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Jardin Secret d’Ammitsu

Titre : Jardin Secret

Auteur : Ammitsu

Éditeur vf : Kana (shojo)

Années de parution vf : 2019-2022

Nombre de tomes vf : 10 (série terminée)

Histoire : Ran est une fille assez parfaite que beaucoup considèrent comme un modèle à suivre : sérieuse, sportive, intelligente, soucieuse de sa santé, etc. Mais il n’est pas facile de rencontrer un garçon quand ces derniers la considèrent, à son grand dam, comme « l’inaccessible étoile » ! Un jour, elle fait fortuitement la connaissance de Akira, un garçon solaire, naturel, franc et amical et elle découvre également son « secret »: il est fils de fleuristes, apprécie beaucoup travailler au magasin de ses parents et sait déjà qu’il deviendra lui aussi fleuriste. Mais il n’ose l’avouer à personne de peur que l’on se moque de lui. Leur intérêt commun pour les plantes et les fleurs va les rapprocher…

Mon avis :

Tome 1

Nouveau shojo des éditions Kana, en qui j’ai en général une confiance aveugle pour ce type de parution, c’est simple, j’ai dû aimer 90% de leur catalogue dans ce domaine ^^ Jardin secret partait donc avec une longueur d’avance sur bien des shojos que je tente.

Pourtant l’histoire ne brille pas par son originalité, et peut-être qu’elle serait passée inaperçue chez un autre éditeur. Elle est toute simple et raconte la rencontre entre une lycéenne, que tout le monde croit inaccessible de par sa froide beauté, et un garçon de sa classe très différent d’elle, qui est solaire et chaleureux. Leur passion commune pour les fleurs va les réunir et casser leurs barrières pour nous offrir une jolie romance toute douce.

La douceur est bel et bien au coeur de ce titre comme l’annonçait d’emblée la couverture. Si vous cherchez une romance torturée ou une romance pleine d’humour, passez votre chemin. Ici, l’autrice, nouvellement publiée en France, joue la carte de la romance lycéenne classique mais pleine de douceur et de bienveillance à l’image de ses personnages. Chacun d’eux est un exemple de chic type/chic fille pour qui les apparences comptent bien peu au final. Ils souffrent de l’image qu’on leur attribue et c’est justement pour cela qu’eux-même essaient de ne pas en tenir compte pour les autres. Ce sont donc de très belles personnes qui vont de suite donner un ton très positif au titre.

Ce premier tome plante le décor de la future romance. L’autrice nous fait découvrir les deux héros, met en scène leur rencontre et leurs premiers émois. Les gens autour d’eux sont encore bien discrets mais j’espère qu’on les verra un peu plus, que ce soit leurs familles (qui ont l’air charmantes) ou leurs amis (qui ont l’air amusants). Parce que pour moi, ce type de titre gagne à ne pas se focaliser uniquement sur le couple car sinon cela pourrait lasser. Je mise aussi sur la belle ambiance mise en place ici, pleine de chaleur, de douceur et de bienveillance, pour éviter à la fois l’écueil de tomber dans le gnian-gnian et l’écueil de tomber dans le mélodrame et les rebondissements artificiels à n’en plus finir. Croisons les doigts pour que cette jeune mangaka, découverte dans les années 2010, tienne le cap.

Du côté des dessins, nous retrouvons la même douceur et délicatesse que dans l’écriture des personnages. L’ambiance très florale du titre est parfaitement rendue grâce à une grande luminosité et une certaine poésie dans le choix des cadrages et de la mise en page. C’est fait avec simplicité mais efficacité et ça me plait assez. Je vous laisse d’ailleurs admirer quelques images plus bas.

Jardin Secret est donc une jolie découverte même si le titre est encore un peu trop classique. J’aime l’originalité de l’univers des fleurs. J’aime la douceur et la bienveillance qui se dégage du titre et des dessins. C’est un bon début qui ne demande qu’à se concrétiser.

