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Kamakura Diary d’Akimi Yoshida

 Kamakura-Diary

Titre : Kamakura Diary

Auteur : Akimi Yoshida

Années de parution vf : 2013-2019

Éditeur vf : Kana (shojo)

Nombre de tomes : 9 (série terminée)

Résumé du tome 1 : Les 3 sœurs Kohda, qui habitent à Kamakura, ont reçu une lettre leur annonçant la mort de leur père, qu’elles n’avaient pas vu depuis le divorce de leur parents il y a 15 ans. C’est ainsi que sur ordre de leur grande sœur Sachi, Yoshino et Chika partent à Yamagata pour assister aux funérailles de leur père. Une fois sur place, elles feront la connaissance de Suzu, leur charmante demi-soeur…

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Mes avis :

Tome 1
Une jolie surprise que ce titre. C’est une histoire très simple, voire banale mais c’est raconté avec un ton juste qui sent le vécu et beaucoup d’humour. Le trait, lui aussi, est simple, sans fioriture mais colle bien à l’histoire. La couverture est d’ailleurs très belle et dynamique. J’ai aimé suivre les histoires des trois soeurs et j’espère que chacune sera développée par la suite.

Tome 2
Toujours aussi agréable à lire même si l’histoire semble se concentrer sur l’aîné et la benjamine pour l’instant. J’ai aimé retrouver ce petit monde et leurs histoires toutes simples, presque familières et banales mais en même temps tellement passionnantes que je n’arrivais pas à décrocher de ma lecture. Un régal.

Tome 3
Beaucoup d’émotions dans ce tome encore une fois. L’auteur sait toujours aussi bien jouer sur notre corde sensible pour nous émouvoir et elle développe toujours aussi bien son histoire sans oublier personne. J’espère juste revoir un peu plus les soeurs du milieu dans les prochains tomes.

Tome 4
Une série toujours aussi sympa à lire mais je commence à ressentir une certaine lassitude dans ma lecture. Ce tome était bien moins palpitant que les précédents sûrement à cause de la concentration de l’intrigue sur la plus jeune des soeurs au détriment des autres, dommage. C’était mignon mais sans plus. Je n’ai pas été autant touchée que dans les autres. J’espère que le prochain relèvera la barre.

Tome 5
Eh bien ce tome n’aura pas relevé la barre pour moi. Il y a une présence beaucoup trop forte de la mort pour que je m’y sente à l’aise et en plus je n’ai pas trouvé ça très réaliste ni touchant du coup… En plus, c’était beaucoup trop bavard et mou par moment. Bref une petite déception après ces premiers tomes que j’avais adorés.

Tome 6

Bof bof, je ne retrouve toujours pas le plaisir des débuts. J’ai trouvé ce tome beaucoup trop verbeux ce qui en a rendu la lecture lente et ardue. Je m’y ennuie de plus en plus. Les thèmes ne se renouvellent pas et ne me touchent plus. Je continue plus par habitude qu’autre chose et par amour pour cette petite ville et ses personnages mais leurs aventures ne m’intéressent clairement plus. Dommage parce que les débuts de la série étaient excellents.

Tome 7

J’ai enfin réussi à renouer avec la série. D’abord j’ai beaucoup aimé la mise en scène graphique des différentes émotions qui sont en jeu dans ce tome. Ensuite, j’ai aimé la façon dont l’auteur met en branle des changements importants dans la dynamique des 4 soeurs. Tout d’abord, on s’intéresse à Suzu qui a bien grandi et doit décider du lycée dans lequel elle veut aller. C’est un passage important et j’ai aimé la façon dont Fûta l’aide à faire le point. Leur petit couple en devenir me plaît et c’était l’occasion de reparler de Tomoaki, le jeune surfeur. Ensuite on se tourne un peu plus vers les 3 soeurs aînés et leurs histoires de coeur. Si ça tourne plutôt bien pour deux d’entre elles qui se mettent enfin en couple et ont des débuts prometteurs, ça semble se gâter pour la troisième. En cela, je n’ai pas été surprise par la révélation finale qui risque bien de bouleverser leur quotidien à toute si le fait est avéré. C’est donc enfin un joli tome tout en retenue et émotion que nous livre Akimi Yoshida en suivant le quotidien de ces 4 soeurs. J’espère qu’elle continuera sur cette voie par la suite.

Tome 8

Avant-dernier tome de la série et si j’aime toujours autant la belle ambiance de cette série et la jolie relations des quatre soeurs, j’ai eu du mal à finir ce tome. Les bonnes choses sont noyées sous trop de verbiage ce qui rend les planches difficilement lisibles, ou du moins très lourdes à lire. C’est dommage parce que c’est touchant de voir chacune avancer et commencer à trouver sa voie personnelle, professionnelle et amoureuse.

J’ai beaucoup aimé l’histoire de Chika avec son patron, fan de montagne, qui est au coeur du tome. Cet homme m’a beaucoup émue avec son discours sur « sa lâcheté » et comment il doit avancer dans la vie. J’ai plus de mal avec l’annonce de la grossesse de Chika que je trouve encore trop immature pour ça.

Concernant les autres soeurs, on dirait que l’autrice veut absolument toutes les caser. Elle fait donc rapidement avancer leurs romances dans les dernières pages ce qui laisse un petit goût artificiel amer en bouche. Alors qu’à côté, les lents au-revoir de Shizu à ses soeurs et ses amis sont bien faits, tout comme le retour sur Mme Ninomiya.

