Visionnages de la semaine 2022 #41

Grosse flemme cette semaine de me retrouver devant les écrans. Avec le beau temps qu’on a eu, j’ai largement préféré passer mes journées à en profiter que ce soit en sortant ou en bouquinant au soleil. Résultat, une routine à peu près installée avec un nouveau film, historique encore (JFK), la fin d’une de ces séries hebdo que je décrie (House of dragons), la reprise d’une autre qui retrouve sa fraîcheur (Greys Anatomy) et la découverte d’une mini-série quasi coup de coeur (Chair Tendre) ! Je suis toujours à la recherche d’une série pour cette saison halloweenesque et je pense l’avoir trouvée avec Le cabinet de curiosités de Guillermo Del Toro, ne me reste plus qu’à tester ! Des recommandations de ce genre ?

Bonne fin de weekend à tous !

(Cliquez sur les titres pour voir de quoi ça parle)

 JFK d’Oliver Stone (1991) avec Kevin Costner, Donald Sutherland, Tommy Lee Jones…

Depuis le temps que j’entendais parler de ce film ! La fan de fiction historique que je suis a été ravie de suivre la théorie adaptée ici au cinéma. C’était fascinant de voir ce que potentiellement nous cache le gouvernement américain et toutes les grandes instances autour. Cependant que le film est long… Plus de 3h pour montrer comment un procureur mène l’enquête pour prouver qu’on ment au peuple et le voir l’exposer lors d’un procès, véritable scène de théâtre, c’est trop ! Seules les 30 dernières minutes valent le coup pour moi, le reste est bien trop long. C’est une narration qui manque de dynamisme et est fort classique, car c’est le propos qui compte et non la forme, ici. Cependant le casting est incroyable, regardez les trois noms que j’ai cités, et encore il y aussi Gary Oldman ou Kevin Bacon dedans. Ils jouaient à la perfection. Donc, je suis partagée. J’ai adoré le propos, les acteurs, les derniers instants, mais ce fut très long pour en arriver là.

En 1966, trois ans après l’assassinat de Kennedy à Dallas, Jim Garrison, District Attorney de New-Orleans (Louisiane), se plonge dans la lecture du rapport de la commission Warren (chargée d’élucider le crime et ayant établi la culpabilité de Lee Harvey Oswald). Les invraisemblances et les «trous» du rapport Warren étonnent Garrison qui décide d’enquêter lui-même sur l’assassinat. Les pistes qu’il découvre avec l’aide d’une petite équipe gagnée à sa cause le mènent à la conclusion que Oswald n’était qu’une «couverture» masquant en fait un véritable complot minutieusement organisé par la CIA, le FBI et le Pentagone afin d’éliminer Kennedy.
Adapté du livre On the Trail of the Assassins de Jim Garrison
Adapté du livre Crossfire: The Plot That Killed Kennedy de Jim Marrs

(Cliquez sur les titres pour voir de quoi ça parle)

 House of the Dragon – Saison 1 Épisode 10 *Fin de la saison*

Enfin le dernier épisode, ouf ! Que dire de ce final. Il a autant de niaque que les autres épisodes et autant de fadeur aussi. J’ai toujours du mal avec le vide que je ressens en regardant cette série, dans ses décors, ses familles, ses intrigues. Tout est très simple et très linéaire. Ici, j’ai tout de même été ravie de voir l’autre branche de Targaryen réagir à la mort du roi et suivre un nouveau couronne. Bien que manquant de ferveur, c’est une belle scène émouvante. J’ai apprécié ensuite l’évolution de Rhaenyra, qui se montre une reine dans la lignée de son père, cherchant d’autres solutions que la guerre. Il faut bien ça pour tenir un peu Daemon, qui lui me fait bien peur pour la suite. Malheureusement, on sent bien vite en les voyant autant isolés que ça va être compliqué et quand elle envoie ses fils comme messager, ça pique. Sans faillir, la fin de l’épisode part en cacahuète. J’ai beaucoup aimé voir les dragons. J’ai trouvé l’intervention d’Aemond ridicule. L’écriture de ce personnage est un beau gâchis et fait preuve d’un beau ridicule. Certes, la scène où il s’en prend à son neveu est stressante à souhait, le final est glaçant, mais qu’il est ridicule et quel non-sens avec l’écriture de ce personnage au début. Le seul point positif c’est que cela va endurcir Rhaenyra et faire basculer l’idée dans la guerre, ce qui pourrait rendre la saison 2 plus riche et explosive.

Au final, cette première saison m’aura déçue par son manque d’ambition par rapport à la première série et ses livres. J’ai trouvé la photographie, comme les acteurs et le scénario bien fade. J’ai vraiment eu un sentiment de vide, avec peu de familles, peu d’intrigues, peu de figurants. Tous les moyens semblent avoir été mis dans les rares scènes avec les dragons. Le reste est prévisible et insipide. J’attendais plus de complexité, plus de complots, plus de violence. Mais je me dis aussi, qu’il y a peut-être la promesse de plus, dans la saison 2 alors je rempilerai.

 Chair Tendre – Saison 1 Épisode 1 à 10 *Fin de la saison* ❤️

Recommandé par Bangarang daily, sur instagram, je suis ravie d’avoir découvert cette mini-série française. C’est la première fois que je vois une série aborder aussi frontalement et finement l’intersexuation. J’ai été surprise par le bon jeu du casting, des ado aux adultes, notamment Daphné Burki, que je ne m’attendais pas à voir ici, et encore plus ses deux filles. L’histoire est cependant un peu trash. Les réalisateurs semblent s’inspirer des séries américaines pour montrer un harcèlement qui a mal tourner auprès d’une jeune intersexe à qui on a attribué le genre masculin alors qu’elle se sent désormais femme. J’ai trouvé que ça allait loin dans cette histoire de harcèlement. En revanche, la dénonciation des violences médicales, de l’incompréhension des parents qui se sentent perdus et font un peu n’importe quoi, de la solitude de la personne intersexe, tout ça fut très joliment mis en scène et raconté. C’était déchirant et poignant. Le format court a bien aidé également à digérer les parties adolescentes parfois un peu lourde, avec les disputes entre filles, entre soeurs, les histoires de garçons, etc. Mais je leur pardonne vu la justesse dans la diversité des genres et des sentiments et désirs qui fut offert. Une bien belle série qui permet d’en apprendre bien plus sur cette partie de l’humanité dont on parle fort peu.

 Greys Anatomy – Saison 19 Épisodes 2-3

Quel bonheur encore une fois de retrouve un peu de l’ambiance des débuts de Greys. J’aime beaucoup ce nouveau groupe d’internes, leurs dynamiques et ce qu’ils provoquent. C’était fun de les suivre lors d’un cours de relations sexuelles. Au passage, ça dépoussière totalement le genre ! J’ai adoré retrouver les anciennes figures comme Addisson. Je m’amuse aussi beaucoup du neveu de Derek qui tente de cacher sa parenté sans vraiment y parvenir. On dirait un nouvel Alex. Je trouve intéressant que l’une des internes ait sa mère atteinte d’Alzheimer. J’attends aussi de voir ce que réservent les deux derniers. Et puis, il y a la question de Zola. Certes, ça sort un peu de nulle part mais c’est intéressant de parler des HPI à travers elle. C’est juste étrange que personne ne s’en soit aperçu avant. En revanche, ça a beau être très fun, ça manque un peu de romance pour le moment. Que Meredith est maladroite ! Ça me met limite mal à l’aise pour elle ><

 Bons visionnages à vous aussi. A la semaine prochaine.