Livres - Mangas / Manhwa / Manhua

Black Clover de Yûki Tabata

Titre : Black Clover

Auteur : Yûki Tabata

Éditeur vf : Kazé (shonen)

Années de parution vf : Depuis 2016

Nombre de tomes vf : 35 (en cours)

Résumé du tome 1 : Yuno et Asta sont deux jeunes héros ayant le même rêve : celui de devenir le prochain Empereur Mage du royaume de Clover, grâce à la puissance te omniprésence de la magie. Meilleurs amis et élevés côte à côte depuis leur plus tendre enfance, nos deux héros sont pourtant radicalement différent, puisque si Yuno est naturellement surdoué pour la magie, Asta est lui a priori incapable de la manipuler. C’est ainsi que lors de la cérémonie d’attribution de leur grimoire à l’école des mages, Yuno reçoit le légendaire grimoire au trèfle à quatre feuilles tandis qu’Asta, lui, repart bredouille de son examen. Mais très vite, un ancien et mystérieux ouvrage noir décoré à cinq feuilles surgit devant lui! Un grimoire d’anti-magie qui pourrait bien réserver un avenir plein d’aventures à notre jeune héros, qui va vite devoir composer avec son destin hors du commun.

Mes avis :

Tome 1

Grâce à l’opération les 48h de la BD qui propose des titres à 1€, j’ai pu découvrir ce nouveau shonen de Kazé. C’est un titre certes classique mais plein de fraicheur dans la droite ligne des shonen d’aventure et de fantasy comme Fly que j’ai tant aimé quand j’étais petite. Le mangaka a un joli coup de crayon et une mise en page dynamique qui rend le titre vite addictif.

Du côté de l’histoire, si le début est assez pêchu, la suite perd un peu en rythme dès lors qu’on commence à rallonger le récit avec des missions pas très utiles. Dans un monde moyenâgeux où la magie règne en maître, nous suivons le parcours du jeune Asta qui est né sans magie mais aimerait bien devenir le prochain Empereur-Mage. Depuis tout petit, il partage ce rêve avec son rival et ami d’enfance, Yuno, qui est bien plus doué que lui. Lors de la cérémonie de remise du Grimoire, qui est évolutif, personnalisé et renferme les sorts qu’ils utiliseront toute leur vie, chacun en reçoit un qui sort de l’ordinaire et annonce un destin hors du commun.

J’ai bien aimé les débuts de l’histoire qui plante le décor et les personnages. L’univers d’Héroïc fantasy qui est brossé pour le moment est simple et me plait. L’idée d’un monde où tout le monde où presque possède de la magie, puis acquiert un grimoire à 15 ans, m’a séduit. De même que l’idée qu’ensuite ces jeunes magiciens peuvent intégrer une compagnie de Chevaliers-Mages s’ils sont assez doués. L’ensemble est assez bien fichu et il y a une grande diversité des compagnies qui va permettre d’élargir encore l’univers par la suite, je parie. C’est juste dommage que classiquement, chacun des héros intègre une compagnie différente, et surtout qu’Asta se retrouve dans celle des « marginaux ». Dès lors, on s’embarque dans une histoire trop humoristique et on perd en intensité. La mission qui lui échoit à la fin casse un peu le rythme aussi et est trop banale. De plus, on ne voit pas trop encore à quoi servent vraiment ces Chevaliers-Mages, ce sera à creuser par la suite pour les rendre plus intéressants et charismatiques.

Côté personnage, c’est un peu là que le bas blesse. Forcément dans une histoire de ce genre, ils sont tous assez stéréotypés. Après, je ne dis pas que ça ne marche pas au contraire, mais j’ai trouvé le héros excité comme une pile électrique assez agaçant. Il use très vite, parle trop, en fait trop, c’est dommage. Je préfère de loin Yuno qui est plus réservé. J’aime assez les quelques seconds rôles qu’on a vus aussi que ce soit dans leur petit village ou dans les compagnies, mais comme ça reste un tome d’exposition, j’attends de lire la suite pour me faire une idée plus fine.

Black Clover reste une découverte sympathique avec un univers classique mais qui me plait. Je tenterai sûrement la suite vu le peu de shonens avec de la Fantasy que je lis.

Tome 2

Découvert il y a 2 ans, j’avais bien aimé ce petit shonen d’inspiration heroïc fantasy, mais ayant d’autres priorités, je l’avais un peu mis de côté. Ayant à nouveau envie de lire quelque chose de simple, de frais et d’amusant, j’y reviens avec plaisir.

Ce deuxième tome reprend l’histoire exactement où on l’avait laissé avec la première mission d’Asta avec ses compagnons de Taureau Noir. Il y fait ses preuves et commence à rassembler des compagnons avec qui partager ses idéaux. Puis suite à une petite virée en ville, il se fait remarquer par l’Empereur mage et c’est le début d’une autre mission bien plus périlleuse, dans un donjon qui vient d’être découvert. L’histoire s’intensifie alors et on commence à deviner des enjeux plus complexes, entre les différentes compagnies, mais surtout entre les différentes nations. On rencontre des personnages à fort potentiel et on en recroise qu’on connait bien, ce qui donne lieu à de chouettes affrontements très bien mis en scène.

J’ai donc passé un chouette moment de lecture, sans m’ennuyer une seconde, grâce à une écriture rythmée. Le seul bémol vient des personnages un peu trop « gueulards » à mon goût mais ça devrait se calmer avec le temps quand ils muriront, je pense ^^

Tome 3

Un nouveau tome palpitant à lire, la série monte en puissance petit à petit et c’est jouissif ! J’ai vraiment l’impression de me retrouver en plein RPG à l’ancienne et c’est excellent ! Ça rend la lecture ultra fluide, dynamique et pétillante avec des combats bien orchestrés à gogo.

La première partie du volume poursuit l’affrontement commencé la dernière fois contre le Royaume de Diamant. C’est l’occasion à la fois de rencontrer un ennemi puissant que l’on recroisera certainement vu comme l’auteur le développe, mais aussi de voir nos deux héros acquérir de nouvelles capacités bien mystérieuse. Tout ça lors d’un combat parfaitement mise en scène avec du sang et de la passion, et des personnages qui se donnent à fond aussi bien pour se battre, sauver les autres ou les soigner. C’est un vrai plaisir à suivre.

La suite redevient plus politique puisque nos chers personnages vont à la rencontre de l’Empereur-Mage qui leur présente le haut du panier du royaume en matière de guerriers. C’est amusant dont on découvre ainsi ses figures mais également la façon dont ils sont promus. Mais comme ce serait un peu plat de juste avoir une cérémonie et un peu de friction avec nos héros roturiers, l’auteur ajoute une menace bienvenue sur la ville qui va être l’occasion dans le prochain tome de voir tout ce petit monde se battre et comprendre ainsi les capacités de chacun. J’ai hâte !

Avec ce tome mené tambours battants et mêlant bien aventure, action, humour, magie et sentiments, Black Clover me convainc que j’ai bien fait de reprendre et poursuivre.

Tome 4

Toujours aucune baisse de régime, au contraire la série monte et monte encore. Nos héros qui se sont rendus à la capitale se voient attaqués par de mystérieux individus. Ils sont obligés de se repartir un peu partout dans la ville pour venir en aide à la population.

C’est l’occasion, le temps d’un tome très rythmé, de voir tout un tas de nouveau protagonistes à l’oeuvre et de se rendre compte des possibilités offertes par l’auteur dans cette saga avec les pouvoirs dont il date ses personnages. J’aime beaucoup. Pour autant, le revers de la médaille, c’est que ça va très vite, on nous balance plein de nouveaux personnages aux pouvoirs inconnus jusqu’alors et ce n’est pas simple de se rappeler de tout et de tout le monde.

Graphiquement, c’est toujours aussi plaisant. La mise en scène des mini-combats qui ont lieu est très dynamique. Les attaques qui pleuvent devant nos yeux claquent et doivent sûrement très bien rendre en dessin animé. C’est un vrai plus pour la série et si l’auteur parvient ensuite à réutiliser cela, ça apportera beaucoup à la série, sinon ç’aura juste été un effet de manche et ce sera dommage.

La construction de l’histoire, elle, reste simple et classique. Il n’y a pas de surprise. Les différents méchants amènent des scènes de combats dispersées, façon tournoi un peu. Ça permet à chacun d’être sous les feux des projecteurs et même à certains de briller plus que d’autres par leurs actes héroïques. Bien sûr des complications apparaissent, le plan des méchants n’est pas aussi simple. Les rebondissements sont bienvenus, on s’y laisse facilement prendre.

J’ai donc lu ce tome très rapidement et je suis pressée de lire le suivant, qui heureusement est déjà près de moi.

Tome 5

Y a pas à dire les tomes se suivent et ça reste un régal, un vrai petit shot d’énergie à chaque fois !

Ici, le tome démarre sur les chapeaux de roues avec l’enlèvement d’Asta par la mystérieuse organisation qui a attaqué la Capitale. A ma surprise, c’est quelqu’un de totalement inattendu qui vient le sauver et dont on voit à l’oeuvre les pouvoirs extraordinaires qu’il détient. En un coup de cuillère à pot, voilà Asta libéré. Ça va vite, ça ne mollit pas et pour autant, je trouve ça très bien. Des fois je me plains que ça aille trop vite, mais ici c’est vraiment ce qui fait le sel de la saga. Elle est bâti sur cette rapidité d’action qui lui confère une vraie fraicheur.

La suite est tout aussi fraiche et amusante, alors que ce qu’il vient de se passer est lourd de sens et de menace. On retrouve notre héros dans sa compagnie. Il sort à un blind date avec ses copains et rencontre une charmante jeune fille. Rien de bien épique, on est sur une bonne tranche de rigolade avec Noelle en embuscade en plus, mais c’est juste l’occasion de se détendre avant de repartir sur du lourd. Cette fois, c’est Gosh du Taureau noir qui est mis en avant et dont on découvre à la fois le passé et le caractère, tandis qu’une nouvelle attaque les menace en lien avec l’histoire précédente.

