Visionnages de la semaine 2023 #42

Octobre oblige, j’ai eu des envies de frissons et valeurs sûres cette semaine ! Au programme la rediffusion d’un grand film comique français qui a fait polémique ; la sortie au ciné d’un film important m’ayant fait retrouver avec plaisir un grand réalisateur engagé ; une bonne série frissonnante et glauque ; et un peu de douceur avec la suite de mon pêché mignon pour les séries sportives. D’ailleurs si vous en avez d’autres à me conseiller, je suis preneuse ? 😉 En revanche, pas d’anime. J’ai toujours autant de mal à trouver des créneaux pour en vacances ^^! Et vous, votre semaine ?

 Bonne fin de weekend à tous !

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 Les aventures de Rabbi Jacob de Gérard Oury (1973) avec Louis de Funès, Claude Giraud, Suzy Delair…

Film culte qui fêtait le 18 octobre ses 50 ans, je n’ai pas pu m’empêcher de le re-re-re-re-regarder une énième fois malgré la polémique que je le voyais pas susciter et ça n’a pas loupé… mais je ne reviendrai pas dessus. On a ici, ce que pour moi le cinéma français peine terriblement à faire de nos jours à part peut-être dans Mon Crime, les OSS 117 ou encore chez Dupontel : rythmer une comédie de rebondissements pour la rendre drôle, percutante et ponctuer cela de dialogue savoureux portés par des acteurs de haut vol. Ainsi même si j’ai vu le film un nombre incalculable de fois, j’ai à nouveau pris grand plaisir à suivre les péripéties de De Funès sous la plume d’un Gérard Oury inspiré. J’avoue l’avoir trouvé encore plus savoureux en cette période si particulière *pas taper* et je le regarderai à nouveau volontiers lors d’une prochaine diffusion comme à chaque fois 😉

A la suite d’un quiproquo, un homme d’affaires irascible et raciste, se retrouve confronté malgré lui à un règlement de compte entre terroristes d’un pays arabe. Afin se semer ses poursuivants, il se déguise en rabbin, après avoir croisé à Orly des religieux juifs en provenance de New-York.

 Killers of the Flower Moon de Martin Scorsese (2023) avec Lily Gladstone, Leonardo DiCaprio, Robert De Niro… ❤️

Autre film qui va devenir culte mais pour de toutes autres raisons, le nouveau Scorsese et ses 3h26 sur une tragédie méconnue que le réalisateur a choisi de porter à l’écran et à notre connaissance a tout du film total. Oui, c’est long. Non, ce n’est pas spectaculaire. Ce n’est pas une comédie, ni un drame non plus, c’est la vie, celle d’un peuple qui a subi un terrible crime sous le prisme du capitalisme et de l’apat du gain. La réalisation est parfaite, que dire de plus, c’est du Scorsese.

Il sait raconter une longue histoire pleine de ramification pendant plus de 3h, sans grande surprise, mais à un rythme constant sans qu’on s’ennuie. Il sait s’entourer d’un casting 5 étoiles où nombre d’entre eux se surpassent. La prestation de DiCaprio dans cet homme simple, un peu idiot et influençable est fabuleuse, tout comme De Niro dans sa crapule d’oncle tellement charismatique, sans oublier la superbe Lily Gladstone qui vit son personnage et les drames de son peuple. D’ailleurs j’ai été ravie de voir tant de natifs et de leurs descendants, ils sont si peu présent au cinéma. Tous les acteurs, même les plus secondaires sont excellents ! (Mention pour la mère des soeurs Buckart : Lizzie Q). Les dialogues sont fins, incisifs, crédibles. Il y a une belle représentation de cette Amérique des campagnes au début XXe, encore un peu arriérée mais qui va découvrir peu à peu la modernité. Il y a même de beaux traits d’humour qui m’ont fait sourire plus d’une fois. La photographie est superbe pour représenter ce lieu et ses populations, notamment la nation Osage et ses traditions. (Ah les scènes où Molly rend hommage à la nature au lever / coucher du soleil <3)

