Livres - Mangas / Manhwa / Manhua

D.Gray-Man de Katsura Hoshino

Titre : D.Gray-Man

Auteur : Katsura Hoshino

Editeur vf : Glénat (shonen)

Année de parution vf : Depuis 2006

Nombre de tomes vf : 28 (en cours)

Histoire : Le monde est sous la coupe d’entités maléfiques, issues des expériences scientifiques d’un génie malfaisant, le comte millénaire. Seule une lignée d’exorcistes spécialement entraînés semblent être en mesure de combattre ces créatures qui s’attaquent aux humains. Allen Walker est l’un d’entre eux et fait partie des plus jeunes recrues. Mais ses extraordinaires pouvoirs trahissent aussi un terrible secret, pourquoi sa main gauche est-elle celle d’un démon ? Quelle est cette cicatrice qui le défigure, et quel lien possède-t-il avec le comte ?

Mon avis :

Tome 1

D.Gray-Man est désormais un vieux manga sur le marché français, qui a commencé à sortir il y a près de 15 ans et qui a une certaine réputation. Je l’ai suivi au début de sa parution mais je me suis un peu lassée de lui, tout comme de plusieurs autres shonen à l’époque, et je ne l’ai jamais repris ou continué. Mais là avec l’offre de Glénat de relire gratuitement son tome 1, je me suis laissée tenter pour voir si j’avais eu raison ou si j’avais envie de lui redonner sa chance.

Verdict ? J’ai envie de redonner sa chance à ce titre qui démarre comme un très bon classique des shonens fantastiques d’aventures. L’auteur nous présente l’univers des exorcistes, qui combattent des démons ou akumas, à l’aide d’armes anti-akumas qui les accompagnent ou sont incrustées en eux. Le héros est lui-même un exorciste, qui a également été maudit il y a longtemps. Pris en main par un exorciste de renom, il doit désormais se présenter au QG général afin de se faire connaître et de participer ainsi plus activement à la lutte contre les akumas.

J’ai de suite, comme autrefois, trouvé l’univers proposé par Katsura Hoshino très prometteur. Il est sombre, un brin gothique et il claque graphiquement. Les noirs sont intenses. Les silhouettes des personnages marquent. Les scènes de combat sont très dynamiques. C’est une ambiance connue mais très bien revisitée et modernisée aussi bien par les armes des exorcistes que par le look des créatures qu’ils combattent, ainsi que par les pointes d’humour voulues par le mangaka, même si elles sont parfois un peu trop nombreuses pour moi, ce qui alourdit la narration. Enfin, la petite touche qui change, c’est le travail psychologique fait sur les akumas censées être les ennemis d’Allen, mais étant bien souvent des pauvres âmes en peine qu’il faut aider plus que punir. J’ai beaucoup aimé l’introduction de cette touche de rédemption dans l’intrigue.

Cependant dans le premier tome, nous avons surtout une introduction à l’univers, ses règles et ses personnages. On découvre l’identité du héros. On lève subrepticement le voile de son mystérieux passé, mais il nous reste encore des tas de choses à découvrir sur lui. On apprend quels pouvoirs il a, qui il doit combattre : des sous-fifres (les akumas) au big boss (le comte millénaire). On rencontre également ses futurs alliés exorcistes comme lui : de son maître aux autres jeunes qui deviendront ses collègues et amis. Mais pour le moment, on ne passe pas beaucoup à l’action et on ne voit pas encore exactement ce que la suite va pouvoir donner. En effet, avant de s’attaquer au coeur de la future intrigue, on a d’abord deux histoires un peu libres permettant de découvrir le caractère d’Allen, héros au grand coeur. Et ce n’est qu’à la toute fin qu’on rentre vraiment dans l’univers des exorcistes avec son arrivée au QG.

Cependant malgré cette mise en bouche peut-être un brin frustrante car elle ne montre pas grand-chose, je me suis rappelée pourquoi je m’étais lancée autrefois dans cette série. L’univers des exorcistes, le ton de l’auteur et surtout son graphisme léché me séduisent à nouveau et me donnent envie de redonner sa chance à Allen. Merci Glénat de continuer à allonger ma liste de titres à acheter à la réouverture des librairies ^^!

Tome 2

Dans un schéma classique de titre du Jump, l’autrice abandonne les petites histoires courtes du premier tome pour commencer à développer sa fresque fantastique sur le long terme.

Allen découvre avec nous le fonctionnement de la société régissant les exorcistes mais ce n’est pas forcément simple quand comme jusqu’à présent on a été indépendant comme lui. Il est envoyé en mission aux côtés de Kanda, le nouveau collègue avec qui il s’entend le moins bien, et entre eux ça va vraiment être tout feu tout flamme.

J’aime assez que l’autrice prenne son temps pour nous faire pénétrer peu à peu dans son univers. Dans le premier tome nous avions des histoires d’un chapitre, ici nous avons une histoire qui s’étale sur l’ensemble du tome mais qui n’a pas encore l’ampleur qu’elle pourrait avoir. Elle est juste là pour permettre à Allen de tisser des liens avec son nouveau camarade et démontrer à ce dernier la particularité de notre héros. Classique mais efficace.

L’affaire en question consiste à récupérer un fragment d’Innocence dans une marionnette, mais celle-ci s’est fortement attaché à un humain, rejeté pour ses différences, et lui a fait la promesse de rester près de lui, ce qu’Allen comprend très bien par rapport à Kanda. Nous sommes donc dans le schéma du héros altruiste qui va tenter de convertir ses collègues plus terre à terre.

Pour cela, l’autrice met en scène un bel affrontement face à un Akuma plus évolué que les précédents qui va ainsi donner du fil à retordre à nos héros, permettant au lecteur d’en prendre plein les mirettes, notamment avec l’évolution de l’arme d’Allen. C’est à nouveau classique mais efficace car très bien mis en scène sous le trait stylé et léché de Katsura Hoshino.

Un titre encore en plein rodage mais qui prend peu à peu ses marques grâce à un univers qui se complexifie, un héros qui s’affirme et des rencontres prometteuses. On aime !

Tome 3

La série gagne peu à peu de plus en plus en intérêt. Avec un tome où l’autrice joue à la fois la carte de l’humour et de l’émotion, elle propose un nouveau duo pertinent mais surtout un approfondissement de son univers intrigant. Bonne pioche !

Après un rapide mais hilarant retour au bercail, Allen repart en mission avec Lenalee cette fois, la soeur du chef de la section scientifique. L’occasion d’affronter une nouvelle situation tendue, de découvrir un nouveau morceau d’innocence, de faire une nouvelle rencontre et d’en apprendre plus sur le Comte millénaire et ses acolytes. Ça fait beaucoup !

J’ai d’abord beaucoup aimé l’introduction de ce tome où l’on découvre un peu la vie totalement folle au QG des exorcistes. Cela n’a pas été sans me rappeler la douce folie qu’Hiromu Arakawa instillait aussi parfois dans FullMetal Alchemist dans les mêmes situations. C’est un bon ressort pour alléger l’atmosphère entre deux situations tendues mais également présenter l’air de rien les relations entre les personnages et le caractère de ceux-ci.

L’un des objectifs dans ce tome est d’ailleurs clairement d’introduire Lenalee, exorciste comme Allen et ayant ses jambes comme armes. En dehors du fait qu’elle soit la petite soeur de l’apprenti sorcier totalement fou du QG, et qu’elle ait une classe fosse en se battant ainsi avec ses longues jambes fuselées, on découvre en elle une noirceur inattendue fort séduisante et un passé traumatique qui pourrait résonner avec celui d’Allen.

Leur duo est donc tout trouvé et la mission qui leur est confiée leur convient bien. Dans une ville où la même journée se répète sans cesse façon Jour sans fin (j’adore ce film !), ils rencontrent une femme totalement barrée au premier abord, cliché de la femme stressée tellement maigre, speed et démoralisée, qu’elle fait peur. Mais elle n’est pas que ça et c’est ce que j’aime dans ce titre. Chaque personne croisée un peu cabossée a une profondeur cachée qui vient raisonner avec notre histoire à nous et celle des personnages.

Cette profondeur, je la retrouve dans l’approche qui est faite des antagonistes. On découvre ceux-ci très tôt avec le Comte millénaire et cela se poursuit ici avec Road, une membre des Descendants de Noé, une humaine qui bosse avec les Akumas, voire les commande même. C’est encore très mystérieux mais il y a quelque chose de fascinant déjà dans les interactions entre chaque types de personnages et les noms choisis, forts évocateurs.

L’ensemble donne une ambiance pêchue au titre. C’est encore plus vrai dans les dessins vraiment bien pensés de la mangaka. J’ai adoré la voir puiser son inspiration chez Magritte avec l’horloge. J’adore aussi la linéarité et la fluidité de son trait lors des combats, renforcés ici par le style de combat du nouveau personnage qu’elle met en avant : Lenalee. Le tout est extrêmement classe.

Avec ce tome, l’autrice poursuit l’introduction de son histoire, une introduction diablement séduisante qui offre de plus en plus de pistes sombres et mystérieuses qui poussent à la réflexion, telles une paraboles sur notre propre société. C’est bien joué !

Tome 4

Le titre est encore en phase de rodage, mais un rodage fort séduisant où Katsura Hoshino continue de développer intelligemment son univers, ajoutant du mystère au mystère, ce que j’aime beaucoup ici.

Dans le tome 1, on découvrait Allen, dans le tome 2, les autres exorcistes et leur QG, dans le 3, les enfants de Noé, dans ce tome 4, nous apprenons l’existence des archivistes au sein des exorcistes et associés. A chaque tome, l’autrice nous réserve donc une petite nouveauté bienvenue, toujours agrémentée de combats bien sentis.