Tome 2

Par cette chaleur estivale, j’avais besoin d’une lecture toute douce et fraiche, je me suis donc logiquement tournée vers Jardin Secret, ce petit shojo qui a tenu toutes ses promesses.

Si vous avez aimé le tome 1, le tome 2 vous plaira également. L’autrice, même si elle utilise nombre de lieux communs (festival estival, fête du sport au lycée), parvient à créer une ambiance très douce et chaleureuse dans ce titre. Du coup, on ressent un vrai sentiment de paix à sa lecteur. C’est doux, mignon, gentil, sans la moindre méchanceté. Les personnages sont émouvants et surtout profondément gentils. On s’amuse avec tendresse de leurs premiers pas maladroits. Je pensais, par contre, naïvement, que de par leur rendez-vous, c’était bon ils étaient en couple. Je me suis bien trompée… C’est peut-être le seul défaut ici, cette lenteur pas forcément nécessaire entre eux quand on voit qu’ils se comportent exactement comme le ferait un couple, s’entraidant, se donnant rendez-vous, rougissant, etc.

Dans ce tome, les fleurs sont toujours un personnage à part entière, que ce soit anecdotiquement au détour d’un kimono, de boucle, d’un festival, ou bien plus sérieusement quand on évoque les relations familiales du héros et comment il a pris conscience qu’il devait être lui-même et tant pis pour les moqueries.

Ammitsu me touche vraiment avec ce titre. J’aime les valeurs qu’elle y véhicule. L’histoire n’a rien de révolutionnaire mais son ambiance pleine de bienveillance est ce dont on a besoin aussi parfois sans forcément chercher plus loin.

Tome 3

Avec sa douceur habituelle, l’autrice nous amène petit à petit dans ce tome vers le climax de la série et c’est un pur bonheur ! J’ai adoré ma lecture ici, j’ai enfin eu tous les petits ingrédients que j’aimais ainsi que ceux qui m’avaient manqués jusqu’à présent. Je ressens donc enchantée !

L’histoire reprend avec la mère d’Akira qui est toujours hospitalisée. Bêtement, les deux adolescents font tout pour ne pas aller plus loin parce que l’une ne veut pas déranger et l’autre veut se consacrer à sa famille. Mais c’est stupide parce que la vie continue quand même et que tout le monde voit bien ce qu’ils ressentent l’un pour l’autre. Ainsi au fil de jours tout et tout le monde va les passer à se rapprocher et à s’avouer l’évidence. C’est mignon tout plein. Il y a plusieurs situations juste adorables, clichées peut-être mais qui feront pousser des petits cris à vos vieux coeurs aigris. Ran et Akira respirent la gentillesse même. Ils sont adorables ensemble et leur gêne passagère ne peut qu’émouvoir. L’autrice met parfaitement en scène ces premiers émois dans les aveux sont le passage le plus compliqué. Les fleurs viennent ici les aider à merveille à plusieurs reprise et c’est vraiment l’atout charme de la série en plus de la personnalité des héros.

Les dessins sont à nouveau magiques. L’autrice fait passer énormément de choses sans que les personnages ne se parlent, leurs regards, leurs gestes, leur posture en dit long. C’est superbe et plein de poésie !

Bref, ce troisième tome marque le tournant de la série et il le fait de la façon la plus charmante qui soit. A peine ce tome refermé, j’ai envie de le rouvrir et de relire ces chapitres qui fleurent si bon la jeunesse.

Tome 4

Peut-être vous disiez-vous vous aussi que les deux héros ne pouvaient pas être plus mignons, attendez-vous à avoir tort avec ce nouveau tome où le petit couple est désormais ensemble.

