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Knight of the ice (Ginban Kishi) de Yayoi Ogawa

Titre : Knight of the ice (Ginban Kishi)

Auteur : Yayoi Ogawa

Éditeur us : Kodansha

Année de parution us : 2020-2022

Nombre de tomes us : 11 (série terminée)

Histoire : Chitose is a career woman, with a job at a magazine and serious aspirations…except her childhood friend is an international figure skating star who won’t stop distracting her! On the ice, Kokoro Kijinami is a flawless, gallant knight, winning trophies and hearts alike, but behind his glittery costumes and breathtaking spins lies a secret: He’s actually a hopeless romantic otaku who can only land his quad jumps when Chitose is on hand to recite a spell from his favorite magical girl anime! So when a business trip takes her away from Kokoro’s biggest competition yet, what will happen without Chitose there to work her magic?

(Cliquez sur l’image pour lire aussi son avis)

Mon avis :

Tome 1

Avec Book-Trotter, nous avons été prises d’une petite envie de lecture commune en ce début d’année. Notre choix : Knight of the Ice de Yayoi Ogawa une autrice qu’on connaissait bien ^^

J’ai découvert Yayoi Ogawa il y a 15 ans maintenant avec le lancement de l’éditeur Kurokawa et j’avais été charmée par sa comédie romantique : Kimi wa Pet. Je me suis alors retrouvée orpheline face au peu de titres de la dame arrivés sous nos contrées, seul le oneshot Candy Life et le diptyque Baby Pop ont été publiés en plus. Alors tant pis, cette année, je commence une nouvelle série en anglais : Knight of the Ice, Ginban Kishi en vo.

Cette série mettant en scène un patineur sur glace est terminée au Japon. Elle compte 11 volumes et date de 2012 mais est publiée depuis l’an passé aux USA avec déjà 4 tomes de sortis. Elle fut publiée au Japon dans le Kiss, un magazine dont j’affectionne les titres, elle y avait publié Kimi wa Pet, et dont on retrouve le style ici.

Dès les premières pages, les fans de l’autrice retrouvent son style graphique et son ton humoristico-grinçant mais charmant qu’ils avaient pu aimer dans ses autres titres. Yayoi Ogawa maîtrise sa narration et le genre d’histoire qu’elle souhaite raconter, ce qu’elle fait encore une fois ici avec talent.

Elle nous dévoile tranquillement au fil des pages du premier chapitre l’histoire de deux amis d’enfance venant de la province, qui sont venus travaillés en ville. Chitose, la plus vieille des deux malgré son allure de gamine, travaille dans un magazine de lifestyle et cherche à faire carrière même si ce n’est pas facile. Kokoro, lui, est devenu patineur artistique pro mais c’est un garçon très anxieux pour qui le stress fait des ravages. Il a donc besoin du soutien de son amie de toujours pour surmonter les obstacles de sa carrière. Sauf qu’il n’est pas toujours simple d’accorder leurs plannings.

C’est une douce comédie romantique que l’on voit très vite se dessiner entre deux personnages particulièrement maladroits et attachants auxquels j’ai de suite accroché. J’ai trouvé mignon la maladresse de Kokoro, vrai otaku, qui ne sait pas exprimer ses sentiment à Chitose et se sert de son côté « maman » pour la garder près de lui. J’ai aimé la naïveté à l’extrême de celle-ci mais son grand dévouement pour lui et ses sentiments qui semblent peu à peu s’éveiller. C’est vraiment adorable et le fait que ce soit des amis de toujours joue énormément, donnant un sentiment de familiarité rassurant, comme s’ils étaient dans un doux cocon.

Mais au-delà de cette romance qui se dessine, le titre est également intéressant grâce aux métiers des deux héros et aux relations qu’ils impliquent. Avec Chitose, c’est la vie au bureau, au sein d’une petite rédaction qu’on entrevoit avec le boss qui craque pour elle et suscite la douce jalousie de Kokoro, les voyages pour obtenir des infos et des interviews, ou encore la nécessité de faire ses preuves. Avec Kokoro, c’est le monde du sport pro et du patinage que l’on découvre, avec ses compétitions, ses tensions, ses entraînements et ses rivaux. Pour l’instant, tout est encore en germe des deux côtés mais cela me semble prometteur.