Dans ce tome cependant, les premiers combats sont assez anecdotiques, ne servant que de déclencheurs pour que le chef des exorcistes envoie nos héros en mission auprès des maréchaux qui seraient les principales cibles des Descendants de Noé. Pour cela, Allen a du renfort en la personne de Lavi, exorciste et futur chef archiviste au maillet qui s’agrandit. J’ai adoré d’emblée le look et le caractère nonchalant mais efficace de ce personnage, qui sait mettre les pieds dans le plat et pas que, pour faire avancer notre héros un peu trop privilégié.

Une nouvelle mission s’engage donc, et Allen avec Lavi et Lenalee partent à la recherche de Cross, maître d’Allen et comme par hasard maréchal le plus difficile à trouver. Les ficelles sont énormes mais ici on s’en fiche tant le ton alterne facilement et agréablement entre sérieux et humour. L’humour de la première partie s’efface peu à peu face à cette nouvelle quête mais revient aussi au grand galop dès qu’un grain de sable se met dans le rouage. Ainsi, alors que je voyais nos héros sur les routes ou plutôt les rails, très vite l’action s’écarte de ce chemin tout tracé.

L’autrice joue une nouvelle fois des codes du genre gothique, cette fois en introduisant avec humour et noirceur, la figure du vampire. C’est encore une fois graphiquement splendide, avec des paysages inspirés de la Transylvanie qui collent des frissons et/ou font rêver. Les designs des nouveaux personnages claquent autant qu’ils font rire (pour le présupposé vampire). Le reste est, je dois dire, assez classique dans son déroulé maintenant avec une intervention en duo d’Allen et un exorciste contre cette « menace », assorti d’une nouvelle évolution d’Allen et d’une mini-révélation sur ses pouvoirs, mais ce n’est pas grave, c’est la loi du genre et c’est toujours aussi agréable à suivre.

D.Gray-Man a beau continué à être en phase de rodage, il reste une lecture vraiment sympathique car l’autrice gère bien la variété des tons et ambiances qu’elle propose. J’aime son humour et le décalage avec la noirceur soudaine qui peut tomber sur les personnages. J’aime les looks et évolutions de ces derniers et de leurs pouvoirs. Il me manque juste un peu de profondeur pour que la série décolle vraiment ^^!

Tome 5

Les aventures d’Allen et ses collègues exorcistes partis à la poursuite des Maréchaux se poursuivent, avec une petite pause le temps de faire du recrutement et de découvrir un nouvel ennemi charismatique.

Katsu Hoshino gère parfaitement son intrigue. Comme dans tout bon shonen d’aventure, elle mêle allègrement fil rouge au long terme avec les Descendants de Noé et histoire courte du moment avec la rencontre de Krory. J’ai beaucoup aimé ce court arc d’inspiration vampirique. L’autrice joue sur les codes du genre en les dépoussiérant et en nous amusant. La relation entre celui-ci et son akuma permet de faire se rejoindre celle qu’il y avait entre Allen et le sien. On découvre ainsi des akumas qui ont presque des sentiments et en tout cas qui en suscite chez nous. L’autrice humanise ses méchants et dote son récit de plus de nuances qu’un shonen lambda. J’apprécie.

Ceci nous ayant occupé pendant la moitié du tome, avec en prime un beau power-up (encore !) d’Allen, dont j’affectionne particulière le look, mais que je trouve un brin trop rapproché du précédent…, nous repartons à la poursuite de Cross et il n’est vraiment pas facile à trouver. Mais, nouvelle respiration, l’autrice s’amuse à nous balader entre rêve prophétique (?) ou pressentiments (?) de Lenalee et arrivé d’un nouveau méchant très ambigu qui aime se mêler aux humains et vivre parmi eux : Tyki. J’aime la nonchalance de ce nouveau personnage, le plaisir qu’il semble prendre avec ses « amis » humains et l’attachement qu’il semble avoir pour eux, ainsi bien sûr que son look un peu andalous qui change de ce qu’on peut connaître. La mangaka a le chic pour pondre des personnages charismatique.

Cependant une fois le tome refermé, force m’est d’avouer qu’on n’a presque pas avancer dans l’intrigue principale. Certes, on a appris que les forces du Comte sont passées à l’attaque et qu’il y a eu plein de morts, mais les Maréchaux ne sont toujours pas revenus au bercail et si Kanda a retrouvé le sien, Allen en est loin, malgré une nouvelle piste.

D.Gray-Man reste un shonen qui met vraiment du temps à démarrer ou du moins dont le démarrage est un peu mou. J’adore l’univers, j’adore chaque personnage qu’on nous y ajoute, mais ça manque un peu de punch tout ça.

Tome 6

En me plaignant du manque de punch dans le tome précédent, je ne pensais pas être déjà entendu. L’autrice nous livre ici un tome charnière où la noirceur dégouline de chaque page.

Après les présages de Lenalee, je me doutais bien que la quête des héros allait se corser mais je ne pensais pas autant. Toujours sur la piste du Maréchal Cross, les voilà qui tombent sur une nuée d’akumas ce qui n’est jamais bon signe. En les combattant, ils réalisent donc que le problème est plus important. Nous voilà à plonger dans les méandres de la Congrégations des exorcistes et dans les plans du Comte.

J’ai adoré la tension qui s’est dégagée de ce tome. L’auteur a bien amené les choses avec une Lenalee qui fait monter la sauce depuis plusieurs chapitres déjà. Tout explose ici et on découvre une Congrégation bien loin d’être aussi sainte que prévue. Elle a au contraire commis de sacrée exaction avec les expériences qu’elle a tenté, ce qui n’est pas sans rappeler certains mangas ou animés, Evangelion en tête pour ma part quand j’ai vu ce qu’était devenu l’un de ces hommes.

Le combat s’engage alors et là aussi, on est gâté. Entre révélations, séquence émotion sur le pauvre bougre transformé en horrible créature sans tête, ni bras, ni jambe, crachant des faisceaux d’énergie dévastatrice, c’est Armageddon. Allen se bat bille en tête comme toujours et si les séquences sont visuellement superbes, encore plus quand Lenalee intervient, j’ai à nouveau eu le sentiment d’une course au power-up un peu exagérée. En effet, à chaque combat, on voit l’arme d’Allen devenir de plus en plus dantesque. Mais je reconnais que malgré ce sentiment de facilité qui m’a agacée, l’autrice a très bien gérée.

En effet, elle ajoute un twist final terrible, alors qu’on pensait enfin que tout allait bien, malgré les lourdes pertes et la découverte des horreurs de la Congrégation, un twist qui fait mal. L’intervention de Tyki arrive à point nommé. Quel sens du timing et de la mise en scène. Katsura Hoshino joue encore des nombreux éléments placés plus ou moins subtilement sur ses grands méchants, pour mieux asséner ce revers. SPOILER : Je ne m’attendais pas du tout à le voir détruire aussi facilement le bras et l’innocence d’Allen. Ça claque bien et c’est osé de voir un tel naufrage.

Ce tome m’a enfin apporté l’énergie qui me manquait jusqu’à présent et pourtant l’autrice ne fait qu’y reprendre tout ce qu’elle a construit jusqu’à présent. Preuve que c’est très bien amené et bien pensé. J’adore voir un shonen avec un tel niveau de malaise et de noirceur, ça me rappelle pas mal FullMetal Alchemist sur plusieurs points (même si je préfère ce dernier). Emprunt ou copiage, je ne sais pas, mais c’est c’est diablement efficace pour me mettre une droite inattendue.

Tome 7

Après le coup d’éclat du précédent tome et ses grosses bombes, le lecteur tout comme les personnages sont un peu vidés d’énergie ici, mais l’autrice ne compte pas nous laisser là et nous emmène toujours plus loin dans les méandres cachés de cet univers.

La mission de retrouver les Maréchaux pour contrecarrer le Comte est toujours à l’ordre du jour mais l’équipe d’Allen vient de subir un terrible revers et doit être revue. C’est la mort dans l’âme que c’est fait, mais chacun repart vers de nouvelles aventures.

J’ai été surprise et je l’avoue un peu déçue de voir que l’autrice choisit la facilité, non pas en ressuscitant son héros, ça je m’y attendais, mais en nous faisant croire qu’il est spécial et donc qu’il n’a pas perdu son innocence… Cela donne lieu à une phase d’entraînement que je pensais me voir épargné dans une telle série et qui ne m’a pas passionnée, en dehors du fait que j’adore le nouveau design d’Allen. L’évolution du trait de l’autrice au fil des chapitres est un vrai bonheur pour moi, je l’avoue. Ici, j’ai notamment beaucoup aimé les cases en mode « conte de fée funèbre » et j’espère bien les revoir ><

J’ai donc préféré quand l’histoire s’est tournée vers l’autre pan de l’intrigue et que nous avons suivi la nouvelle équipe à la recherche de Cross avec des Lenalee et Lavi marqués par ce qui vient de se passer, ce qui les fait réfléchir. Lavi s’interroge notamment sur sa place dans tout ça en tant qu’exorciste et archiviste. Tandis que Lenalee culpabilise de n’avoir pas pu sauver Allen et est prête à toutes les folies, ce qui la rend bien classe, il faut l’avouer, et puis j’aime les personnages de femmes fragiles/fortes comme elle. Ils sont rejoints par Miranda, qu’on avait croisée précédemment, qui peut manipuler le temps. J’aime cette réutilisation des personnages et celle-ci est fort amusante avec son côté héroïne barjot un peu à la Jane Austen gothique.

