Livres - Romance

Midnight Blue de L. J. Shen

Titre : Midnight Blue

Auteur : L. J. Shen

Traduction : Charline MacGregor

Éditeur : Hugo New Romance (Poche)

Année de parution : 2020

Nombre de pages  : 541

Histoire : Lorsqu’on propose à Indigo d’accompagner Alex Winslow, le rocker britannique, lors de sa série de concerts à travers le monde, elle n’hésite pas très longtemps, elle a trop besoin d’argent. Sa mission est à la fois simple et compliquée : elle devra le suivre de très près et le surveiller.
Alex est beau comme un dieu et mondialement connu. Mais pas simplement pour son talent. Il a une très mauvaise réputation d’amateur de substances illégales et il s’est retrouvé au cœur de trop de scandales médiatiques.
Après l’échec commercial de son dernier album, il n’a guère le choix : il doit réussir sa tournée, afficher un comportement exemplaire et composer très vite de nouvelles chansons.
Indigo va devenir l’ombre d’Alex pendant trois mois, d’hôtels en salles de concert. Il déteste cette idée et est résolu à la faire fuir au plus vite pour qu’elle ne soit plus en travers de son chemin. Mais Indigo est tout aussi déterminée. Au fil des jours, elle pourrait bien jouer un autre rôle dans la vie d’Alex et trouver le chemin de son cœur.

Mon avis :  

En inconditionnelle des romances accrochées de L.J.Shen, il restait encore dans ma PAL Midnight Blue à lire qui regroupait beaucoup de choses que j’aime : la plume de l’autrice et une romance avec un musicien à la dérive. Ça aurait dû le faire, ce fut d’ailleurs une lecture addictive, mais trop de défauts sont venues s’y greffer pour que je l’apprécie pleinement.

Pourtant L.J. Shen et moi, c’est une longue histoire d’amour dès ma découverte des gars de sa saga Sinners et j’ai accepté son écriture un peu âpre avec des héros qui font tout pour qu’on les déteste au premier abord mais qui nous font fondre ensuite par leur acharnement à venir à bout de leurs difficultés et traumas. J’aurais donc dû aimer également Midnight Blue qui reprend le même schéma et pourtant ça ne l’a pas fait.

Il faut dire qu’ici en terme de héros détestable, l’autrice nous en pose un bien gratiné ! Alex Winslow, rocker britannique en pleine reconstruction, a été une star mais est parti à la dérive avec sex, drog & rock’n’roll comme dans les meilleurs clichés du genre. Au point que ses amis et managers lui collent une baby-sitter H24 pour éviter qu’il ne re-sombre et aille encore plus loin. Celle-ci, Indigo, est tout l’opposée de lui, elle est fraîche, drôle et lumineuse, mais surtout elle déteste l’alcool et la drogue depuis la perte tragique de ses parents à cause de ça.

D’entrée de jeu, Alex fut un sacré trou du cul, pardonnez-moi l’expression et il le restera pendant la majorité de la lecture, rendant vraiment difficile, pour moi, la création d’un lien avec lui et surtout avec le couple qu’il était voué à fonder avec Indigo. Pourquoi ? Parce que l’autrice va trop loin dans son écriture du sale type à la dérive. Il est réellement bête et méchant, égocentrique et orgueilleux, avec ses amis et ses proches, ce qui le rend détestable. Il traite également assez mal Indigo, voyant en elle, le bouche trou bien pratique en attendant qu’il ne reconquiert son ex- partie avec un très bon ami à lui. Ce n’est pas facile de l’apprécier dans ces conditions. Pourtant, j’aime bien les rockeurs casse-pied mais ici vraiment c’est écrit avec les pieds, sans nuance, avec peu de transition, et dans un but avoué de nous embêter jusqu’au bout pour rester polie.

C’est vraiment dommage que ce cliché du rockeur drogué, alcoolique et méchant avec son entourage soit aussi appuyé, parce que la romance a aussi de très beaux à côté. D’abord, il y a une certaine addiction malsaine à suivre les disputes entre Alex et Indigo qui cherche à le faire rester dans le droit chemin, elle et sa douce folie vestimentaire et capillaire. On se retrouve vite captif de leurs prises de bec et de l’attirance qui s’en échappe. L’autrice pimente cela avec un maladroit triangle amoureux avec l’ami batteur d’Alex, mais ça fonctionne, on veut en voir plus. Leur rapprochement sur fond d’échange à coeur ouvert dans les couloirs des hôtels qu’ils côtoient pour ainsi composer des textes et parler d’un de leurs livres préférés : Le Petit Prince a quelque chose de touchant qui prend aux tripes. Dommage vraiment que l’écriture générale ne suive pas.

L’autrice enchaîne les boulettes stylistiques et narratives avec des clichés à n’en plus finir, une relation sexuelle assez malsaine au début, des mélodrames en carton pâte ensuite. Bref, pas grand-chose pour sauver l’aspect générale de cette romance, même si malgré tout le côté addictif de la lecture perdure jusqu’au bout. Cependant, on ne peut pas croire à cette rédemption si maladroitement amenée, poussée aux forceps et sans base solide. Je suis extrêmement déçue.

J’aurais adoré aimer cette romance qui reprend tant de tropes romantiques que j’aime, mais trop c’est trop ! A vouloir écrire des personnages de méchants bad boys rédempteurs, l’autrice s’est pris les pieds dans le tapis cette fois avec un cliché ambulant qui peine à convaincre même s’il émeut quand même et titille l’âme des fans de relations pimentées et prises de bec. J’aurais voulu garder cette histoire en mémoire, je préfère l’oublier face à tous ces défauts qui ont gâché ce moment.

> N’hésitez pas à lire aussi les avis de : Andrea, Carole, Céline, Chrichri, Le goût du risque, Sophilosophe ,Vous ?

2 commentaires sur “Midnight Blue de L. J. Shen

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