Le dessin de l’autrice a toujours cette douceur et cette sensualité que j’avais tant aimés dans Kimi wa Pet. Elle a un trait très reconnaissable, notamment du côté des lèvres très prononcées des personnages. On aime ou on déteste. Personnellement j’adore ! Son dessin très expressif mais aussi parfois un peu froid correspond à merveille à l’univers du patinage. Cela donne de superbes compositions.

Ce premier tome de retrouvailles pour moi avec l’autrice d’un josei que j’ai adoré autrefois m’a fait un bien fou. J’ai beaucoup aimé retrouver la douce ambiance drôle et un peu folle mais pleine de bons sentiments qu’elle sait si bien installer. En plus, elle le fait avec un talent certain dans ce tome d’introduction qui laisse entendre de très belles promesses pour la suite aussi bien en ce qui concerne la romance que les relations de travail plus complexes des personnages. Une RomCom comme je les aime !

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Tome 2

Après un premier tome enthousiasmant, il me fallait me procurer la suite d’urgence, c’est chose faite ! Je peux désormais dire que même si le titre me semble plus léger qu’un Kimi wa Pet, il reste tout de même une lecture vraiment sympathique. C’est vraiment une bonne comédie romantique avec des personnages bien campés, un bon sens du rythme, un humour et une sensibilité qui me touche.

Dans ce deuxième tome, l’autrice passe la seconde. Elle est sur tous les fronts. Elle s’amuse d’abord avec nous en mettant ses personnages dans des situations pas possible, nous faisant craindre pour eux, avant de retourner ça de façon souvent drôle et surprenante. Les rebondissements sont classiques mais vraiment sympathiques à suivre.

On s’attache également de plus en plus aux personnages aussi bien principaux que secondaires. Je suis de plus en plus fan de la manager de Kokoro, une vraie femme de poigne mais très humaine sous ses dehors un peu vifs. J’aime également beaucoup le boss de Chitose, qui est plus complexe que je le croyais et qui commence à avoir un rôle de « grand frère » qui me plait bien.

Du côté du couple, c’est mignon tout plein, même si je sens un potentiel d’agacement possible derrière certaines attitudes de Chitose >< J’aime beaucoup son implication plus grande auprès de la carrière de Kokoro dans ce tome, même si cela implique cette caricature de la femme derrière chaque grand athlète… Cependant, Chitose est forte et son projet pro autour de la santé me séduit assez, si elle arrive à le mener à bien en étant raisonnable. J’ai également été touchée par les faiblesses qu’elle laisse de plus en plus poindre et qui sont un sujet intéressant en soit. En effet, la question de ses hommes qui critiques le physique et les tenues des femmes me parle.

Kokoro, lui, rencontre enfin de la compétition sur tous les plans et ça le booste. J’ai beaucoup aimé son évolution sur et hors de la glace. Il semble prendre un peu plus confiance en lui, ce qui le rend d’autant plus attirant et sexy, parce que son côté enfantin seul m’aurait vite lassé. Ainsi, j’ai été ravie du retournement final de ce tome, qui m’a d’ailleurs poussée à acheter les deux tomes suivants qui sont déjà sortis parce que je ne peux définitivement pas attendre pour en voir plus ><

Une comédie romantique toujours en construction qui se bonifie au fil des tomes grâce à un humour certain, à beaucoup de tendresse et à des personnages qui évoluent dans le bon sens, dans une intrigue alliant à merveille sport et sentiments tout en incluant des questions pertinentes sur la santé, la vision que les hommes ont des femmes, etc. Une série vraiment prometteuse.

Tome 3

Après deux tomes à la construction classique mais aux sujet et personnages qui m’avaient plu par leur évolution, j’ai marqué un léger coup de recul à partir de la seconde partie de celui-ci…

Tout démarrait plutôt bien avec un pied de nez de l’autrice aux lecteurs après la déclaration de Kokoppe qu’elle détournait grâce à l’intervention bien drôle de la manager de celui-ci, pour nous faire repartir à fond dans la compèt. Ça je validais, c’était marrant et mignon tout plein grâce à des héros d’une naïveté confondante et une pseudo antagoniste complètement barrée.