Cependant une fois de plus dans tout ça, on n’avance pas beaucoup. Ce tome permet de se reposer et de se préparer à la suite avec quand même quelques nouvelles infos et quelques combats, mais c’est un peu fade après les horreurs qui viennent de se produire. Le rythme est totalement cassé et je me suis un peu ennuyée… Heureusement que l’autrice promet de relancer et poursuivre cette lutte contre le Comte.

Tome 8

Très bon choix de la part de l’autrice que de ne pas s’éparpiller et de concentrer ce tome sur le combat contre l’akuma de niveau 3. Elle offre ainsi une bien belle évolution au personnage de Lenalee.

Celle-ci est surtout présentée comme la petite soeur de Komui depuis le début. On la voit également se rapprocher d’Allen et devenir potentiel son « love interest » mais ça s’arrête là. Cependant avec les rêves qu’elle faisait, on pouvait se douter qu’elle aurait un certain rôle par la suite et c’est de plus en plus en train de se produire depuis le tome 6. Dans ce nouvel épisode, face à un Akuma au niveau jamais atteint dans la série, elle va donc déployer son plein potentiel. Inspirée par Allen, elle va livrer un combat sans merci et pousser son pouvoir dans ses retranchements.

Si visuellement, c’est plutôt chouette car les longues jambes fuselées de Lenalee donne des planches magnifiques, du côté du scénario on est encore dans une course à la montée en puissance qui peut agacer car on se demande jusqu’où ça va aller. L’autrice réutilise les mêmes ressorts qu’avec Allen pour la même finalité, Lenalee perdant aussi quelque chose de son innocence dans ce combat. Ça manque un peu d’originalité.

En revanche, l’ambiance sombre, triste et dramatique, elle est toujours aussi bien mise en scène. L’autrice a beau faire de l’humour bien lourd, à la Hiromu Arakawa (FMA) en moins subtil encore, elle nous fait quand même bien ressentir le drame dans lequel nous plonge ce combat et j’aime beaucoup. Cela se marie à merveille avec la tonalité gothique de l’oeuvre.

Maintenant, il serait juste bon d’avancée dans l’intrigue des Maréchaux qui continue à faire du surplace malgré les bribes qu’on nous jette à chaque fois. Ici, on en apprend plus sur les particularités de Cross et le lieu où il se trouve. C’est un peu chiche.

J’aime donc toujours autant l’ambiance et les graphismes de ce shonen, mais je trouve dommage que l’autrice ne parvient pas à sortir de certains schémas typiques du genre alors que sa série a vraiment un potentiel certain pour être plus originale que ça. Maintenant que chaque personnage de l’équipe a un peu eu son heure de gloire, j’espère qu’on va vraiment se diriger vers Cross et rester concentré sur lui.

Tome 9

Comme je le souhaitais on se dirige effectivement vers Cross dans ce tome, malheureusement on fait une nouvelle pause avec un tome 100 % qui ne m’a pas franchement convaincue, je l’avoue…

L’esthétique est pourtant parfaitement réussie. J’ai adoré la vision chaotique, gothique et folklorique du Japon que propose la mangaka. Son trait se marie à merveille avec le fantastique de ses temples et créatures de l’ère pré-industrielle.

Le soucis, c’est que j’ai eu l’impression que d’un coup, sans sommation, le Comte et ses sbires passaient à l’attaque comme par hasard au Japon où étaient une grande partie de nos héros. La belle coïncidence ! En parallèle, Allen se fait également attaquer. Quelle coïncidence également… Je n’ai pas apprécié cette double décision subite même si elle a certes pour vue de dynamiser un récit qui en avait peut-être besoin de ce point de vue là, mais ça reste à voir. J’ai parfois eu l’impression qu’il me manquait des pages, c’était perturbant.

Après en soi, les combats sont bien mis en scène. Ils claquent. Au Japon, bien qu’ils débutent à peine, ils permettent de tirer à nouveau la couverture sur Lavi et ses compagnons, mais surtout sur les Descendants de Noé. On découvre ainsi de nouvelles figures autour du Comte, des figures qui amusent plus qu’elles ne marquent les esprits. C’est donc un peu trop braillard et exubérant pour moi de ce côté-là.

C’est plus intéressant, je trouve, du côté d’Allen. On assiste à un nouvel (et attendu…) level-up du pouvoir de ce dernier au cours d’un combat qui se veut déchirant. Sauf qu’à rapprocher autant les combats qui se veulent « dantesques », ceux-ci perdent de leur valeur. En effet, on n’a pas beaucoup eu le temps de s’attacher à la personne sacrifiée ici. En revanche, j’adore la forme que prend le pouvoir d’Allen. C’est juste pile poil dans l’esthétique boufonne-gothique-chic de la série. J’adore ! Est-ce suffisant pour une série d’avoir un habillage aussi plaisant pour en faire une bonne lecture ? Je ne suis pas sûre… Il va falloir que l’autrice apporte vite quelque chose en plus comme cela semblait être le cas dans les tomes précédents.

Ainsi à vouloir faire un tome plus nerveux, Katsura Hoshino a surtout fait un tome plus creux pour moi et j’en suis la première déçue car je la trouvais partie sur une bonne voie en ne cédant pas à l’appel des combats et du rythme de fou à tout prix. J’espère qu’elle va rapidement se remettre sur les rails.

Tome 10

Comme je le craignais un peu, je commence à retrouver les sensations que j’avais lorsque autrefois j’avais abandonné la série. C’est foutraque, confus et psychédélique mais pas forcément dans le bon sens du terme ^^!

Autant j’adore l’univers graphique de l’autrice, son imagination complètement folle pour imaginer des look, des lieux totalement classes et loufoques inspirés de sa vision décalée du gothique, autant dans un tome 100% action comme ici, ça fait totalement perdre en lisibilité… On se retrouve avec un tome bourré d’action, de combats mais assez difficile à lire et à appréhender. Ajoutez à ça un humour lourdingue et incongru que l’autrice déploie au mauvais moment et vous comprendrez mes difficultés même si tout n’est pas à jeter.

J’ai apprécié la dynamique du combat opposant les Descendants de Noé avec les Exorcistes. Ces premiers luttent pendant que leur première arche s’effondre en attendant la naissance de la nouvelle. Les seconds reçoivent des renforts du groupe de Kanda qui comme par hasard passait dans le coin. C’est ce dernier qui est ultra mis en avant dans le tome après avoir été oublié pendant longtemps. Il revient plus puissant que jamais mais l’autrice veille à conserver un peu de suspense au cours de son combat en gardant longtemps une part d’incertitude. C’est assez bien fichu et ça ne fait pas trop power up de la mort qui tue comme avec Allen. Cependant Kanda étant aussi classe qu’il est arrogant, ce n’est pas la panacée non plus.

Reste une histoire intéressante autour des Descendants de Noé dont on découvre l’origine humaine et donc la mortalité. Reste aussi l’arrivée d’Allen sur le champ de bataille qui offre un superbe moment graphique où tout virevolte et nous perd grâce à son nouveau costume de clown insaisissable. J’adore ! Il y a aussi le mystère autour de l’innocence de Lenalee qui fonctionne plutôt bien, il faudrait juste ne pas sans cesse la transformer en demoiselle en détresse.

Ce tome est donc en demi-teinte pour moi, pas mal fichu pour un shonen d’action et de baston, mais un peu trop brouillon dans son écriture pour me plaire. Tout ne peut pas reposer sur des personnages classes et du mystère, il faut qu’il y ait plus de substance et celle-ci peine à venir depuis quelques temps. Certes ce jeu dans le jeu introduit par le Comte est amusant mais ça ne me suffit pas.

Tome 11

Dans un schéma un peu à la Chevaliers du Zodiaque, nos héros se mettent tour à tour à affronter des Descendants de Noé pour sortir du piège où ils sont tombés. Classique mais efficace sur le papier, bien plus laborieux sous la plume d’Hoshino qui continue à trop casser le rythme par son humour incongru et sa narration brouillonne. Il va falloir se reprendre !

Après Kanda et Skin Borik dans le tome précédent, place aux jumeaux Jasdéro et David face à Krory, toujours dans ce monde infernal imaginé par le Comte pour piéger tout le monde dans son Arche en plein naufrage. L’autrice réutilise les mêmes ressorts, des dessins et une mise en scène psychédélique mais cacher sa narration brouillonne des combats, de l’humour en veux-tu en voilà, des personnages déjantés et de l’action à gogo. Un mélange que personnellement je trouve foutraque mais qui garantit aussi, je l’avoue, un certain dynamisme auquel on accroche ou pas.

Ici, le vrai manque qu’il y a eu par rapport à la dernière fois, c’est que je n’ai rien ressenti pour les uns ni pour les autres. C’était juste un bon combat bourrin reposant sur l’art de l’illusion et du cache-cache avec des personnages qui ne dévoilent rien de plus ni sur eux ni sur leur clan. Après, c’est très sympa de voir les jumeaux jouer avec nos héros, les faire tourner en bourrique et finir par fusionner en un personnage fort classe pour affronter leur boss final. Déjà vu vous me direz ? Oui, totalement. Mais parfaitement assumé, il me semble. Ainsi Krory a vraiment la classe dans son combat contre eux, il permet aux autres de se sauver, et l’auteur achève ce tome par une scène en cliffhanger ne pouvait qu’appeler à se jeter sur la suite.