On les suit bien sûr le temps de passages obligés on dirait au Japon lorsque des jeunes se mettent en couple, mais ici c’est comme toujours raconté et mis en scène avec beaucoup de chaleur, de douceur et une pointe d’humour. On sent bien combien les deux sont maladroits dans leur première expérience. Ils tâtonnent aussi bien l’un que l’autre et c’est ultra mignon parce que c’est doux et de leur âge. On n’est pas avec des ados qui veulent jouer aux adultes comme c’est trop souvent le cas à notre époque, je trouve que ça fait du bien.

On découvre ainsi un nouveau visage de Ran et Akira. Celle-ci est tellement prise par ses émotions qu’elle est toute maladroite, mais ça la rend aussi très franche et sûre d’elle en même temps. J’aime assez cet étrange mélange. Akira, lui, devient plus coquin et taquin parfois, avec un nouveau petit sourire malicieux qui lui va bien. On le découvre aussi un peu jaloux et possessif, sans que cela soit malsain. Il continue à avancer au rythme de Ran sachant quand pousser un peu et quand s’arrêter. J’aime beaucoup ce trait de son caractère.

J’ai donc passé de très chouettes moments à les voir à leur première sortie au planétarium, à leur première fête ensemble avec leurs amis pour Noël – ils forment une joyeuse bande – et même dans leur quotidien un peu décalé au lycée. Ça reste tout doux et mignon, plein de belles valeurs, jusqu’à une révélation à la toute dernière page qui va peut-être bouleverser tout ça. Je croise les doigts que ce ne soit pas ce que je crois, sinon je serais déçue de retrouver encore ce ressort scénaristique mélodramatique.

Tome 5

Que dire que je n’ai pas déjà dit sur cette romance toute mignonne entre deux personnages terriblement gentils et bienveillant. J’ai encore beaucoup aimé ce tome alors que je craignais ce que l’autrice allait nous pondre sur le tragique passé de Ran, mais au final elle évite encore bien des écueils, j’aurais dû lui faire confiance.

Nouveau tome, nouvelle orientation du récit. Le petit couple est ensemble, il s’agit donc d’aller dans une autre direction. La première est celle du passé de Ran quand les paroles blessantes de certains camarades de classe l’ont autrefois blessée. En effet, pas facile d’être différente, que ce soit parce qu’on est belle et bonne en classe ou plus mature que les autres dans son cas, cela suscite forcément la jalousie et les autres peuvent se montrer vite très blessants. Peut-être que certains d’entre vous trouveront ce sujet superficiel parce que bon vivre mal d’être belle et intelligente, on se dit que c’est un peu exagéré, mais moi j’ai trouvé au contraire une certaine justesse ici. Non, je n’étais pas comme Ran, loin de là, mais j’ai pu aussi vivre la méchanceté de certains au collège et je me suis retrouvée dans l’attitude réservée de Ran qui l’a un peu isolée des autres un certain temps et l’a poussée à se méfier, j’ai donc beaucoup aimé ce développement que je craignais.

L’autre orientation du récit, c’est l’arrivée d’une rivale pour Ran qui va la pousser pour la première fois à éprouver de la jalousie. D’habitude je suis loin d’être fan de ce genre de développement vu et revu dans les romances. Ici, je l’ai mieux supporté que dans d’autres saga parce que 1/ Ran ne devient pas méchante, elle reste la gentille fille douce et respectueuse des autres qui se remet elle en question au lieu de s’en prendre à sa rivale ou à celui qu’elle aime ; et 2/ parce que j’ai trouvé impossible de détester la rivale en question tant elle est sympathique et naïve dans ses sentiments. Ancienne amie d’Akira, comme Ran, elle a craqué pour la fraicheur et la gentillesse de ce dernier et elle n’a rien des horribles rivales caricaturales que l’on croise parfois dans les romances. Elle est pétillante, amusante et pleine de vie, et comprend parfaitement les sentiments que Ran et Akira éprouvent l’un pour l’autre. Elle ne cherche donc pas à s’immiscer. Pourquoi introduire alors un tel personnage me direz-vous ? Parce qu’il est nécessaire, je pense, que chacun sache ce qu’est la jalousie, le risque de perdre l’être aimé, et ici en plus l’autrice l’utilise pour pousser les personnages à faire avancer leur histoire un peu plus vite, à se montrer peut-être plus démonstratifs et à oser manifester ouvertement leurs sentiments. Je suis cependant partagée à ce sujet car je n’aime pas que les personnages se sentent « obligés de », ce qui est le cas ici, mais comme je me suis déjà trompée la dernière fois sur la gestion du passé de Ran, j’ai envie de faire confiance à l’autrice pour la suite.