L’auteur tisse peu à peu sa toile faisant s’entremêler les différents fils de l’intrigue ainsi que les personnages rencontrer pour construire un récit qui alterne entre humour, légèreté et moments plus sombres amenant les personnages à se montrer héroïques. J’aime beaucoup cette dynamique et l’équilibre qu’il parvient à y trouver.

Tome 6

Un nouveau tome à la construction classique mais tellement jouissif aussi tant il est plein de vivacité ! Je me régale à chaque lecture et je ne vois pas le temps passer lors de mes lectures. Ça l’air tellement simple pour l’auteur et en même temps, on sent qu’il creuse et muscle peu à peu son univers. J’aime beaucoup.

On retrouve Asta en proie à une attaque carabinée de L’Oeil Maléfique du Crépuscule. Face à tant de puissance, il est dur de lutter. C’est l’occasion de le voir se dépasser, ainsi que son binôme Gosh dont on découvre l’étendue des capacités et le caractère complètement tordu, ce qui donne un ton assez sympathique entre sérieux et comique. Ils sont par la suite rejoint de façon assez inattendue, mais classique si on y réfléchit, par leur chef : Yami et là l’action prend une toute autre tournure. C’est un véritable combat de titans auquel il se livre face à celui qui semble être le chef de l’organisation. Ténèbres contre Lumière. On a fait plus original mais ça fonction excellemment bien, grâce à une mise en scène ultra dynamique et des pouvoirs très graphiques.

L’histoire est vraiment menée tambour battant, sans pause. On passe d’un petit combat qui semble perdu d’avance, à quelque chose de dantesque, puis à nouveau ça se calme, ça parle un peu, on sent la tension décroitre avant qu’elle ne remonte brusquement et qu’on craigne pour les personnages. C’est très bien fait. En parallèle, on a droit à quelques nouveaux mystères sur L’Oeil Maléfique du Crépuscule, ses membres, mais également sur Asta, son livre et ses épées, ce qui forcément titille notre curiosité ^^

Bref, c’est toujours avec plaisir et sans baisse de régime qu’on suit cette petite série de fantasy et d’aventure classique et sans prétention mais qui est diablement efficace 🙂

Tome 7

Après plusieurs tomes où l’action était à son comble, celui-ci est un peu plus léger et amorce une nouvelle transition dans l’histoire.

On reste centré sur l’intrigue concernant L’Oeil Maléfique du Crépuscule et ses sombres desseins. Classiquement, on découvre un traitre parmi les grands mages du royaume et Asta joue encore un rôle dans son arrestation et la découverte de certains secrets. Mais cela reste vraiment plaisant à la lire à la fois grâce à la vivacité de l’auteur et au caractère dont il affuble chaque chef de compagnie, les rendant vraiment hauts en couleur. Du coup, on a une ambiance à la fois sombre et légère qui me plait beaucoup.

La suite est aussi classique avec cette quête que doit mener la Compagnie du Taureau noir pour contrecarrer les plans de l’Oeil Maléfique. J’avais l’impression de me retrouver à mi-chemin entre un shonen léger plein de fan service avec l’épisode plage, et Saint Seiya pour les duels sous-marins. Alors oui, ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais ça reste très vivant et donc agréable à lire. Je m’amuse beaucoup à suivre leurs aventures et ici j’ai été contente de voir Noelle progresser.

Toujours rien de révolutionnaire, la série reste très sympa à suivre mais il lui manque toujours un peu de profondeur pour en faire un titre marquant. Tant pis, en attendant, je passe de très bons moments à la lire pour me détendre.

Tome 8

Je n’en reviens pas de trouver une telle intensité dans un shonen de ce type alors qu’on n’en est qu’au tome 8 ! Ce nouvel opus se lit à 100 à l’heure tant l’action et la tension sont omniprésentes. L’auteur gère son rythme comme jamais alternant les combats des uns et des autres et faisant monter petit à petit la tension jusqu’au climax final. De plus, il met très bien en valeur des personnages de la Compagnie du Taureau Noir qui s’étaient fait très discrets jusqu’à présent pour leur donner à eux aussi leur moment de bravoure ce qui est très réussi.

Le combat contre cette bête de l’Oeil maléfique du crépuscule est inattendu. C’est violent, brutal, bestial et pour autant l’auteur n’en oublie pas la stratégie, présentant différentes phases de combat fort astucieuses par moment. C’est passionnant à suivre. On découvre de plus en plus de pouvoirs magiques mis en scène. J’ai adoré voir tout ce petit monde à l’oeuvre, que ce soit les membres de la Compagnie du Taureau Noir, les gardiens de ce temple sous-marin ou bien Vet la bête. La mise en image de ces pouvoirs sont impressionnants. Le combat est de plus l’occasion pour chacun de montrer ce qu’il sait faire mais également de se dépasser, ce qui donne des scènes originales et phénoménales, surtout que leur opposant est quand même d’une force rare. Après, ce dernier ayant une magie reposant avant tout sur la vitesse et la force brute, au bout d’un moment ça donne des attaques un brin simplistes et répétitives de son côté. Ce n’est clairement pas lui qui fait le show mais plutôt ses adversaires, dans un espèce de remix de David vs Goliath mais avec plein de David ^^!

Je me suis vraiment éclatée en lisant ce tome. C’est de la bonne baston comme ça fait du bien de temps en temps. On sait qui va gagner mais c’est la manière qui compte et séduit. J’ai hâte de poursuivre !

Tome 9

Toujours aucun temps mort, les aventures s’enchainent pour Asta et ses amis de la Compagnie du Taureau noir. Après avoir réussi, de longue haleine, à vaincre l’un des membres de l’Oeil maléfique du crépuscule, Asta et ses amis ont prouvé tout leur talent, mais les pertes sont là. Yami a d’ailleurs dû venir les sauver au dernier moment, montrant un nouveau tour surpuissant qu’il vient d’apprendre. Le mangaka continue son histoire à un rythme impressionnant. Je regrette parfois que ça aille si vite comme ici où certains tours ont l’air de sortir de nulle part… Mais c’est chouette aussi d’avoir un titre aussi dynamique et plein d’action, où l’auteur sait s’arrêter le temps d’un combat pour faire monter la pression, mais aussi aller plus vite quand ce n’est plus nécessaire de la maintenir à son pic. Ça rend la lecture bien plus vive et agréable.

Ici, dans un second temps Asta doit soigner ses blessures mais aussi rendre des comptes à l’Empereur-Mage, ce qu’il fait avec Yami. C’est un moment assez amusant vu la personnalité du héros d’Asta. Sauf que bien sûr, on ne pouvait pas en rester là. C’est le moment que choisissent les Chevaliers-mages du pays voisins pour attaquer une des villes frontalières, Yuno et ses amis se sentent donc obligés d’intervenir même si la Compagne de l’Aube d’Or de Yuno est déjà sur place. Toujours aussi rapidement et efficacement que d’habitude, ceux-ci règlent le problème, Yuno montrant à tous son grand talent. Ça va très vite, trop vite, mais c’est apparemment juste une introduction avant un combat de plus longue haleine contre des chevaliers plus talentueux. Mais au moins, on aura revu nos deux amis ensemble et Yami aura posé la question qui le démangeait au chef de Yuno. J’attends donc la suite de pied ferme.

Seule ombre au tableau, la menace qui pèse sur la tête d’Asta, qui est vue et revue, sans le moindre suspense et me fatigue d’avance… Pour le reste, ce fut encore un tome, certes léger, mais très sympa à lire où l’énergie du mangaka et de ses personnages fait plaisir à voir !

Tome 10

Un nouveau tome dont la couverture annonce clairement la couleur, ça va envoyer ! Alors que je m’attendais à un tome de transition un peu plus calme, l’auteur avance encore et toujours sans temps mort dans son histoire. Entre recherche d’un remède pour Asta, retrouvailles avec des personnages croisés dans un LN (?) et nouveaux affrontements, il y a fort à faire.

La recherche d’un remède pour Asta est un peu un passage obligé dans chaque série classique d’héroïc fantasy, mais je ne pensais pas qu’elle s’orienterait ainsi. J’ai d’abord été surprise que ce soit l’occasion de nous concentrer sur le personnage de Vanessa, parce que pour moi, elle n’avait pas de raison particulière d’en faire autant. C’est d’ailleurs un gros manque de crédibilité ici. Mais c’est l’occasion de découvrir un nouveau pan de l’univers : la forêt des sorcières et ça j’ai aimé. J’ai trouvé la forêt enchanteresse et ça m’a plu de voir ce type de personnages, c’est de saison. J’ai aussi trouvé la reine des sorcières charismatique et dangereuse à souhait, son côté femme vénéneuse m’a de suite plu. Elle a du potentiel.

En plus de ce développement, l’auteur utilise cette recherche pour mettre en branle de nouveaux combats, plutôt inattendus, on ne les attendait pas à ce moment-là, à cet endroit-là. Le hasard fait bien les choses, un peu trop peut-être, mais tant pis. C’est l’occasion de voir à l’oeuvre nos amis à nouveau, qui affrontent des personnages bien connus mais sur deux fronts cette fois ! D’un côté, nous avons l’un des membres de l’Oeil Maléfique qui maitrise un des élémentaires du feu, face à un Asta à peine guéri. C’est un beau combat. Je regrette juste de voir réutiliser ce qui a déjà été fait dans les combats précédents sous l’eau, et de voir finalement leur adversaire si faible alors qu’elle est censée être surpuissante… Par contre, le mystère de sa ressemblance avec Mars et de ce qui lui est arrivé pour la faire détester le Royaume de Clover est entier.