Malgré la variété des pièges tendus par les Noé et de leurs attaques, malgré les réponses pleines de force et de fureur de leurs adversaires qui veulent protéger leurs petits camarades, je reste assez sceptique sur ce développement de l’histoire depuis quelques tomes. Je ne suis pas convaincue par l’affrontement des deux camps en mode Chevaliers du Zodiaque où chacun se sacrifie pour que les autres puissent avancer. Je trouve ça un peu vide et l’univers s’enrichit peu pendant ce temps-là. J’espère qu’on va vite en sortir !

Tome 12

Après une grosse baisse d’intérêt de ma part, ce tome a enfin réussi à toucher à nouveau mon coeur au milieu de ses incessants combats grâce à une belle et surprenante évolution de ses personnages.

Toujours sur le modèle des Chevaliers du Zodiaque, nos traversent les portes et se sacrifient, mais l’auteur casse le moule et s’arrête en cours de route heureusement. On évite ainsi les combats un par un qui m’auraient agacée. Il conclut ce passage sur le très beau duel de Krory, qui connait une évolution fulgurante qui lui correspond à merveille puisque c’est son sang qui va désormais matérialiser son innocence. J’adore !

Mais le gros changement vient surtout de l’idée de mettre face à face nos exorcistes et les descendants de Noé autour d’une table, presque sur un pied d’égalité. Cette confrontation sur un mode inattendu correspond bien à la série et son côté assez nonchalant et atypique. On a l’impression d’avoir face à face des amis qui auraient juste divergé à un moment, ce qui donne lieu à d’âpres discussions mais pas seulement.

Malgré ce face à face, les combats reprennent mais sur un autre mode. Ainsi Lavi va-t-il affronter Road, la première des Noé, qui va le mettre à rude épreuve et va nous permettre, je l’espère, de creuser son passé et son statut de Bookman encore assez nébuleux, il faut l’avouer. Mais le gros du tome vient plus d’Allen qui va à nouveau affronter Tyki en mode revanche maintenant que son innocence a évolué et c’est là que ça devient fascinant. Nos deux héros semble être les deux faces opposées d’une même pièce, ce qui les pousse à se confronter à bien des niveaux.

J’ai adoré la mise en scène des combats de ce tome. J’y ai retrouvé la douce folie d’inspiration clownesque propre à la série, jouant à fond sur les illusions et les motifs des jeux. C’est ultra déstabilisant mais superbe, avec un petit côté sous-acide terriblement noir que j’adore et qui me rappelle un peu Lewis Carroll mais en plus sombre. Graphiquement, le combat entre Allen et Tyki envoie du lourd de bout en bout que ce soit par leurs attaques, leur style ou l’évolution de leurs pouvoirs. Allen et son innocence Clown est fabuleux pour ça et l’autrice nous claque en plus une ultime évolution pas piquée des ronces, j’ai adoré !

La série prend un gros power-up inattendu à ce stade dans ce tome. L’affrontement d’idéaux contraires fait grandement progresser nos héros, Allen en tête avec son petit côté Messie inattendu. Ça claque mais c’est également ultra ambigu car l’autrice montre bien que le combat des deux clans n’est peut-être pas si éloigné que ça et que les méchants sont peut-être plus humains qu’on le croyait. C’est donc terriblement fascinant.

Avec un héros qui gravit les échelons du pouvoir à vitesse grand V, des combats magistralement orchestrés qui plongent chacun dans les affres de lui-mêmes et un décor circassien à nouveau ultra fascinant, ce tome redresse largement la barre après les errances des précédents. Hâte de plonger dans le suivant !

Tome 13

Malgré un début encore brouillon et un tome 100% baston, j’ai fini par passer un très beau moment avec ce tome centré sur nos chers Lavi et Allen toujours en train de lutter contre les Descendants de Noé dont l’Arche est en train de se casser la gueule.

J’avoue que j’ai quand même beaucoup de mal à voir où veut en venir l’autrice. Ça fait 107 ans maintenant que cet Arche est en train de s’effondrer et que nos héros se battent sans qu’il ne se passe quoi que ce soit d’autre… On nous annonce à demi-mot la dernière fois qu’Allen est en train de se transformer en Maréchal car son pouvoir explose et il est relégué à sac de frappe dans ce tome. C’est surprenant…

Le même flou règne avec Lavi sur lequel elle se focalise dans un premier temps. Elle semble vouloir conter son passé, mais c’est à n’y rien comprendre. Qu’est-ce que cette histoire de 49e Lavi ou je ne sais plus combien ? On nous avait déjà qu’il avait infiltré les exorcistes pour écrire ses chroniques de Bookman, y avait-il besoin de rajouter d’autres éléments fumeux ? Je suis perplexe.

Mais si on oublie tout ça, on a un tome très dynamique où les héros se frottent à la terrible et surprenante Road, puis se font attaquer par un Tiky sur le retour que personne n’attendait. Ça fait encore une fois « course au plus fort » mais j’avoue que ça claque bien et que j’ai aimé voir nos héros malmenés. Ils s’en sortaient un peu trop facilement avant pour que ce soit crédible vu la grosse menace que représentaient les Noé. Là, j’ai l’impression que le rapport de force est rétabli. Seule Lenalee ne sert toujours pas à grand-chose à part jouer les demoiselles en détresse et j’en suis les premières attristées. Tant de potentiel gâché.

L’autrice sort dessiner des scènes de combats badass, qui claquent, et elle se plaît à le faire. La transformation de Tiky donne un nouveau personnage hyper classe comme ça avait été le cas pour Allen par exemple. L’arrivée de Cross à la toute fin envoie aussi du lourd avec ses armes hyper classes. Mais est-ce qu’une histoire peut ne reposer que là-dessus ? C’est un peu superficiel.

Ainsi, j’ai beau apprécier mes lectures. J’ai l’impression que l’autrice ne sait pas plus que nous où elle va et ça commence à m’agacer d’être ainsi baladée. Je prends mon pied avec la mise en scène ultra classe des combats, des attaques, des transformations des personnages. Graphiquement, c’est mon truc. Mais côté histoire, je m’ennuie un peu et je cherche une vraie bonne intrigue fouillée comme celle que je pressentais au début mais qu’on a perdu en cours de route…

Tome 14

Malgré un scénario au mieux foutraque au pire complètement inventé au jour le jour, j’ai su apprécier ce tome qui offre la proposition d’une belle avancée dans la mythologie de la série et ce n’est pas trop tôt.

Le combat sur l’arche en train de s’effondrer arrive à son point culminant. L’arrivée du Maréchal Cross signait déjà cela et son affrontement avec le Comte le parachève. Cependant, l’apex est ailleurs. Cross avait tout prévu, l’auteur j’en suis moins sûre, pour transcender ce moment de destruction et de défaite en victoire, mettant un beau coup d’arrêt aux plan du Comte.

Honnêtement les combats m’ont laissée totalement de marbre. En revanche, j’ai été surprise, enfin à moitié, par le rôle joué par Allen dans le plan de son maître. On se doute depuis le début qu’il y a un lien particulier entre lui et les Noé mais personne n’aurait pu deviner ça tant ça sort de nulle part. Alors oui, j’ai aimé en apprendre plus sur ceux-ci, la présence d’un traitre dans leur rang proche des humains, un peu comme Tiky, le 14e. J’ai apprécié de le voir faire le lien avec les Noé et les humains. C’est percutant et plein de mystère, mais pour que ça ait un vrai impact, il aurait fallu que ça ne sorte pas du chapeau de l’auteur mais que ce soit mieux amené.

Heureusement la seconde partie de l’histoire, qui suit cette petite victoire, promet peut-être une exploration de ce nouveau mystère et ça excuse tout le verbiage maladroit de l’auteur dès qu’on retourne au QG. L’arc se termine ainsi là-dessus avant de direct nous relancer sur une intrigue en lien. Les exorcistes ont gagné une arche, Cross a rempli sa mission, les Maréchaux sont rentrés. Reste à explorer l’innocence de Lenalee et découvrir ce que cache Cross avec Allen. C’est potentiellement très intéressant mais ça peine à décoller ici sous toute l’excitation et l’humour maladroit de l’autrice, même si ça fait plaisir de retrouver tout le monde en vie.

Encore une fois, je suis mitigée sur l’écriture de cette série au potentiel certain mais aux maladresses d’écriture non moins présentes et sautant aux yeux. J’aime la mythologie, j’aime les pouvoirs, j’aime les mystères, j’aime les héros marqués. J’ai plus de mal avec l’intrigue écrite au fur et à mesure, la narration lourdingue et l’humour tout aussi maladroitement écrit. Je reste donc mi-figue mi-raisin.

Tome 15

Même si je continue à trouver l’écriture et la composition de la série brouillonne, impossible de décrocher un instant à la lecture de ce tome où action, tension et surprises sont clairement au rendez-vous.

Nos exorcistes ont réussi à prendre l’Arche et son Oeuf au Comte. Après cette victoire, on les pensait tranquilles un certain temps, c’était mal connaître le Comte et ses sbires. Ceux-ci passent rapidement à l’action ici, attaquant le QG des exorcistes.

Avec cette attaque, on n’a pas le temps de s’ennuyer. Ça pétarade et combat de partout ou plus précisément dans le labo scientifique, ce qui est l’occasion de découvrir brièvement ce lieu et ces membres que l’on n’a fait qu’apercevoir avant. Il est amusant de voir comme chaque occasion est bonne pour envoyer Allen au front même quand il y a tout plein d’autres potentiels combattants sur place, mais passons. C’est l’occasion à nouveau d’admirer sa fougue et sa grande âme. A ses côtés, j’ai apprécié d’entrapercevoir le vieux Bookman et surtout les Maréchaux qui pointent le bout de son nez. Ça donne lieu à de chouettes attaques.

