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Faraway Paladin de Mutsumi Okubashi et Kanata Yanagino

Titre : Faraway Paladin

Auteur : Mutsumi Okubashi (Dessins) et Kanata Yanagino (Scénario)

Editeur vf : Komikku

Année de parution vf : 2020

Nombre de tomes vf : 1 / 3 (en cours)

Histoire : Déçu de son existence et dénué de toute envie de vivre, un homme se voit attribuer après sa mort la possibilité de jouir d’une nouvelle existence auprès d’une famille tout à fait singulière : Blood, un guerrier squelette au grand coeur, Marie, une gracieuse prêtresse momie, et Gas, un magicien fantôme érudit. C’est auprès de ce trio de morts-vivants que William suit un apprentissage rigoureux, mais ses mentors lui cachent de nombreux secrets sur le monde qui l’entoure…

Mon avis :

Tome 1

En bonne fan d’univers de Fantasy, j’ai eu envie de voir un peu ce que donnait cette incursion de Komikku dans l’isekai (= sous-genre de la fantasy japonaise où l’intrigue tourne principalement autour d’un personnage normal qui est transporté ou piégé dans un univers parallèle). En plus, la couverture plutôt douce et jolie, invite au voyage.

J’ai appris au cours de ma lecture que nous étions en fait en présence d’une adaptation en manga d’un light novel (=court roman japonais destiné à un public de jeunes adultes) inédit en France, écrit par Kanata Yanagino dont c’est la toute premières oeuvre. Au Japon, le titre compte 5 volumes dans sa version papier et plus de 150 chapitres dans sa version web pour le moment. C’est donc un vaste univers inachevé, pour l’instant, qu’on va tenter d’adapter ici.

Dans ce tome d’ouverture, nous faisons la connaissance avec un jeune garçon, William qui a des souvenirs de sa vie passée mais vit actuellement dans un étrange univers auprès d’un fantôme, d’un squelette et d’une momie qui l’élèvent depuis qu’il est tout bébé. Ils vivent en vase clos dans une église et la demeure qui la jouxte, le tout près d’une forêt, mais sans jamais rencontrer d’autres gens. C’est très étrange.

D’emblée, on découvre cette famille on ne peut plus originale et on la suit sur plusieurs années, voyant William grandir et évoluer, apprenant plein de choses à leur contact, sans que leur univers ne se dévoile vraiment. On sait juste que la magie y existe et qu’elle nait de mots que l’on prononce avec une certaine intention. Qu’il faut se vouer à une divinité parmi le panthéon des sept qui sont proposés et que dans leur ombre existent d’autres dieux plus obscurs.

Les auteurs prennent vraiment leur temps de planter le décor. Ce n’est pas désagréable mais cela rend la lecture un peu longuette. On peine, dans ce premier tome, à sentir le moindre rythme. Tout est très convenu et le fait de leur voir vivre en vase clos n’aide pas. Pour autant, le titre est plein de promesses. On s’interroge sur l’endroit d’où vient le héros, sur ce qui a amené ses trois parents à vivre ensemble déjà avant. La mythologie titille aussi la curiosité avec la rivalité entre les différentes divinités et le fait que certains dieux « du bien » peuvent aussi se montrer cruel. On se pose également des questions sur le monde en dehors qu’on n’a pas encore vu. Bref, beaucoup de choses sont laissées en suspens qu’on espère voir dans les prochains tomes.

Mais ici, nous sommes dans un tome d’introduction assez banal et un peu fade, qui repose avant tout sur les relations tissées entre les personnages à travers le temps. D’ailleurs, les ellipses sont judicieuses, sinon ç’aurait été encore plus long et je préfère ne pas imaginer ça ^^! Le héros est encore un jeunot mais avec ses souvenirs d’une vie précédente, il apprend vite et est assez mature. Ses parents ont tous une personnalité bien affirmée : il y a le prof, le soldat et la mère. Bien sûr, on est à fond dans les stéréotype des jeux de rôle ici, ce que le titre indiquait déjà en parlant de « Paladin ». Ça ne me dérange pas en soi, j’attends de voir ce qui en sera fait avant de juger. Par contre, je trouve assez insupportable de voir encore la femme réduite à une figure maternelle qui doit faire les pires sacrifices. Pourquoi n’est-ce pas aux hommes de souffrir ? de tout faire pour nourrir leur famille ? de s’occuper de la maison, etc ? Ce cliché a vraiment trop la vie dure.

Les dessins, eux, sont assez frais. Chaque personnage a son identité graphique. Le trait est fin, vif et aéré avec une jolie touche fantasy comme j’aime. Les décors sont peut-être encore un peu effacés, un peu passe-partout mais je n’ai pas noté de faute de goût ou autre, alors ça fait bien le job.

Même s’il ne m’a pas entièrement convaincue, ce premier tome a au moins eu le mérite de susciter ma curiosité quant à la suite. Je me demande ce que cache encore ce monde, ce que va devenir le héros, si on va en apprendre plus sur son autre vie, etc. C’est peut-être classique mais ça fonctionne plutôt bien.

(Merci à Sanctuary pour cette lecture)

Ma note : 14 / 20

2 commentaires sur “Faraway Paladin de Mutsumi Okubashi et Kanata Yanagino

  1. Je ne connaissais pas cette notion d’isekai ^^ Les différentes « créatures » comme la prêtresse momie me parlent bien (même si je suppose que comme toi je serais agacée par la mère stéréotypée …).

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