L’été de Little Urban : Loupito / Super Simone combat le plastique

Deux nouveaux petits albums parfaits en préparation des vacances, pour petits et grands, pour parler du quotidien de manière douce ou engagée. Vous m’en direz des nouvelles 😉 Et je remercie Little Urban pour ces charmants petits moments !

Titre : Loupito, Palmiers et coquillages

Auteur : Magalie Clavelet

Éditeur : Little Urban

Date de parution : 31 mai 2024

Nombre de pages : 32

Histoire : Loupito en a assez. À la maison, rien ne va : les feutres sont secs, le bain ne mousse pas et son lit est trop mou. Heureusement que demain… il part en vacances chez Papi et Mamie !

Mon avis :

Les albums qui parlent du quotidien des petits ont toujours un charme certain, je trouve. C’est vraiment un âge adorable mais où il est bon de poser un cadre, ce que nous aide à faire ce genre de lecture.

C’est avec un plaisir certain que j’accueille Magali Clavelet chez Little Urban avec le projet d’une série tournant autour d’un personnage récurrent : Loupito, que nous retrouverons chaque année. L’autrice officie déjà depuis presque une vingtaine d’années auprès de nombreux éditeurs jeunesses et a un trait « caméléon » pour se fondre dans les textes qu’elle accompagne et les publics qu’elle vise. Ici, elle s’attaque aux tout petits.

Pour ce premier tome, place aux vacances. Et qu’est-ce qu’on les attend ! Elle montre ici aux enfants notre impatience commune à l’idée de celles-ci, notre besoin d’en avoir face à la lassitude du quotidien, mais également ensuite, une fois qu’on en a bien profité, le plaisir à retrouver son petit chez soi, qui n’est plus si morose finalement.

C’est avec beaucoup de douceur et de philosophie que l’autrice raconte tout cela aux plus jeunes à l’aide d’un héros qu’on peut de suite trouver attachant. Loupito, c’est chacun d’entre nous. Il a une bonne bouille, son petit caractère, mais on a envie de lui faire des câlins. Loupito, surtout, est simple et on se retrouve facilement dans ces émotions, simples et faciles à comprendre, car faisant écho aux nôtres.

Alors ses aventures sont simples. Il en a marre de chez lui et veut partir en vacances, il y va. Il s’y amuse comme un petit fou avec sa famille et fait le plein de souvenirs, avant de commencer à nouveau à se lasser et à vouloir rentrer chez lui, ce qui arrive et lui fait voir son quotidien autrement. Il n’y a aucune fioriture ici dans le récit, celui-ci est simple et direct. Les personnages sont simples et sans chichi, la compréhension est facile, les phrases sont courtes et les dessins à l’aune de cela. C’est vraiment un style parfait pour les plus jeunes et cela laisse la porte ouverte à de nombreux sujets du quotidien.

Sur le modèle de ces sagas qu’on affectionne où on prend plaisir à retrouver les personnages chaque année, n’est-ce pas le Tortue Express et les autres animaux de Sandra Le Guen et Maurèen Poignonec 😉 voici un nouveau venu : Loupito, qui est aussi charmant que ses aînés et nous invite à réfléchir sur notre rapport aux vacances et à notre quotidien. Je suis déjà sous le charme de ce texte parfait pour les plus jeunes.

Je remercie les éditions Little Urban pour cette lecture.

Titre : Super Simone combat le plastique

Auteurs : Thibault Guichon et Jess Pauwels

Éditeur : Little Urban

Date de parution : 7 juin 2024

Nombre de pages : 40

Histoire : Au secours Super Simone ! Un monstre de plastique envahi les plages et les océans. C’est la panique. Et les supers-pouvoirs de Simone ne sont pas suffisants. Seule la force du collectif pourra l’emporter !

Mon avis :

 Je découvrais l’an passé cette super-héroïne d’un style nouveau, qui combattait alors les pesticides pour sauver les oiseaux. La voici de retour pour aider les vacances à passer les meilleurs moments possibles à la plage, le tout sans plastique !

Amateurs d’écologie, vous cherchez à inculquer ces valeurs de façon simple et ludique à vos enfants ? Super Simone est là pour vous ! J’adore le concept de Thibault Guichon et Jess Pauwels. C’est à chaque fois drôle et très parlant, seuls les dessins pêchent pour moi, tirant plus vers l’humour et étant moins jolis que ce que j’aime, mais c’est aussi un style qui correspond bien aux histoires de Simone.

Cette année, après avoir combattu les pesticides, elle revient combattre les pollutions plastiques qui défigurent nos plages et abîment nos océans. Pour cela, il n’y a pas dix milles solutions, il faut s’en emparer à bras le corps et quoi de mieux que le combat contre un monstre la personnifiant ! J’ai trouvé cela franchement drôle, même si un peu répétitif et long dans le traitement, cela aurait gagné en efficacité à être plus court. Mais c’était une bonne idée de donner à Simone un adversaire représentant littéralement cette pollution et ressemblant aux monstres que les enfants aiment bien affronter dans leurs jeux et dessins animés. Il était effrayant et dégoulinant à souhait et la chute fut drôle et bien trouvée.

Au passage de cette aventure, les enfants apprennent ainsi que c’est mal de polluer, que ça les blesse eux et la planète, qu’il ne faut pas le faire et qu’il y a plein de solutions pour réparer car ce n’est jamais trop tard. J’aime que les auteurs ne se contentent pas de dénoncer mais offrent aussi une proposition pour avancer, sinon on serait trop passif. Et apparemment Simone n’en a pas fini avec sa quête de justicière cherchant à sauver la planète !

Avec humour et drôlerie, Simone continue d’instruire les plus jeunes et de rappeler ce qu’il faut faire pour avoir une planète agréable à vivre sans se laisser abattre par ce qu’on a fait de mal avant. Un titré donc engagé mais qui propose aussi des solutions actives et effectives. Je reste sur ma faim graphiquement, je trouve parfois la narration un peu lourde, mais j’adore les idées !

Je remercie les éditions Little Urban pour cette lecture.