Cependant ce n’est longtemps que ça, de l’attaque et de la contrattaque, ce qui est un peu pauvre. On a compris le but des sbires du Comte, on a compris celui des exorcistes, laissons-les s’affronter. Du coup, tout le reste semble un peu superflu et peu exploité par l’autrice au début que ce soit les relations des gars du labo et la crise existentielle de Lenalee autour de son Innocence. Heureusement, les ultimes chapitres nous offrent un bond en avant avec une nouvelle menace tout droit inspirée des Anges d’Evangelion, ce qui m’a fait sourire. Cependant, c’est à nouveau une course à la puissance, avec un personnage qui ne devrait pas poser autant de problèmes que ceux qu’ils viennent d’affronter (les Noé) et pourtant… Il y a un certain manque de logique qui commence à peser.

Écrit toujours au petit bonheur la chance, D.Gray-Man a le chic pour maintenir mon attention lors de combats prenant avec des personnages charismatiques, mais les défauts de la cuirasse sont de plus en plus présents. Qu’est-ce qui va l’emporter : le plaisir de lecture ou la vraie analyse de l’oeuvre ?

Tome 16

Ce tome démarrait super bien avec une belle et solide construction autour du personnage de Lenalee mais patatras la fin quasi parodique l’a refait tomber dans le banal et déjà vu. Dommage.

J’en ai vraiment assez parfois que l’autrice casse comme ça la tension qu’elle est parvenue à installer. Ici, elle fait monter la sauce pendant toute la première moitié du tome, avec l’attaque d’un Akuma de niveau inédit, qui balaye tout le monde sur son passage et met bien en danger le QG. C’est impressionnant de les voir tous se faire malmener, d’assister à un combat à sens unique avec des héros dépassés. Le seul espoir, c’est Lenalee et sa nouvelle relation très spéciale à son innocence. On découvre avec elle des choses inédites sur Hevlaska, ce qu’elle a fait et peut faire. Lenalee quitte son rôle de petite fille qui pleure et redevient la guerrière qu’on avait entraperçu. Que du bon !

Les combats claquent à nouveau. Il y a une vraie tension et une vraie incertitude par moment, notamment sur les personnages secondaires, les plus à même de disparaitre. L’autrice alterne les points de vue, montrant tour à tour Komui, Kanda et Lavi, Allen, Lenalee puis les Maréchaux se battre contre lui. C’est top !

Malheureusement, elle ne tient pas le choc. Passé ce combat titanesque, elle relâche trop brutalement la pression le temps d’ultimes chapitres totalement farfelus et anecdotiques où on se croirait dans une parodie mélangeant D.Gray-Man et FullMetal Alchemist. Certes c’est drôle, mais c’est totalement hors de propos ici et on se demande vraiment ce que ça vient faire là après ce qu’on vient de vivre. La transition est trop brutale, les tonalités sont trop éloignées. Ça casse tout !

Dans la première moitié, j’étais sur le point de dire que j’avais retrouvé les grands moments de la série, avec une belle construction puissante et émouvante autour du personnage de Lenalee, de sa relation à son frère et ses pouvoirs, sur fond de combats déments et altruiste. Malheureusement, la fin gâche un peu tout, même si le retour des Noé et du Comte qui s’intéressent à Allen, le 14e, me donne espoir pour la suite. J’aimerais juste un meilleur équilibre et moins d’emprunts…

Tome 17

Depuis l’arc de l’Arche de Noé, je sentais une pointe de lassitude dans ma lecture de D.Gray-Man avec cette course à la puissance mise en scène par l’autrice sur le mode des Chevalier du Zodiaque. J’ai donc été ravie quand il s’est achevé. Cependant le retour chez les exorcistes fut moyennement couronné de succès, avec notamment un chapitre totalement délirant qui prend fin ici où l’autrice mélange zombies et expériences de Komuri. C’était un peu faiblard. Or, la surprise est venue de la seconde moitié du tome où enfin on renoue avec la mythologie de la série et on l’autrice nous achève avec une grosse révélation.

Comme je l’ai appris en discutant sur Twitter avec DGraymanFR1, que je me permets de citer ici, ce 17e volume clôture la parution de la série dans le Weekly Shonen Jump. C’est à partir de là que la mangaka commence à pouvoir s’éloigner de la charte éditoriale très stricte du Shonen Jump qui commençait à me peser et à elle aussi (course à la puissance, power up, beaucoup de combats, on allonge inutilement l’intrigue) pour pouvoir développer le propos de son œuvre et ce qu’elle souhaitait réellement raconter. Katsura Hoshino va enfin pouvoir se recentre sur la grande histoire qu’elle voulait conter, c’est le début de la prise en main de son œuvre et cela s’en ressent vraiment ici.

En effet, dans la seconde partie du tome, après donc une histoire totalement barrée juste là pour faire la liaison, on renoue avec les débuts de la série. Tout ce qui vient d’avoir lieu nous avait mis la puce à l’oreille mais c’est confirmé ici, Allen n’est pas n’importe qui et « son père » non plus. J’ai adoré ce retour aux sources et ce creusement du passé du héros. J’ai trouvé que l’autrice y allait avec un certain doigté. La course à la puissance est totalement oubliée pour repartir plutôt dans la psychologie des personnages. On approfondit le lien qu’il y avait entre Allen et son père. On apprend ce que cache l’ombre qui plane au-dessus de lui parfois. C’est sombre et magique, avec ce thème du cirque enfin remit sur le devant de la scène.

J’ai adoré la mise en scène choisit par l’autrice. En effet, elle se sert de l’ordre des exorcistes et de sa branche inquisitrice pour mettre Allen au pied du mur, ainsi que Marian qui était au courant de tout. Ça tend sensiblement l’histoire, ce qui est bienvenue, vu que l’autrice a du mal à gérer l’humour qu’elle chercher à distiller. Allen devient un peu l’ennemi numéro 1 au sein de l’ordre. Il est aussi utile que dangereux et on ne sait pas à quoi s’attendre, ce qui donne une belle dose d’incertitude parfaite pour dynamiser le récit. On repart aussi à fond sur les relations des uns avec les autres et les questionnements qu’il y a autour. Lavi s’interroge ainsi sur son rôle d’exorciste-bookman et sa place dans tout ça. Kanda retrouve des relations tendues avec Allen. Lenalee semble avoir envie de se rapprocher de lui et de l’épauler mais sans savoir comment. Et tout ce petit monde semble prêt à repartir dans une routine de chasse aux Akumas sur fond de suspicion. Je trouve ça génial. Ajoutez la disparition tonitruante d’un personnage clé qui jette un sacré froid. Le mystère et les soupçons sont partout. C’est top.

Exit le développement banal de la série vers un shonen lambda. Bienvenue aux retours aux sources avec des découvertes sur le passé et la nature d’Allen. Après des tomes d’errance, D.Gray-Man repart sur d’excellents rails. J’ai très hâte de poursuivre !

Tome 18

Après être enfin sortie de l’intrigue où elle s’était embourbée, l’autrice revient à ses fondamentaux, ce qu’elle prouve à nouveau dans ce tome avec un potentiel candidat à l’innocence repéré par nos exorcistes adorés et attaqué par des akumas. C’est agréable de retrouver cette ligne et en même temps, j’ai eu l’impression de lire un tome de transition qui n’apporte pas grand-chose.

J’ai aimé retrouvé la dynamique des exorcistes – enquêteurs à la recherche d’un porteur d’innocence. En plus, ici le contexte est assez amusant avec ses références à Arsène Lupin et Cat’s Eye. Le début est ainsi assez léger et dynamique avec un mélange des affaires de nos exorcistes et de la police normale. J’ai bien aimé le choix de l’équipe avec le retour d’Allen-Kanda, flanqués en plus de Link qu’on a découvert récemment. L’autrice glisse en prime des références à la grosse révélation qu’on vient d’avoir sur Allen et nous montre comment il gère, très intérieurement, tout ça.

La suite, elle, bascule dans ce que sait très bien faire la série : un combat sombre et désespéré contre des Akumas. Le hic, c’est que c’est déjà archi vu et revu et qu’on ne perçoit pas forcément de grosses émotions ici car on ne connait pas le garçon impliqué. Il ne suffit pas de mettre un enfant, un orphelin, pour me toucher, désolée. En revanche, je ne peux pas dire que ce n’est pas bien mis en scène. Au contraire, il y a des rebondissements à gogo, des combats multiples en divers lieux, et l’implication aussi bien de nos exorcistes, de Link, que des habitants du lieu. Ça se suit donc sans déplaisir.

Au rayon des nouveautés, j’ai bien aimé le potentiel futur exorciste et son pouvoir de possession qui fait très typé folklore japonais, ça manquait jusqu’à présent dans le panel. J’ai apprécié aussi la variété des combats et des intervenants, mais surtout les petites révélations sur l’étendue de la structure des Exorcistes et consort, avec Link et ses collègues « corbeaux ». L’autrice continue d’étoffer son univers.

Ainsi, je regrette juste la manière dont tout cela s’exprime. J’aurais aimé être plus emportée émotionnellement comme ce fut le cas précédemment. Là, on est sur quelque chose de très classique pour la série, qui n’apporte que peu d’éléments nouveaux, mais beaucoup de redondances. J’espère que la suite prendra un autre chemin.

Tome 19

Je râlais un peu face au précédent tome, qui s’il renait avec les premières ambiances de D.Gray-Man faisait quand même un peu léger, comme un tome de remplissage. Heureusement, l’autrice n’est pas restée longtemps dans cette dynamique. Elle nous embarque dans une nouvelle guerre destructrice entre Exorcistes et Akumas qui va être passionnante.

