Livres - Mangas / Manhwa / Manhua

Gannibal de Masaaki Ninomiya

Titre : Gannibal

Auteur : Masaaki Ninomiya

Traduction : Vincent Marcantognini

Éditeur vf : Meian

Année de parution vf : 2020-2023

Nombre de tomes vf : 13 (série terminée)

HistoireDaigo Agawa, policier de son état, a été détaché à Kuge, un village de montagne reculé. Bien que la communauté l’accueille chaleureusement lui et sa famille, la mort d’une vieille villageoise fait jaillir des doutes quant à la normalité de ce lieu…

Mon avis :

Tome 1

J’avais toujours repoussé la découverte de Gannibal malgré les bons échos que j’en avais de peur que mon âme sensible ne résiste pas à ce qui s’annonçait un thriller des plus sombres et dérangeants car questionnant des habitudes tabous. J’avais tort, la science de la narration de Masaaki Ninomiya happe et fait totalement oublier tout ça !

Série terminée en 13 tomes depuis cet été chez nous, il était temps que je la découvre tant elle semble faire l’unanimité. Il faut dire que Massaki Ninomiya, son auteur, propose un scénario de thriller sombre et macabre des plus réalistes avec son trait saisissant et happant, qui plonge dans le quotidien d’un petit village reculé du Japon profond. 

Dès les premières pages, le lecteur est invité à entrer lui aussi dans cette ambiance poisseuse et malaisante qui va habiter l’ensemble du tome. On y fait la rencontre de Daigo Agawa, policier nouvellement nommé à son poste à Kuge, un village de montagne reculé, où sa femme et sa fille, qui ne parle plus, l’on suivi. Souhaitant y refaire leur vie, ils essaient de s’intégrer, mais ce n’est pas simple quand on remplace quelqu’un qui a disparu après avoir clamé partout que les habitants dudit village étaient des cannibales. 

L’auteur touche ici à un sujet tabou : le cannibalisme encore en cours dans certaines micro-sociétés. C’est un sujet sensible que je pensais trop malaisant pour me permettre de suivre cette série. Or dans ce premier tome, peut-être parce que nous n’en sommes qu’aux prémices, c’est très bien passé. Le mangaka s’attache avant tout à créer une ambiance inquiétante et malaisante dans ce village, où une famille : les Goto, est partout et semble essayer de chapeauter tout le monde, même ce nouveau policier qu’ils veulent se mettre dans la manche. Mais celui-ci est un peu flic et il veut enquêter sur ce qui s’est passé, surtout qu’on vient de retrouver un cadavre en montagne et que sa fille est rentrée avec un doigt un autre jour.

C’est donc cette ambiance de thriller noir à la campagne sur fond de mystère, secret de famille et disparition, qui a avant tout fonctionné sur moi. Je me suis retrouvée totalement immergée dans ce petit village et ses codes bien à lui que des étrangers ont du mal à percer sans malaise. J’ai compris ce besoin d’acceptation du héros mais aussi son malaise. J’ai aimé son désir de vérité et sa solidité face au poids de la pression des traditions. Il n’en fallait pas plus pour me scotcher devant mon livre et me faire regretter de ne pas avoir pris la suite avec moi. 

Il faut dire que la mise en scène semi-réaliste de l’auteur est particulièrement réussie. De ce décor de campagne montagnarde, en passant par les mystères de cette société renfermée sur elle-même, sans parler des scènes de tension quand le héros approche un peu trop, tout est parfaitement dessiné pour le rendre saisissant. J’adore son trait qui donne l’impression d’y être. Sa représentation du macabre frôle le glauque et l’horreur. Il y a une certaine beauté inquiétante dans cette esthétique morbide et malaisante. La folie de la famille Goto transpire des pages et nous saisit, nous effrayant nous aussi.

Que voilà une incursion réussie dans un univers que je pensais trop malsain pour moi. Avec ce mélange de polar et de tabou sociétaux, l’auteur a su trouver une recette originale pour me scotcher et me donner envie d me jeter sur la suite. Avec son trait immersif et son héros courage qui ose défier les règles de ce village, on ne peut que participer nous aussi à l’enquête et se sentir impliqué. J’ai peur, je frissonne, mais je suis fascinée et curieuse.

>N’hésitez pas à lire aussi les avis de : Blondin, Les voyages de Ly, Dadan, Le parfum des mots, Vous ?  

Tome 2

En dépit de toutes mes craintes, je crois que je tiens là un thriller des plus addictifs qui va me tenir en haleine jusqu’au bout, car déjà au bout du deuxième tome nous avons des personnages solides, un cadre angoissant à souhait et des revirements en veux-tu en voilà. Excellent !

Thriller gore et sombre, Gannibal est avant tout l’histoire d’une famille différente qui arrive dans un petit village fermé sur lui-même. Tout semble pointer du doigt une famille : les Goto, dans les problèmes qui ont lieu dans ce patelin. Mais l’auteur nous fait sentir que ça va être plus compliqué que cela et que les secrets des uns ne sont pas forcément ceux des autres.