J’ai aimé suivre Kokoppe dans sa nouvelle compèt, le voir évoluer, lutter contre sa blessure et face à des adversaires de haut calibre. J’ai même appris des choses supplémentaires sur les coulisses des compétitions de patinages et sur la notation. C’était vraiment sympa. Le petit twist autour de la formule magique le boostant avant chaque entrée sur la piste était mignonne à souhait et permettait de faire avancer les personnages dans la bonne direction même si c’est un brin trop fleur bleue pour ne pas dire gamin vu leur âge ^^!

Vous sentez venir ce qui me dérange un peu ? C’est effectivement avec la romance et le traitement de l’héroïne en particulier que j’ai noté quelques bémols dans ce tome. En effet, une fois que l’autrice annonce la couleur et se tourne vers la romance, comme d’un coup de baguette magique, on ne voit plus Chitose que par ce prisme. Oubliées ses ambitions de carrière ! On la voit juste comme source de motivation de Kokoppe qui est terriblement amoureux d’elle et ça m’attriste un peu. Au vu de l’âge des personnages, je m’attendais à quelque chose de plus mature. Là, j’ai l’impression de suivre des ados… Preuve en est leur premier rendez-vous qui est calqué sur ce qu’on a pu lire dans nombre de shojo avec des ados maladroits qui vivent leur première fois. Alors ça reste mimi parce que je suis bon public mais je m’attendais quand même un peu à autre chose.

Il y a également d’autres petits tropes du shojo que j’ai été déçue de retrouver ici malgré l’humour que l’autrice essaie d’instiller. On commence avec les interventions étranges, car illogiques avec ce qu’on sait de lui par ailleurs, du patron de Chitose, qui vient régulièrement la défendre et jouer les cinquièmes roues du carrosse alors qu’il est avec quelqu’un… Il y a ensuite, l’intervention du père de Kokoppe qui vient introduire une rivale on ne peut plus caricaturale. On se croirait presque dans Hana Yori Dango, et je le répète, je m’attendais à quelque chose de différent, donc ça m’a un peu déçue.

Knight of the Ice reste une mignonne petite comédie romantique sur fond de patinage artistique mais elle prend une tournure plus légère que ce que j’espérais et si je passe toujours un bon moment en lisant chaque tome, je suis tout de même un brin déçue. L’autrice m’avait habituée à avoir des message plus matures sous ses dehors humoristiques, ici je cherche encore…

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Tome 4

Un quatrième tome malheureusement dans la continuité du précédent, alors je ne parviens pas à être satisfaite. On est loin de la profondeur du titre que je connaissais précédemment de l’autrice…

La romance compliquée entre nos deux amis d’enfance se poursuit avec des rebondissements typiques des comédies romantiques que l’autrice manie avec une certaine facilité rendant le récit facile à lire et fluide. Le hic, c’est que c’est assez lisse et classique donc je ne parviens pas à vraiment m’investir dedans. Si j’ai aimé au début le pied de nez vis-à-vis du lecteur qu’elle a fait sur le thème de la fiancée du héros qu’elle transforme, j’ai trouvé le restant bien plus prévisible.

J’aime le personnage de Kokoppe, il me touche et c’est toujours un peu la victime des manigances des unes et des autres. Il reste ainsi un éternel naïf. En revanche, je suis assez déçue de l’écriture du personnage de Chitose. Celle-ci a été complètement engloutie par son nouveau rôle de petite amie et tout le reste à presque disparu. Cela ne ressurgit qu’à peine dans ce tome mais c’est très vite expédié et oublié. Non, il faut qu’elle joue uniquement le rôle de la petite amie inquiète et jalouse face au succès de son beau petit ami. C’est triste…

J’ai trouvé agréable de voir traité la question de la popularité, des rumeurs, des médias et magazines people, ce qui montre la difficile gestion de leur image pour les sportifs. Je trouve juste dommage de s’en servir comme ressort aussi bateau vis-à-vis de la romance. Heureusement que comme toujours le personnage de la manager est là pour apporter sa touche de folie, qui fait un bien fou dans l’histoire.