De l’autre côté, nous avons justement des chevaliers-mages de Diamonds qui viennent aussi chercher des noises. Ça tombe bien, leur ancien professeur est justement sur place. Petite parenthèse ici, pour dire que je ne vois pas d’où sort ce personnage et que je trouve ça dommage de nous donner le sentiment d’avoir à ce point loupé un épisode. Si j’ai bien compris, il est issu d’une Light Novel. Il aurait tout de même pu être inclus de façon moins maladroite. Bref. Le combat est sympa, avec des pouvoirs innovants, ici, par contre. C’est intéressant aussi parce qu’on a n prof face à ses élèves et le dernier retournement de situation envoie du lourd !

Un nouveau tome rythmé, avec la découverte d’un nouveau pan de l’univers de Black Clover, la rencontre de nouveaux personnages, une bonne mise en scène des combats et de nouveaux mystères à percer. Je n’en demande pas plus.

Tome 11

La série continue à avancer d’un bon pas et les aventures d’Asta ne perde pas un seul instant en intensité. Quand je compare à un shonen comme MHA où le rythme est aussi très rapide, j’ai l’impression qu’ici l’auteur prend quand même plus le temps de développer son univers et son intrigue, et que la narration, surtout, est moins heurtée. C’est bien plus agréable lors de la lecture.

Suite et fin de l’affrontement contre les anciens élèves de Fanzell. Avec le surprenant retournement de Mars, la fine équipe gagne un guerrier de valeur et heureusement parce que face à eux Ladros, qui aspire la magie des autres, et Fana, qui a fondu un plomb et est devenue incontrôlable, font peur. Les combats sont donc encore une fois dantesques. Sauf qu’à force de jouer sur ce ressort, on sait bien que c’est Asta et son anti-magie ainsi que sa fougue à toute épreuve qui vont l’emporter et que là ça devient un peu lassant. Même l’arrivée de Mars ne suffit pas pour donner envie à l’auteur de nous pondre un petit twist, c’est dommage. J’en ai un peur marre de voir qu’on compte au final toujours sur le même. Mais au moins, ici, avec la Reine des sorcières qui tente de prendre son contrôle, on le voit développer une nouvelle capacité qui change un peu. A voir ce qu’elle va donner.

Pour finir, j’ai été contente de voir également certains personnages secondaires s’approfondir. C’est sympa de voir le mangaka donner un vrai background à Mars et Fana, que j’espère bien revoir, mais également donner plus de profondeur à Vanessa qui n’a pas servi à grand-chose pendant longtemps. Au moins, elle se réveille et prend son destin en main, ce qui réveille la fameuse capacité spéciale qui sommeillait en elle et qui déchire quand même.

Avec ce tome, Yûki Tabata continue à dérouler son univers de high fantasy assez classique, mais cela reste plaisant à lire, les personnages évoluent et sont rejoints par de nouveaux camarades. Les combats restent très bien mis en scène, il leur manque juste un petit grain de folie supplémentaire pour plus nous surprendre.

Tome 12

Après autant de combats et de tension qui s’enchainaient, il fallait bien un tome plus léger et celui-ci fut parfait pour relâcher un peu la pression. On retrouve beaucoup d’humour avec des situations amusantes mettant en scène nos jeunes héros, mais il y a également quelques révélations importantes au milieu de tout ça.

Grâce à son nouveau pouvoir, Vanessa a balayé la menace qui pesait sur ses amis. La reine des sorcières a compris son erreur et donné aux héros ce qu’ils cherchaient. Asta s’est également fait un nouvel allié. Tout cela va vraiment très vite, l’auteur ne s’appesantit pas et ça donne un peu l’impression qu’au final ce n’est pas très important, ce qui est dommage parce qu’on nous lâche quand même des révélations assez percutantes sur les épées d’Asta et l’Oeil du Crépuscule. A voir comment cela sera exploité ensuite.

Il est temps après de célébrer un peu toutes ces victoires, ce qui est fait à l’occasion d’un moment très festif : l’annonce du classement des Compagnies qui sans surprise annonce de beaux bouleversements, mais tous les lecteurs l’avaient sûrement déjà deviné. Une fois de plus, shonen classique oblige, c’est notre duo de héros : Asta et Yuno, qui sont mis en avant… Je suis un peu blasée à nouveau devant tant de facilité scénaristique enlevant tout impact à ce qui a lieu.

L’auteur lance tout de même une tentative d’aventure un peu plus palpitante avec la perspective d’un tournoi pour choisir les meilleurs mages afin d’aller combattre la menace extérieure, et pour cela Asta & Co. sont entraînés par la nouvelle chef des Lions rugissants pour un petit entraînement exprès permettant à Asta de tester ses nouvelles capacités.

La lecture de Black Clover a beau rester agréable, dans ce tome, il y a beaucoup trop de facilités pour que celui-ci soit marquant. C’est vraiment dommage parce que le rythme est là, la dynamique est bonne, les caractères fonceurs des personnages aussi et leurs pouvoirs sont spectaculaires, mais tout va un peu trop vite et manque de profondeur…

Tome 13

Le dernier tome de Black Clover nous avait laissé sur le lancement d’un tournoi pour désigner des Chevaliers qui représenteraient la couronne afin de lutter contre l’Oeil Maléfique, nous suivons donc cet événement dans ses prémices ici. Après un moment de détente dans les montagnes, place aux affrontements. Pour cela, un affrontement par équipe de 3 est organisé afin de montrer ce dont ils sont capables aussi bien individuellement que collectivement.

Très classique sur le papier, heureusement lors de la lecture ce tome l’est un peu moins grâce à l’arrivée d’un nouveau personnage haut en couleur dont l’auteur nous offre le portrait sur la couverture ornant le tome (ma préférée jusqu’à présent au passage !). Celui-ci est le genre de personnage farfelu que j’aime bien, comme Hisoka dans HxH dont il semble clairement s’inspirer. Il a un look qui claque et un pouvoir du même acabit qui reste bien mystérieux en prime. Bien sûr, il va faire équipe avec notre cher Asta qu’il va mettre à mal tant leurs caractères sont différents, mais il y a un vrai potentiel scénaristique en lui selon comment il sera exploité.

Pour le moment, je trouve cette entame un peu légère et facile, je l’avoue. Il y a beaucoup de blabla, beaucoup de petites touches d’humour à côté qui alourdissent la lecture. On sent peut-être aussi moins d’enjeu et de tension dramatique que lors des précédents tomes. Mais les combats, quand l’auteur prend le temps de les dérouler, sont intéressants à suivre car on y voit nos chevaliers montrer leurs derniers sorts. J’attends cependant plus de la suite !

Tome 14

L’auteur a compris que les petites escarmouches ne suffiraient pas à rendre cet arc intéressant. Il prend donc plus le temps de poser les combats qui accompagnent ce nouveau tome, ce qui permet également d’étoffer les anciens tout comme les nouveaux personnages, de découvrir leur passé et leurs progrès. Cela confère un bon rythme à cette lecture et un aspect moins anecdotique que le tome précédent.

Cela commence avec un affrontement où Noelle et Yuno montre toute l’étendue de leur force, le premier ne reposant pas uniquement sur son esprit élémentaire, la seconde ayant bien progressé dans la maitrise de son pouvoir. Puis on enchaine avec un très beau combat où le trio d’Asta doit faire preuve d’esprit d’équipe, ce qu’il n’avait pas réussi au début, pour pouvoir vaincre. Cela donne de bien belles combinaisons et surtout Xerx commence à s’ouvrir un peu et à montrer ce qui se cache derrière son masque. Mais l’action du tome prend vraiment son envol avec le duel fratricide entre Finral et Langris qui sont comme les deux côtés opposés d’une même pièce. C’est un combat plein d’émotion, surtout du côté de Finral, qui débouche sur un nouvel affrontement dantesque impliquant un Asta très remonté, qui va nous montrer toute l’étendue de son nouveau pouvoir aux côtés d’un Xerx qui commence à comprendre l’erreur de ses préjugés sur les chevaliers-mages. On découvre alors son passé, très différent de ce que je croyais même si pas dénué de clichés… J’aime de plus en plus ce personnage du coup, que je trouve bien construit et bien amené par l’auteur.

L’ensemble donne un tome qui balance bien. Il y a un très bon équilibre entre action et émotion. C’est toujours rapide mais sans que cela soit gênant cette fois parce que cela permet tout de même de développer le caractère de chacun et de montrer ses progrès. De plus, un nouveau mystère s’installe autour de Langris qui étoffe le fil rouge avec l’Oeil Maléfique du Crépuscule, je salive d’avance.

Tome 15

Après le dernier tome, je ne m’attendais pas à ce que l’auteur redonne un coup de boost pour à ce point accélérer son intrigue mais ce ne fut pas une mauvaise chose, loin de là. Il nous donne ainsi un 15e tome pêchu et bien rythmé comme il sait le faire avec de l’action à foison.

On passe rapidement sur la fin du tournoi qui permet de choisir les chevaliers qui seront sélectionnés surtout qu’on pouvait déjà se douter des têtes d’affiches. Il faut juste retenir que Yuno explose tout une fois de plus, mais ça sort un peu trop de nulle part et c’est agaçant. Parfois, j’aimerais bien qu’on suive un peu plus ce personnage aussi et pas seulement Asta. Deuxième chose à retenir, Xerx/Zora appartient en fait au Taureau noir. Quelle surprise…

Bref, ceci fait, on peut se tourner vers leur mission, la partie la plus intéressante et celle-ci démarre sur les chapeaux de roue avec direct l’attaque de la planque des méchants, comme ça sans préparation. Ça fait un peu léger et un peu brut de décoffrage quand même… J’aime bien l’équipe réunie et surtout la chef à sa tête : Leona. Elle est vraiment ultra badass, au point qu’on se demande comment on a pu ne pas la remarquer avant… Elle enchaine les attaques avec une force, une agilité et une facilité rare. Ça envoi vraiment du lourd aux yeux des lecteurs. Mais tout ça est un peu trop facile et on peut craindre le retour du bâton. En parallèle, on continue à nous semer des petits indices forts intéressants sur le passé de l’Oeil maléfique, c’est alléchant.

