Livres - Mangas / Manhwa / Manhua

Bloom Into You de Nio Nakatani

Titre : Bloom Into You

Auteur : Nio Nakatani

Éditeur vf : Kana (shojo)

Année de parution vf : Depuis 2019

Nombre de tomes vf : 1 / 8 (en cours)

Histoire : Yuu ne parvient pas à prendre part aux discussions sentimentales qui passionnent ses amies, et d’ailleurs la plupart de ses camarades de lycée, tout simplement parce qu’a jamais ressenti la moindre attirance amoureuse pour quelqu’un. En tant qu’élève de seconde, elle n’a pas encore choisi de club d’activités et accepte d’aider le conseil des élèves. Chemin faisant, elle surprend une scène de confession entre un garçon et une dénommée Nanami. Celle-ci est justement un membre du conseil, et comme elle, reste de marbre lorsqu’il est question de romance. Quoique…

Mon avis :

Tome 1

Bloom into you est la nouvelle romance (en 8 tomes) qui vient de rejoindre le catalogue de Kana et que celui-ci lance en grande pompe grâce à un prix canon et l’appui de sa diffusion en animé. Pour autant que faut-il attendre de ce titre ? Le voyant dans le label « shojo » de l’éditeur, je pensais trouver un manga avec la sensibilité qui est propre à ce genre et ce ne fut pas tout à fait le cas, le titre venant d’un magazine japonais estampillé « seinen« . Du coup, j’ai vraiment eu l’impression de me retrouver avec quelque chose d’hybride dans lequel je n’ai pas vraiment trouvé mon compte.

Bloom into you est l’histoire de la rencontre de deux lycéennes hermétiques à l’amour au début. Elles se rencontrent en participant toutes deux au Conseil des élèves. L’une, Tôko, est une fille belle et sérieuse de deuxième année que tout le monde semble aimer et voit bien devenir la nouvelle présidente. L’autre, Yû, est une première année bien plus banale qui vivote dans la vie et est gênée de ne pas ressentir de sentiments amoureux comme toutes les filles de son entourage. Alors quand elle tombe sur Tôko qui semble partager sa particularité, elles se rapprochent, sauf qu’à son contact Tôko commence à découvrir l’amour, ce qui n’est pas le cas de Yû…

On voit très vite venir que la romance sera le coeur de ce titre et peut-être est-ce pour ça que Kana l’a placé dans sa collection shojo (merci pour ce message bien réducteur au passage...). Pour ma part, j’ai eu beaucoup de mal. Je trouve la romance racontée de manière fort maladroite à travers le regard de Yû. Je n’aime pas ce personnage, voilà c’est dit. Elle porte un regard froid et blasé sur beaucoup de choses, ce qui fait qu’elle m’a empêchée de rentrer dans l’histoire. A l’inverse, j’ai trouvé la naissance des sentiments de Tôko très clichée. C’est totalement inspiré des shojo manga comme Très cher frère mais en beaucoup moins bien parce qu’ici c’est très surfait. J’ai vraiment eu le sentiment de rester en permanence en surface et d’avoir un enchainement de situations calculées pour mettre en avant la future romance sans que cela ne prenne…

Pour autant, le titre plaira à certains, j’en suis sûre. On trouvera mignon de voir les deux filles se rapprocher, devenir amie, avec l’une d’elle jouant clairement le rôle de l’aînée, tandis que l’autre l’admire. On appréciera le renversement des rôles avec la romance puisque c’est la cadette qui garde la tête froide tandis que l’aînée craque complètement. Le discours sur l’amour est également intéressant. J’aime qu’on nous dise qu’on peut aimer indifféremment du sexe de la personne et qu’on peut aussi ne pas aimer, éprouver de sentiments amoureux, que ce n’est pas une obligation. C’est intéressant de retrouver ça dans un titre qui semble destiné aux ados. De plus, le cadre du lycée, bien qu’à peine esquissé, a l’air bien agréable. Il semble y faire bon vivre et ça donne envie d’y être nous aussi.

En ce qui concerne les dessins, comme je le craignais, je n’ai pas franchement aimé. C’est un dessin qui est bien trop « animable«  (=conçu pour être animé). Ce n’est pas mon goût. Pour moi, il manque d’originalité et de personnalité. Ça a ajouté à ma sensation de froideur et de superficialité du titre, ce côté lisse que je n’aime pas dans pas mal de manga qui font suite à un animé (même si je sais qu’ici c’est l’inverse). Ce trait très simple, ces yeux partout les mêmes et leur côté anguleux ne me séduit pas, mais c’est également le cas de bien des titres venant du même magazine que Bloom into you (Azumanga Daioh, Kamichu, Petites fraises, etc…)

En conclusion, je le pressentais et j’avais raison, ce titre n’est pas fait pour moi. Contrairement à la collection qu’a choisi Kana pour lui, ce n’est pas un shojo, il lui manque la sensibilité de ces derniers. Je n’adhère ni aux dessins, ni aux personnages, ni au développement de l’intrigue. Je ressens une certaine froideur dans cette histoire que je trouve racontée de manière bien superficielle malgré un sujet pourtant intéressant et je suis la première à le regretter. Je continuerai à lire les avis de ceux qui poursuivent la série mais moi, je vais m’arrêter là.