Après quelques chapitres concluant rapidement l’épisode avec le nouveau petit exorciste qui peut posséder les Akumas, le titre s’oriente à nouveau sur les mystères qui en font la marque de fabrique et c’est avec une bonheur certain que j’ai replongé dans les origines des Noé, leurs liens avec les humains, le plan imaginé en réaction par la Congrégation et leurs terribles manipulations. C’est sombre, très sombre et vraiment violent.

Katsura Hoshino nous propose ici un tome plein d’actions, de combats, de révélations et de nouveaux mystères. Le Comte et ses 13 Noé ressuscités pour le protéger semblent avoir décidé de passer à l’action. Il en résulte des attaques d’Akumas en grand nombre qui mettent à mal nos exorcistes, mais également dans les derniers chapitres des affrontements plus directs des bases de part le monde de la Congrégation, pour passer à la vitesse supérieure.

J’ai aimé qu’on continue subrepticement sur le mystère entourant le 14e caché en Allen, à l’aide de discrets chuchotements. J’ai aimé suivre les terribles expériences scientifiques des pontes de la Congrégation, qui illustrent les ravages d’une telle pensée mais aussi l’effroi d’une période qui les pousse à un tel choix. Enfin, c’était super de la part de l’autrice d’enfin rendre les volontés du Comte plus claires. L’autrice ajoute également de nouveaux mystères en liant les deux intrigues avec une expérience faite dans laquelle Kanda est impliqué. On ne sait pas trop d’où ça sort mais je suis sûre que ce sera efficace pour développer le personnage et nous offrir encore un bien joli drame.

Pour ce qui des dessins de l’autrice, je suis plus partagée. J’adore le look qu’elle a imaginé pour chacun des personnages et l’évolution de ceux que l’on suit depuis un moment. Il y a quelque chose aussi autour des Noé et du Comte qui deviennent plus terrifiants et moins comiques qu’autrefois. Cependant, les scènes de combats manquent de visibilité, sont brouillonnes ou fouillies, c’est selon. Clairement je ressens un vrai manque ici, surtout au vu du potentiel de tels moments qui devraient bien plus claquer et marquer le lecteur. Mais je trouve souvent les pages surchargées à ces moments-là, perdant le regard du lecteur au milieu de tout ça.

Avec ce nouveau tome, l’autrice relance l’intrigue dans une nouvelle direction sombre et prometteuse où les affrontements entre Noé et Exorcistes n’ont jamais autant rapproché ces premiers de l’humanité et ces derniers des Akumas. Mystères et combats garantis, héros en danger et héros qui se dépassent. J’aimerais juste un peu plus aéré et lisible à chaque moment.

Tome 20

C’est peu dire que de dire que j’ai été surprise par la noirceur de ce tome. La série nous a habitués à plonger dans les affres de l’âme humaine et ses travers mais quand Katsura Hoshino s’attaque à dénoncer les expérimentations scientifiques, elle ne le fait pas avec le dos de la cuillère !

Je suis encore passée par tout un tas d’émotion dans ce nouveau, qui décidément confirme le bon tournant pris par la série depuis quelques temps. Ce mélange de combats habituels contre les Akumas, les Noé et le Comte avec le développement de la mythologie de l’univers est très bien fichu. On avance à la fois sur les liens entre Allen, le 14e et le Comte, et ce que cache la Congrégation. C’est passionnant.

J’apprécie que le secret d’Allen et tout ce qu’il renferme soit le fil rouge de la série, après tout il en est le héros et c’est donc normal que cela ne soit que distillé petit à petit, ça permet de maintenant le suspens et de le voir grandir et s’affirmer. Je regrette juste qu’on ait un peu beaucoup oublié la disparition de son maître depuis quelques temps. J’espère qu’on reviendra dessus.

En parallèle, l’autrice développe donc le décor de son univers, imaginant un background de plus en plus solide et fouillé, mais surtout très sombre. On se retrouve ainsi avec un titre tout sauf blanc ou noir. Les « gentils » font des choses atroces pour combattre les méchants et elle ose le montrer sans fard.

La plongée dans le passé de Kanda est inattendue. Je n’avais vu aucun signe avant coureur, alors de là à imaginer que ç’a été inventé au pied levé, il n’y a qu’un pas, mais ça ne me dérange pas car j’aime beaucoup. On sent depuis le début que la Congrégation n’est pas nette avec le récit détaillé des expériences qu’elle a fait subir à Kanda et son condisciple, Alma, pour leur guerre sainte, on passe un nouveau cap.

L’autrice met beaucoup d’émotion à faire le récit du quotidien de ses enfants enfermés à qui on cache bien des choses et sur qui on expémiriente. C’est assez touchant de les voir se lier mais d’autant plus déchirant quand on connait leur destin. Ce mélange entre tendre émotion et violence brutale est la marque de fabrique de l’autrice et j’aime beaucoup. Ici, c’est à nouveau inattendu, qui aurait cru que la Congrégation avait imaginé cela pour venir à bout du Comte et des Akumas, utiliser les exorcistes de cette façon est ignoble. Il y a vraiment un discours contestataire vis-à-vis des hautes puissance militaire fort intéressant, un discours à retrouver dans d’autres shonen majeurs comme Evangelion, au passage.

En tout cas, on redécouvre complètement Kanda dans ce tome et il me tarde,de voir ce que l’autrice va faire de tout ça dans le présent, car pour le moment nous ne sommes que dans ses souvenirs et je ne suis pas sûre que le personnage ait eu conscience/souvenir de tout ça avant. Qu’est-ce que cela va changer dans son combat et ses relations ? Je suis intriguée.

D.Gray-Man poursuit sa route vers quelque chose de plus fouillé et plus sombre qu’auparavant, un peu comme dans les tous débuts. C’est riche, c’est complexe, c’est douloureux. On s’éloigne ainsi du simple shonen de baston qu’il était devenu et j’en suis ravie !

Tome 21

J’étais prévenue mais pas assez. On atteint ici un des sommets de la série et ça fait mal !

Mélangeant toujours histoire personnelle des exorcistes, de la Congrégation et affrontement contre les Noé, la mangaka pousse sa saga dans ses plus sombres retranchements, le temps d’un drame à haut potentiel émotionnel.

La suite de l’histoire de Kanda est tout aussi dramatique que son passé. Dans le présent Alma revient à la vie sous une forme inattendue qui va mettre tout le monde à rude épreuve, mais surtout qui va s’imbriquer dans un diabolique plan mis en place par le Comte. Effet ravageur garanti !

J’ai beaucoup aimé la montée en tension de ce tome, les combats cataclysmiques, les destructions ravageuses et les héros pris entre deux feux. Kanda, qui n’était jusqu’à présent que l’exorciste beau gosse ténébreux et ne s’entendant pas avec le héros, prend une toute autre envergure dans cet affrontement dramatique avec son meilleur ami, son double. L’autrice le met superbement en scène avec beaucoup d’émotion et de sombres secrets. On lui découvre des pouvoirs et une sensibilité qu’on ne lui connaissait pas.

Allen semble pendant longtemps spectateur impuissant de tout ça, même s’il essaie de ménager la chèvre et le chou, et de protéger tout le monde. On le voit évoluer sans pouvoir rien faire tandis que les deux amis se déchirent. Il s’en prend plein la figure et on découvre avec surprise – ou pas – que tout ça était dans les plans du Comte qui cherchait à l’affaiblir pour mieux l’attirer et réveiller le 14e. Simple mais excellent !

On passe ainsi un tome à voir des amis et/ou personnages chéris à s’entredéchirer dans des combats superbement mis en scène où le drame de leurs échanges ressort à chaque page tant c’est tendu et sombre. Chacun souffre. Les mystères s’étalent sous nos yeux, apportant autant de réponses que de nouvelles questions. L’autrice développe cet exorciste trop longtemps au second plan le rendant terriblement humain. Elle n’oublie pas non plus son héros qui subit ainsi un nouveau coup dur, comme s’il en avait besoin. Tout cela est beau et dramatique à souhait.

Je suis totalement sous le charme de ce nouveau D.Gray-Man où j’aime voir l’autrice faire enfin ce qu’il lui plaît. Son trait évolue sans cesse comme son histoire. Elle nous plonge de plus en plus dans les coulisses et les sombres secrets des deux organisations phares de la série : Congrégation et Noé, torturant un peu plus à chaque tome ses personnages. J’adore cette noirceur !

Tome 22

Petit à petit l’oiseau fait son nid, cela s’applique à merveille ici avec une autrice qui a fait monter, monter, monter la tension autour du personnage d’Allen et des mystères du 14e et des Noé.

Ce nouveau tome, bien que moins dramatique que le précédent, fut passionnant à lire. Nous arrivons à un tournant de l’histoire. Cela commence par la conclusion de l’histoire Kanda-Alma et ses conséquences cataclysmique puisque la 3e génération est fichue, passant du côté des Akumas. J’adore la façon dont tout vrille, montrant parfaitement la noirceur de cet univers. Je suis par contre un brin agacée de voir toujours la Congrégation essayer de se dédouaner des atrocités qu’elle a commises, ce n’est pas possible !

Allen doit donc vivre avec tout ce qui vient de se passer, et bien sûr ceux, qui le soupçonnait depuis le début en font des gorges chaudes, se servant de se prétexte pour lui tomber dessus. Allen est la parfaite figure du martyre dans cette nouvelle partie de l’histoire, qui a tout d’une revisite moderne de l’Inquisition. J’adore ! On reparle enfin un peu de Marian. On découvre une nouvelle figure terrible de noirceur. On nous propose un nouveau lien avec les Noé/Akuma. Et on approfondit cette histoire de 14e, tout en faisant s’allier Allen et certains Noé. Que de surprises !