Oeuvre pleine de tension, Gannibal nous emmène aux confins du harcèlement qu’on peut subir dans un environnement clos. Le héros, déjà, a dû déménager là suite à une trop forte pression là où il exerçait avant après une affaire qui a mal tourné qu’on découvre ici. Mais alors que tout semble aller mieux et qu’un des Goto s’est rendu pour payer pour ce qui s’est passé précédemment, on comprend qu’on n’est pas au bout de nos surprises. Que cachent ses visages gentils et ouverts ? Et si les méchants n’étaient pas ceux qu’on croyait ? La suspicion est partout et l’inquiétude monte d’un cran quand on ne peut identifier d’où vient le danger.

J’ai beaucoup le rythme de ce deuxième tome, qui s’ouvre de manière assez effrayante avant de se calmer pour reposer le cadre. L’introduction est terminée, on peut désormais creuser les choses. L’auteur le fait très bien en révélant le secret de la famille Agawa, celui-ci est malheureusement aussi banal que tragique dans le métier de Daigo. Il est d’ailleurs intéressant de souligner la place de la famille dans l’oeuvre, c’est à travers que beaucoup de choses se passe et qu’on suit l’histoire, à l’image de ces 4e de couverture où ce sont toujours ces trois mêmes membres qui apparaissent à un moment joyeux de leur quotidien, permettant de soulager ainsi les souffrances passées et à venir. 

Je me suis donc retrouvée captive de cette histoire. J’ai aimé, à travers le dessin toujours aussi réaliste et donc inquiétant de l’auteur, suivre les méandres des secrets des uns et des autres, et voir se porter mon attention sur de nouvelles directions inattendues. Tout est fait pour maintenir la tension et la suspicion à son comble et ça fonctionne très bien. On a peur aux côtés de Daigo. Vraiment quel village de fous !

Tome 3

Cette ambiance de petit village où tout le monde semble fou et coupable est vraiment excellente. C’est stressant à souhait et totalement dérangeant !

J’ai à nouveau adoré suivre Daigo dans son enquête dans ce nouveau tome qui nous fait prendre une nouvelle direction. J’ai l’impression qu’à chaque fois l’auteur referme une porte pour mieux en ouvrir une autre et nous faire réaliser que les deux communiquent. C’est excellent !

Alors bien sûr, ça surfe sur des codes du thriller et de l’horreur parfaitement huilé. Le cadre montagnard en quasi huis clos est excellent pour faire monter la tension, de même que ces villageois hyper soudés qui cachent quelque chose et espionnent le nouveau policier et sa famille, au point de le rendre totalement psycho. Sous le trait de l’auteur ces derniers font vraiment flipper. Ils sont inquiétants à souhait avec leur côté arriéré et leurs coutumes d’un autre temps. Glaçant !

D’ailleurs ce tome est l’occasion de revenir sur une coutume dont j’ai entendu parler il n’y a pas longtemps dans un autre manga : les sacrifices d’enfants non déclarés afin de satisfaire à une divinité. Pratique malaisante et horrible à souhait qui se glisse au coeur de l’enquête de Daigo et vu son passif avec ce qui touche aux enfants et à la sienne, c’est explosif. Vraiment cette ambiance « à l’ancienne », où on suit un groupe arriéré, un autre secret qui tient le premier par la peur et la coutume, c’est excellent. 

La construction de l’histoire par l’auteur est parfaitement efficace, avec des montées de tension et malaise permanentes. Daigo poursuit son enquête et va de révélations en révélations, tentant de faire le lien entre tout ça et de récolter des preuves. Il s’oriente désormais vers une forme de complicité villageois-Goto, avec emprise et tout le tintouin. Lors du processus, il rencontre également de nouveaux informateurs qui sauront très bien l’orienter et dont l’un fait faire un bon à l’enquête, mais il est effrayant. Tout cela crée un vrai climat anxiogène où on se dit que le pire pourrait arriver à tout moment. 

Thriller passionnant à suivre dont on continue de découvrir les pièces du puzzle au fil de l’enquête d’un Daigo de plus en plus cerné par le danger. J’adore l’ambiance dérangeante et stressante de l’histoire, le poids de ces villageois et leur aura malsaine. C’est malaisant et glauque à souhait, et ce sans montrer de gore pour autant contrairement à ce que je craignais. Quelle excellente découverte !

Tome 4

Folie et huis clos, l’auteur nous emmène toujours plus loin dans les méandres que représentent le secret de ce village perdu où Daigo et sa famille ont atterri bien malgré eux mais où ils compte bien percer l’abcès à leurs risques et périls. 

Avec toujours autant de brio, Masaaki Ninomiya nous brosse le portrait de cette angoisse qui monte à n’en plus finir dans ce village en apparence paisible mais en réalité sordide où les secrets qui éclosent sont quand même très sombres et dérangeant. L’ambiance est étouffante et glaciale. Le héros, lui, reste courageux et on peut saluer également sa compagne. Un bien beau duo de personnages principaux. Les antagonistes, eux, nous glacent jusqu’à la moelle tant on se demande jusqu’où ils peuvent aller.

