Livres - BD / Illustrations

Le Scorpion d’Enrico Marini et Stephen Desberg

Titre : Le Scorpion

Auteurs : Enrico Marini (dessins) et Stephen Desberg (histoire)

Éditeur vf : Dargaud

Année de parution vf : Depuis 2000

Nombre de tomes vf : 12 (en cours)

Histoire : Pour les habitants de la basse ville, il est le Scorpion. Les hommes l’évitent, redoutant son épée plus virevoltante que la nuée de moustiques d’une chaude nuit d’été. Les femmes le cherchent, fascinées par la prestance de ce beau brun qui sait les aimer comme personne.
Pour les habitants de la haute ville, il est Armando Catalano, l’homme à la perruque poudrée qui sait dénicher aux fins fonds des catacombes romaines les reliques des saints de l’antiquité et du Moyen âge que princes et évêques s’arrachent à prix d’or.
Pour le cardinal Trebaldi, l’impitoyable maître des moines-guerriers, l’homme qui n’hésite pas à faire empaler dans son confessionnal un prêtre trop bavard, il est le témoin d’une époque maudite qui doit disparaître. Pour cela, Trebaldi demandera à une gitane égyptienne experte en poisons de lui apporter la peau de l’homme qui porte sur l’épaule droite un tatouage en forme de scorpion. Tatouage infamant rappelant à tous que la mère du héros a péri brûlée vive sur le bûcher réservé aux sorcières.
Mais la gitane manquera son coup, déchaînant la colère du Scorpion. Les murs du Vatican en tremblent encore…

Mon avis :

Tome 1 : La marque du Diable

Grâce aux offres spécial confinement, je continue à parfaite ma culture livresque et notamment BD qui a de sérieuses lacunes ^^! Alors merci à Dargaud de proposer autant de titres cultes gratuitement pour que nous puissions les découvrir en ses temps de vache maigre.

Scorpion est un titre que beaucoup de monde connait, je pense, il est souvent en tête de gondole chez les libraires quand un nouveau tome sort mais je ne m’y étais jamais penchée dessus. Pourtant avec son ambiance de cape et d’épée mais à la sauce italienne, il a tout pour me plaire.

Ses auteurs Enrico Marini et Stephen Desberg nous entraînent dans les aventures palpitantes du sieur Armando Catalano, homme à la perruque poudrée vendant des reliques le jour, et funambule sur les toits la nuit pour trouver le coup qui lui rapportera le plus à lui et à sa bande. Mais un jour, sans rien avoir fait, il se retrouve la cible d’un homme d’Eglise haut placé. Il lui faut alors se défendre et surtout découvrir pourquoi on lui en veut.

La première chose qui m’a frappée lors de ma découverte de cette BD et sur laquelle je n’aurais pas parié, c’est la claque graphique que j’ai prise. Je dois avouer que la couverture du premier tome a longtemps été un repoussoir pour moi alors quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai découvert la beauté des planches à l’intérieur. Enrico Marini est un artiste des couleurs, des ombres et des ambiances. Ses décors font rêver. Je me suis attardée de longs moments sur plusieurs planches juste pour en admirer la composition. Il n’y a que la tête du héros qui ne me revient pas, mais c’est un problème tout à fait personnel… Je n’aime pas les barbes ni les cheveux longs >< Pour le reste, j’ai tout aimé de la grâce aérienne des personnages lors des combats, à leur charisme lorsqu’ils passent à l’action, sans oublier costumes et décors d’époque plus vrais que natures. Chapeau bas l’artiste !

Passé ce premier blocage que j’avais, ce fut du tout bon. J’ai adoré suivre les aventures toujours plus complexe du Scorpion. Les auteurs ont vraiment eu une riche idée de nous faire découvrir leur univers en étant dans le flou total , presque comme le héros, et en nous en livrant les clés qu’au compte goutte. Ça garantit une immersion totale. J’ai adoré suivre les mystères de cette Rome gouvernées en sous-main par 9 anciennes familles qui remontent à la Rome Antique, c’est tellement prometteur en complots et trahisons à tout va. D’ailleurs, ça a déjà commencé puisque le héros, sans savoir pourquoi, est déjà menacé par l’une d’elle.

On plonge ainsi dans une ambiance rocambolesque de haut vol, très cape et épée, où les affrontements sont nombreux de jour comme de nuit, et les adversaires variés : empoisonneuse, gardes, fous de dieu, homme d’église… On n’a pas le temps de s’ennuyer. La narration est très rythmée et le héros n’a pas le temps de souffler, les auteurs l’en empêche sans cesse. Ils ont même commencé à aborder son passé encore secret. C’est vraiment un tome très riche de tous les points de vue et surtout très bien construit puisque tout se mélange pour donner une histoire vive et immersive.

Alors je remercie encore Dargaud pour cette découverte que je compte bien poursuivre, elle aussi, après le confinement. Décidément ma liste n’arrête pas de s’allonger…

Ma note : 16 / 20

6 commentaires sur “Le Scorpion d’Enrico Marini et Stephen Desberg

  1. Dargaud (comme glenat sur les manga ) à en effet eu la bonne idée de mettre en promo covid ses grands classiques : cela permet aux derniers venus de découvrir ces chefs d’oeuvre et sans risque financier puisque ces séries ont été déjà très largement vendues. Je trouve formidable qu’une série si grand public parvienne à intéresser avec un sujet si particulier et un scénario si complexe. Pour prolonger j’avais fait un billet sur l’autre grande série de marini, le Gipsy. Sur le thème église-conspiration il y a le loufdingue mais très chouette Crossfire chez Soleil, dans un style graphique très maîtrisé et au croisement bd/manga. Bonnes autres découvertes!. Je crois que Dargaud propose aussi Long John silver, pour découvrir un autre très grand: Mathieu Lauffray (avec beaucoup moins de couleurs par contre…)

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    1. C’est exactement ça, je me régale des découvertes de classiques que je n’osais pas forcément ouvrir avant et Long John Silver est justement à mon programme cette semaine 😉
      Je note tes autres recommandations dans un coin ^^

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