Livres - Romance

Les Hommes virils lisent de la romance de Lyssa Kay Adams

Titre : Les hommes virils lisent de la romance

Auteur : Lyssa Kay Adams

Editeur : Harlequin (&H)

Date de sortie : le 3 mars 2021

Nombre de pages : 354

Histoire : La première règle du club de lecture :
On ne parle pas de club de lecture.
Le mariage de Gavin Scott est un problème. La star du baseball des Nashville Legends a récemment découvert un secret humiliant : sa femme Thea a toujours fait semblant d’être le Big O. Sa réaction à cette révélation est la goutte d’eau qui fait déborder le vase dans leur relation déjà tendue. Thea demande le divorce, et Gavin se rend compte qu’il a laissé sa fierté et sa peur prendre le dessus.
Bienvenue au Club de lecture Bromance.
Désemparé et désespéré, Gavin trouve de l’aide auprès d’une source improbable : un club de lecture romantique secret composé des meilleurs hommes alpha de Nashville. Avec l’aide de leur lecture actuelle, une régence torride appelée « Une Comtesse à conquérir », les gars entraînent Gavin à sauver son mariage. Mais il faudra bien plus que des mots fleuris et des gestes grandioses pour que ce malheureux Roméo retrouve son héros intérieur et regagne la confiance de sa femme bien-aimée.

Mon avis :

Quand Babelio et Harlequin m’ont contactée pour me proposer cette romance, le titre m’a tout de suite attirée. Il avait un je ne sais quoi de drôle et moderne qui titillait ma curiosité, tout comme le résumé qui promettait une jolie Bromance sur fond de couple à réconcilier. Alors quand on s’est lancée avec Light and smell, avec qui j’ai fait cette lecture en commun sur un weekend, nous étions plutôt enthousiastes malheureusement nous avons été un peu douchées ensuite.

Depuis quelques années maintenant, je suis une grande fan de romances. J’en ai d’abord lu des historiques jusqu’à plus faim, puis je suis revenue vers le genre grâce aux romances contemporaines appelées « New Romance » mettant en scène de jeunes adultes de nos jours. Les hommes virils lisent de la romance est un joli compromis entre les deux et c’est ce qui m’a attirée au début dans ce titre.

Gavin, le héros de cette histoire, est un joueur de baseball dont le couple est au plus mal. Après une énième dispute sa femme l’a mis à la porte. Il se réfugie donc chez un de ses potes joueurs. Celui-ci en le voyant comme ça a l’idée de lui venir en aide et pour cela il fait appel à ses autres amis qui, tout comme lui, ont trouvé aide et conseils dans un endroit inattendu… Les romances historiques ! Voilà notre cher Gavin obligé de plonger dans cet univers à l’opposé de l’homme viril qu’il incarne s’il veut sauver son couple.

J’ai de suite été séduite par le concept tellement je l’ai trouvé fantasque. Imaginer ses hommes lires des romances historiques m’a pliée en deux et faisant cela, je suis moi-même tombée dans ce qu’ils dénoncent, à savoir le dénigrement d’un type de littérature. J’ai beaucoup aimé d’ailleurs le discours de l’autrice, très positif, tout au long du roman qui vise à affirmer qu’on doit pouvoir aimer ce qu’on veut et se comporter comme on veut peu importe son sexe !

Le soucis de l’histoire, c’est que si le concept est amusant, la mise en oeuvre est bien plus chaotique pour ne pas dire loupée. Oui, c’est très sympa de voir ces hommes, joueurs professionnels, lire un roman avec un titre aussi cliché que « Une Comtesse à conquérir » et y trouver des conseils intéressants qu’ils appliquent. C’est mignon de les voir se soutenir, se chambrer, se donner rendez-vous en cachette, etc. Mais concrètement, j’ai vraiment eu l’impression que l’idée ne fut au final pas assez exploitée, qu’elle fut oubliée en cours de route parfois, et qu’elle servit plutôt de prétexte à une romance qui, elle, était bien plus classique et agaçante…

L’histoire démarre sur un Gavin perdu à cause du délitement de son couple. Il a appris quelques mois plus tôt que depuis 3 ans sa femme simulait ses orgasmes. Il est dévasté. Déjà complexé parce qu’il souffre de bégaiement, cette trahison est la goutte de trop pour lui et ça se comprend. Le souci, c’est que pendant toute l’histoire, il est le seul à faire des pieds et des mains pour rebâtir leur couple et leur donner une seconde chance pendant que madame passe son temps à se plaindre et à lui faire des reproches. J’ai détesté ça !