Ma note : 13 / 20

13 commentaires sur “Bloom Into You de Nio Nakatani

  1. Dommage que tu n’es pas aimé, mais je comprends totalement tes points de vues. Ce qui m’a le plus plu ici c’est le traitement plus à reculons sur les sentiments amoureux et ce que ça implique notamment quand on ne ressent pas la même chose que la personne en face. On se demande c’est quoi notre problème ou meme quel est le problème de l’autre. Alors Yû, clairement, elle n’est pas faite pour qu’on l’aime é mon avis. Elle est distante froide et pense beaucoup trop pour se laisser porter par l’attention de Toko. Cette dernière, on a un peu l’impression que son amour pour Yû l’a prise d’un coup. Je mets ça sur le compte du coup de foudre, de l’alchimie et ce que tu peux ressentir au contact de la peau de l’autre. ça arrive, tu captes pas pourquoi ça te fait battre le coeur etc, c’est pas electrique mais presque. Difficile de l’expliquer. À voir comment la mangaka traite la suite. Le dessin est en décalage avec l’approche plus mature (meme si beaucoup de côté shojo classique enfantin sont présents), mais personnellement cela ne m’a pas dérangé.

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    1. Je comprends aussi totalement ton avis et j’aurais aimé partager ton ressenti, c’est ce qui m’avait poussée à essayer cette série, je pensais vraiment y ressentir quelque chose alors je suis la première désolée d’y être restée hermétique ^^!

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  2. Ah et je trouve déjà génial que Kana se lance dans ce genre, parce que outre Taifu c’est le néant… et apparemment ils sont super contents de le faire, ça leur tient à coeur. Ils ont donc profité du fait que l’anime est son petit succès sur ADN pour miser sur le manga. On verra avec leurs prochaine propositions 😉 Mais très bon article où tu expliques très bien ce qui a posé problème pour toi, et je le comprends totalement ^^

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    1. Merci c’est gentil. Effectivement, ça fait plaisir de voir arriver plus de diversité sur le marché parce qu’à part quelques essais il y a longtemps dans le manga d’auteurs, puis une ou deux séries sporadiquement, c’est le néant :s

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  3. Arf dommage… moi j’ai adoré ce manga *-*
    Après, je me demande, est-ce que tu aimes le yuri ? Tu as déjà lu des titres comme Citrus ou Kasé-San ? Car justement, Bloom into you, utilise pas mal de codes des yuri (mais c’est un seinen, qui chez nous est classé un shojo, bref, encore une classification ratée de la part de nos chers éditeurs) et c’est peut-être ça qui t’a dérangé ? (je ne parle pas de la relation F/F, mais de la construction de la romance, des personnages et des dessins, qui effectivement sont assez différents des autres shojo/seinen.)

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    1. C’est possible que ça vienne en effet de mes attentes biaisées sur le yuri. Je n’ai lu que des titres plus proches du josei, de Kiriko Nananan et Yamaji Ebine, je crois. Je ne connais pas la production actuelle, même si Kasé-san me tente.
      Mais en tout cas que ça vienne de là ou pas, je ne suis pas sensible au genre apparemment. Je pensais que c’était comme le boys love qu’il y avait de tout et que parmi les titres qui sortent certains pourraient me plaire. Ce ne sera pas celui-là ^^!

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      1. C’est en effet, beaucoup plus lisse que le yaoi. Perso, je préfère, car du coup, tu n’a pas des titres aux antipodes (entre un Void et Encore une nuit blanche, il y a un monde d’ecart, et pourtant les deux sont des yaoi).
        Du coup, avec les yuri, c’est mieux structuré, déjà il y en a très peu qui sortent, mais par contre, ils se ressemblent un peu. ^^

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      2. Je me demande quelle part à le choix des titres qui sortent chez nous là-dedans. Je m’explique : est-ce que les éditeurs français sortent tous le même genre de titres alors qu’il en existe des différents ? Ou bien est-ce vraiment aussi semblable et lisse au Japon ? Je serais curieuse de savoir ^^

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