Dans ce tome, l’auteur explore les liens troubles et complexes entre villageois et membres de la famille Goto. Après s’être renvoyés la balle sur qui manipulait qui, qui était le plus dangereux, maintenant on comprend que c’est une synergie qui s’opère entre les deux et qui rattrape Daigo qui décidément ne se voit pas abandonner. Daigo est quand même le portrait DU flic baroudeur comme on en voit souvent dans les policiers nordiques et britanniques, il a un côté vieux briscard qui flirte avec les limites et ça ne le rend pas toujours sympathique parce qu’il oublie un peu trop la morale et sa famille. Mais en même temps, il est particulièrement efficace et il nous entraîne à merveille dans les horribles secrets de ce village.

Car tout prend de plus en plus sens ici. L’auteur nous explique peu à peu les mécanismes de ce qui se déroule et du va-et-vient des relations entre Goto et villageois sur fond de fête issue du folklore, de cannibalisme, de domination et de manipulation des plus faibles, alias les femmes et les enfants. Juste glaçant ! Tout se met en place sous nos yeux effaré et on semble ne pas pouvoir lutter. Certes certains personnages ne semblent pas aussi fou que les autres mais leur lucidité les rend encore plus effrayants car ils participent tout de même en sachant. On se demande dont où va se situer la limite à tout cela et c’est assez jouissif.

Avec ces ambiances de pluie en pleine montagne, l’auteur crée vraiment une belle atmosphère angoissante et réaliste, sordide et morose où on tremble et frissonne sec. Ils sont tous assez flippants sous son trait, des petites vieilles et petits vieux qui espionnent de partout avec leurs grands yeux noirs vides, en passant par le cannibale classique, mais aussi les attardés du village sûrement victimes de consanguinité. Ils ont tous des trognes à faire flipper et la mise en scène de l’auteur, très « roman noir » accentue cela à merveille.

J’ai donc passé un excellent moment à trembler en compagnie de Daigo tandis qu’il poursuit son enquête vaille que vaille. Avec son ambiance bien stressante et oppressante, l’auteur continue de nous entraîner dans les sombres profondeurs des secrets tordus de ses habitants. Roman noir, roman social, il joue sur nos peurs, sur de vieilles légendes, et ça fonctionner parfaitement !

Tome 5

Pas de côté et pourtant l’histoire n’a peut-être jamais été aussi tendu et stressante que dans ce tome où on se rend compte de l’ampleur de l’affaire.

Alors que Daigo s’en prend frontalement aux Goto à nouveau, tiens un certain motif se répète, l’enquête prend une nouvelle tournure. On se rend compte alors qu’il n’y a pas qu’à Kuze que cela crée des vagues et tout prend une autre dimension, relançant parfaitement l’histoire, pile au bon moment.

J’ai adoré la façon dont l’auteur a délocalisé son propos dans ce tome en nous entraînant à l’écart de Kuze pour mieux en parler et analyser ce qui s’y passe. C’est passionnant l’aller aux sources et de creuser. C’est excellent de voir Daigo enfin épaulé et plus seule dans sa quête de justice. Il y en avait besoin pour que ce soit crédible et c’est arrivé au bon moment, les révélations essentielles étant à peu près toutes tombées. Il fallait relancer l’intrigue.

J’ai aimé ce nouveau cadre qui change un peu l’ambiance et durcit le ton policiers VS habitants de Kuze + Goto. On se sent vraiment pris dans une spirale et on sent à nouveau le poids du secret de ce lieu. D’ailleurs les nouvelles révélations sont à la fois de plus en plus intimes, sur la maladie qui frappe ses membres, et plus fonctionnelles, puisqu’on découvre qui se cache derrière le clan. Cette complexification de l’histoire est bienvenue car elle permet de sortir du côté gore un peu trop facile et de la vengeance trop resserrée qu’on commençait à avoir. 

Ici on découvre un autre aspect de certains membres de la famille Goto. Keisuke est par exemple bien plus complexe que ce qu’on en a vu jusqu’à présent. Il cache bien des secrets et responsabilités. Yosuke, lui, montre que tout le monde ne pense pas de la même façon dans le clan et qu’il y a des dissidents comme lui et sa mère. Même le fils du prêtre qu’on voit un peu intervenir fait partie de cette génération qui veut que ça change. Espérons que Daigo apporte cela par son intervention.

De son côté, c’est plus classique avec la découverte d’un groupe de policiers qui enquêtent comme lui et surtout se servent de lui et de son côté tête brûlée pour faire avancer les choses là où ils étaient coincés avant. Certes, c’est prenant pour le lecteur de tout voir s’accélérer et se resserrer, mais quand on analyse on se rend compte aussi que ce sont de grosses grosses ficelles bien connues de ce type d’histoire. La surprise voulue est donc absence et à défaut on a la sensation d’un scénario solide qui sait où il va, ce qui est chouette aussi.