Autant j’ai été touchée par la personnalité si belle et émouvante de Gavin, autant je n’ai pas un instant adhéré au personnage de Thea malgré la volonté de l’autrice d’en faire une artiste à fleur de peau, traumatisée dans l’enfance par ses parents et leur divorce, et voulant être une femme forte dans l’air du temps. Impossible. Je n’ai pas réussi à voir au-delà de son égocentrisme et ça m’a tout gâché. Pendant toute l’histoire, elle passe son temps à tout reprocher à Gavin. Selon elle il aurait dû deviner qu’elle simulait (alors qu’il est plutôt inexpérimenté…), il aurait dû se rendre compte que sa vie de femme de joueur ne lui plaisait pas et ne la satisfaisait pas (alors qu’elle ne lui en a jamais parlé et qu’elle vient de s’en rendre compte…). Bref, elle passe son temps à pleurnicher sans se remettre en question, ce qui est très très pénible.

De ce fait, même si les ressorts scénaristiques utilisés fonctionnent plutôt bien, avec un héros touchant qui lutte pour reconquérir sa femme, avec toute la maladresse de l’homme qui ne sait pas s’y prendre et prend conseil dans des romances historiques d’un autre âge, ça ne m’a pas suffit. Oui, j’ai tourné les pages, mais j’ai surtout râlé et pesté. Heureusement, qu’il y avait le côté Bromance Club que j’ai adoré. Heureusement que le couple a deux fillettes adorables, des jumelles, chez qui les répercussions de tout ça sont plutôt bien traitées sans tomber dans l’hypocrisie. Heureusement qu’il y a le beau et si gentil Gavin, et le si drôle Mack. Sans eux et sans mes discussions à bâtons rompus avec Light and smell qui partageait mon agacement (pour rester polie), je n’aurais peut-être pas tenue jusqu’au bout.

Ainsi malgré de bonnes intentions et une idée de base très intéressante, mélangeant romance contemporaine et romance historique – dont en plus on a régulièrement des extraits pour aider Gavin -, il m’a clairement manqué quelque chose. J’ai trop eu le sentiment de tourner en rond à cause d’une héroïne qui ne s’impliquait pas dans ce qui se passait et ne faisait pas d’introspection, ce qui a plombé la romance. J’étais contente pour une fois de suivre un couple, j’étais contente de tomber sur deux filles drôles et adorables, et sur l’univers du baseball, mais je suis passée à côté.

🔷 Retrouvez l’avis de Light and smell : ICI 🔷

Je remercie tout de même Babelio et Harlequin pour cette découverte !

12 commentaires sur “Les Hommes virils lisent de la romance de Lyssa Kay Adams

  1. Ton avis est plus mitigé que celui de Light and smell qui relève les mêmes défauts qui t’ont gênée… J’avoue que ce personnage qui ne se remet pas en question et qui pleurniche sans arrêt risque de me déplaire également… Je ne pense donc pas tenter cette romance que tu aurais pu abandonner si ce n’était pas une LC…
    J’espère que ta prochaine histoire d’amour contemporaine te plaira davantage.^^

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  2. En te lisant, je n’ai pu m’empêcher de repenser à tous ces moments où j’ai eu envie d’étriper Thea et son égocentrisme poussé à l’extrême. Heureusement qu’on a pu verser tout notre fiel sur cette femme, parce que je crois que sinon, j’aurais tourné comme un lion en cage…
    Quant à l’aspect Bromance, je l’ai tellement aimé ! Pour une fois qu’on n’est pas dans le style confrérie à l’américaine avec les beaufs de service, ça fait du bien 🙂

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  3. Super le fait de montrer que la romance n’est pas, comme beaucoup le pensent, un sous genre à mettre systématiquement dans la case « guilty pleasure ».
    Bon, après, j’en lis très peu et vu les points que tu soulignes, je risque moi aussi de m’énerver pendant cette lecture, donc je passe mon tour 😄

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