2 prochains livres, Panama aura grandi, se sera rendu compte de l’emprise toxique que Khamar avait sur elle, et ils seront ennemis jurés jusqu’à la fin de la saga. La relation est bien condamnée et non pas romantisée comme vous semblez le penser et comme tous les commentaires le pensent également sans l’avoir lu. Il faut seulement arriver au 3eme livre pour que la Panama adulte mette les mots dessus, jusqu’à même parler de v*ol. (car comme vous l’avez bien signalé, c’est une enfant. Une orpheline sous l’emprise d’un adulte malintentionné comme malheureusement cela arrive et pas que dans les livres)
    Un autre héros fait son apparition dans la suite, qui lui est quelqu’un de bien, qui la soutiendra.
    Une grosse partie la construction du personnage de Panama et son évolution repose sur cette relation toxique avec Khamar que l’auteure décrit elle meme comme un pervers narcissique.
    Si vous plait, ne vous arrêtez pas à cette relation car vous passerez à côté des quatre merveilleux livres suivants.
    Je suis désolée si mon avis semble trop engagé, c’est juste que cette saga est pour moi un chef d’oeuvre. Anna Triss a mis plus de 20 ans à la construire. Chaque personnage, chaque événement, a été réfléchi de manière très approfondie. Rien n’est gratuit, tout acte malsain a un intérêt et rien n’est romantisé.
    Je peux vous garantir que cette oeuvre n’est pas une apologie de la pédophilie. Seulement, il ne faut pas s’arrêter aux 2 premiers livres pour le comprendre. Les romances sur le sujet commencent souvent avec une héroïne célibataire traumatisée par son ex abusif. Et bien dites vous que c’est le cas ici, sauf que vous êtes témoin de cet abus. Mais la vraie romance ne commence que bien plus tard.

    Lisez les autres livres je vous en prie. Ne passez pas à côté de cette incroyable saga. Si elle a eu tant de succès chez Plume Blanche et que Pocket a choisi de faire une édition en poche, c’est n’est vraiment pas pour rien.

    Bonne journée

    Célia

    J’aime

    1. Sois rassurée, et merci pour ce commentaire engagé, j’ai heureusement compris que l’autrice construisait cela pour mieux le déconstruire et dénoncer par la suite, grâce à la fin de ce deuxième tome et aux résumés des suivants. J’ai donc hâte de les lire et de découvrir tout ça !

      J’aime

Laisser un commentaire