Malheureusement, alors que c’est très vivant et qu’on est en plein dans l’action, on est coupé en plein élan pour revenir dans le repaire du Taureau Noir où les trois qui ont été laissés derrière et qu’on ne connait pas trop au final se font attaquer justement par des sbires de l’Oeil maléfique… Ô surprise ! Le combat et ce qu’on découvre sur l’un des occupants n’est pas désagréable, mais comme ça vient casser le rythme de l’histoire principale, ça agace.

Je continue à trouver cette série divertissante, mais il lui manque vraiment quelque chose pour qu’elle soit marquante, comme une bonne gestion du rythme et un sérieux développement des personnages. Tout est trop rapide et basique pour le moment…

Tome 16

Bon sang quel tome ! Quand Yûki Tabata décide de passer à la vitesse supérieure, elle ne plaisante pas. Sur un rythme toujours aussi fou, elle nous propose un tome fondateur pour la suite.

Tout démarre tranquillement avec la fin de l’affrontement au repaire du Taureau Noir, qui est juste là pour nous permettre de découvrir un nouveau personnage aux pouvoirs fous parce que sinon, bof. Heureusement la suite est totalement différente.

Alors que je pensais qu’on allait repartir de suite sur l’attaque du repaire de l’Oeil Maléfique, nous voilà plutôt embarqués dans un affrontement titanesque entre les deux plus grands Chevaliers mages du monde : l’Empereur mage et Licht ! J’ai été surprise oui et non par l’identité de Licht. Non pour le visage qu’il cache, oui pour tout le background et les deux rebondissements qu’il occasionne. J’ai ensuite adoré le combat entre les deux. Il est dynamique, avec des attaques visuellement folle et aux lourdes conséquences. Il y a du drame, du sang et un final terrible et très triste. C’est peut-être juste un peu rapide pour bien sentir les conséquences que ce drame aura. Mais on a vécu un grand moment et la colère de Yami promet le pire !

Puis alors qu’on se disait qu’on avait déjà eu le plus lourd, l’auteur nous embarque encore dans de nouvelles révélations, dévoilant le plan de longue date de « Licht » et une nouvelle fois, c’est terrible. Je ne m’attendais pas du tout à ça et le potentiel scénaristique est assez fou (oui, j’exagère à peine). Ça promet de beaux combats déchirants. Je suis juste un peu sceptique quand au choix des « personnages victimes », je me demande quelle est la logique derrière et s’il y en a une. Mais en tout cas, ça fait terriblement bien le lien entre les différentes intrigues et ça promet de la bonne action.

J’ai donc trouvé que dans ce tome, l’auteur offrait ce que tout fan de shonen de ce type pouvait être en droit d’attendre : des rebondissements, des révélations et de l’action à gogo et bien faite avec ça. Je me suis vraiment régalée. Je pense que ce fut le meilleur tome jusqu’à présent.

Tome 17

Après un tome 16 complètement fou, le rythme ne diminue pas ici et si c’est moins intense émotionnellement, c’est toujours fou niveau action tant ça pète de partout après le super sort lancé par « Licht ». Je suis assez époustouflée par la vitesse et la dynamique que l’auteur parvient à insuffler dans son titre de bout en bout contrairement à une saga comme My Hero Academia par exemple…

Ce tome est donc un enchaînement de combats intenses mais très, peut-être même trop rapide, entre les chevaliers mages restant et ceux qui se sont fait posséder par les Elfes. On sent vraiment l’intensité des pouvoirs de chacun et la surprise de ce qui vient de se produire, mais ça manque cruellement d’impact émotionnel tant tout va vite. En même temps, les Elfes eux-mêmes veulent aller vite et la réplique doit l’être tout autant alors c’est peut-être normal. En tout cas, on assiste à un déferlement de puissance qui est un régal visuellement et qui devrait claquer dans l’anime.

Heureusement l’auteur décide de pas s’enfermer là-dedans et au bout d’un moment, il ajoute de nouvelles infos à son univers avec le lien fait entre Licht et les épées d’Asta. C’est très intriguant même si c’est un peu gros. On s’embarque du coup dans une course folle pour empêcher les Elfes qui se sont mis à prendre possession de chevaliers partout dans le royaume de rayer les humains de Clover de la carte. Et pour cela, Asta va obtenir de façon complètement téléphonée l’arme parfaite. C’est un peu gros et ce n’est pas la première fois que cela se produit, mais au moins ça a le mérite d’être efficace et de ne pas faire perdre en rythme. De plus, j’aime assez voir Yuno et Asta se séparer pour mener la reconquête. Ce sont les deux héros, normal que la défense et l’espoir repose en partie sur eux. J’espère juste qu’on pourra encore voir Yuno et qu’on ne suivra pas juste Asta sauvant tour à tour ses amis, ce serait trop facile.

Black Clover reste donc une lecture survitaminée pleine de facilités et raccourcis mais très agréable à lire car pleine de rythme et de surprise. On ne trompe pas le lecteur sur la marchandise, il a son lot d’action et de pouvoirs époustouflants, je n’en demande pas plus !

Tome 18

L’auteur a encore fait preuve d’un bel équilibre dans ce tome assez dense où il y a énormément d’action.

Après le tour du chef des Elfes, d’anciens chevaliers-mages se relèvent partout avec des Elfes ayant pris possession d’eux. Ça pète donc de partout. Alors que dans un premier temps, l’auteur s’amuse à faire en sorte que nos héros du Taureau noir affrontent des têtes connues, il s’en détache peu à peu et oriente même son histoire sur la Capitale au bout d’un moment. On a ainsi droit à pas mal de combats impliquant plusieurs des protagonistes croisés auparavant mais aussi des petits nouveaux, ce qui donne lieu à de belles démonstrations de pouvoir. C’est aussi bien l’occasion d’alliances inattendues que de combats au contraire attendus depuis longtemps, ainsi que de retours inespérés. Le lecteur est donc sans cesse sur le qui vive et plusieurs fois surprise.

Cependant cette action menée tambour battant grâce à un rythme pêchu a aussi ses faiblesses. On se retrouve une fois de plus avec un Asta sauveur devant l’éternel, ce qui devient lassant. On retrouve également des combinaisons complètement farfelues sorties de nulle part et un brin superficielles car on n’a pas le temps d’approfondir. Si parfois ça fait rire comme quand nos héros du Taureau noir s’allie avec le manitou de leur repère façon Power Rangers, c’est également parfois agaçant de voir que l’auteur ne prend pas son temps.

Je retiendrai donc de ce tome de l’action à tout va, de beaux combats (contre Luck, contre Charlotte), des évolutions intéressantes (l’alliance des membres du Taureau noir, Yami qui s’endurcit, le retour d’un certain personnage à la toute fin) ainsi que des petits moments touchants (Luck qui repense à son passé et William qui dit au revoir à Patry). Je reste agréablement surprise par cette série. J’attends toujours que le rythme se calme et qu’on se pause parfois pour mieux développer la psychologie des personnages, mais je n’y crois plus trop, ce n’est pas le genre de la saga. Elle reste cependant vraiment très sympa à lire grâce à un univers dense qui se renouvelle bien tout en conservant ses marqueurs de départ et des personnages somme toute attachants. Vivement la suite.

Tome 19

Comme promis, la bataille fait rage entre les humains et les elfes dans ce tome. Aucun temps mort pour souffler, les attaques et les combats s’enchaînent sans fausse note, permettant à plusieurs chevaliers-mages de progresser à pas de géants.

On assiste ainsi à la formation d’un duo inattendu formé par Yami et Jack de la Mante d’Emeraude, deux chefs de compagnie à la lame acérée qui font des merveilles ensemble, assistés de Finral. Ils ont beau être très brut de décoffrage, ils m’ont bien amusée tous les trois. Leur trio fut très efficace, notamment lors de l’affrontement contre Langris, le frère de Finral. Un modèle du genre !

Autre duo inattendu, celui formé par Noelle et son grand frère Nozel qui l’a toujours rejetée jusqu’à présent. Mais quand il s’agit de protéger la demeure familiale, on s’assoit sur ses principes. Beau moment en perspective avec une très chouette évolution de Noelle annoncée déjà depuis quelques tomes mais ça fait du bien de le voir en image aussi. On revient rapidement sur les raisons de son ostracisation, ce qui permet de mieux l’intégrer et de voir un duo du tonnerre à l’oeuvre pour combattre les Elfes qui cherchent à prendre le château royal.

Le plan de ces derniers se révèlent d’ailleurs de plus en plus. On a l’impression que l’auteur nous cache à chaque fois des pans, qu’il sort ensuite de sous sa cape pour mieux nous surprendre. Par exemple, je n’avais pas compris qu’il y avait bien un Licht encore en vie, je pensais que c’était Patry qui avait trompé son monde et endossé son rôle mais que nenni. Je n’avais pas non plus deviné la raison de leur attaque du château qui fait frémir d’avance.

Le tome se termine sans que rien ne soit réglé et nous laisse encore avec les promesses de plein de combats tonitruants où les bons sentiments seront forcément de la partie ainsi que les attaques dantesques. J’ai très hâte de poursuivre ce titre certes classique mais toujours bien écrit et bien rythmé qui tient ses promesses sans fioritures superflues.

Tome 20

Voilà, je me rapproche inexorablement de la parution française, ça va être dur ensuite de devoir lire la série à un rythme tellement plus lent tant elle ne s’y prête pas V.V

Encore un tome déjanté avec de l’action à gogo, tellement d’ailleurs que certains passages sont presque illisibles et indigestes tant ça fuse dans tous les sens. Ainsi, je n’ai pas trop aimé le passage dans le monde des rêves, seules la solution pour en sortir m’a semblé originale, le reste était trop foutraque.