Ça reste donc un titre plein de belles valeurs, joliment mis en scène avec de beaux dessins poétiques mais ça gagnerait à être plus concis.

Tome 9

Les éditions Kana auront mené cette série jusqu’au bout et j’en suis ravie, ce n’était pas gagné pour un shojo tranche de vie d’Akimi Yoshida.

C’est une conclusion tout en douceur où l’on retrouve les soeurs dans les derniers instants de leur quotidien juste avant le départ de Suzu en internat pour le lycée. Il s’agit donc de conclure les intrigues qui ont été ouvertes, mais c’est fait tout tranquillement en suivant les personnages auxquels on s’est bien attaché depuis le début. Ainsi, on voit Chika enceinte, inquiète pour son compagnon parti gravir l’Everest. On suit les romances de Sachi et Yoshino, qui décidément ont bien changé depuis les débuts dans leur conception du couple afin de trouver le compagnon qui leur convient à chacune. Et on voit Suzu réaliser que c’est son dernier été ainsi avec ses amis. On sent combien elle a de mal à les quitter. C’est également l’occasion de clarifier sa relation avec Fûta. C’est plein de maladresses mais les personnages sont tellement honnêtes qu’on fond.

J’ai donc quitté avec regret mais de façon très plaisante toute cette petite communauté que j’avais rencontrée au fil des tomes. La conclusion est parfaitement menée. A la limite, le petit chapitre bonus qui se passe une dizaine d’années après est même de trop tant le chapitre précédent apportait une conclusion parfaite à l’histoire de Suzu et de ses soeurs. Un très beau titre dont l’ambiance m’aura charmée jusqu’au bout.

Ma note : 14 / 20

5 commentaires sur “Kamakura Diary d’Akimi Yoshida

  1. Coucou,

    Je me suis attaqué ç ce pavé, non pas que la série soit longue (8 tomes) mais c’est très « parlant », il me faut 1h30 pour lire chaque tome tellement ça parle, et sans oublier les pensées des personnages principaux.

    Graphiquement, j’ai trouvé le style daté, au début je croyais que cela datait des années 80 car je trouve les personnages très figés, peu de décor derrière ceux qui parlent, mais on en prend la vue de cette jolie ville qu’est Kamakura, on a même le droit à un plan. Mais les émotions des personnages sont superbement retransmises, malgré un dessin très classique et épuré.

    Après, j’ai retrouvé que c’était un très très bon tranches de vie, on y suis les 4 sœurs mais aussi leurs amis, amants, collègues, etc…

    Il faut aussi suivre, ça parle de tout et de rien à la fois, parfois ça se perd dans plein d’autres histoires annexes.

    Un regret : au final, les 3 sœurs ne veulent rien savoir ou connaître de la vie qu’a pu mené leur père une fois parti de la maison ; sans compter que suite à l’adoption de Suzu, elles ne lui posent aucune question sur sa mère, ses passions, ses envies, comme si son passé était effacé.

    Autre regret : parfois, le tome (ou plusieurs chapitres) se consacrent à un seul perso, comme lors du tome 1 ou 2 chapitres sont consacrés à Suzu que l’on suit sur plusieurs mois sans la voir à aucun moment interagir avec ses sœurs ou l’une d’entre elles.

    Mais ça reste un bon manga, j’espère terminer la série cette semaine.

    Aimé par 1 personne

    1. Coucou
      Chouette, ravie de te voir sur cette série !
      Tu as raison, l’autrice est bavarde et sa narration est chargée.
      Je suis aussi d’accord, elle a un style graphique typée et datée, qui peut avoir son charme mais nous surprend à l’heure actuelle.
      J’ai été comme toi charmée par le portrait de cette ville, ça donne envie d’y aller.
      C’est effectivement un très beau et tendre tranche de vie où on s’attache vraiment aux personnages et où parfois en un chapitre, l’autrice nous conquiert totalement. Elle a un vrai talent de conteuse sur de brefs moments du quotidien, je trouve.
      Après comme tu le dis, ça manque un peu de réponse. Les filles se contentent de ce qu’elles ont, ça peut être frustrant.
      Belle fin à toi 🙂

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  2. Et voilà, c’est fini.

    Un bon manga tranche de vie, je ne reviendrai pas sur ma précédente critique car elle reste fondée (sur les dessins et sur la vie de certains persos). J’ai passé un bon moment, mais j’ai trouvé dommage que la fin ne se concentre que sur Suzu et pas sur ses sœurs voire ses amis aussi.

    J’adore la fin « je suis en couple avec mon petit copain depuis le collège » ; ça fait un peu too much et trop romantique, mais ça a dû faire vibrer le cœur des japonaises.

    Pareil, petit regret, dans le dernier chapitre on découvre rapidement la vie du demi-frère resté vivre dans le village thermal, c’est vrai que durant les ç tomes on ne le voit pas, il n’a aucun contact avec sa demi-sœur, alors certes ils n’ont aucun liens de sang, mais j’ai trouvé dommage qu’il passe à la trappe, sans doute est-ce ainsi au Japon où les liens du sang priment sur tout.

    Aimé par 1 personne

    1. Je te rejoins toutes ces portes ouvertes, c’est frustrant. J’ai pris ça comme on n’a vu qu’un bout de leur vie et on pourrait y retourner quand on veut, mais au final c’est vrai qu’on reste sur le carreau, surtout que KAna ne propose pas l’autre série de l’autrice dans cet univers.
      Tu m’as fait rire avec le romantisme des japonaises ^^

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