Livres - BD / Illustrations

Au chant des grenouilles de Barbara Canepa, Anaïs Halard et Florent Sacré

Titre : Au chant des grenouilles

Auteurs : Barbara Canepa, Anaïs Halard et Florent Sacré

Éditeur : Oxymore

Années de parution : Depuis 2024

Nombre de tomes : 1 / 6 (en cours)

Histoire : « Au chant des grenouilles » invite petits et grands, en quête de repères, au cœur d’un univers anthropomorphique, afin de leur faire découvrir la lecture enchanteresse des signes et des secrets qu’offre la nature. Sous la forme d’histoires en BD mettant en scène les aventures de plusieurs familles d’animaux, entrecoupées par des pages pédagogiques illustrées par Giovanni Rigano, « Au chant des grenouilles » s’annonce comme une série résolument ludique, écologique et didactique.

Mon avis :

Tome 1 (Couleur) : Urania, la sorcière

Je trouve vraiment chouette ces dernières années de voir de plus en plus fleurir des projets collaboratifs comme celui-ci où jeunes auteurs et plus chevronnés travaillent ensemble dans le même univers, se passant le relais de tome en tome pour déployer et enrichir celui-ci chacun apportant sa touche. C’est enthousiasmant et porteur de très beaux sentiments.

Le chant des grenouilles est une histoire portée avant tout par Barbara Canepa, connue pour ses créations des univers de WITCH, Sky Doll, Monster Allergy ou End. Ici, elle s’adjoint au scénario l’aide d’Anaïs Halard, une enseignante qui travaille dans le milieu du handicap, et à chaque tome, elle invite un artiste différent à accompagner sa troupe dans ses aventures. Pour l’introduction, place à Florent Sacré, créateur de jeux vidéos à succès chez Ubisoft, comme Assassin’s Creed ou Les lapins crétins, pour venir dessiner cette BD. Un trio très bien constitué, qui a l’air d’avoir vraiment travaillé de concert.

Dès la couverture de cette version couleur, une première version tout en sépia est sortie au début de l’année, dans un format légèrement plus grand et plus cher, j’ai été séduite par l’univers graphique et l’ambiance dégagée par le travail des auteurs. Je savais que j’allais plonger avec bonheur dans les aventures toutes simples et un peu fantasques de ces jeunes animaux de la forêt, comme en suivant une bande d’amis gentils et naïfs, le tout dans un univers enchanteur, en brin merveilleux. A la lecture, j’ai eu le plaisir de voir cela se confirmer même si ce premier tome est surtout une grosse introduction avec une intrigue des plus réduite.

Nous y faisons la connaissance d’un groupe d’amis animaux qui va vivre des aventures, ici, en partant sur les traces des histoires sombres que leur conte leur amie Urania, la sorcière. Chacun est mignon tout plein. Il y a de duo frère-soeur lapin : Snow et Winter, aux caractères très différents mais qui s’entendent et se chamaillent à merveille comme toute fratrie. Il y a le rêveur Honey, doux renard végétarien, mon chouchou. Il est à l’opposé de la truculente Shadow, araignée dont le père est guérisseur comme elle, et qui aime faire un peu peur aux autres. Moon, la chauve-souris, n’est pas en reste de ce côté-là et s’entend bien avec Winter, la lapine. Quant à Vanille, la chouette, elle voltige et se crashe comme personne. Ensemble, ils arpentent à la forêt en quête d’aventure, écoutent en frissonnant les histoires d’Ursula et participeront la prochaine fois à un concours des plus appétissants !

Cependant ici, il faut avouer que c’est plus charmant que percutant. Tout est mignon, tranquille, porté par de très très beaux dessins, aux couleurs lumineux et soyeuses, et aux traits rond et doux, vraiment accueillants. Mais l’histoire, elle, est des plus minces. J’ai eu l’impression de voir plusieurs épisodes se juxtaposer sans qu’aucune histoire n’en sorte réellement et ça m’a un peu frustré même si c’était chouette à lire. J’ai ainsi eu le temps de les découvrir mais de manière assez superficielle finalement, avec des actions et interactions assez réduites. J’espère que cela sera réparé dans la suite et que c’était juste nécessaire au lancement de la série, car en même temps, j’aime ce paysage de la forêt comme terrain de jeu à leur imagination. J’aime aussi les encarts « encyclopédistes » qui s’insèrent à merveille au sein de l’histoire pour en apprendre plus sur ce qu’ils mangent, ce qu’ils sont ou ce qu’ils utilisent.

Belle expérience enfantine chatoyante, ce premier tome du projet du Chant des grenouilles est une jolie mais un peu trop simple introduction, qui nous emmène à la rencontre d’un décor plein de charme, de héros adorables et attachants, sous un trait merveilleux, plein de douceur et d’une luminosité chaleureuse. Cependant, j’ai plus préféré l’objet que l’histoire que j’ai trouvé quasi inexistante… J’espère que ce ne sera pas le cas dans la suite.

(Merci à l’Oxymore pour cette belle rencontre)

 

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22 commentaires sur “Au chant des grenouilles de Barbara Canepa, Anaïs Halard et Florent Sacré

    1. Tellement, les auteurs ont vraiment su les rendre hyper expressifs et attachants. Tu as raison, c’est un très beau travail d’illustration et rien que pour ça, ça vaut 100% le coup ! J’ai hâte de découvrir le travail des prochains illustrateurs ^-^

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  1. Voilà un trio bien prometteur, j’avais beaucoup apprécié Skydoll sur lequel avait travaillé Barbara Canepa justement. 🙂 L’ambiance ici a l’air tellement tendre et elle semble t’avoir charmée, j’espère que la suite t’offrira plus de consistance pour le récit.

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  2. On en parle de la beauté absolue de ces illustrations 😍 Effectivement, ça paraît mignon et ça manque peut-être d’un peu de complexité, mais ça me fait très envie !

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