Mais l’auteur ne s’y attarde pas longtemps, on passe rapidement à autre chose. Je pense qu’on a rarement eu autant de combats aussi puissants concentrés sur un seul tome. Donc exit le monde des rêves et bienvenue Gosh et Mary versions possédés. Ici le mangaka n’innove pas beaucoup vu qu’il reprend non seulement les pouvoirs de Gosh mais aussi sa personnalité habituelle. Alors même si c’est un combat sympa parce qu’on voit tous les membres du Taureau noir s’unir pour le ramener et utiliser des possibilités parfois méconnues de leurs pouvoirs, c’est encore une fois un brin dispensable.

On prépare plutôt le terrain pour la seconde partie, encore une fois classique mais bien plus agréable à lire, où les meilleurs vont partir lutter sur leur propre terrain contre les Elfes. On retrouve ainsi les frère et soeur Vermillion, la famille Silva représentée par une Noelle enfin reconnue et un Nozel tout juste rétabli, accompagnés d’Asta et Mimosa, rejoints plus tard par le surpuissant Yuno et l’inattendue Charmy. Comme dans un tournoi des Chevaliers du zodiaque, ils font affronter chacun leur tour l’un des lieutenants du Big Boss. C’est fait de manière complètement décomplexée et fort amusante. Asta affronte Rill et va avoir un coup de main inattendu qui amène à une révélation surprenante. Mais surtout le frère et la soeur Verimillion font nous offrir un très beau moment d’amour filial, pendant que Noelle va avoir fort à faire face à une ennemis immortelle. De beaux combats en perspectives même si je me doute qu’ils seront encore une fois envoyés ^^!

Pas de changement dans Black Clover qui use et abuse parfois de la recette de son succès : un rythme haletant et des combats à gogo. Parfois ça marche, parfois ça casse, mais on ne reste jamais longtemps sur un échec. Cet arc sur les Elfes avance toujours de façon tonitruante et on s’achemine vers des combats de plus en plus dantesques ce qui n’est pas pour me déplaire. Il faut juste veiller à ce que l’ensemble reste lisible 😉

Tome 21

Je pensais avoir déjà vécu suffisamment de surprise au cours de cet arc de Black Clover, c’était sans compter l’imagination de l’auteur qui parvient une nouvelle fois à rabattre les cartes mine de rien pour nous livrer un tome palpitant. Franchement cet arc est vraiment génial !

Nos héros se sont introduits dans le repère des Elfes et luttent contre eux en mode Saint Seiya qui gravissent les maisons au Temple. Je m’attendais donc logiquement à quelque chose d’assez classique avec son lot de combats jusqu’à atteindre le boss final. Mais non, d’entrée de jeu, Yûki Tabata lâche une bombe qui remet tout en question et envoie tout bouler. J’ai adoré cela. En soi, la révélation ne devrait pas me surprendre, elle est logique, mais je ne m’y attendais pas. Je trouve ça judicieux de renverser certains rôles et de nous montrer que non les grands méchants ne sont pas ceux qu’on croit. C’est bien vu et bien joué. J’aime ça. Ça approfondit encore plus les personnages et l’univers et envoie celui-ci dans une toute nouvelle direction très prometteuse.

En ce qui concerne nos héros, j’ai été ravie de retrouver le duo Asta-Yuno qu’on avait peu vu ensemble au final et qui fonctionne vraiment à merveille. Leurs pouvoirs se complètent dans un mélange détonnant le temps d’un combat explosif. L’auteur est d’ailleurs particulièrement doué pour mettre ceux-ci en scène. Ils regorgent d’inventivité, exploitant parfaitement les pouvoirs individuels et combinés de chacun. Le fait que nos héros soient rejoints par des alliés inattendus ne fait qu’ajouter du dynamisme au tout. J’adore.

Pour faire face à ce nouvel antagoniste, il fallait également de nouvelles forces pour renforcer le camp du « bien », c’est le cas dans les derniers chapitres avec le retour surprise de personnages juste croisés auparavant et donc on imaginait pas le rôle qu’ils auraient à jouer. Cela enrichit encore une fois l’univers et permet d’en apprendre plus sur son passé. Bien joué ! Décidément ce tome regorge de bonnes idées.

Une intrigue qui prend un nouveau virage, des combats explosifs, un nouvel antagoniste et de nouveaux alliés pour nos héros, voilà la formule d’un tome réussi.

Tome 22

On en termine avec l’attaque des Elfes dans ce tome, qui était probablement LE meilleur arc de la série jusqu’à présent. De bout en bout, j’ai trouvé le ton et le rythme de Yûki Tabata vraiment très bon pour un shonen manga d’aventure fantasy. Certes certains combats sont un peu rapides et faciles mais il y a eu tellement de choses avant que je ne vois pas non plus l’intérêt de faire trainer vu qu’on sait comment ça va se terminer.

J’ai donc apprécié les retrouvailles amicales entre Lumiel et Licht. Ce sont vraiment deux très grands amis et deux très grands guerriers. Je regrette juste que leur éblouissante entrée ait été si vite éclipsée par le duo d’héros de la saga. C’est agaçant ce cahier des charges qui oblige à ce que ce soit eux qui apportent toujours la réponse finale à tout, alors qu’ici on avait un beau duo de héros plus âgés, avec plus de corps et de cordes à leur arc, qui auraient bien mérité de briller jusqu’au bout. Mais les combats sont beaux, originaux dans les pouvoirs utilisés et la façon dont ils ne sont, bien orchestrés, dynamiques et létaux. J’ai vraiment aimé les suivre. Il y a juste une intervention qui pour moi sort de nulle part et n’a rien à faire là, et surtout certains bouleversements majeurs qui sont trop vites effacés…

L’univers se développe dans un premier temps avec cette histoire de Démon qui s’en était pris aux Elfes, puis de démons dans le grimoire d’Asta et enfin avec l’arrivée d’une sorte d’Inquisition à la toute fin. Ça s’étoffe, ça s’étoffe mais dans une direction bien déterminée. On a beau être sur quelque chose de très manichéen parfois avec la lumière contre les ténèbres, on sent que l’auteur cherche à tordre le coup à cela avec son héros et ça devient vraiment intéressant.

Je suis maintenant curieuse de l’après passage des Elfes démoniaques, puisque la hiérarchie de Clover a été complètement bousculée et qu’il va falloir rebâtir quelque chose là-dessus. On a déjà quelques pistes pour la suite de l’histoire avec la probable menace des pays voisins maintenant que le royaume est affaibli, et l’arrivée du Tribunal du Parlement magique (nom un peu redondant au passage…) qui veut juger de l’innocence des uns et des autres. J’espère qu’on ne va pas partir sur quelque chose de trop capillotracté parce que pour le moment, ça tient assez bien la route.

Ce tome de conclusion de l’affaire des Elfes a parfaitement joué son rôle avec de beaux duels, une utilisation de la magie qui claquait, de beaux sentiments et une victoire arrachée aux forceps mais qui va laisser des traces. Je suis impatiente d’en suivre les conséquences.

Tome 23

La série continue d’avancer à un rythme toujours aussi dingue. A peine l’arc sur les Elfes bouclé qu’on ouvre déjà celui des démons. Un tome de transition au top.

Les chapitres d’ouvertures autour du jugement qu’Asta doit subir furent un brin indigestes et grandiloquents pour moi. On savait d’avance que ça n’allait pas se passer comme ça, alors à part nous présenter un nouveau personnage poseur et rappeler la cohésion des membres du Taureau Noir, je n’en ai pas vu l’intérêt…

Par contre, l’aventure repart de plus belle grâce à Julius, qui a eu une idée de génie pour régler tout ça : envoyer le Taureau Noir en mission aux frontières pour enquêter sur les démons. C’est simple mais efficace et ça relance l’histoire tout en gardant une vraie cohérence avec ce qui vient de se passer. J’aime.

Du coup, c’est l’occasion de revoir différentes fines équipes de cette troupe se mettre au boulot. On découvre ainsi la famille de Gordon. On en apprend un peu plus sur la mère de Noelle. Mais surtout Asta et 4 autres camarades se rendent à Heart, un royaume voisin, parce qu’ils apprennent qu’il y a un dangereux maléfices qui y sévit. Grâce à cela, l’univers s’étoffe, on découvre un nouveau pays, de nouveaux paysages, de nouveaux personnages et de nouveaux pouvoirs badass. Tout ça est plein de promesses.

Je ne l’ai pas souligné mais bien sûr tout ça se fait dans l’humour et la bonne humeur, malgré un sérieux plus présent qu’au début depuis quelques temps. L’auteur n’oublie pas de nous faire rire pour détendre l’atmosphère. Il y a des moments très drôle avec la Capitaine de la Rose Bleue, avec la famille Gordon ainsi qu’avec la Princesse du Royaume de Heart.

Le mangaka maitrise vraiment bien le rythme et le ton de sa saga. C’est drôle, pêchu, plein d’aventure et de mystère avec une touche de noirceur. J’aime toujours autant.

Tome 24

Quel tome qui dépote ! Comme il sait bien le faire, l’auteur nous a écrit ici un tome où l’action est présente non-stop, plaçant ses héros dans des situations parfois héroïques, parfois dramatiques mais surtout redistribuant encore une fois les cartes pour nous offrir de nouveaux antagonistes aux capacités monstrueuses.

Black Clover a toujours été un shonen à l’écriture très dynamique, mais je trouve que le mangaka bat des records ici. Après un premier temps d’adaptation, parce que la lecture du précédent tome remontait un peu, j’ai été embarquée à 120 à l’heure dans les nouvelles péripéties des héros qui doivent désormais affronter le royaume de Spade alors qu’ils sortent tout juste de leur entraînement intensif. Au passage, j’aurais bien aimé voir celui-ci, même si c’est original aussi de le sauter pour passer directement aux résultats effectifs de celui-ci en dévoilant les nouvelles capacités des personnages de manière assez franche et sans chichi quand Asta et ses amis volent au secours de la veuve et de l’orphelin.