Avec ce 5e tome, Jardin secret confirme son statut de romance lycéenne adorable avec des personnages doux et chaleureux mais qui ne fait pas du surplace et qui sait utiliser les clichés du genre sans pour autant tomber dans les écueils qui bien souvent les accompagnent. C’est une romance lycéenne classique mais de qualité comme souvent dans le catalogue shojo de Kana.

Tome 6

Comme je l’avais dit la dernière fois, Jardin Secret est vraiment une bonne surprise dans l’univers des romances lycéennes shojos qui bien souvent se ressemblent toutes, car il sait utiliser les clichés du genre sans pour autant tomber dans les écueils qui les accompagnent. Cependant même en faisant cela, ça n’empêche pas le titre d’être très classique à son tour.

Ainsi, même si c’est une lecture toujours aussi mignonne, j’ai été un peu trop enfermée dans ce sentiment d’une lecture trop classique cette fois…

Le tome se partage en deux partie. La première, consacrée à la rivale de l’héroïne a beau avoir un résultat qui détonne par rapport à bien des romances lycéennes, elle n’en est pas moins assez longuette à lire et m’a fait lever les yeux au ciel plus d’une fois face à la très (trop ?) grande gentillesse et naïveté des personnages. Alors ce petit épisode à la montagne fut mignon et révélateur pour pousser les héros à se montrer plus naturel l’un envers l’autre, mais également agaçant fasse à leurs réactions parfois toutes sauf crédibles… Je retiendrai tout de même que c’est agréable de voire des rivales se comporter comme Akira et Nanami.

L’autre grande partie du tome est le classique épisode de la Saint-Valentin auquel malheureusement très peu de shojo échappent… Et là, tout est très très classique, de l’héroïne qui prépare une douceur avec ses amies, au drame qui empêche que tout se déroule normalement, à la rencontre finale qui permet d’assister à un moment trop choupi entre les héros. Je crois que c’est le passage qui m’a le plus blasée dans ce tome, même si ça m’a plus de voir l’autrice exploiter son concept jusqu’au bout avec l’idée des fleurs comestibles que je trouve très bien vu. Le reste était mignon mais sans surprise, mais je n’ai pas boudé mon plaisir face à la jolie évolution de la relation Ran-Akira lors d’un moment adorable.

Quelques pistes sont également lancées pour la suite, il faut bien renouveler une intrigue qui n’aurait pas eu grand-chose de plus à dire autrement. Ainsi, on va sûrement explorer les sentiments de la meilleure amie de Ran prochainement et des complications font arriver avec la nouvelle année scolaire. Est-ce que ce sera l’occasion d’une nouvelle dynamique ?

Ainsi si vous avez aimé les précédents tomes, sans surprise vous passerez également un bon moment ici. A titre personnel, je sens tout de même poindre une pointe de lassitude face à toute cette dose de gentillesse et de mignonnitude. J’ai besoin d’un élément pour venir un peu secouer la fourmilière ^^!

Tome 7

Replonger dans l’univers de Ran et d’Akira, c’est se prendre à chaque fois une effluve suave et chaleureuse, ce septième opus n’y contrevient pas.