Alors oui, ça fait beaucoup de revirements, certains semblent peu crédible, c’est le problème quand on bâtit une histoire au fur et à mesure, le socle est un peu fragile et on a la sensation d’un ajout de couches successives parfois un peu bancales. Mais le plaisir est vraiment au rendez-vous avec ces exorcistes et petits membres de la Congrégation qui se rendent compte que quelque chose cloche dans les hautes sphères, avec ses combat toujours remplis de plein d’enjeux nouveaux, avec ses alliances inattendues et ses évolutions de l’univers nous apportant autant de réponses que de questions aux mystères de celui-ci. L’ensemble est délectable.

Je regrette juste, peut-être, que l’esthétique burtonnienne des débuts se soient un peu évaporée pour quelque chose de plus en plus lisse niveau dessin. J’aimais le côté rustique, âpre et maladroit des débuts, très marqué gothique. Là, c’est plus lisse, plus consensuel, plus à la mode, même si ça reste très beau.

Ce nouveau tome m’a donc encore fait vivre bien des émotions. J’adore la tournure que continue à prendre l’histoire avec son flou artistique entre les deux camps qui chacun ont leur part de noirceur. L’autrice prend ici dans les dernières pages une décision radicale qui devrait à nouveau orienter le récit vers de nouvelles surprises que j’ai hâte de découvrir, alors j’enchaîne vite !

Tome 23

Après plusieurs tomes à l’action et à la tension permanentes, j’ai eu l’impression de souffler un peu ici, même si la série reste terriblement noire et que les conséquences des derniers événements se font bien sentir.

L’autrice en effet calme le jeu, nous offrons un tome qui renoue à nouveau avec l’ambiance très « akuma » et très urbaine des débuts. Allen a quitté la Congrégation et celle-ci est à ses trousses, mais ses amis sont là aussi pour lui venir en aide.

J’ai été touchée par le portrait très humains qui est fait d’Allen et de ses proches ici. Le bref récit de ses premiers temps avec Marian est déchirant. Les quelques flashbacks de son passé à la Congrégation avec ses amis est touchant. On sent que l’autrice prépare un sacré virage pour ce personnage en nous le montrant tellement bon et humain, et en faisant le pont entre son passé, son présent et son futur. La scène où on le retrouve est très impactante pour cela.

Mais pour le moment, c’est la contre-attaque de ses amis que l’on suit surtout. Johnny est celui qui prend les choses en main en partant à sa recherche avec une aide inattendue. Je pensais aussi que l’auteur avait eu l’audace de faire disparaître Kanda. Je suis donc à la fois ravie, parce que j’aime son évolution, et déçue, parce que j’aurais aimé qu’elle aille au bout, de le revoir. Leur duo détonne et leurs déambulations, ainsi que leur départ, leurs relations avec l’ordre, etc, rappellent furieusement les frères Elrik dans FullMetal Alchemist, titre que l’autrice semble singer quand même depuis le début tant les passerelles sont nombreuses entre les deux.

Ce tome est donc plein de douceur. Le calme avant la tempête. Il en dit long sur le héros et la place qu’il a su gagner auprès des autres depuis le drame qu’il a vécu et malgré les changements qui s’opèrent en lui. C’est une narration tranquille mais hautement symbolique. Le fait de revoir même brièvement tous ses amis n’est pas une coïncidence, ce que manigancent les Noé tout comme la Congrégation et son Cardinal, non plus. Je suis vraiment impatiente d’assister à la grande explosion. Je poursuis mon marathon.

Tome 24

On plonge vraiment de plus en plus de plein pied dans le passé d’Allen et du 14e, les mystères et histoires qu’ils referment et si l’autrice nous ménage encore, prenant son temps, le potentiel émotionnel et dramatique se fait peu à peu sentir.

J’aime ce genre de tome comme le précédent qui représente encore le calme avant la tempête. On y voit l’autrice poser tranquillement les jalons de la suite. Elle développe encore et toujours Kanda, dont la personnalité est tellement plus riche qu’au début. Il en est de même pour Link qu’on commence vraiment à découvrir au-delà du rôle un peu figé qu’on lui avait donné avant. Ils gagnent tous en épaisseur. Et puis, il y a Allen…

Héros de la série, son histoire a longtemps été développée uniquement en mode fil rouge avec une toute petite révélation par-ci par-là, alors comme ça fait du bien de vraiment s’attarder sur lui. J’aime la complexité des relations que l’autrice noue autour de lui, que ce soit dans ses relations avec ses amis, avec « ses pères adoptifs » ou avec le 14e qu’il renferme en lui.

Alors oui, la dynamique choisit par l’autrice est assez tranquille, à mi-chemin entre le tranche de vie et le polar ici, comme l’indique un peu la série des deux dernières couvertures, mais cela tisse une réalité faussement trompeuse qui va faire d’autant plus mal quand elle va se fissurer. J’adore !

D.Gray-Man poursuit donc sa route et quête de révélations et de changement dans ces nouveaux tomes. C’est assez jouissif à lire, même si on aimerait bien que certains personnages ne soient pas oubliés dans l’histoire. Cependant ce focus sur Allen arrive enfin à maturation et ce n’est pas peu dire qu’on l’attendait !

Tome 25

Quel superbe tome ! Peut-être le meilleur jusqu’à présent tant l’autrice a enfin su poser et développer l’histoire dramatique qu’elle avait en tête pour Allen et le Comte. J’en sors toute estomaquée.

A l’aide d’une narration diablement efficace où elle utilise avec maestria la figure du miroir et de la mise en abime, Katsura Hoshino nous plonge dans les souvenirs tortueux du 14e et du Comte. Et bon sang, la surprise est totale ! Je veux dire, j’avais imaginé bien des scenarii mais absolument pas celui-ci et pourtant il est parfaitement logique et explique très bien les relations troubles entre Allen et le Comte depuis le début. J’adore !

SPOILER : Franchement, quelle surprise de découvrir que Neah et Mana sont en fait deux facettes, deux moitiés du Comte Millénaire qui autrefois s’était partagé. Quelle surprise – bis, de découvrir que le fameux Mana est le Comte que l’on suit depuis le début mais que le Comte a préféré effacer ça de sa mémoire. Ce personnage devient diablement complexe, encore plus que ce qui était annoncé. Ce n’est pas juste un méchant totalement barré mais un être bien plus émouvant et déchirant. C’est incroyable ce que cela dit sur la mythologie de cette oeuvre et j’ai hâte de voir les liens avec Adam, la Guerre Sainte, etc.

En plus, ce mélange de décors victoriens campagnard et urbain rend le drame encore plus fort. Il accentue les références gothique de l’oeuvre. Le goût de ces anciens auteurs pour les drames familiaux, les psychés torturés, les tromperies, etc. Cela donne un mélange de Remi sans famille, Dickens, Shelley et des soeurs Brontë juste dingue ! Je suis par contre plus circonspecte en ce qui concerne le personnage de Link et son plagiat évident du héros de FullMetal Alchemist, certes la référence est là depuis le début, mais là c’est un peu trop gros pour moi…

Après des révélations aussi lourdes et significatives pour l’univers, l’autrice ne s’arrête pas là et compte bien nous emmener encore plus loin, si on s’en tient aux bribes d’informations collectées dans les dernières pages. J’adore ce qu’elle fait d’Allen, ce personnage éphémère voué à disparaître mais qui s’accroche, perdure et perdure. C’est une superbe figure du héros de shonen, bien plus sensible que nombre d’entre eux et ceux dès qu’on le voit, puis encore plus quand on creuse. J’ai été ravie de la promesse du retour sur le devant de la scène de personnages que je jugeais important mais qu’on avait un peu écarté. J’ai hâte de voir ce que l’association des dernières révélations et de ce qu’ils cachent encore va bien pouvoir donner.

Avec des découvertes aussi retentissantes, ce tome ne peut que figurer parmi mes tomes clés et préférés de la saga. J’ai adoré le chemin tortueux emprunté par l’autrice pour nous écrire une histoire éminemment complexe où rien ni tout blanc ni tout noir. On le pressentait déjà avant, cela s’accentue et s’impose ici. Qui est vraiment le méchant ? Y a-t-il seulement un grand méchant ? Quel est le but de tout ça ? Qu’est-ce que cache finalement cette guerre ? Si les réponses sont à l’aune de ce qu’elle a écrit ici, cela s’annonce sublimement émouvant !

Tome 26

Après de grosses révélations et une tension extrême, le rythme se re-calme à nouveau pour un récit plus apaisé mais toujours aussi dramatique et poignant où l’on n’en a pas fini de plonger dans les sombres secrets des Noé, de l’Innocence et de son Coeur.

Je continue à vraiment apprécier le ton choisi par l’autrice. Cette inspiration constante des vieux récits dramatiques anglais me parle complètement. Elle plante le décor et assaisonne le tout de drames larmoyants qui ne nous quittent pas. Nos pauvres petits exorcistes ne sont pas au bout de leur peine.

Tandis que l’on croyait Allen perdu face à la renaissance de Néah dans le précédent tome, c’est sa lutte pour revenir et défier le destin que l’autrice met en scène ici. J’aime beaucoup le fait, qu’une fois de plus, comme depuis le début, ce soit les liens tissés avec des êtres chers qui le raccrochent à la vie et le fassent revenir. Je suis juste peut-être un poil déçue que ce soit Johnny qu’on mette au coeur de cela, car j’aurais aimé que ce soit l’un des personnages qu’on a longtemps suivi comme Lenalee ou Lavi, qui pour moi ont une place autre. Mais je salue l’audace d’avoir su donner sa place à un personnage secondaire atypique comme Johnny, un personnage qu’on voit peu. Ainsi, le retour d’Allen n’en est que plus poignant.