Cette première partie n’a rien d’imaginative mais est terriblement efficace. Asta démontre sa nouvelle maîtrise de l’ensemble de ses épées avec une certaine maestria et un poil trop de muscles pour moi… J’ai beaucoup de mal avec son physique de plus en plus bodybuildé alors qu’il est tout petit >< Bref, on le voit donc faire preuve d’un pouvoir encore plus grand, tout comme ses acolytes qui l’avaient accompagné. Mais ceci n’est qu’une mise en bouche avant le gros de ce nouvel arc.

En effet, l’auteur a enfin décidé de retourner un peu sur Yuno. J’en suis ravie parce que je trouvais le personnage sous-exploité la plupart du temps. Il nous dévoile donc ses origines et l’embarque dans le nouvel affrontement qui occupe l’ensemble de ses camarades. C’est rapide et un poil brutal, pour ne pas dire que ça sort de nulle part, et c’est même un peu décevant car ça bat en brèche l’un de thème phare de la série. SPOILER : Qu’on doit sa force non à son pédigrée mais à la seule force de sa volonté. Cependant, cela permet d’assister à une attaque ravageuse de Zenon, l’un des chefs du royaume de Spade. J’ai beaucoup aimé cette attaque impitoyable qui rebat les cartes et montre que certains ne sont pas aussi fort qu’on le croyait.

De plus, l’auteur enrichit encore son univers avec ce nouvel antagoniste. En effet, le trio à la tête de Spade sont des humains possédés par des démons qui savent parfaitement tirer profit de cette alliance contre nature. On passe donc au stade supérieur. Comme on le trouve souvent dans les shonens, on est en pleine courte à la montée en puissance, très classique certes, mais terriblement efficace quand c’est bien utilisé comme ici. Ce qui me plait dans Black Clover, c’est qu’on ne se perd pas en digressions inutiles, on va à l’essentiel et ça marche. C’est hyper rapide, tendu et dynamique, ce qui rend la lecture explosive.

Ce tome, qui propose l’amorce du nouvel arc qui nous occupe, fait vraiment du super boulot pour accrocher le lecteur grâce à un rythme soutenu et une belle évolution de l’ensemble des personnages. J’ai vraiment dévoré ces chapitres et je suis très impatiente que Kazé nous sorte la suite !

Tome 25

Après un tome très addictif la dernière fois, j’ai trouvé celui-ci plus classique, non pas qu’il soit désagréable à lire, mais il ne m’a pas surpris ni donné envie de me jeter sur la suite.

L’auteur nous embarque dans un long combat entre Asta et Dante, l’un des membres de la Triade sombre, avant que le premier ne cède sa place à son mentor pour qu’il prenne le relais. Le combat est dynamique, bien mené, avec les intervention de ses camarades à bon escient. On y voit Asta évoluer et passer à l’étape supérieure, le tout face à un adversaire badass un peu blasé. Mais tout ça est très convenu. La montée en puissance du héros ne surprend pas. Tout n’est qu’une question de puissance et on n’a pas vraiment d’attaque qui déchirent ou de nouvel artéfact surprenant. Du coup, j’ai trouvé ça sympa mais sans plus. Il faut dire aussi que la personnalité de l’antagoniste, totalement caricaturale, n’aide pas pour un sou. Et quand je vois que même l’intervention quasi surnaturelle de Yami me fait le même effet, je me dis qu’il sera aussi vite lu qu’oublié, celui-là.

Le gros défaut de ce tome, c’est qu’on nous présente des héros qui ont gagné en puissance, mais ça sort un peu de nulle part, et en prime pour affronter des méchants que l’auteur n’a pas vraiment pris le temps de développer avant et qu’il ne développe pas plus pendant. Du coup, forcément ça fait très superficiel…

C’est dommage parce qu’il a, comme toujours, un bon sens du rythme et de la mise en scène. Il utilise bien l’ensemble des personnages. Il déplace le décor d’un endroit à l’autre au bon moment, faisant intervenir à tour de rôle des personnages qui avaient été plus discrets. Ainsi, j’ai beaucoup aimé la courte intervention de Luck et l’évolution de sa magie, tout comme celles de Leo et de Charmy, c’était un bon trio pour conclure ce tome.

J’aimerais donc que l’auteur prenne le même soin pour développer ses antagonistes que ce qu’il avait fait dans l’arc précédent. J’aimerais qu’il ne se contente pas d’une banale montée en puissance et exploite mieux son univers.

Tome 26

Yûki Tabata continue à dérouler son arc se déroulant à Heart d’une manière on ne peut plus classique pour lui à coup de combats courts mais épiques qui la fin retentit souvent comme un glas. Mais à reprendre un peu toujours le même schéma, je peine à vraiment ressentir le même engouement pour cet arc que j’ai pu le ressentir pour d’autres…

Le tome se découpe en deux parties avec d’une part le combat de Lolopechka and Co. contre Megicula, et d’autre part celui de Yami contre Dante, le chef de Triade. Chacun est dynamique, rythmé et bien découpé pour que la lecture en soit vive et pleine d’allant, mais cela m’a aussi donné l’impression d’une course vers plus de puissance d’un côté comme de l’autre, ce qui a donné un je ne sais quoi d’artificiel qui m’a moins parlé cette fois.

Le combat contre Megicula implique les filles de l’histoire, à savoir Lolopechka, Noelle et Mimosa. Ce fut l’occasion pour chacune de briller à l’aide d’attaques de plus en plus puissantes. Cependant Megicula ne m’a jamais impressionnée à aucun moment. Je trouve son personnages extrêmement basique et ses pouvoirs pas vraiment originaux. C’est une méchante trop caricaturale. Face à elle, j’ai bien aimé voir Mimosa développer un peu ses pouvoirs offensifs. C’était chouette aussi de découvrir Noelle et les possibilités de son armure de Valkyrie. Par contre, franchement le final du combat laisse à désirer avec un rebondissement un peu sorti de nulle part pour tenter de dramatiser un peu l’histoire… C’est peu convaincant.

De l’autre côté, le combat de Yami même s’il est tout aussi basique, avec un Capitaine de compagnie qui veut prouver qu’il mérite sa place, m’a plus fait vibrer. On n’avait pas trop eu l’occasion de le voir se battre, alors en avoir une de plus fait plaisir. Qui plus est, il implique joliment Asta dans son combat un peu en mode passation de témoin, ce qui permet à chacun d’évoluer. On plonge ainsi un peu plus dans la noirceur du grimoire de notre héros et l’auteur dévoile un peu ce qui se cache derrière, c’est séduisant et ça a du potentiel. L’auteur semble d’ailleurs vouloir incliner son histoire dans ce sens au vu des dernières pages. Je regrette juste une certaine similitude dans la fin des deux combats…

Narrativement les deux combats sont agréables à regarder car bien mis en scène et entraînant, avec des héros qui font éclater leurs pouvoirs et se dépassent, mais il leur manque quelque chose. Un petit grain de folie, une évolution inattendue, un retournement de situation auraient été bienvenue. Là, c’est du vu et revu pour la série, avec les mêmes ressorts que d’habitude et juste une menace un peu plus impressionnante que la précédente du fait de leur pouvoir de régénération, et encore, je trouvais que précédemment on ressentait un peur plus vaste du fait de l’implication de la possible de la population par la malédiction.

J’ai donc passé un moment agréable mais rien de transcendant non plus. J’ai plutôt eu l’impression d’être sur un bateau ayant pris son rythme de croisière pépère, alors que moi j’aurais voulu plus de secousses et de drames.

Tome 27

Tome de transition avant le prochain grand combat, il n’en reste pas moins fort intéressant pour ses apports à la mythologie de la série et démontre que Black Clover est un shonen classique mais solide.

Yami et Vengeance, ainsi que Lolopechka ont été enlevés par la Triade Sombre pour mener à bien leur projet de ressusciter les plus grands démons et de les amener sur notre plan. Il est temps pour les autres magiciens de réagir.

Reposant sur un classique schéma de « j’enlève vos amis, vous progressez pour les récupérer », ce tome fut tout de même très intéressant à lire. Avec l’arrivée du vice-capitaine du Taureau noir, l’auteur relance l’histoire. Ce dernier était un espion infiltré à Spade et est également le possesseur d’un démon. Il est donc tout trouvé pour à la fois mener la mission de sauvetage et pour entraîner Asta, qui bien sûr en tant que héros du titre, sera l’une des clés.

J’ai quand même un peu ri face à la montée en puissance des deux côtés qui pose la question du prochain arc s’il a lieu. Jusqu’où l’auteur ira-t-il sans être ridicule et peu crédible ? J’ai également un peu ri face aux facilités scénaristiques introduisant les filiations d’Asta et de son ami Yuno, alors qu’on ne s’y intéressait pas du tout jusqu’à présent. En plus, les deux tombent en même temps…

Mais, j’ai beaucoup aimé l’arrivée de Nacht, celui me rappelle Kanda de DGray-Man dans le look, mais ça s’arrête là. C’est un personnage aux caractéristiques assez classiques dans son côté rebelle et humour noir, mais son duo avec Asta sera efficace. Grâce à lui, Asta va creuser sa relation avec son propre démon, le découvrir et apprendre à travailler avec lui. Ce dernier n’est pas le démon qu’on attendait, l’auteur en fait l’autre pendant d’Asta, comme si l’un était le côté pile et l’autre le côté face. J’aime beaucoup ces jeux de miroirs et les révélations sur la mère d’Asta.

Alors oui, c’est classique. Oui, c’est amené grossièrement. Oui, la course à la puissance frôle déjà le ridicule. Mais il y a toujours un je ne sais quoi qui me plait dans cette série, peut-être les nuances chez les antagonistes, ou bien la franche camaraderie qu’on ressent entre les personnages, ou bien le fait que malgré la noirceur de ce qu’il se passe, la série conserve un ton pas sérieux sérieux. En tout cas, le mélange continue de parfaitement fonctionner sur moi !

Tome 28

Je vais être un peu plus sévère avec ce tome que le précédent tant les grosses ficèles m’ont sauté aux yeux cette fois, malgré le plaisir que je trouve à lire ce shonen de baston sauce fantasy.