Quant à l’histoire, elle donne la rage, elle émeut, elle bouleverse. L’auteur est incroyable pour ramasser dans la dernière heure toutes les lignes qu’il a développé, le tout sans jamais nous perdre. Il dénonce surtout un crime ignoble sur fond de racisme et de capitalisme sans la moindre règle. Il en dit long sur la gestion des états, de la justice, des finances, des états américains sous prétexte d’indépendance. Il parle aussi de la condition féminine, de la place de la femme dans les couples, de leur indépendance financière… Il dénonce des scandales pharmaceutiques, la violence de la vie à la campagne, les ravages de l’alcoolisme et j’en passe… C’est un film extrêmement riche ! Quel grand homme ce Martin Scorsese !

L’histoire vraie des meurtres de plusieurs membres de la tribu indienne d’Osage en Oklahoma, assassinés après avoir trouvé du pétrole sur leurs terres dans les années 1920. Le FBI mène l’enquête.

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Swagger – Saison 1 Episodes 5 à 10 *Fin de la saison*

Finalement après un début parfois trop ado pour moi, la suite a bien temporisé cela, développant une intrigue où l’on voit vraiment l’équipe se souder et le héros mettre de l’eau dans son vin pour s’adapter au groupe et arriver à vivre avec eux en bonne intelligence. Ouf. J’ai donc aimé suivre la création de ce collectif, surtout dans un contexte de COVID très judicieusement utilisé ici, avec en prime la question des violences sexuelles dans le sport et de la dénonciation du racisme avec le fameux genoux à terre. C’était très chouette et maintenant que leur équipe est mixte en plus, j’ai très hâte de les voir poursuivre leurs aventures. C’est vraiment sympa de suivre des jeunes dans une équipe de basket hors cadre scolaire et alors que la pandémie vient semer la zizanie. RDV pris pour la saison 2 !

Les rêves, les ambitions mais aussi les coups bas vécus par les joueurs d’une ligue de basket-ball de Washington D.C..

 La Chute de la maison Usher – Episodes 1 à 8 *Fin*

Petite pause entre deux saisons de série ado + sportive et quoi de mieux qu’une série fantastico-horrifique en cette saison. L’an passé c’était le cabinet de Curiosités de Del Toro qui m’avait accompagnée avec son système d’anthologie bien crade et glauque. Cette année, ils reviennent avec un autre artiste : Edgar Allan Poe. Le concept y ressemble puisqu’il y a ce côté anthologie avec à chaque épisode une nouvelle de Poe adaptée pour mettre en scène une histoire qui finit bien cradement. Mais cette fois, en prime, cela s’insère dans une trame plus globale d’une autre nouvelle de l’auteur : La Maison Usher. C’est malin ! J’ai aimé le concept. J’ai aimé suivre l’enquête sur ce qui était arrivé à cette famille à travers le récit du patriarche revenant sur leur passé sur plusieurs niveaux. Côté horreur, j’ai eu mon compte, sauf que ça n’arrivait à chaque fois que dans les dernières minutes de l’épisode et qu’on devinait vite de quoi il en retournait, ce qui effaçait l’effet de surprise. Dommage. Mais c’était bien glauque parfois et cette préparation faisait du bien à mon âme sensible. Après tous les épisodes ne se valait pas et difficile d’éprouver de l’attachement pour une famille aux rejetons aussi détestables les uns que les autres ^^! Mais c’était un bon divertissement de saison 😉

Lord Roderick Usher, inquiet pour sa compagne, souffrante, accueille dans sa demeure à l’atmosphère étrange et oppressante un ami d’enfance, après l’avoir appelé à l’aide.
Adapté du livre La Chute de la Maison Usher et de d’autres nouvelles d’Edgar Allan Poe

 Bons visionnages à vous aussi. A la semaine prochaine.