L’autre morceau que je continue à apprécier, c’est la partie sportive. C’est agréable de voir Kokoppe travailler pour faire évoluer son art puisque celui-ci est limité pour le moment. On ne parle pas seulement de technique mais aussi d’expressivité et d’émotion, ça me plaît. On n’en est qu’aux frémissements, mais j’ai espoir que cela prenne plus de place par la suite, avec le lien tout naturel qui devrait se faire avec la romance.

D’ailleurs l’autrice a la bonne idée de continuer à reprendre les même figures récurrentes autour des deux, notamment du côté des rivaux du patineur et c’est une bonne idée pour développer rivalités et autres relations. Elle accorde avec justesse un léger développement pour l’un d’entre eux, c’est bien vu pour étoffer un peu le corps de l’histoire.

Ainsi, même si je reste déçue par l’écriture de la romance, trop classique et enfantine, ainsi que par celle de l’héroïne, trop effacée et coincée dans son rôle de petite amie, j’aime toujours le décor de l’histoire, la folie de certains et l’évolution que prend la carrière du héros ainsi que de ses rivaux. Je continue donc à avoir espoir pour la suite.

Tome 5

Après une longue pause de ma part, nécessaire pour me procurer les tomes, mais également pour faire une pause après un sentiment de plus en plus mitigé sur la série, finalement j’ai été ravie de retrouver tout le monde.

Nous arrivons pourtant au stade un peu chiant de l’histoire où l’héroïne doute tellement d’elle-même qu’elle communique sa tristesse partout et à tous, ce qui met le héros également en danger dans ce qu’il fait, puisque le mental compte beaucoup dans le sport. Si je comprends le choix motivé de l’autrice, pour autant ce n’est pas des plus agréable à suivre…

Le mélange entre sport, romance, développement perso et vie professionnelle fonctionne toujours aussi bien, rien à redire. Cependant, il va falloir que les deux héros grandissent et crèvent l’abcès au bout d’un moment car à force de ne pas se parler à coeur ouvert, l’un comme l’autre se mettent en danger. Chitose fait foirer leur relation, elle se rend aussi malade et n’est pas en état de travailler. Il en est de même pour Kokoro, largué par Chitose, il est perdu émotionnellement et cela se répercute sur sa façon de patiner. Cependant tandis que celle-ci s’enfonce un peu, lui, il lutte certes avec maladresse pour grandir et devenir moins dépendant de Chitose.

C’est donc un mal pour un bien toute cette histoire de doute et de rupture, puisque cela permet au héros de mûrir un peu et de commencer à sortir de son image de petit garçon. C’est plus long et compliqué pour Chitose, que l’autrice a vraiment écrite comme trop passive pour moi. On dirait une petite souris…

Knight of the ice est loin de la maturité et qualité d’un Kimi wa Pet. L’histoire est plus jeunesse, plus immature, à l’image de ses héros. Cependant, il est agréable de voir que le travail sur la psychologie des personnages que fait l’autrice paye peu à peu. On les voit changer, évoluer et grandir sous nos yeux, ce qui donne l’espoir de jolis développements dans le futur.

Tome 6

Avec des héros moins indécis, on y gagne un tome bien plus dynamique à lire. Cependant, le focus encore et toujours sur Kokoro et sa carrière au détriment de Chitose lasse et commence à faire répétitif.

En effet, j’ai l’impression de répéter sans cesse les mêmes compétitions, les mêmes tournois, les mêmes scènes où Chitose a peur et n’ose pas le dire, où Kokoro est maladroit et fait des bourdes, avant que tout rentre dans l’ordre. Je ne vois pas beaucoup d’évolution alors qu’on est à la moitié de la série…

Pour autant, c’est toujours plaisir de voir Kokoro patiner, affronter ses peurs lors des compétitions et avoir des relations duelles avec les autres compétiteurs. Cette fois, l’autrice introduit dans l’histoire des couples queers pour pimenter un peu les choses. C’est sympa pour la représentativité mais ça n’apporte pas grand-chose de plus en dehors de cela. D’ailleurs, je me demande si l’autrice elle-même a une ligne directive dans cette série en dehors de nous compter la touchante maladresse de ses héros novices en amour… La preuve, elle brasse sans cesse les mêmes thèmes et scènes. Kokoro et Chitose se réconciliant, on a à nouveau une Chitose qui a peur de ne pas être la n°1 dans le coeur de Kokoro face à la rumeur d’une fiancée pour ce dernier. Cela a déjà été abordé…

On tourne donc un peu en rond dans la série malgré les tentatives d’ajouts de l’autrice, comme la « romance » de la soeur de Kokoro, le voeu de Raito pour son coach, la carrière de Fuuta ou la romance Louis-Kyle. Le problème c’est que tout semble superficiel.

