Visionnages de la semaine 2024 #20

Je ne pensais pas avoir vu tout ça cette semaine mais j’ai réussi à vivre de beaux moments devant les écrans malgré une semaine bien chargée. Au programme, des films d’animation vu au ciné avec de vrais partis pris visuels, toujours une excellente programmation d’Arte et des séries télé qui ont bien su me divertir. Je ronge mon frein à ce jour pour ne pas me jeter sur la première partie de la nouvelle saison des Bridgerton dont tout le monde parle autour de moi ? Et vous, vous arrivez à résister au buzz ou vous cédez ?

 Bonne fin de weekend à tous !

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 Kérity, la maison des contes de Dominique Monfery (2009) – Avec Rebecca Dautremer à la réalisation graphique

Je ne vous en avais pas parlé, mais j’ai eu la chance d’aller voir ce film avec mes élèves et si j’ai été émerveillée par l’expérience graphique, forcément avec Rebecca Dautremer, j’ai eu un avis plus mitigé sur le scénario qui tourne autour du trouble de dyslexie de son héros, qui est fort joliment mis en scène mais qui semble résolu d’un coup de baguette magique, ce qui m’a flingué mon visionnage. J’ai trouvé le début très beau, un peu rude, un peu âpre, prenant ainsi joliment place dans ce décor de bord de mer avec cette maison de famille aux allures magiques. J’ai beaucoup aimé l’introduction de l’univers des contes grâce à une bibliothèque juste magique. Mais ensuite, on s’est embourbé dans une quête qui fait oublier le trouble du héros et qui n’exploite pas assez l’univers des contes. J’ai trouvé ça fort longuet. Dommage.

Natanaël a bientôt 7 ans, mais il ne sait toujours pas lire… Lorsque sa tante Eléonore lui lègue sa bibliothèque contenant des centaines de livres, Natanaël est très déçu ! Pourtant, chacun de ces contes va livrer un merveilleux secret : à la nuit tombée les petits héros, la délicieuse Alice, la méchante Fée Carabosse, le terrible capitaine Crochet, sortent des livres… Ils doivent prévenir Natanaël qu’ils courent un grand danger et risquent de disparaître à jamais. Pour sauver ses minuscules amis et leurs histoires, Natanaël, rétréci par la Fée Carabosse, se lance dans l’aventure ! Il affrontera vaillamment le très fourbe Ramastou, les crabes géants, l’Ogre affamé… Arrivera-t-il à temps à lire la formule magique qui les sauvera tous ? Ce n’est pas parce que c’est inventé que ça n’existe pas !

 Sky Dome 2123 de Tibor Banoczki et Sarolta Szabo (2024)

C’est cette semaine en revanche que je suis allée découvrir ce film d’animation hongrois et slovaque qui me promettait une belle aventure futuriste. Si ce fut une sacrée expérience pas sûre que ce fut la meilleure. J’ai eu beaucoup de mal avec l’animation des personnages, pas assez fluide pour moi, avec des allures d’ancien franco-belge animé… ils tranchaient trop sur les décors qui eux m’ont plu par leur immersivité et inventivité. Le scénario était prometteur au début avec ce monde où on est transformé en plante à 50 ans et où on peut faire la demande avant. C’est le cas de la femme du héros qui ne parvient pas à se remettre de la mort de son fils. Cependant, on part plus dans un scénario intimiste de couple qui va mal, de deuil à faire, de perte d’un enfant et de suicide assisté, que de SF comme je l’espérais. Je suis donc un peu passée à côté, même si l’émotion fut là.

2123. Dans un futur où la sécheresse a ravagé la Terre, l’humanité est contrainte de sacrifier une partie de la population pour transformer les hommes en arbres. La société est régie par des règles impitoyables. Le jour où Max voit sa femme condamnée prématurément par le système, il décide de prendre les plus grands risques pour changer son destin.

 Collatéral de Michael Mann (2004) avec Tom Cruise, Jamie Foxx, Peter Berg…

Décidément la programmation d’Arte continue de me séduire et Pierrick, mon dénicheur de films, continue de bien m’informer. J’étais donc devant ma télé à découvrir, scotchée à nouveau d’autant aimer, les aventures d’un Tom Cruise, tueur à gages prenant un chauffeur de taxi en otage. J’avais peur de ne pas aimer ce type de scénario parce que les tueurs en série et moi, bof. Mais j’ai adoré le duo, leur tension, le rôle de la ville sous la caméra de l’auteur, sa façon de filmer ces plans, leur violence, leur intimité, le jeu qui naît entre Tom Cruise et Jamie Foxx, tout deux impeccables. C’est vraiment un très bon film de genre, rythmé, prenant, un peu fou. Je ne devrais plus douter de Michael Mann !

Après avoir déposé Annie, une procureur, qui lui a laissé sa carte de visite, Max, chauffeur de taxi, accepte de prendre un client, Vincent, pour cinq courses. Vincent prétend qu’il a cinq personnes à voir pour conclure un contrat immobilier dans la nuit. Mais, le premier tombe, mort, sur le toit du taxi. Vincent décide de se servir de Max pour pimenter son contrat de tueur à gages.
Parallèlement, deux inspecteurs de la police de Los Angeles commencent leur enquête.

 Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier (2021) avec Renate Reinsve, Maria Grazia Di Meo, Anders Danielsen Lie…

Encore et toujours sur Arte, j’ai été attirée par ce film qui est passé à Cannes lors de sa sortie et qui propose une peinture assez moderne d’une trentenaire qui se cherche et percute un peu les hommes qu’elle rencontre. Je n’ai pas toujours été très fan du rythme, ni des relations dépeintes qui m’ont heurtée, mais c’était volontaire et un choix qui fait réfléchir sur les passions, les désirs, la vie de couple de tout un chacun. Il y a parfois de bien jolie trouvailles visuelles pour noter le trouble et la perte de repère de l’héroïne. Au final, ce fut un film attachant grâce à elle.

Julie, bientôt 30 ans, n’arrive pas à se fixer dans la vie. Alors qu’elle pense avoir trouvé une certaine stabilité auprès d’Aksel, 45 ans, auteur de BD à succès, elle rencontre le jeune et séduisant Eivind.

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InuYasha (2000) – Episodes 88 à 101

Même si on enchaîne encore les épisodes plutôt anecdotiques ici cherchant juste à combler, j’ai passé un bon moment avec ce petit groupe. Je me suis amusée des disputes au sein des potentiels couples. Ça m’a plu de voir comment les anciens ennemis viennent s’associer et travailler avec nos héros au besoin. C’était beaucoup plus détendu mais j’avoue que la noirceur et l’aventure me manque un peu. C’est un peu lisse et facile.  En revanche, je suis totalement sous le charme du générique de fin de cette saison, il est hyper entêtant. D’habitude je les zappe, là je l’écouterais bien en boucle.

Il y a bien longtemps, dans un Japon féodal effacé de notre Histoire, les Hommes cohabitaient avec les Démons. Il existait alors un joyau (le joyau des quatre âmes) qui une fois en sa possession accroissait de façon extraordinaire les pouvoirs de tout démon. Ce joyau était gardé par une prêtresse humaine possédant de pouvoirs suffisamment grands pour repousser les démons. Kikyo, la prêtresse, tomba alors amoureuse d’un demi-démon, InuYasha, qui voulait s’emparer du joyau pour devenir un véritable démon, mais n’en avait pas vraiment la force. Ils entre-tuèrent dans des circonstances éclaircies plus tard. Quelques siècles après, à notre époque, une jeune lycéenne, Kagome, tombe dans un puits du temple familial. Grâce à un fragment du joyau qui était incorporé dans son corps, elle passe dans l’époque d’InuYasha, 50 ans après qu’il ait été empenné à un arbre par l’une des flèches magiques de Kikyo. Son fragment de joyau attirant un démon, elle libère InuYasha pour qu’il l’aide à le vaincre. Kagome découvre peu à peu qu’elle détient les pouvoirs de Kikyo, et va rencontrer des tas de gens – amis ou ennemis – attachants ou non, mais toujours en rapport avec le joyau des quatre âmes.
Adapté du manga Inu-Yasha de Rumiko Takahashi

Fallout – Saison 1 Episodes 6 à 8 *Fin de saison*

En repartant sur des intrigues au sein des bunkers mon intérêt revient. J’ai ainsi pris plaisir à voir nos héros dans cet abri 31 totalement fou avec des scientifiques barrés. J’ai aussi aimé revoir ce qu’il advenait de celui d’origine de notre héroïne. Par contre, impossible pour moi de m’intéresser à ce qu’il se passe à la surface, en dehors du fait de comprendre comment ils en sont arrivés là grâce aux flashbacks où on les voit avant. J’ai terminé avec plaisir cette première saison et je regarderai la suite s’il y a. Cependant il faut avouer qu’il ne faut pas en attendre trop de profondeur. C’était plutôt de la parodie grinçante avec parfois des idées chouettes, souvent un côté nanar pas terrible. Il faut accepter ce rythme en dents de scie.

Fallout raconte l’histoire des survivants d’un monde où il n’y a presque plus rien à avoir. 200 ans après l’apocalypse, les habitants des luxueux abris antiatomiques sont contraints de retourner dans le paysage apocalyptique irradié que leurs ancêtres ont laissé derrière eux et se retrouvent sous le choc de découvrir ce monde incroyablement complexe, joyeusement étrange et extrêmement violent qui les attend.

 Manhunt – Episodes 1 à 7

Attiré par les fictions historiques et une période de l’Histoire américaine que je connais bien mal en dehors d’un film avec James McAvoy : The Conspirator. J’ai aimé ce cadre au début, c’était intéressant de suivre, en étant dans les coulisses, les magouilles et embrouilles politiciennes autour du président Lincoln. Mais au fil des épisodes, on bascule plus sur des petites histoires, des figures moins connues ou méconnues voire inconnues et ce ne fut vite plus assez « historique », en fait « Grande Histoire » pour moi. On nous montre une fiction absolument pas prouvée et sourcée donc j’ai moins accroché… Je n’ai retrouvé un intérêt que vers la fin quand on se raccroche à nouveau à la Grande Histoire avec le procès de ceux ayant tué le président, mais ce fut un peu mince. Après si ça vous intéresse de suivre cette époque charnière après la guerre, avec une situation toujours compliquée, voire plus même, pour les Noirs, ça peut vous plaire, surtout que c’est bien joué (il y a Tobias Menzies !) et avec de beaux décors et costumes (malgré quelques scènes tournées de manière trop modernes).

À la fois fiction historique et thriller conspirationniste, cette série se penche sur les conséquences du premier assassinat présidentiel américain et sur la lutte pour préserver et protéger les idéaux de Lincoln.

 Bons visionnages à vous aussi. A la semaine prochaine.