Livres - Mangas / Manhwa / Manhua

Vagabond de Takehiko Inoue

couv60584810 couv60988037.gif

Titre : Vagabond

Auteur : Takehiko Inoue

Années de parution vf : Depuis 2001

Editeur vf : Tonkam

Nb de tomes : 37 (en cours)

Résumé du tome 1 : Miyamoto Musashi est un rônin, un samurai errant. Il parcourt les routes du Japon à la recherche des plus grands bretteurs afin de parfaire son art et de devenir un jour le meilleur samurai de l’archipel. Musashi voyage donc à la rencontre des plus grands kenjutsu afin de parfaire son art. De son côté, Matahachi essaie vaillamment de changer pour mériter son nouveau nom de Kojiro Sasaki.

Mon avis général sur la série :

Série à rallonge commencée il y a plus d’une décennie par Inoue Takehiko, Vagabond est une véritable fresque historique et philosophique où l’on suit le célèbre Miyamoto Musashi.

J’ai d’abord commencé la série attirée non par le thème mais par les dessins et les couvertures magnifiques, et il faut avouer que la qualité graphique de la série n’a jamais baissé. C’est un véritable roman graphique qui s’offre à nous, avec un travail très riche sur les noirs et les blancs, mais aussi avec des pages couleurs somptueuses et très fortes grâce à un effet aquarelle/peinture à l’eau, mais aussi parfois un travail au pinceau comme dans la calligraphie japonaise. Bref un univers d’une grande richesse où l’auteur a apporté beaucoup de soin aux détails comme le démontre les décors très méticuleux présents à chaque tome aussi bien dans les paysages, les tenues, les bâtiments, les villes/villages, que les visages des personnages dont les expressions sont parfois plus riches que de longs discours. Bref, c’est graphiquement ce qui se fait de mieux dans l’univers du manga !

Au niveau de l’histoire, j’ai un peu plus de réserve. En effet, même si le début est très accrocheur avec un personnage principal qui a tout du chien foi et est en recherche constance de puissance, d’indépendance, d’amélioration de son art du sabres et donc de combat, cela reste assez classique. Cela ne m’a intéressée que grâce au talent de conteur de l’auteur qui a su développer autour de ce personnage un univers très riche, avec des figures vraiment emblématiques comme Otsu, Matahachi, Takuan le moine, les membres de la famille Yoshioka ou encore Kojiro. Bref tout un tas de personnage qu’il rencontre tout au long de son périple et qui sont tous très attachants à leur manière. Mais au fil des tomes, on a aussi tendance du coup à se perdre, à oublier des événements et des personnages et il faudra sûrement une relecture de la série en entier pour tout resituer (la parution quasi annuelle désormais n’aidant pas).

L’on suit d’abord l’enfance de Miyamoto avec un père dur et abusif, où il est également rejeté par une grande partie de son entourage, ce qui le façonne dans son côté « gamin sauvage et solitaire ». Puis il part, en quête de liberté mais aussi pour apprendre et s’améliorer, et là c’est presque un enchaînement de combats contre des adversaires de plus en plus puissants, ponctué par des rencontres avec des personnages plus paisibles en apparence comme le moine Takuan. Mais le but de cette longue quête est quand même d’apprendre à se servir de son sabre autrement. Puis après quelques pauses et un combat titanesque contre l’école Yoshioka, on change d’optique et on suit un Musashi en quête de sens, qui veut vivre autrement que par la violence mais ne sait pas comment. Et il est alors intéressant de le voir en « agriculteur » et « protecteur » d’un petit village. Dans le même genre, j’ai trouvé beaucoup moins bien fait le changement de Thorfinn dans Vinland Saga face à une situation similaire. Ici, on sent que ces quelques mois ont vraiment un sens très important dans la vie et le cheminement de Musashi.

Bref cela reste une oeuvre très forte de par l’essence même des personnages et son sujet. C’est un univers à la fois violent et impitoyable mais où l’on peut aussi voir des gens faire preuve d’une grande compassion et d’un grand désintéressement. Une oeuvre pleine de contrastes mais indispensable à lire malgré sa longueur et le fait qu’elle soit encore inachevée.

Mes avis par tomes :

Tome 37 :

Un tome sous le signe du renouveau où Miyamoto a vraiment l’air de s’affranchir de son passé. Il est prêt à tourner la page grâce à l’aide du vieux Shusaku. Et Miyamoto en pleine réflexion sur son passé ultra violent et cultivant un champ, ça a quand même plus de gueule que Thorfinn dans une situation un peu similaire dans Vinland Saga. Inoue est très très doué comme conteur !

Galerie d’illustrations :

Laisser un commentaire