Sérieux virage dans la série, ce tome qui marque la moitié de l’oeuvre voit son tempo accélérer. En délocalisant l’histoire, on fait un pas de côté nécessaire pour dévoiler encore des mécanismes et des personnages clés, ce qui est passionnant. Cependant on tombe dans un schéma policier plus classique où l’ambiance est peut-être moins glaçante même si elle reste bien effrayante. Le voile commence à se lever pour notre plus grand plaisir.

Tome 6

Je n’avais pas remarqué jusque là, mais avec une double couverture (1e et 4e) qui apportent énormément de clés à l’histoire de ce volume, nous voilà cette fois embarqués dans un espace encore plus petit de ce huis clos horrifique réaliste. Étouffant et glauque à souhait !

Après avoir énormément parlé du village, puis de la famille Goto, l’auteur s’intéresse ici à seulement quelques uns de ses membres : les membres clés ! A savoir Keisuke, sa mère, son père et celle à l’origine de sa naissance. Tandis que notre cher policier, lui, tente de libérer les pauvres enfants prisonniers de cette famille de dingue, tout cela ne peut que trouver un écho puissant.

L’oeuvre se révèle construite en forme d’écho dans ce tome et cela rend la lecture d’autant plus saisissante et prenante. Avec une science de l’empilement et du dévoilement, l’auteur nous conduit dans les méandres secrets de cette famille grâce à la pénétration de Daigo dans l’un des saints du saint de celle-ci. En voulant mettre fin à leurs atrocités, il nous permet à nous lecteurs de pénétrer encore plus dans leurs secrets grâce à un jeu de dépliement de matriochka assez spectaculaire et d’une efficacité implacable. En effet, en voulant sauver ces enfants, Daigo implique Keisuke, qui lui même se rappelle son enfance, ce qui va invoquer par un système d’écho sa mère et la mère « symbolique » de celle-ci.

Tandis qu’une forme d’horreur nous avait déjà saisi face aux pratiques cannibales de la famille Goto, puis une forme de colère quant à l’utilisation faite de certains enfants. C’est le dégoût face à ce qui est arrivé à la mère de Keisuke pour donner naissance à celui-ci et son frère. Raconté de manière extrêmement percutante et totalement effrayante au vu de l’emprise violente subie par celle-ci, on ne peut qu’avoir espoir que Keisuke, finalement différent des autres, soit celui qui rompe le cercle et mette fin du terrible plan de la vieille qui continue à manipuler tout le monde après sa mort !

On est vraiment dans un thriller familial et politique (à petite échelle locale) extrêmement bien fait, où les va et vient entre les révélations sur la première et les implications de la seconde, nous scotche. J’ai été ici dégoûtée par ce que j’ai à nouveau appris sur les Goto, mais pleine d’espoir grâce à la nouvelle génération représentée par Keisuke. Je me suis sentie pleine d’angoisse et de tension pour Daigo et impressionnée par l’ampleur des magouilles allant du maire jusqu’à la police. Des mécanismes bien connus des fans de séries policières, notamment britanniques, dans lesquelles j’ai déjà observé cela, mais qui restent particulièrement efficaces pour nous tenir en haleine, ce que cela réussi à faire, car je vais vite me jeter sur la suite !

Tome 7

Dérangeante la série l’est depuis le début, glauque elle nous l’a fait sentir de tome en tome, mais cette fois, c’est explosive qu’elle est devenue !

Cet assaut de Daigo pour aller libérer les enfants du sacrifice prend décidément une ampleur sans commune mesure et l’auteur ose étendre et étendre ce moment dans le temps de son manga. Dans le tome précédent, c’était l’occasion de revenir sur la conception de Keisuke et la relation entre sa mère et sa « grand-mère », de voir l’ampleur du plan horrible de cette dernière. Cette fois, c’est l’occasion de voir que le changement désiré n’est pas si simple à mettre en place.

Depuis le début, Keisuke est un personnage qui fascine parce qu’on le sent différent des autres Goto. Il le prouve ici mais il montre aussi combien il est coincé dans cette famille. Tandis qu’une petite porte s’ouvre devant lui, il la referme le plus vite possible, avant que sa famille ne s’engouffre dedans, mais l’assaut de Daigo et la participation de la police viennent tout foutre ne l’air et c’est le bordel le plus complet !

J’ai beaucoup aimé la façon dont la série est totalement partie en vrille dans ce tome. Certes l’auteur gère un peu brutalement ces revirements de situation, manquant parfois quelque chose, mais que c’est jouissif. Voir la famille Goto imploser et exploser, et se retrouver face aux autorités qui enfin agissent, c’est excellent. Cependant, bien sûr, rien ne se passe comme prévu et on se retrouve face à un massacre des plus violents, excellemment bien mis en scène car on se sent en plein coeur de l’action, nous aussi totalement perdus face à cette violence aveugle démesurée. On nous réserve en plus surprise sur surprise à chaque fois qu’on pense qu’un camp a pris le dessus. Les beaux moments de libérations sont vite suivis par d’autres de désespoir total et on se sent à nouveau écrasé sous le poids de cette folie familiale. Jusqu’où est-ce que ça va aller ? C’est ce qu’on se demande après avoir lu ce tome totalement fou !