Il est l’heure pour le petit couple de changer de niveau et de passer en première. Horreur, ils ne sont plus dans la même classe, mais bonheur pour nous lecteurs, cela vous nous donner de jolis rebondissements. J’ai beaucoup aimé voir la mélancolie de Ran face à cet état des choses. Dur dur effectivement quand on est timide et réservée comme elle de voir son cocon bouleversé et de devoir tout recommencer. Je comprends trop bien combien Akira peut lui manque et combien ça peut la déprimer au début avant qu’elle prenne ses marques. L’autrice nous conte cela avec toute la douceur et la chaleur qu’on lui connait et montre surtout que ce n’est pas parce qu’on croit l’autre plus à l’aise qu’il ne ressent pas aussi la même chose.

A ce premier bouleversement vient s’ajouter une rencontre avec l’arrivée d’un second membre pour le club d’horticulture : Megumu. En seconde, ce dernier n’a pas la langue dans sa poche et a de l’énergie à revendre. Bien sûr, il se met à craquer pour la jolie Ran et cela crée un vaudeville savoureux pour nous. J’ai aimé voir l’autrice renouveler sa galerie de personnages en l’ajoutant. Il a plein de peps et en plus tout comme Akira, il vient d’une famille qui travaille avec les plantes, ses parents étant horticulteurs. On retrouve ainsi à nouveau la thématique de l’héritage familial et du travail avec les fleurs.

Megumu ressemble pas mal à Akira sur plusieurs points, cela donne un joli contrepoids à ce dernier et permet de redonner un coup de pied dans la fourmilière. L’autrice reparle donc des choix de ces deux garçons, de leur vision d’un métier qui se veut plus « féminin » que « masculin » à leurs yeux. C’est un sujet qui me plait. Elle utilise toujours aussi bien les fleurs et leur langage dans la série en plus. J’y ai été plus sensible dans ce tome que dans d’autres car le couple étant formé, il fallait trouver d’autres dynamiques et celles-ci avaient un fort lien avec les fleurs mises en avant dans chaque chapitre.

Dernier petit point à soulever, mais d’importance, j’ai apprécié dans ce tome de voir une héroïne certes très gentille et douce mais qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Il y a une scène qui fait écho à d’autres qu’on voit souvent dans les romances lycéennes où essaie d’embrasser l’héroïne de force. D’habitude c’est trop souvent balayé par un trait d’humour, mais ici l’autrice apporte une réponse forte et moderne grâce à la réaction de Ran, j’ai adoré. C’était rafraichissant.

Jardin Secret reste donc une très belle lecture, celle d’un shojo doux et moderne, où les fleurs continuent à avoir toute leur importance et où l’autrice en profite pour glisser des messages pertinents sur l’héritage familial ou encore sur le harcèlement, le tout en conservant un ton chaleureux et positif. J’aime beaucoup.

Tome 8

Encore douceurs adolescentes et acceptation de son héritage, la série poursuit très joliment son petit bonhomme de chemin dans un tome tendre et revigorant.

La première partie consacrée à Akira et Megumu m’a bien émue. Les deux garçons se ressemblent terriblement. Ils ont ou ont eu honte du métier de leurs parents car celui-ci était connoté comme « féminin », ce qui en dit long une fois de plus que le travail à faire pour l’égalité des sexes… Mais chemin faisant un déclic se fait chez Akira, qui lui permet d’accepter sa passion et son héritage, et d’entraîner avec lui Megumi. C’est un très joli moment plein de simplicité et de beaux sentiments où l’ensemble des personnages se montrent ouvert, ce qui met vraiment du baume au coeur.

La suite du tome est après plus classique. L’autrice a décidé de faire avancer sa romance. Elle use pour cela de pas mal de topos du genre : la fête de l’école où les héros sont seuls dans leur classe, un séjour à la plage où on est gêné par un maillot un peu trop révélateur et des dragueurs trop lourds, une soirée non prévue où on se retrouve seuls en tête à tête. Tous ces ingrédients ont déjà été maintes fois vus et revus dans les romances lycéennes, mais ça ne me gêne pas car j’ai développé un vrai attachement envers les héros et que je trouve attendrissant de les voir grandir et de voir leur relation évoluer. Ainsi, oui la saison estivale est celle des amours et des corps en ébullition mais tout est amené avec douceur et bienveillance, notamment grâce à des compositions pleines de romantisme. C’est juste adorable tellement c’est attendrissant, et en même temps ils passent la seconde, ce qui fait un bien fou !