L’histoire, elle, reste toujours aussi complexe malgré les dernières révélations. Les questions sont encore légion et les réponses seulement partielles, ce qui continue à conférer une belle aura de mystère. Ainsi, le fait que le héros se lance sur les routes avec ses alliés fait repartir l’aventure, et me plait. L’ambiance est vraiment à l’ancienne, on retrouve les thèmes et mécanismes des tout premiers tomes et le focus fait sur les liens entretenus avec chacun fait du bien au coeur. Bien sûr, le drame est toujours présent, ainsi la perte de Timcanpy, l’ami de toujours, est bien appuyé ici. Mais cela n’empêche pas Allen d’aller de l’avant, toujours à la recherche de lui-même et de son rôle dans tout ça. J’espère juste que l’autrice ne nous fera pas mariner trop longtemps, car elle a quand même lancé pas mal de pistes restées sans réponse et j’aimerais bien voir tout faire sens.

Ce cher D.Gray-Man continue donc de me chambouler de tome en tome, proposant une oeuvre profonde où les liens entre les individus sont au coeur de tout depuis le début. Les éditeurs du shonen jump avaient tenté de n’en faire d’un énième titre de baston, je suis ravie que l’autrice ait pu reprendre sa série en main pour l’amener dans la direction actuelle tellement plus riche et émouvante. Allez, maintenant direction le dernier tome paru, l’attente sera longue ensuite…

Tome 27

L’autrice poursuit avec nous son exploration du passé d’Allen et ses liens avec Néah et Mana, le temps d’un tome placé sous le signe de l’émotion qui m’aura arraché ma petite larme.

Le ton reste calme avec ce nouvel arc consacré à découvrir qui était le héros avant qu’on le nomme Allen. De nombreuses questions commencent ainsi à avoir des réponses. De nouvelles théories commencent à s’élaborer dans mon esprit. Et le mélange est vraiment savoureux.

Cette plongée dans l’univers du cirque et les drames d’un petit garçon acheté par le directeur à cause de sa difformité, qui se retrouve homme à tout faire et souffre-douleur, était bouleversante. L’autrice nous plonge en plein dans une histoire à la Dickens et à la Remi sans famille. Émotions garanties ! J’ai adoré voir ce qu’il était arrivé à Allen avant, suivre sa rencontre avec Mana mais surtout sa belle relation avec le chien de ce dernier. L’autrice nous permet de voir les terribles coulisses de la vie au cirque mais au-delà de ça, nous conte l’histoire d’un homme brisé.

Je suis soufflée par la façon dont LE grand méchant de l’histoire est analysé ici et dont son image est complètement renversée. Le montrer en homme brisé, homme manipulé par son camp est bluffant ! On pleurerait pour cet homme et on est touché par sa rencontre avec le jeune héros.

Cependant, l’autrice ne s’arrête pas là. Elle glisse aussi nombre de questions et d’indices. Il y a tout d’abord cette interrogation autour de Marian Cross : comment sait-il autant de choses sur les Noé ? Quelles relations a-t-il avec eux ? Son échange avec Road était passionnant pour cela, révélant chez lui aussi une sensibilité bien cachée jusqu’à présent. Road, elle aussi, soulève de nouvelles questions. Que s’est-il passé « autrefois », il y a 7 000 ans ? Qui est à l’origine de tout ça ? Cela peut-il se reproduire ? Comment ? Pour ma part, j’ai eu l’impression à travers ce chapitre explosif de me retrouver dans Evangelion à nouveau et qu’au final SPOILER : ce passé n’ait été que notre présent et leur présent notre futur. Cf : le paysage lors de l’explosion montré par Road. Que de questions !

La tension est donc toujours là malgré le ton calme et tragique de ce tome. On est en pleine émotions mais l’autrice n’oublie pas d’alimenter son histoire sombre à la mythologie très religieuse. Ainsi, une ombre plane toujours sur les héros à chaque détour de l’histoire et en ce moment, c’est le très réussi et mystérieux Apocryphos, dont le nom à la connotation très religieuse est lourd de sens. Espérons juste que l’autrice saura se départir de tout cela et nous ne fera pas un pétard mouillé à la Evangelion, justement ^^!

Me voilà maintenant à jours sur la publication française de ce titre. Je vais devoir attendre comme tout un chacun et faire preuve de patience vu que l’autrice ne publie désormais que 4 chapitres par an, mais si c’est pour avoir une histoire de la qualité des derniers volumes, je le ferai avec plaisir. Il est rare qu’une oeuvre qui a dérapé comme ce fut le cas au milieu se rattrape aussi joliment pour proposer un approfondissement aussi intéressant et magnifiquement mis en scène. Alors lecteurs de la série, si vous n’aimez pas le virage trop combatif pris à un moment donné, ne vous laissez pas décourager, poursuivez et vous serez récompensés !

Tome 28

Avec la lenteur de la parution française et japonaise, dur dur de replonger dans un univers aussi complexe que celui de D.Gray-Man, heureusement l’autrice étant douée, ça n’enlève non plus rien à notre plaisir à retrouver Allen et encore plus dans ce décor racontant son tragique passé avec son père d’adoption.

Tel un Rémi sans famille, nous retrouvons notre héros dans une relation très tendre avec le clown Mana mais qui semble en déranger plus d’eux. Alors pas de tome tout gentillet et plein de joli sentiment ici, mais plutôt un drame gothique ravageur qui va venir piétiner notre petit coeur encore une fois.

J’admire les capacités de l’autrice de parvenir toujours petit à petit à nous raccrocher au récit principal sans pour autant ralentir ce qu’elle a comme nouveauté à nous introduire et le tout dans un décor entraînant entre aventure et drame psychologique, avec un dessin de toute beauté, récompensé ici par un poster en couleur ouvrant le tome. Un régal !

J’ai apprécié dans ce tome de suivre le début des basculements de chacun des moteurs de cette histoire à cause de l’impulsion de Cross. C’est fascinant de les suivre, de savoir que ça va mal se passer et de les voir vriller en y assistant de manière impuissante. Cela ravage notre coeur car la relation qui s’était nouée entre Allen et Mana était belle et faisait office de rédemption. On s’interroge alors encore plus sur les besoins de Cross d’intervenir. Est-ce pour juguler l’explosion ? La déclencher avant que pire n’arrive ? Ou est-il question d’autre chose ? On se questionne aussi sur Allen, son pouvoir, ses origines et sa résonance et la façon dont il a été découvert.

Le tout dans un emballage sublime, puisque les combats et métamorphoses s’enchaînent à un rythme élevé sous un trait des plus abouti de la part d’une autrice adorant les univers gothiques et circassiens et les unissant ici à merveille. C’est violent, c’est glauque et dérangeant parfois, mais que c’est beau sous son trait où l’émotion glisse de partout jusqu’à pénétrer nos êtres à nous lecteurs quand on tourne les pages. Cette sombre magie me touche énormément et j’en viens réellement à regretter de devoir lire la série à un rythme aussi épisodique cassant un peu tout.

Petit chef d’oeuvre du shonen brisé par le devenir de cette série au Japon, D.Gray-Man si on parvient à faire le deuil de son rythme de parution est superbe à lire, que ce soit de par sa diégèse, sa narration graphique, son rythme ou ses thèmes. Ce nouveau tome est une nouvelle petite pépite bouleversante mais qu’il faut prendre le temps d’inclure dans un tout en relisant les précédents car sinon la rencontre peut être un peu abrupte. Quel dommage de saccager ainsi une série T.T

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©2004 by Katsura Hoshino / ©2006 Editions Glénat

16 commentaires sur “D.Gray-Man de Katsura Hoshino

  1. J’ai découvert l’existence de ce manga grâce à l’offre de Glénat, mais je ne me suis pas lancée même si la couverture et le résumé m’ont intriguée. En tout cas, le thème des exorcistes et l’univers ont l’air bien développés et intéressants !

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  2. Merci pour le coup de vieux, je n’avais pas réalisé que ça faisait 15 ans que je lisais ce mangas 🤣
    Il est trop bien ! C’est un de mes chouchous, je le relis régulièrement ><
    Le début est plutôt classique mais l'histoire devient tellement intéressante et complexe ! Puis Allen… pfiou 💕💕

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    1. Je te rassure, moi aussi, j’ai pris un bon coup de vieux quand j’ai réalisé de quand il datait lol
      Si tu continues à aimer sur la longueur, ça ne peux qu’être bon signe. Moi, je ne me rappelle plus du tout où je m’étais arrêtée alors ce sera l’occasion de tout relire avec un oeil neuf !

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  3. Salut 🙂
    Tu peux redonner ta chance à Allen, le garçon et tous les personnages ont grandi depuis 😉
    D.Gray-man est devenu un shonen « oublié » en France mais continue sa parution et reste populaire au Japon.
    Comme dit au-dessus, l’histoire a pris un virage intéressant, les personnages restent attachant et le dessin est devenu encore plus sublime.
    La mélancolie qui se dégage dans ce manga, accentuée dans les derniers tomes, en fait vraiment son charme.

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    1. Etant pour ma part en train de rattraper mon retard sur Berserk (40 tomes), ça ne me fait plus peur xD
      Vu qu’il est populaire, peut-être pourras-tu le trouver en médiathèque quand elles réouvrirons, si l’investissement te fait peur 😉

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