Tome démontrant les difficultés de la nouvelle génération à faire changer les choses, c’est également un tome explosif qui envoi une charge considérable quand police et famille Goto se retrouvent face à face. Impossible de deviner le cheminement de cet affrontement au milieu du chaos qui nous implose au visage. Une folie qui en devient jouissive, tout autant qu’elle est effrayante pour le lecteur. C’est assez fou à lire !

Tome 8

Ça y est, la série part en cacahuète mais qu’est-ce que c’est jouissif ! Avec l’affrontement Agawa-Police contre les Goto, c’était sûr que ça allait dézinguer mais je pense qu’on était loin d’imaginer à quel point. 

Masaaki Ninomiya a part contre jeté aux orties toute vraisemblance avec cette tuerie qui s’engage entre les deux camps et la folie qui gagne tout le monde, mais le lecteur lui, avide de sensations fortes, en prend plein les yeux et c’est ultra addictif à lire, grâce à une narration pêchue, malaisante et glauque, qui rend accro.

On se retrouve donc plongé en plein conflit et même au milieu de tous ces morts, toutes ces balles qui volent, toutes ces menaces, il est encore temps de faire des découvertes et d’apprendre par exemple que ce n’est pas le seul moment de l’histoire des Goto à se passer ainsi, ou encore que Gin n’était pas une Goto (on s’en doutait), voire même d’assister à quelques retournements de vestes bien sentis. Non, vraiment, l’auteur nous gâte même si les ficelles sont hyper grosses.

On se passionne donc à la fois pour l’envie contrariée de Keisuke et sa famille de changer tout cela, et pour la folie terrible qui gagne tout les autres qui voudraient rester ainsi. Les scènes de massacre sont glaçantes, mais ce sont celles qui suivent où les menaces pleuvent qui sont encore plus effrayantes, car on touche cette fois à des gens qu’on connaît et qui se retrouvent bien en danger, et vu la folie des Goto, on ne sait pas ce que ça pourrait donner. C’est donc avec une tension à couper au couteau et avec un héros qui part en vrille totalement que l’histoire connaît un sacré revirement. Côté Goto, c’est la direction de la famille aussi qui change de main. Et côté villageois, on se rend compte qu’on s’est peut-être bien trompés à nouveau, ce qui pourrait occasionner de nouvelles surprises. Passionnant !

Alors on pardonnera à l’auteur son goût pour la surenchère de la violence dans ce tome pour en prendre à nouveau plein les mirettes dans ce conflit d’une violence effrayante et totalement folle qui horrifie autant qu’il subjugue. J’ai adoré avoir peur pour Agawa et sa famille. J’ai adoré voir Keisuke en mauvaise posture. Et je suis curieuse de voir comment toutes les petites briques posées vont s’agencer pour provoquer de nouveaux changements. Rendez-vous très très vite pour la suite !

Tome 9

Au vu de l’inflammabilité des derniers tomes, j’avais vraiment peur que ça parte en cacahuète dans ce tome, mais l’auteur recentre bien son propos et nous envoie dans de nouvelles sphères !

Ce n’est pas simple de ne pas en faire trop tout en nous tenant en haleine et en faisant exploser l’histoire, c’est ce que l’auteur réussi à faire. Il fait vivre la folie de chacun mais nous en dévoile aussi peu à peu les racines, ce qui est passionnant. On flirte sans cesse avec les limites du trop mais l’auteur s’arrête souvent juste à temps. On passe ainsi d’un moment de tension à l’autre et cela s’entrecoupe de sacrées révélations.

J’ai donc été prise aux tripes par la confrontation entre Daigo et les Goto, où sa famille est prise pour cible, en otage de tout cela. Les retournements, bien qu’attendus, m’ont scotchée. J’étais totalement happée par l’action et face aux décisions, parfois surprenante de chacun. Il faut dire que l’écriture de cette longue scène sous tension est parfaitement rythmée par l’auteur avec une intensité folle grâce aux zoom sur les visages effrayés de chacun et grâce à la folie palpable qu’on sent arriver sur eux et les percuter.

Impossible aussi de rester insensible face aux dilemmes que vient à rencontrer Keisuke, mon héros, dans ce tome. Ce garçon qui souhaite tellement tout changer et est tellement encerclé d’opposition, voire enfermé par les traditions et le poids de sa famille, fait peine à voir, et en même temps, on l’aime parce qu’est-ce qu’il se bouge, qu’est-ce qu’il essaie de faire bouger les lignes. Son duo avec Daigo est excellent. En parlant de bon personnage, la petite de Daigo est incroyable ici. Quelle émotion quand elle reprend la parole puis quand elle prend position à la fin !