L’autrice mêle ainsi classique et modernité pour un titre très frais pas dénué d’humour, surtout quand on voit la chute finale. C’est drôle, tendre et attendrissant avec toujours une place de choix pour les fleurs et la féminité, ainsi que les valeurs douces et positives que portent les héros. Ça fait plaisir à lire ^-^

Tome 9

Voici déjà l’avant-dernier tome de cette jolie romance. Je suis toujours contente de retrouver Ran et Akira, deux personnages que j’affectionne. Cependant j’ai beau les adorer, l’autrice en fait un peu trop dans le mélo inutile, superficiel, tiré par les cheveux pour moi, dans ce tome…

Le tome s’ouvre par la réaction totalement démesurée du père de Ran, qui dure un certain temps en plus. Puis on enchaîne avec un retour bien lourd sur le passé de Ran, où honnêtement je trouve à nouveau la réaction de Ran démesurée par rapport à ce qu’elle a vécu, même si attention je ne dis pas que c’est rien. C’est juste la forme que prend le récit sous la plume d’Ammitsu qui me donne le sentiment que tout est surjoué…

C’est dommage car à chaque fois cela abouti sur quelque chose de beau, mignon et positif. Par exemple, j’ai été émue par le père de Ran, le récit du lien entre leur mariage et le prénom de Ran. J’ai trouvé beau qu’il cherche à comprendre et connaître Akira. Dans le cas du passé de Ran, j’ai aimé la voir s’ouvrir à son amie et j’ai été touchée par la confiance qu’elle va placer en Akira. Elle était à fleur de peau mais c’était beau et émouvant.

J’espère juste que tout ce drame qui m’a un chouïa agacée ne sera pas justement trop lourd dans le prochain et dernier tome et que l’autrice jouera plutôt sur la naïveté et la fraîcheur de ses personnages.

Ainsi, tandis que je trouvais qu’on arrivait bien vite à la fin, finalement heureusement que la série prend bientôt fin, car même si je l’ai beaucoup aimé à ses débuts, forme m’est de reconnaître que l’autrice est arrivée au bout de ce qu’elle avait à raconter et que maintenant elle tombe trop facilement dans le mélodrame pour délayer la sauce, ce que j’apprécie moyennement. Alors autant en rester là et se rappeler la fraîcheur et la grande gentillesse des héros, ainsi que leur belle passion pour les plantes, l’originalité du titre !

Tome 10 – Fin

La conclusion parfaite pour cette douce série si positive autour des fleurs comme biais de communication. C’était tendre et émouvant avec un joli brin d’optimisme.

J’ai adoré lire ce tome que j’ai trouvé plein de lumière à l’image des deux héros qui ont bien grandi. L’autrice nous montre combien Ran a changé. Elle a beau être une fleur solitaire, elle a besoin du solaire Akira pour pleinement rayonner et avancer. Ainsi, la mangaka nous offre un dernier obstacle à surmonter : l’ancien traumatisme de Ran et elle s’en sort avec panache !

Les chapitres s’enchaînent donc avec plaisir et un sentiment de légèreté avec une héroïne qui franchit facilement chaque obstacle mis face à elle. J’ai aimé le fin mot derrière son traumatisme, ce n’était pas quelque chose de grandiloquent contrairement à parfois, mais plutôt quelque chose de banal qui pourtant peu faire des ravages. L’autrice montre ainsi le poids de nos paroles qu’on prononce parfois trop facilement sous le couvert de la colère ou du mal être mais qui peuvent avoir un réel impact négatif sur la personne en face.

