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Samurai 8 – La légende de Hachimaruden de Masashi Kishimoto et Akira Okubo

Titre : Samurai 8 – La légende de Hachimaruden

 Auteurs : Masashi Kishimoto et Akira Okubo

Editeur vf : Kana (shonen)

Année de parution vf : Dzpuis 2019

Nombre de tomes : 2 (en cours)

Histoire : Hachimaru est un jeune garçon qui n’est jamais sorti de chez lui. Malade, il joue aux jeux vidéo à longueur de temps pour tromper son ennui. C’est alors qu’un mystérieux chat-robot-samouraï fait irruption dans sa vie ! Daruma, c’est son nom, lui annonce qu’il a les capacités pour devenir samouraï et qu’il a la mission de sauver l’univers. Une nouvelle force s’empare de Hachimaru… L’aventure commence !

Mon avis :

Tome 1

Quand on nous dit que l’auteur du cultissime Naruto revient avec un nouveau titre, l’amateur nostalgique de manga, qui a aimé par le passé les aventures de ce charmant petit ninja, ne peut qu’être tenté de découvrir son nouvel univers, curieux de voir s’il va confirmer l’essai ou bien s’il fera parti de cette catégorie d’auteur n’ayant qu’un seul énorme succès. Avec Samurai 8, le démarrage fut un peu rude. Un premier chapitre fort long, un univers un peu fouillis au départ et un héros pas des plus attrayants pour ma part, ne m’ont pas convaincue dans ce premier tome.

Fini les ninjas, place aux samouraïs. Premier constat : on a fait plus original comme transition. Mais Kishimoto ne nous embarque pas dans une banale histoire de samouraïs. Dans son nouveau titre, il place ces derniers comme des sortes de guerriers interplanétaires et c’est à travers les yeux d’un jeune padawan, pardon apprenti samouraï mystérieusement doué que nous allons découvrir cet univers assez riche à première vue.

Hachimaru est un jeune garçon qui n’est jamais sorti de chez lui. Malade, il joue aux jeux vidéo à longueur de temps pour tromper son ennui. C’est alors qu’un mystérieux chat-robot-samouraï fait irruption dans sa vie ! Daruma, c’est son nom, lui annonce qu’il a les capacités pour devenir samouraï et qu’il a la mission de sauver l’univers. Une nouvelle force s’empare de Hachimaru… L’aventure commence !

Kishimoto prend vraiment le temps de planter son décor dans ce premier tome. Après une ouverture assez longue où l’on découvre le héros et où il prend possession de ses pouvoirs et apprend quel sera son destin, nous le suivons dans ses nouvelles aventures lors de chapitres plus courts. Pour autant, j’ai trouvé que l’ensemble manquait vraiment de vivacité et de dynamisme. On est englouti sous le jargon et les différentes pièces de ce puzzle-univers qui mélange plein de tics de la pop culture. On croirait presque un Star Wars Disney à la sauce jap’. C’est assez lourd à lire.

Le héros n’arrange rien. Je ne le trouve pas du tout entraînant. Déjà, il a un design qui ne me plait pas, mais ça c’est une question de goût, mais surtout il est bien trop braillard et mauvaise tête pour moi. Je n’aime pas sa façon d’interagir avec son père qui n’est que dans les extrêmes. Je le trouve très caricatural et j’ai du mal avec cet Anakin en puissance dont les pouvoirs sortent pour le moment de nulle part. C’est du déjà vu.

Par contre, les adultes qui gravitent autour de lui m’intéressent bien plus, que ce soit son maitre, homme-chat, dont on se demande comment il est devenu ainsi et qui en plus à une nature calme mais fantasque assez rigolote, ou son père, scientifique, qui semble cacher bien des secrets et doit gérer un ado assez capricieux et pénible. Ici aussi, rien de vraiment neuf mais ils sont mieux passés.

Reste cet univers fait de samouraïs, qui doivent mourir pour voir leur corps se transformer et pouvoir prendre le titre, qui possède un sabre mêlant les os de leur « créature à appeler » et leur propre âme, le tout dans un espace fait de planètes protégées apparemment par des Princesses, elles-mêmes protégées par ces samouraïs qu’elles appellent près d’elles. Et bien sûr, plane là-dessus une sombre menace encore totalement mystérieuse car à peine évoquée. Alors oui, c’est intrigant mais c’est surtout très vide pour le moment. Je n’ai pas le souvenir d’un shonen au démarrage aussi flou…

Côté dessin, c’est très très rond, ce que je n’apprécie pas forcément. Je ne retrouve pas la finesse de Naruto et c’est parfois difficilement lisible lors des scènes d’action, mais c’est normal car ce n’est pas Kishimoto aux manettes des dessins mais Okubo, un mangaka ayant bien moins de bouteille. Par contre, même s’ils manquent de précisions à mon goût et flottent un peu partout, les décors font quand même rêver. Il y a un petit côté Toriyama dedans par leur rondeur et leur futurisme d’un autre temps que j’ai beaucoup aimé.

Je suis donc plutôt sur la réserve à la fin de ce tome. Cependant, on m’a prévenue que le titre prend toute sa mesure avec le tome 2 sorti en même temps et donc qu’il ne faut pas s’arrêter sur cette première impression. Je m’en vais de ce pas le lire pour confirmer ou infirmer ce qu’on m’avait dit 😉

Tome 2

Après lecture de ce deuxième tome sorti en parallèle du premier, je confirme qu’il faut les lire ensemble pour prendre toute la mesure de ce nouvel univers que nous propose Kishimoto et ainsi voir se gommer un peu les défauts du début.

Cette suite est consacrée à la révélation de la menace qui pèse sur le héros et la galaxie. Une mystérieuse organisation de « méchants » samouraïs veulent ouvrir une boîte pouvant détruire la galaxie. Pour ça, ils ont besoin de 7 clés, mais une 8e est venue semer la zizanie et les empêcher de mener leur projet à bien. C’est extrêmement classique, avec des références évidentes à la pop culture et à des titres très connus mais cette fois, au moins, on sait où l’on va.

J’ai trouvé la lecture de ce tome bien plus digeste. Les informations ont été apportées de façon plus agréables au lecteur. La narration était dynamique avec un bon équilibre entre humour, quotidien, développement des personnages, apports sur l’univers et révélations sur l’intrigue. Du coup, ça se lit vite et bien.

Pour autant, je garde le sentiment que l’ensemble fait encore très léger. J’ai du mal à trouver de la profondeur dans les dialogues. Je continue à trouver le héros agaçant même s’il y a de l’amélioration. Je n’aime pas l’utilisation faite des princesses, que les samouraïs hommes doivent bien sûr protéger… Plus rétrograde, tu meurs ! On sent beaucoup de fan service entre les attaques, les pouvoirs, les armures…

Alors ce n’est pas désagréable mais pas transcendant non plus. J’attends plus maintenant d’une histoire faite d’aventures, sûrement parce que mes goûts évoluent avec l’âge et les nombreuses lectures que j’ai faites. Je ne peux pas dire que ce soit mal fait, que ce ne soit pas intéressant et attirant, mais il me manque encore quelque chose là-dedans : une pointe de personnalité ?

Ma note : 14 / 20

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4 commentaires sur “Samurai 8 – La légende de Hachimaruden de Masashi Kishimoto et Akira Okubo

  1. Mais tu oublies que la princesse a elle aussi un pouvoir qui est unique et qu’ensemble avec le samurai, ils deviennent plus fort. Et être samurai n’est plus une question de statut social mais d’avoir une boule magique. Cela change aussi du classicisme manga 🙂
    Tu as lu la suite?

    Aimé par 1 personne

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