Ajoutez à cela, à nouveau, des bribes d’informations sur les Goto venant confirmer ce qu’on avait deviné sur Gin et « Lui », ainsi que l’intervention à grande échelle de la police nationale, qui ne peut rester passive face au massacre qui vient d’avoir lieu, vous comprendrez pourquoi je trépigne. L’auteur agence parfaitement les différentes pièces de son puzzle pour nous passionner. On adore plonger dans le passé et les racines des Goto, découvrant leurs origines, leurs anciennes relations aux villageois, le réel regard de ceux-ci aujourd’hui, etc. On adore voir enfin la police se bouger, cela a tellement plus de sens que la passivité des débuts.

Tome extrêmement complet en la matière, peut-être l’un des meilleurs jusqu’à présent, il montre un auteur au sommet de son art dans la maîtrise de l’explosivité de son titre, mais également des tensions intérieures de ses personnages et de la genèse de son oeuvre. C’est passionnant, fou et effrayant. J’adore ! Keisuke est définitivement MON personnage et je suis fan de cet entremêlement du passé des Goto avec le village et ses habitants. Un excellent thriller !

Tome 10

Je disais dans le tome précédent que l’auteur parvenait avec talent à rester sur une ligne de crête. Je serai moins assurée dans mes propos cette fois, trouvant cette fois qu’il a peut-être basculé dans l’outrancier facile.

Tout d’abord, apprécions ce tome consacré à un épisode clé du passé des Goto : la rencontre entre Gin et Masamune, le prêtre. En revenant dans le passé de Gin et des Goto, c’est à nouveau toutes nos idées sur les relations entre cette famille et les villageois qui sont bousculés. Un va-et-vient incessant qui certes tient en haleine mais commence aussi à être lassant et routinier, car dès qu’on pense avoir cerné la chose, une nouvelle info vient tout changer.

Je ne suis donc pas sûre d’avoir vraiment apprécié cette incursion dans le passé. J’ai aimé découvrir l’ancienne Gin et l’origine de Shirogane, avec potentiellement les raisons de son trouble si marqué. Je suis en revanche plus dubitative face au déversement de violence et de luxure conduisant à tout cela et l’image de la femme « tentatrice » et « manipulatrice » que cela véhicule encore, reprenant un vieux cliché bien puant. Je suis partagée, d’un côté je me dis que ça illustre bien d’anciennes mentalités et que c’est peut-être pour ça que cela a été fait, d’un autre je me dis que j’en ai un peu marre de ce cliché sexiste qui revient sans cesse.

Malgré tout, l’auteur a du talent, car tandis que je détestais ce qu’il faisait du personnage de Gin, cette jeune femme maltraitée depuis l’enfance, violée, soumise, battue, je restais fascinée par sa force et son envie de renverser la table, de se venger et de mettre tous ces hommes au pas. C’était très puissant. Je ressens certes plein d’incohérence de partout dans les réactions de ces hommes, dans sa famille, dans le village et surtout dans le présent, mais ça me donne d’autant plus envie de savoir comment on en est arrivé là, comment on a pu basculer au point que c’est elle qui commandait et effrayait tout le monde, comment elle a pu mettre en place ce culte envers son fils.

Des mécanismes décidément toujours aussi fascinants. Une violence omniprésente qui prend à la gorge et ne nous lâche pas. Une folie de pire en pire et des personnages effrayant pour cela des deux côtés. Cette plongée dans le passé aura été rude. Je ne suis pas fan de bien des choix mais je reconnais l’efficacité de l’auteur pour conter et mettre en place tout cela et nous marquer d’un fer rouge. L’attente jusqu’aux derniers tomes va être terrible.

Tome 11

Cette montée en tension de malade ! Refermant le récit du passé de Gin et Shirogane, ce tome nous offre une plongée en enfer sans retour en arrière possible. Juste effrayant !

Depuis quelques temps, nous étions partis à la découverte des racines du clan Goto. Je pensais avoir tout compris. L’auteur me réservait encore bien des surprises dans cet ultime volume à ce sujet. J’ai adoré sa construction et déconstruction de la légende de cette famille, articulée autour du personnage maltraité de Gin, victime aussi bien que bourreau dans l’histoire, dont le récit ne peut que nous émouvoir aux tréfonds de notre chair.

Stylistiquement, pour mettre cela en scène, c’est du grand art. L’auteur fait preuve d’une narration littéralement étouffante où on croule sous un dessin rempli de crayonnés puissants et effrayants, où le texte nous envahit également de partout, renforçant le malaise et la sensation d’étouffement. Excellent ! C’est sombre, très sombre. La folie gagne littéralement chacun ici, que ce soit les membres de la famille Goto ou les habitants du village en proie à la famine. Nous sommes à un point de non retour et l’auteur fait monter et monter la pression jusqu’au point de basculement.

Qu’il fut ainsi jouissif de voir se rejoindre le désir d’une femme bafouée, violentée et niée, de se venger avec la quête de justice de villageois trop longtemps opprimés. Il était temps que la famille Goto paye et c’est ce qui se produit, mais pas de la manière dont on l’attendait et la surprise fut totalement pour moi. Je ne m’attendais pas à cette tournure dans le bain de sang annoncé entre les deux partis. Je ne m’attendais pas à une telle participation et prise de position. J’ai été scotchée et soufflée.

