Outrenoir de Marc J Gregson

Titre : Outrenoir

Auteur : Marc J Gregson

Éditeur vf : Lumen

Années de parution vf : Depuis 2024

Nombre de tomes vf  : 1 (en cours)

Histoire : S’élever ou chuter // Périr ou triompher

Lorsque son oncle tue son père pour s’emparer du titre d’archiduc, Conrad se retrouve condamné à vivre parmi les Subs, les plus pauvres des plus pauvres. Six ans plus tard, animé par un puissant désir de vengeance, le jeune homme est prêt à tout pour retrouver son rang et sauver la seule famille qui lui reste, sa sœur.

Mais sur son île natale comme ailleurs aux confins du ciel, on s’élève d’abord au mérite. Et bientôt Conrad est recruté comme apprenti parmi des centaines de candidats au sein de la guilde de la Chasse – la plus dangereuse de toutes. Le compte à rebours est lancé : il a deux mois pour faire ses preuves lors d’une compétition à mort, où ses ennemis ne sont pas forcément ceux qu’il croit…

Entre les gorgantauns – ces monstres géants qui font régner le chaos –, les nuages noirs toxiques qui flottent sous les îles et les murmures de rébellion de plus en plus palpables, il n’y a qu’un pas de l’ascension à la chute. Embarquez à bord du Gladian et voguez aux quatre coins du ciel dans un univers qui n’est pas sans rappeler ceux de Brandon Sanderson ou de Pierce Brown, avec un zeste de L’Attaque des Titans !

Mon avis :  

Tome 1 : Les titans du ciel

Si vous me suivez, vous savez que souvent les romans de fantasy jeunesse et moi, ça fait deux. Je choisis donc souvent mes lectures avec attention et lors de la proposition de Lumen sur ce texte à l’imaginaire aérien, j’ai de suite été très tentée, à raison.

Premier roman de Marc J Gregson, ce fut un texte et une aventure à la fois accessible et des plus prometteurs, où miracle, la romance n’est quasi pas présente et l’action omniprésente, elle. Le mélange qu’il me fallait ! Le texte n’est cependant pas exempt de défauts. Comme trop de textes jeunesse, il passe bien trop vite sur la construction de l’univers, ne donnant pas assez de détails et de matière pour pleinement le visualiser, ce qui est fort dommage vu le contexte.

Cependant ce mélange de Drifting Dragons et Phobos, m’a plutôt plu. Malgré un univers très simple et manichéen, j’ai aimé suivre l’ascension du jeune héros qui en a besoin pour libérer sa sœur de ce qu’il imagine être le joug de son oncle, qui n’est pas n’importe qui : c’est l’héritier du trône ! Mais ayant grandi en marge avec sa mère, il n’est pas du tout là-dedans et c’est à la force de ses bras et de ses talents de pilotes qu’il compte gravir les échelons. Classique mais qu’importe quand c’est bien fait !

Dans ce monde, on vit sur des îles volantes, menacées par des créatures mi-serpent mi-dragons, très féroces qu’il faut combattre, ce que font les jeunes qui s’enrôle dans la Guilde de la Chasse. L’auteur passe un peu trop rapidement sur l’allure de ses créatures ainsi que la représentation de la vie à bord de ses îles à part la description d’un monde très sectaire. Il préfère s’intéresser à la lutte qu’ils vont mener pour trouver leur place à bord des vaisseaux volants combattant ces gorgantauns. C’est ici que le mélange Phobos – Drifting Dragons s’opère. Nous suivons à la fois la vie de Conrad et ses camarades à bord d’un des vaisseaux de la Guilde et les stratégies qui s’établissent à l’intérieur et à l’extérieur pour que chacun place ses pions. Le résultat est assez simple mais le cheminement très sympa à suivre.

Je ne vais pas vous le cacher, j’ai eu un coup de mou au début. C’était trop linéaire et manichéen avec la dissension entre Conrad et son ennemi, Masse, qui vient d’une famille rivale. La vie à bord, pas assez détaillée et imagée, me semblait un peu fade aussi. C’est quand les relations se sont tendues, quand l’extérieur est intervenu dans les agencements interne et que la quête pour former le bon équipage a pris que je m’y suis intéressée. Il faut dire que celui qui aura le plus de point dans le concours d’abattage de gorgantauns, sera le chef d’une sacrée troupe et ça j’ai aimé ! Il faut dire que la narration bien que sympa est fort classique et même parfois maladroite. Elle réussit aussi bien les scènes d’action qu’elle rate les transitions où tout s’interrompt ou s’enchaîne bien trop brutalement sans explication bien souvent. C’est dommage car ça casse régulièrement le rythme de quelque chose qui se veut vraiment immersif et fédérateur.

L’écriture est donc vraiment ce qui pèche dans ce texte plein de promesses, à l’univers en strate classique mais qui réserve quelques surprises sur ses origines. Il manque cependant de corps et d’existence faute de descriptions, comme les personnages restent trop lisses et manichéens bien qu’ils deviennent attachant. Le dosage est à revoir. Par contre, il faut garder cette action explosive, à l’imaginaire fascinant dans les airs. Et tel Tavi dans Codex Alera, j’ai hâte de continuer à suivre l’ascension de ce prince qui a choisi de servir plutôt que de régner. Je veux le voir encore grandir.

(Merci à Babelio et Lumen pour cette aventure)

> N’hésitez pas à lire aussi les avis de : Amanda, Vous ?