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Dark Sweet Nightmare de Tomu Ohmi

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Titre : Dark Sweet Nightmare

Auteur : Tomu Ohmi

Editeur vf : Soleil manga (Gothic)

Année de parution vf : 2016

Nombre de tomes vf : 3 (série terminée)

Résumé du tome 1 : Chizuru, une belle jeune femme, a toujours vécu dans cet endroit appelé Le Manoir du Lierre Noir. Sa mère y était embauchée comme domestique et enfant, elle passait ses journées à jouer avec le jeune maitre Yukihiko. Après le décès de sa mère, Chizuru a dû quitter le domaine. Des années plus tard, elle revient vivre au manoir pour tenir compagnie à Yukihiko, affaibli par la maladie. Mais des événements étranges vont venir troubler leur relation…

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Mes avis :

Tome 1

Encore une nouvelle de Tomu Ohmi chez Soleil, je suis bonne cliente. C’est une auteur qui a un coup de crayon que j’adore et qui parvient à me faire aimer ses défauts bien souvent. En effet ses histoires, et celle-ci n’y coupe pas, sont souvent des histoires d’amour entre un homme un brin macho et une fille un peu trop soumise. Dans Sweet Dark Nightmare nous avons la quintessence de cela, mais j’ai vraiment l’impression que l’auteur pousse le bouchon tellement loin qu’on ne peut que le prendre au Xième degré ^^

En effet, le postulat de départ est quand même très très barré, avec une jeune femme qui retourne servir le jeune maître de son enfance, jeune maître qui est en fait un pervers qui collectionne depuis des années tout ce qui lui appartient. Il y aurait de quoi faire fuir n’importe qui, mais Chizuru comprend vite que derrière tout ça se cache un homme qui a toujours vécu seul, de manière isolée, et qui a toujours vu les autres le quitter. Il souffre donc d’une grande insécurité, ce qui l’a transformé en vrai pervers sadique. Cela donne un ton assez léger et drôle à la série par moment, mais bien sûr Tomu Ohmi n’allait pas s’arrêter là.

Une fois de plus, elle introduit une dimension fantastique à l’histoire, ce qu’elle gère très bien après les nombreuses séries qu’elle a fait sur ce thème. Yukihiko est possédé par l’esprit d’un oiseau, oiseau qui se nourrit d’âmes pour survivre et si l’oiseau ne survit pas, Yukihiko mourra à son tour. Cela confère une dimension assez sombre à l’histoire même si pour le moment on ne fait que découvrir les faits et qu’on n’a pas encore beaucoup creusé les choses. On sent bien que tout cela pèse à Yukihiko aussi bien physiquement que psychologiquement, que cela a forgé en partie sa personnalité et que ça joue énormément sur sa vie. En faisant revenir Chizuru, c’est un peu sa façon de se rebeller contre le destin.

Le tout est vraiment joliment fait. L’esprit est magnifiquement dessiné de même que les ombres. L’auteur alterne entre scènes sérieuses et scènes drôlissimes ou plus tendres. Honnêtement l’histoire d’amour est assez classique mais un peu perturbante parfois, je n’aime pas trop qu’il la réduise à un objet parfois et qu’il veuille tout décider à sa place. Mais ce n’est pas ce qui me fera continuer la série, c’est plutôt toute cette histoire autour de l’esprit qui le possède.

Tome 2

Mon avis ne sera pas aussi enthousiaste que sur le premier tome. J’ai été profondément agacée pendant tout le tome de voir Chizuru aussi soumise et surtout répéter sans arrêt à quel point elle est prête à tout pour rendre son maître heureux ! C’est juste insupportable et j’ai vraiment du mal à voir le second degré qu’il doit pourtant y avoir derrière tant ce n’est pas possible de dessiner une héroïne aussi nunuche et fleur bleue.

Du coup pendant toute la première moitié du tome, on se concentre sur le trio Chizuru-Yukihiko-Esprit. On est à fond dans le mélo avec le pauvre maître qui risque de mourir mais la gentille Chizuru qui le garde en vie rien que du fait de sa présence près de lui. Ça tourne même un peu en rond par moment et je n’ai pas eu l’impression d’apprendre grand-chose de nouveau, par contre j’ai bien aimé les interventions de l’Esprit qui habite en Yukihito. Je l’ai trouvé vraiment sympathique, avec un bon fond et leur relation m’intrigue mais je ne sais pas si l’auteur aura le temps d’en faire quelque chose. Ses apparitions en version « chibi » sont ultra mignonnes en plus.

Mais ce qui m’a vraiment accrochée, c’est plutôt la fin du tome avec l’apparition, enfin, de la famille de Yukihiko. On apprend qu’elle est vraiment complexe entre l’ancienne maîtresse devenue seconde épouse et le demi-frère bâtard qui a en quelques sorte pris la place de l’héritier de la famille. Les relations en l’air très tendue entre ce petit monde et l’exclusion de Yukihiko est compréhensible vue la situation même si son père est un beau salaud. Il demeure que je trouve son frère aîné vraiment intrigant et que je suis sûre qu’il cache bien des choses, que ce n’est pas juste le méchant de l’histoire mais qu’il y a plus. On nous laisse aussi sous-entendre que dans le prochain tome on pourrait voir Yukihiko faire usage de ses pouvoirs pour sa famille, je serais curieuse de le voir à l’oeuvre et surtout de suivra sa confrontation avec son père, parce que pour le moment il reste tout de même assez fade et peu combattif. Il est resté passif pendant les 3/4 du tome malgré les beaux discours qu’il peut tenir. Après je reste quand même assez sceptique du devenir de l’histoire vu qu’il ne reste plus qu’un tome…

Tome 3

Déjà le dernier tome de cette courte série. La fin n’aura pas été à la hauteur pour moi. J’étais contente de découvrir la famille de Yukihiko à la fin du tome précédent mais elle n’aura rien eu d’original au final. Le rôle de méchants que jouent le père et la belle-mère du héros était ultra classique, de même que le grand frère qui l’aide au final. C’est d’un convenu. Je n’ai pas plus aimé l’attitude de Chizuru dans ce tome que dans le précédent. Elle est beaucoup trop dans l’attitude « je suis prête à tout même à me sacrifier pour celui que j’aime » pour être crédible à mon goût surtout qu’elle n’a rien d’une femme forte au fond. C’est donc seulement le background de la malédiction qui m’a poussé à continuer et terminer cette série. De ce côté-là, cela reste quand même très classique aussi et surtout mal exploité. L’esprit qui habite Yukihiko est pourtant très intéressant et malgré la facilité dont a fait preuve l’auteure, je suis quand même satisfaite de la fin, surtout du petit épilogue des toutes dernières pages.

Dark Sweet Nightmare aura donc été une série très dispensable mais heureusement courte. Je n’en garderai pas un incroyable souvenir parce qu’elle aura manqué d’originalité et n’aura pas su exploiter correctement son côté fantastique.

Ma note : 13 / 20

Bonus : Les couvertures avec leur petit côté art nouveau sont de toute beauté !

3 commentaires sur “Dark Sweet Nightmare de Tomu Ohmi

  1. J’ai vraiment adorer ce premier tome de Tomu et son style est vraiment spéciale entre c’est personnage mais j’aime tellement c’est homme assez particulier , penchant mes irrésistiblement beau et bien dessiner

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