Comment j’ai boycotté Noël (et survécu à l’Alaska) de Julia Nole

Titre : Comment j’ai boycotté Noël (et survécu à l’Alaska)

Auteur : Julia Nole

Éditeur : Harper Collins (Poche)

Année de parution : 2020

Nombre de pages : 246

Histoire : A situation désespérée, solution… radicale.
L’Alaska. Ensoleillement quasi nul, températures extra hostiles et réseau inexistant. Pas exactement la destination dont rêvait Courtney pour les fêtes de Noël ! Pourtant c’est la seule solution qu’elle a trouvée pour :
Fuir son ex (qui se trouve aussi être son patron) ;
Échapper à la traditionnelle réunion de famille (à laquelle elle était censée venir accompagnée) ;
Faire le point sur sa vie (ou ce qu’il en reste).
Bon, elle a peut-être surestimé ses capacités d’adaptation et sous-estimé l’hostilité des habitants. En l’occurrence, de Brad, homme à tout faire du village, à la carrure – et à l’amabilité – digne de celle d’un ours. Alors Courtney n’a plus qu’un seul objectif : survivre. Si possible, loin de Brad.

Mon avis :

En 2019, alors que la folie des romances de Noël n’avait pas pris l’ampleur qu’on lui connaît désormais, Julia Nole, elle proposait déjà son court texte tout droit inspiré des films de Noël qu’on pouvait regarder avec humour à la télé. Et je peux vous dire qu’elle en a repris tous les ingrédients avec bonheur !

En moins de 300 pages, la jeune autrice nous offre une comédie de Noël romantique drôle et piquante où dès le titre on se doute qu’on va bien s’amuser et bien voyager. L’héroïne de cette aventure : c’est Courtney, une employée qui a eu une relation, du moins le croyait-elle, avec l’un de ses patrons mais qui vient de se rendre compte qu’il se moquait bien d’elle, et qui pour fuir le scandale, a accepté une offre d’emploi ponctuelle dans leurs bureaux en Alaska !

Voici les premiers ingrédients pour une comédie grinçante menée tambours battants, qui vient fustiger le trope des romances au boulot et n’aimant pas ces dernières, j’en suis ravie ! Je me suis beaucoup amusée à découvrir Courtney, une vraie Miss Catastrophe dès qu’elle débarque dans ces contrées froides, qui va réveiller l’ours qui dort en Bradley, Brad, l’homme à tout faire qui aide le village où elle atterrit et qui, lui-même, comme elle, fuit une relation amoureuse qui a mal fini. Ces deux ours mal léchés qui ne peuvent pas s’empêcher de se titiller vont bien se trouver et l’écriture vivifiante de l’autrice va amuser le lectorat amateur de ce type de relation.

Nous retrouvons donc ici ce qui fait le charme de ce type de romance : de la neige, une petite ville isolée, des voisins et habitants curieux mais accueillant, et un grumpy vs maladroite. Les amateurs du genre seront ravis. C’est savoureux à souhait. Mais peut-être est-ce que c’est désormais un peu trop vu. J’ai trouvé ça mignon mais sans surprise. J’ai eu l’impression que l’autrice allait bien trop vite en besogne dans sa romance et l’écriture des personnages, ne fournissant pas assez de pages pour développer chacun passé une ou deux lignes à décrire leurs déboires. Les scènes drôles et piquantes sont présentes mais trop brèves et pas assez nombreuses à mon goût pour réellement créer une symbiose et une osmose entre eux. On a l’impression qu‘ils se jettent bien trop vite l’un sur l’autre sans qu’il y a de réelle connaissance l’un de l’autre ou de blocage défait. En plus, leur relation est extrêmement brève en terme de nombre de pages, l’autrice préférant s’attarder sur leurs problèmes de couple préexistants plutôt que de développer leur histoire présente. C’est un peu dommage. Après il faut dire que 246 pages, c’est extrêmement court aussi pour espérer nous amuser comme elle le fait et développer des personnages touchants et une romance crédibles comme je l’aurais espéré.

J’aurais aimé apprécier plus cette lecture mais j’ai quand même passé un charmant moment en compagnie du savoureux duo d’ours mal léché + miss catastrophe que furent Brad et Courtney dans cette ambiance de petite ville sous une tempête de neige. C’était touchant de les voir se relever après leurs déceptions sentimentales et d’enfin trouver le bon. Cela aurait été plus crédible avec plus de pages pour développer tout ça, car en une ligne c’est trop peu. Bel effort mais peut mieux faire.

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