Heureusement, son message à l’image des héros est archi positif et ainsi on prend plaisir à voir une Ran qui désormais est capable d’écouter et d’aider les autres, qui est capable de surmonter ses peurs et sa timidité, qui est capable d’exprimer ce qu’elle pense. Sa relation avec Akira lui a fait un bien fou. Celui-ci aussi a bien grandi. J’ai adoré de bout en bout ce charmant garçon tellement gentil et à l’écoute. J’ai aimé le voir accepter sa passion pour les fleurs et y prendre vraiment goût, jusqu’à créer sa première composition pour un client ici.

Leur couple était un vrai rayon de soleil. Il dégageait beaucoup de douceur mais aussi une pointe de naïveté et de fragilité propre à l’adolescence. Pour une fois, nous n’avons pas eu de jeunes voulant grandir trop vite et ça faisait plaisir. Au contraire, les petits moments qu’ils passent ensemble ici respirent la fraîcheur et la candeur. J’ai adoré chaque instant à leur côté dans ce tome que ce soit en haut de cette charmante colline, quand on les chambrait au lycée, quand Akira l’aidait à surmonter les restes de son trauma, lors de son moment charmant dans sa chambre et lors de leur sortie du dernier chapitre qui bouclait si joliment la boucle. Tout fut charmant et attachant.

Malgré les réserves que j’ai pu avoir dans les tomes précédents, la série se conclut pour moi sur une note très positive avec une mise en scène et des valeurs pleine de charme, des personnages qui m’ont plu et un héros que j’aurais adoré connaître étant ado tant il était doux et charmant. J’ai été conquise par leur candeur et leur amour des fleurs.

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17 commentaires sur “Jardin Secret d’Ammitsu

  1. J’ai eu un coup de coeur pour le tome 1, certainement parce que j’avais envie de voir des gens simples dans une atmosphère simple et honnête. Parce que dans ce tome, tout est honnête et authentique. Il n’y a pas de drame inutile, et les personnages sont attachants pour toutes les belles choses qu’ils représentent. L’originalité est, comme tu le dit, le concept des fleurs et langage qui va avec. J’ai beaucoup aimé. En plus avec le détails qu’apporte la mangaka aux mains, etc c’est encore mieux. J’attends le tome 2 avec une petite impatience, et j’espère que l’on va rencontrer la famille de chacun, les amis un peu + ect. Le dessin est vraiment très bon, j’adore. Certaines pages m’ont vendu du rêve. En fait ce manga fait du bien parce qu’il vend du rêve sans artifices et faussitudes. Pourquoi faire compliquer quand le simple peut fonctionner ? Après, j’espère que ça va bien évoluer sur la longueur. Mais bon, c’est du KANA donc j’ai assez confiance en eux. C’est simple, je vais plus facilement vers eux pour les shojo (si on prend que ce genre) que chez un autre éditeur. Akata possède des titres intéressants, mais parfois ça ne passe pas avec moi, et j’en suis la première déçue. En tout cas, bonne critique ^^

    Aimé par 3 personnes

    1. Très joli commentaire, merci pour ton passage 🙂
      Je te rejoins complètement sur la simplicité et l’ambiance positive du titre qui change de nombre de shojo où les auteurs se sentent obligés d’ajouter du drame de partout.
      J’ai aussi une grande confiance dans les shojo de Kana qui au fil des ans ont su s’imposer chez moi.
      Je croise les doigts pour que tu aies raison et que la suite se passe tout aussi bien ^-^

      Aimé par 2 personnes

  2. Et bien ma foi, pourquoi pas. Je commence un peu à me lasser des shôjo mais celui-ci a l’air tout doux et un peu plus « original » (même si c’est un bien grand mot haha). A voir, si je tombe dessus à la médiathèque ^^

    Aimé par 1 personne

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