En revanche, quel sens de la dramatisation. J’ai vraiment eu mal tout du long pour Gin, dont le corps et l’âme ont été perdu à force de maltraitance. Son basculement dans la folie et cannibalisme sont sensationnels, aux côtés du fils du prêtre du village, deux êtres opprimés dont la rébellion va être terrifiante et terrible. L’auteur mélange à merveille ces drames très personnels et l’horreur inattendue vécue par les villageois avec cette famine soudaine qui vient tout faire basculer. C’était ainsi le terrain propice à (re)construction de ce mythe terrible, fondateur, de la famille Goto qui renaît sous nos yeux avec Shirogane. J’ai adoré y assister même si cela m’a glacée d’effroi, pour lui, pour eux, pour tous.

Tome charnière essentiel pour comprendre l’ensemble de la série. Il surprend encore dans ses tenants alors qu’on en connaît parfaitement les aboutissements. La preuve d’un auteur qui maîtrise vraiment ses effets dans ce scénario glaçant et terrifiant dénonçant crûment les tragédies engendrées par les maltraitances et leur vengeance. L’avenir semble bien sombre avec tous ces êtres malmenés par la vie. Espérons que la pointe de lumière de la jeune fille de Daigo soit suffisante pour sortir de ce marasme.

Tome 12

La lumière espérée n’est toujours pas pour ce tome qui continue à connaître une plongée dans la terrible spirale infernale des révélations des habitants de ce lieu. C’est violent fou et désespéré. J’adore !

Nouvelle claque que la lecture de ce tome où l’auteur fait monter et monter la pression, resserrant de plus en plus l’intrigue autour d’Agawa et Keisuke ainsi que Shirogane et la petite qu’il a kidnappé. On a beau savoir qui sont vraiment les Goto, cela n’empêche en rien la folie de se déverser. Et l’espoir que la nouvelle génération, celle de Keisuke change la donne est lettre morte. Au contraire, on nous fait réaliser qu’elle est le fruit d’un horrible et terrible métissage, peut-être encore pire que ce qu’était juste les Goto à l’origine.

La flambée du cannibalisme dans ce tome est saisissante, à l’image de ses pages à nouveau surchargées de dessins et motifs texturés de ce gris étouffant et morbide. Ça passe à l’action mais du coup, ça explose, déchire et coupe de tous les côtés. Jamais les sentiments n’auront été autant à fleur de peau et incertains. Il y a une explosion de violence rare dans cette grotte où ils sont tous concentrés et l’auteur fait preuve d’une superbe gestion de cet espace clos pour mettre en scène cette flambée. C’est saisissant.

Les dilemmes moraux sont également très présent et qu’est-ce que j’ai apprécié la mise en avant de Keisuke, cet homme qui est le déclencheur des changements avec Agawa. Il a toujours vécu là, il a tout vu, tout subit aussi, et lui contrairement à ceux qu’on lui oppose, il veut changer. L’auteur nous montre à quel point c’est dur de changer face à des mécanismes qui semblent figés et grippés. On peut être hyper résolu, on peut tout donner, parfois ça ne marche pas. Et la lutte morale à laquelle il va se livrer, regrettant et culpabilisant pour ce qu’il a fait, ayant du mal aussi à affronter sa famille et ses amis, ça nous prend aux tripes. Ce personnage est vraiment le mieux écrit de la série pour moi, celui qui en porte toutes les nuances et toutes les promesses.

Avant-dernier tome toujours aussi sombre, il n’amène pas la lumière promise mais nous enfonce encore un peu dans la folie cannibale de ces êtres en perdition, dont le cerveau a été totalement lavé pour accepter ces horreurs. C’est cru, violent et brûlant. L’auteur nous étouffe sous la mise en scène serrée de ses planches où la lumière a du mal à pénétrer. Mais les promesses sont là, dures à tenir, pour lesquelles il faut lutter âprement. Un superbe choix de mise en scène !

Tome 13 – Fin

La fin est là, elle a aura été attendue et aura tenue toutes ses promesses, celles d’une lutte pleine de rédemption et d’un passé à assimiler et non renier pour avancer.

Ce fut encore une lecture bien difficile tant elle nous plonge dans les horreurs de l’entre-soi de ce petit village de montagne aux inimitiés terribles. L’auteur va loin à nouveau dans ce tome, faisant preuve d’une violence implacable, ne renonçant à rien et osant tout montrer. On a encore du cannibalisme, on a de l’affrontement armé, on a du massacre en règle, on a du déchirement moral. Mais ça y est, on a enfin de l’espoir et on sort ainsi de cette grotte terrible où la lumière ne semblait pas pénétrer.