Pendant que les grands méchants se préparent à lancer leur rituel, nos gentils héros eux s’organisent pour attaquer, riposter et les empêcher de passer à l’acte. Rien de nouveau sous le soleil et en soit c’est tout à fait normal vu le titre. Pendant ce temps-là, Asta lui s’entraîne pour passer au stade ultime et tout le monde ronge un peu son frein en attendant. Un schéma archi vu qui se laisse lire plaisamment ici, ce n’est pas le problème.

A l’inverse, les références un peu trop appuyées à d’autres classiques du genre commencent à me lasser. Entre, le méchant dans la cuve au début en mode Dragon Ball, l’affrontement des deux camps en mode Saint Seiya où l’auteur tente d’accorder chaque membre des duels, c’est un tantinet trop grossier pour moi. De même, chaque rebondissement/retournement de situation est prévisible, ça casse l’ambiance. On est clairement dans une course à la puissance sans la moindre nuance. Les méchants sont très méchants, très forts et très imprévisibles et les super gentils vont tenter de les affronter sur un pied d’égalité.

Certes, en mode je me vide la tête, les combats sont sympas à voir car les attaques envoient et qu’elles gagnent en puissance, mais est-ce que ça suffit ? Je ne sais pas. Les transformations et power-up de chacun sont sympas graphiquement parlant. J’aime assez la nouvelle attaque de Mereoleona qui s’appuie sur son puissant lien avec le feu et la lave. La transformation de Yuno avec Bell claque et m’a également bien fait rire par son côté « prince des contes de fées ». Je fus plus mitigée pour Charlotte même si c’est graphiquement séduisant à nouveau et que ça permet à la demoiselle de gagner en confiance parce que je pensais que c’était déjà le cas. Puis ce fut un brin too much quand l’auteur a aussi ajouté Jack, Nacht et bien sûr Asta en mode sauveur.

Alors oui, les combats restent dynamique à voir, les personnages toujours attachants plus on découvre leurs failles et on les voit lutter et évoluer, mais ça peine de plus en plus à cacher le manque d’originalité de l’auteur qui recycle ce qui a pu se faire pendant des décennies dans d’autres shonen d’aventure et de baston. Pour le moment, je ne vois que l’apparition de démons de plus en plus puissants sortant de son chapeau et pas la construction d’une intrigue contrairement à avant.

Tome 29

Yûki Tabata nous propose encore un gros tome de combat avec le débarquement des démons dans le Royaume de Clover et un peu partout. Cela donne un moment jouissif et dynamique pour les amateurs du genre et un redondant et poussif pour ceux que ça passionne moins de voir les héros se battre à coup de super pouvoirs tout juste acquis.

Je dois dire que dans cet arc, plus le temps passe, plus j’ai le sentiment que l’autrice étire la corde et repousse les limites. Certes, j’aime tout ce petit monde. Je prends vraiment plaisir quand ils dévoilent un pan de leur passé comme avec l’émouvante histoire de Nacht cette fois. Mais à côté de ça, on a un peu toujours la même chose, à savoir des héros dont les pouvoirs grandissent en dehors de notre regard et qui viennent tout éclater alors qu’ils étaient totalement dépassés avant. C’est un peu bateau surtout avec un rythme de rotation aussi rapide. Asta est en plus toujours LA solution de repli magique qui débarque au bon moment. Il serait temps de faire évoluer un peu cette mise en scène.

Après côté combat, nous avons toujours des scènes bien badass, mise en scène de façon explosive, avec une belle variation des angles de prise de vue et une alternance des lieux et des acteurs qui dynamisent la lecture. Les attaques sont toujours impressionnantes et leur évolution est un bonheur à voir visuellement parlant grâce à une mise en scène qui claque. Les antagonistes manquent peut-être un peu de personnalité cette fois, étant seulement de grands méchants pantins, ce qui empêche d’avoir vraiment une implication émotionnelle dans ce qui se déroule contrairement à d’autres arcs. Mais ça reste des affrontements de qualité pour qui aime le genre.

Ainsi entre bastons débridées et petits développements des personnages, l’autrice poursuit bon an mal an ce nouvel arc contre les démons sortis des enfers. Je le trouve pour ma part un peu m’as-tu-vu mais je reconnais qu’il se laisse aussi très bien lire à côté de ça, car Yuki Tabata maîtrise les arcanes du shonen d’aventure et de combat. J’aimerais juste que les développements soient parfois moins prévisibles et moins clichés ^^!

Tome 30

Présenté comme le tome que l’autrice voulait atteindre, celui-ci offre de l’action débridée mais aussi totalement WTF qui contredit souvent tout ce qui a été établi de manière jouissive mais malheureusement un peu trop expéditive.

Nous sommes en effet depuis quelques tomes dans une grosse course à la puissance qui s’éternise. La série nous avait habitués à des arcs plutôt courts et donc incisifs, mais ici face à la Triade cela dure, dure, dure… A tel point que je commence à ressentir une certaine lassitude, surtout que les antagonistes n’ont pas été particulièrement caractérisés contrairement aux Elfes noirs de l’arc précédent. Ce sont juste des méchants trop méchants et trop puissants. Bof.

Face à eux, on se retrouve avec des héros qui ont subi un gros entraînement (que nous n’avons pas vu… >.>) pour tenter de lutter à armes égales. Malheureusement, même si ça donne lieu à un gros déploiement de techniques et d’énergie assez jouissif, cela reste assez fade et convenu également parce qu’il manque cruellement l’étincelle du dépassement de soi nécessaire dans ces moments-là. Le seul moment où je l’ai un peu ressenti, c’est dans les premiers instants de ce tome avec Magna, le mal aimé, et son sort qui pompe l’énergie de son adversaire. Excellent ! Pour le reste, j’ai eu l’impression de voir encore la même chose avec Noelle entre sa nouvelle armure et le retour sur ses histoires de famille. Et j’ai trouvé les éléments concernant le pacifisme de Lolopehcka ultra bateau et plan plan. Et encore, c’est sans parler du moment totalement WTF où son gardien ne meurt pas alors qu’il aurait dû… C’était trop pour moi.

C’est dommage parce que les scènes de combats sont dynamiques, rythmées et pêchues avec les différentes attaques employées et la valse des personnages impliqués. Ça se lit tout seul et on y prend vraiment plaisir. Le trait tout en rondeur et fluidité de l’auteur colle à merveille à l’histoire. Il a un joli design lors des nouvelles attaques et tenues des personnages quand ils évoluent. Tout cela est chouette.

Malheureusement, Black Clover n’arrive pas à dépasser le stade du sympathique. Et là, où l’arc précédent avait réussi à apporter de la profondeur à l’oeuvre, celui-ci me semble bien inconstant en comparaison. Alors ça se lit sans déplaisir parce que l’auteur sait mener sa barque et raconter une histoire, mais quand on creuse, c’est un peu beaucoup vide…

Tome 31

Oui cela se lit tout seul, oui c’est entraînant, oui c’est pêchu, oui il y a de l’action à revendre, mais la magie n’opère plus autant qu’avant entre moi et Black Clover que je trouve sympathique mais fort classique.

Au fil des chapitres, je vois de plus en plus les multiples réassorts de l’auteur qui se répètent à l’infini et ne reposent que sur une course à la puissance par forcément des plus crédible. Je suis en revanche contente qu’il prennent plus le temps et nous offre depuis deux arcs, des moments plus longs pour développer l’intrigue et les méchants, enfin vaguement ici. Mais l’ensemble manque quand même de profondeur.

La preuve dans ce tome où d’abord la victoire du groupe d’Asta et Noelle est un peu expédié pour longuement se concentrer sur Yuno et son duel contre Zenon. Le hic, c’est qu’entre un développement un peu bateau de celui-ci bien que touchant, et une évolution de Yuno qui sort de nulle part, ça ne fonctionne pas. Pourtant, l’action est là, les scènes de combat sont sympa, notamment grâce à la pugnacité de Landris qui accompagne Yuno et change de caractère, devenant bien moins arrogant. Les attaques envoient du lourd et l’évolution de Yuno, si on n’y réfléchit pas, claque. Le problème, c’est justement ça, j’y réfléchis et je vois l’artificialité de tout ça…

Ça se reproduit à chaque revirement de l’histoire, ça sort de nulle part, ça ne s’appuie sur rien et du coup c’est branlant. Les bons sentiments ne peuvent pas tout faire même s’ils sont sympathiques. C’est touchant par exemple, dans une dernière partie, de voir tous les membres du Taureau Noir s’agréger autour de Yami, qu’ils adorent, pour tenter de le sauver, mais c’est vu et revu. La combinaison de leurs pouvoirs fonctionne bien mais on s’y attendait, tout comme le fait que le plan des méchants n’allaient pas s’arrêter là aussi facilement.

Je passe donc quand même un bon moment, mais il faut vraiment que j’ai le cerveau en pause et que je ne réfléchisse à rien, n’ai aucune volonté de quelque chose de complexe, car nous avons ici du pur et simple divertissement et c’est tout. C’est sympa aussi mais j’avoue qu’après l’arc précédent, j’attendais plus pour le coup. J’essaierai de faire redescendre mes attentes pour la suite.

Tome 32

Il me semble avoir lu que Black Clover entrait dans sa dernière phase au Japon, j’espère que c’est aussi le cas chez nous car je vous le confesse, l’enthousiasme est de moins en moins présent dans ce qui ressemble de plus en plus à une course vers plus méchant, plus sombre, plus puissant…

Pourtant, à chaque lecture, je ne boude pas mon plaisir et j’aime bien lire les aventures d’Asta. Je me lasse juste de toujours voir Asta mis en avant et de voir une autrice qui n’exploite pas assez tous les personnages qu’elle a pourtant su inventer autour de lui. Je ne dis pas qu’elle ne les fait pas évoluer, mais Asta est le seul pour lequel on assiste vraiment à l’ensemble de la chose, les autres se contentant souvent d’arriver à point nommé avec un nouveau pouvoir.