Ainsi même si je passe un moment agréable lors de chaque lecture, la frustration ne me quitte pas. On est trop dans une comédie romantique statique qui n’évolue pas. On est trop dans un schéma répétitif manquant d’approfondissement. Alors oui, c’est mignon, ça se laisse lire, mais j’aurais aimé tellement plus.

Tome 7

Voilà enfin un tome où j’ai respiré un peu après avoir tant râlé sur les précédents. Pourtant rien de bien neuf, si ce n’est qu’on se concentre vraiment sur Kokoro et le nouveau programme ainsi que le nouveau saut qu’il prépare afin de monter en gamme.

J’ai un peu abandonné tout espoir d’une héroïne forte et indépendante et je m’accommode comme je peux de Chitose et son addiction passive à son chéri… Pour m’aider, l’autrice détourne un peu ses sempiternelles craintes dues à son manque de confiance et nous propose de revenir sur sa santé fragile, qu’elle fait passer après les compétitions de Kokoro *oups*, oublions ça… Mais sans ses pleurnicheries on avance mieux.

Nous suivons ainsi Kokoro qui se prépare donc à affronter les meilleurs mondiaux. Exit les craintes du tome précédent, il se focus sur son programme où il va jouer les chevaliers et montrer à tous son triple lutz qu’il réservait à un panel d’amis en coulisses pour l’instant. C’est sympa de le voir travail, d’en apprendre plus sur les pas, les costumes, etc. Il y a en plus une petite tension naissant du secret que lui cache Chitose et qui le turlupine un peu, mais il se laisse moins fragiliser qu’avant, il avance.

Toujours rien de transcendant, mais une intrigue plus agréable car moins mélo que les tomes précédents. On continue à parler de la difficulté à sortir avec une célébrité par rapport aux rumeurs, à la pression que la moindre perturbation émotionnelle peut occasionner, etc. Le focus sur la compétition fait du bien. A voir cependant comment sera gérée la maladie de Chitose et ses conséquences. Tout ça reste fouillis mais plus agréable à lire.

Tome 8

Même si je prends beaucoup de plaisir à suivre les aventures de Chitose et Kokoro, je dois aussi avouer une pointe de lassitude face à une histoire qui a tendance à se répéter et à faire des cercles et cercles pour si peu avancer au final…

Je continue à aimer suivre les thématiques autour du patinage artistique et je trouve plaisant qu’on pousse enfin Kokoro à travailler non pas la technique mais l’expressivité ici. Ce n’est pas trop tôt. C’est juste dommage que l’élément déclencheur soit une blessure et que ça ne vienne pas de lui mais il est amusant de voir comment ils contournent sa timidité légendaire. Reste maintenant à allier les deux pour avoir un beau final.

J’aime aussi toujours la rivalité que les patineurs entretiennent entre eux et qui repose avant tout sur le mental de chacun puisqu’on voit que des soucis amoureux ou physiques peuvent avoir de graves conséquences sur la qualité de leurs prestations. J’ai juste un peu de mal avec le côté très caricatural donné à Kumano pour qui la victoire prime sur tout. Je préfère la passion et la naïveté de Kokoro, Taiga et Raito.

D’ailleurs les histoires de coeur restent bien présentes. Cette fois, c’est celle de Taiga et la soeur de Kokoro qui prennent le devant de la scène avec un côté mélodramatique assumé qui frôle la comédie et la parodie, ce qui est très amusant. Mais on sent bien que Kokoro et Chitose vont bientôt revenir en force, notamment avec le lourd secret que cette dernière lui cache.

Knight of ice demeure donc une comédie romantico-sportive divertissante mais qui ne restera pas dans les annales, elle est trop superficielle et répétitive dans ses schémas narratifs pour cela et je le regrette car je sais que l’autrice est capable de mieux.