L’auteur a encore géré de mains de maître cette escalade et cet élargissement du champ et du conflit. Ce fut excellent à suivre, palpitant, tendu, mais aussi violent et cru bien sûr, sauf que l’espoir est là cette fois, avec une génération inattendue. Il nous conduit ainsi vraiment aux portes de l’Enfer et de la désespérance, pour mieux nous en sortir avec un espoir ténu mais fort dont ceux qui souhaitaient s’y engager vont désespérément se saisir. J’ai ainsi adoré, une fois de plus, les rôles de Keisuke et Agawa, ces hommes qui n’ont jamais rien lâché et qui jusqu’au bout se battront au-delà d’eux-mêmes.

Mais il y a également une forme de poésie qui va se détacher de tout cela et c’est ça le plus surprenant. En réintroduisant la lumière, l’auteur réintroduit l’espoir et le rêve, et cela se traduit par des séquences très belles au milieu de toutes ces tueries. La couverture annonçait déjà cela, la lecteur le confirme, à travers le rêve du personnage de Keisuke et l’incarnation que cela trouve dans la toute jeune génération incarnée par la fille d’Agawa. C’est beau, c’est tout. Il aura fallu plonger sacrément en enfer, mais c’est beau et poignant.

Attendez-vous cependant à avoir le coeur accroché jusqu’à la fin. Il n’y a aucun pardon ici, juste une longue quête de rédemption pour sortir de cette violence. Le message est bien trouvé, sans bien pensance habituelle. C’est horrible ce qu’ils ont fait et tout le monde le sait. C’était le rôle de l’intervention de ces SWAT japonais et ils le font très bien : ils épaulent et empêchent qu’on enterre à nouveau la chose. Bien joué ! Alors oui, c’est encore ultra violent ce tome car il n’y a pas de retour en arrière possible maintenant que la bulle a éclaté, mais c’est nécessaire pour faire table rase. Seul le final m’a un peu déçu car il laisse en suspens une certaine situation qu’on soupçonnait certes mais dont on ne sait trop que faire. Sera-t-elle explosive à nouveau ? Ou ce qui vient de se produire servira-t-il de leçon ?

Tandis que je n’aurais jamais cru aimer une série d’une telle violence, j’ai dévoré chaque tome de Gannibal, en aimant finalement le côté cru et sans concession permettant de plonger dans cette horreur ethnologique ayant réellement existé. C’était tantôt très violent, tantôt très humain, plein de contradiction et avec une belle finesse psychologique. L’auteur m’a également saisi par sa mise en scène stressante m’emportant dans une spirale de violence tout aussi bien physique que psychologique où on voit le drame de la reproduction sociale à son sommet. Oui, il faut avoir le coeur accroché, mais l’aventure humaine déchirante qu’on suit en vaut 1000 fois le coup. Je suis très curieuse de connaître la prochaine série de Masaaki Ninomiya.

(Merci à Meian pour cette découverte glaçante.)

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7 commentaires sur “Gannibal de Masaaki Ninomiya

  1. Treize tome rien que ça ! Alors j’aime bien les histoires d’horreur, mais les histoires de cannibales, je ne peux pas 😅 Bon après, c’est surtout vrai pour les films, car je ne crois pas avoir déjà eu a faire à des cannibales dans la lecture. Quoi que, je dis peut-être des bêtises, j’ai adoré Carne de Julia Richard cet été, et même si on parle de zombies faute d’autre terme, je crois que cannibalisme est très approprié aussi pour ce roman 😅 Finalement, peut être qu’en livre, ça passe mieux qu’en film ! Et tu parles de sujets malaisant (tu auras compris que je suis d’accord avec toi) mais tu sembles avoir bien accrochée tout de même 🙂 Et puis l’esprit policier sombre mélangé a l’horreur, pourquoi pas. Peut être qu’un jour je tenterais les premiers tomes également. Merci pour ton avis !

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    1. J’avais les mêmes appréhensions vis-à-vis du cannibalisme mais ici l’auteur le joue bien et montre, dit, sans trop en faire. On n’est pas dans du gore pour le moment et c’est pour ça que ça passe bien. Ce serait plus sanglant, je ne pourrais pas. Et effectivement la carte policière participe à merveille de mon addiction.
      Je note Carne du coup. Je l’avais vu mais penser que ça ne marcherait pas pour moi. Tu le fais douter ^^

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      1. Après, Carne est assez sanglant et trash quand même parfois 😇 Mais bon, a l’écrit, sans les images (comme ici), l’interprétation est différente je trouve et Julia Richard joue régulièrement la carte de l’humour, noir certes, pour parler de mâchouiller de la chaire fraîche (bon appétit bien sûr) 😋 Mais je ne peux que te conseiller de le découvrir, il est vraiment atypique ce roman !
        Je te remercie pour tes précisions sur le manga car vraiment j’avais la même appréhension que toi alors si finalement le côté policier prime, malgré le cannibalisme tout de même, je me dis que ça pourrait bien marcher aussi de mon côté. Allez, je le note ! Merci Tachan 🙂

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  2. C’est un très très bon manga.
    La fin est vraiment excellente, mais on va sombrer de plus en plus dans la folie.
    Surtout on va vite découvrir plein de ramifications.
    Les dessins sont bons.
    Le scénario est en béton.
    Peu de reproches à faire à cette série.

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