Ici, l’autrice ne s’embête même pas, ça fait trop longtemps qu’on attend la libération des capitaines, allez hop expédions ça dans une grosse scène de solidarité entre membres du Taureau Noir et intervention miraculeuse d’Asta. C’est sympa à voir, bien mis en scène graphiquement, mais trop facile. Idem ensuite, on retrouve la même facilité d’écriture dans le parachutage du nouveau grand méchant : Lucifero contre lequel Asta se poste. Tout est un trop linéaire et manichéen, ce qui n’était pas le cas dans l’arc précédent. Ici, le méchant est juste un méchant, il n’a aucune caractérisation supplémentaire. C’est pauvre.

Face à cette faiblesse narrative et ce manque de challenge, on se retrouve face à une banale attaque en règle de Lucifero pour tenter de miner ses forces. Tout le monde s’y emploie parmi les plus puissants même si ça porte peu ses fruits et qu’il semble inaccessible. Ce n’est pas désagréable à regarder car on enchaîne les démonstrations de pouvoirs, parfois nouveaux, et que beaucoup de personnages sont impliqués. Mais il manque quelque chose.

Tome de libération avant de retourner à des combats, ceux-ci prennent une place folle et l’autrice commençant à peiner à se renouveler, on la sent un peu en mode automatique dans ce qu’elle produit. Ce n’est pas nul à lire mais ça manque clairement d’enjeux et de densité, ainsi que d’un vrai antagoniste bien travaillé. J’espère donc que la série ne tardera pas à se conclure vu la baisse de qualité.

Tome 33

Avec cette narration trop rapide qu’on lui connaît, Yuki Tabata avance d’un bon pas avec ce tome concluant et ouvrant un nouvel arc, peut-être le final, de Black Clover. J’ai trouvé le premier un peu raté mais j’ai bien aimé le second.

Avec une montée en puissance comme dans tout bon shonen de Nekketsu, nous suivons dans un premier temps l’affrontement final entre Asta et Lucifero. Bien que sympa visuellement avec une jolie émotion du côté de Liebe, et même quelques révélations pour Asta, l’auteur va ici beaucoup trop vite, au point qu’on peut être surpris de voir l’histoire déjà se terminer. C’est trop brutal même si je sais que c’est sa marque de fabrique. Ce n’était clairement pas le meilleur arc de la série. Les antagonistes n’avaient pas réellement de profondeur et cela n’a servi qu’on nous apprendre d’où venait les deux héros de l’histoire et à les faire progresser.

Heureusement, il y a toujours cet humour et cette connivence créée au fil des tomes entre nous et ce vaste groupe de combattants. On peut donc apprécier quand la loufoque Compagnie du Taureau noir arrive, quand la belle Charlotte expose malencontreusement ses sentiments ou quand on les voit ensemble fêter la victoire et se retrouver. C’est une ambiance bon enfant qui a été bien construite.

On s’achemine ainsi vers le grand final de la série et il était temps. Il faut dire que les héros ont tous acquis un tel niveau de pouvoir que plus et encore plus va finir par devenir ridicule, quoique déjà… Ainsi, je suis contente qu’on soit sur une intrigue qui inclut l’Empereur mage vu que c’est le statut que souhaitent acquérir nos héros et dont ils se rapprochent de plus en plus. Ça me plaît aussi que nos démons soient encore de la fête et qu’ils s’en prennent à soeur Lily, coeur de la relation d’Asta et Yuno. On va peut-être ainsi tourner de nombreuses pages à la fois. L’auteur en tout cas positionne bien ses pièces.

Avec une amorce explosive où les héros vont devoir faire face à une menace inattendue et des pertes importante, le mangaka frappe fort et avec son coup de crayon pêchu et sa narration rapide, il ne se perd pas en circonvolutions, c’est donc fort efficace à défaut d’être fin et travaillé. C’est explosif alors ça rendra très bien en animé. Pour ma part, c’est un divertissement qui reste efficace même si loin d’être marquant.

Yuki Tabata a peut-être entendu nos souhaits de voir la série de conclure, c’est une bonne chose, car à force de bâcler les fins de ses arcs et de ne compter que sur sa vivacité et son punch, la série est devenue de plus en plus transparente et routinière. C’est dommage car il y a une belle ambiance de camaraderie et des personnages aux pouvoirs intéressants visuellement parlant, mais ça manque d’une histoire riche et bien construite. Rendez-vous dans quelques mois pour la suite de ces nouvelles aventures !

Tome 34

Que dire de ce shonen à rallonge, si ce n’est que les péripéties pour rallonger l’histoire justement sortent de plus en plus de nulle part ! Alors ça reste fun, avec un très bel imaginaire et de l’action à gogo, mais mon dieu que c’est écrit avec les pieds xD

J’ai quand même pris un vrai plaisir à découvrir Asta vivant et ayant atterri, on ne sait comment, dans le pays natal de Yami, un hommage au Japon d’autrefois, avec son folklore et ses légendes. Sans oublier le danger toujours présent dans son monde, notre jeune héros se requinque et subit le traditionnel entraînement visant à le faire passer à l’étape supérieur pour gagner contre Lucius.

Ça m’a beaucoup plu de voir comment le folklore japonais était utilisé dans ce nouveau monde à l’aide d’un shogun borgne qui ayant une vue sur le futur, une garde du corps en mode shinsengumi, une magie reposant sur le ki pour le projeter et fendre tout, une ville en mode Edo avec son portique retenant un dragon à 5 têtes, façon Yamata no orochi, et j’en passe. C’est très amusant car Asta vient d’un monde 100% fantasy occidentale et on le voit débarquer dans un pur folklore japonais avec maison en bois, tasse de thé, poissons volant… Un décalage savoureux forcément pour le fan de manga.

Après, on est dans du très classique. Le héros doute, pense ne plus pouvoir progresser, on l’embarque ailleurs et lui révèle une autre magie, une autre technique, une autre philosophie… On croise aussi la soeur de son mentor qui va également connaître une révélation pour elle et son frère. Et on ajoute encore à cela les méchants qui débarquent qui vont venir cristaliser tout ce qui s’est passé dans les chapitres précédents. Cela va vite mais après c’est efficace et entraînant. Je crains juste que comme souvent dans la série, ça ne reste pas bien longtemps dans nos mémoires, vu la propension de l’auteur à sauter d’un univers, d’une ambiance à l’autre. C’est dommage car il a vraiment beaucoup d’imagination, mais il ne prend pas assez le temps pour créer un attachement et donc une mémoire.

Pour où va venir la révolution dans le shonen avec toute cette génération de titres en train de se terminer ? Des nouveaux avec la même recette : du vite, du sympathique, du flashy ? Ou des titres qui prendront plus le temps de se poser, d’approfondir et de créer du lien ? Je suis curieuse de voir quels seront leurs successeurs. En attendant, Black Clover est bien sympa à suivre tome après tome mais clairement il ne me restera pas en mémoire comme un FullMetal Alchimist, DragonBall ou Fly.

Tome 35

Je le disais la dernière fois, ce n’est pas une série qui restera dans les mémoires même si formellement elle n’est pas mal faite, la preuve lorsque j’ai pris ce tome, j’ai d’abord eu un temps où je ne me rappelais plus avoir lu le précédent et où j’étais un peu perdue… Pas sûre que ce soit bon signe.

Je prends effectivement plaisir graphiquement à suivre les combats, qui ont du charme dans la mise en scène très léchée et pleine d’inventivité de Yûki Tabata. C’est beau, c’est vivant, la magie est joliment mise en scène dans ces attaques variées et évolutives, et la touche de noirceur portée par des proches des héros est bien menée ici et apporte réellement quelque chose. Cependant, ce n’est que ça. Le tome est un tome entier de combats où on prend son pied à les voir combattre mais c’est tout. Il n’y a pas de fulgurance narrative ou graphique. C’est juste du plaisir pour les fans et moi j’attends plus.

Le scénario est quasi inexistant. On a notre duo de héros Asta et Yuno qui se battent chacun contre une figure qui compte pour eux et qui a été travestie par l’ennemi, mais l’auteur peine à aller plus loin. Il nous montre surtout leurs super pouvoirs et leur grosse évolution à chacun, surtout à Yuno. On est sur le pouvoir de l’amitié et du travail, pas désagréable en soi mais il manque quelque chose… J’ai l’impression que l’auteur joue plus sur l’impressionnant, à l’image du débarquement des anges dans le monde qu’on est habitués à suivre, où se placent face à eux tous les mages qu’on connaît. Ok, ça va être un gros combat et alors ? J’espère vraiment qu’on delà des belles mises en scène et des dessins classes, on va avoir plus, parce que ça sent l’emballement final et ça manque de profondeur et d’impact.

Certes, j’ai aimé suivre Asta dans le monde de Yami qui rappelle le Japon ancien. J’ai aimé le voir lutter contre ses sentiments et contre celle qui fut une mère pour lui. C’était encore mieux de se placer aux côtés de Yuno qui a connu un power-up de fou et affronte son ennemi tel un Empereur-mage avec des pouvoirs incroyables aidé par son esprit du vent. Tout comme j’aime la dramaturgie et la peur qui s’empare des autres mages face à la déferlante qui les frappe. Morgen notamment est frappé de plein fouet et aura un beau moment héroïque. Mais il faut dépasser cela et creuser les psychologies et le scénario, que diable !

Joli tome de combats pour les amateurs du genre qui en prendront plein les mirettes à travers des duels de qualité graphiquement parlant. C’est également un tome où le scénario est aussi mince que du papier à cigarette et ajouté à des personnages assez lisses et stéréotypés, ça commence à faire tâche alors que la série approche son climax final. C’est joli, c’est fun, c’est plein de combats mais ça manque cruellement d’impact et de profondeur à nouveau pour rester dans les annales.

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