Tome 9

Il y a des séries qui, à l’approche de la fin, font vraiment plaisir à leurs lecteurs en passant enfin à la vitesse supérieure. C’est ce qui arrive à Knight of the Ice.

Depuis le début, je trouve la série mignonne mais elle peine à décoller. Elle s’est même un peu perdue en cours de route au milieu à force de délayage. Mais quand Yayoi Ogawa se recentre et pousse enfin ses héros dans la bonne direction, elle les fait grandir d’un coup et c’est jouissif !

J’ai adoré voir Kokoro se prendre un bon gros coup de pied aux fesses dans ce tome, ce qui lui ouvre enfin les yeux et le pousse enfin à se dépasser en arrêtant de jouer les petits garçons. Ce n’était pas trop tôt après tout ce temps. Là où c’est intéressant, c’est que cela se joue en parallèle dans sa vie privée et son histoire avec Chitose, et sur la patinoire lors des épreuves qu’il dispute. Après, le changement un peu brutal pour être totalement crédible mais bon une fois qu’on a embarqué dans l’univers de l’autrice, on sait comment elle est et on sait qu’on peut s’attendre à ce genre de brusque transformation. J’aime quand il y a plus de finesse mais au vu de la tomaison plutôt courte jusqu’à la fin, je ne vais pas trop faire la fine bouche.

J’ai donc apprécié de voir cette évolution qui permet de suivre un Kokoro bien plus motivé sur la patinoire et ainsi de le voir se hisser à la hauteur de ses adversaires qui n’avaient pas mégoté eux aussi sur leurs sources de motivation pour rendre la compétition plus challengeante. Nous assistons donc à de très belles performances avec du challenge et des épreuves pour chacun car chaque saut n’est pas réussi même si l’intention est là. Ainsi, Taiga souhaite faire de son mieux pour la soeur de Kokoro qu’il veut conquérir ; Raito pense enfin à son grand-père à qui il a fait une promesse et souhaite s’y conformer ; quant à Fuuta, ce petit électron libre, secoue bien tout le monde pour au final prouver son talent à celui qu’il admire. C’est très sympathique.

Reste une Chitose, elle, bien trop effacée comme la plupart des rôles féminins ici, ce que l’autrice tente parfois de cacher sous une certaine excentricité, mais l’ensemble d’entre elles est plutôt fade. J’ai du mal avec son attitude attentiste vis-à-vis de Kokoro qui lui se bouge. J’ai du mal, même, avec sa petite régression maintenant qu’elle le sent capable de le protéger. Il va falloir qu’elle se réveille aussi et son histoire de coeur malade, à opérer, mais qu’elle ne soigne pas, ne fonctionne pas du tout avec moi. Ça m’agace au lieu de me toucher… Pourtant quelques trop rares scènes entre elle et Kokoro étaient toutes mignonnes et on a même eu un semblant de début de quelque chose avant que… Bref, il y a un potentiel non exploité.

Knight of ice poursuit sa trajectoire de série sympathique oscillant entre comédie et drame romantique dans un décor sportif. Le titre reste inégal. Il a des bons côtés comme lorsque les garçons donnent tout en compétition mais les relations humaines et les évolutions des personnages sont maladroitement écrites malgré de bonnes intentions. Heureusement qu’on a, cependant, quand même une évolution après tout ce temps car cela manquait cruellement et que désormais ça donne bon espoir pour la suite et fin.

Tome 10

Besoin d’une lecture doudou et sportive ? N’hésitez pas à vous lancer dans Knight of the Ice, qui malgré sa longueur et ses chemins de traverses fait toujours passer un joli moment de lecture aux côtés de ces héros passionnés de patinage.

Alors que la fin approche, j’ai encore pris plaisir à retrouver le couple Kokoro x Chitose dans ce nouvel opus où l’autrice accélère les choses. C’est léger, c’est frais, c’est mignon entre eux. Dans une relation amoureuse on ne peut plus maladroite, comme les Japonais aiment en écrire, nos héros se préparent chacun à affronter leurs peurs : l’opération pour Chitose, la compétition sans Chitose pour Kokoro. L’autrice conte cela avec beaucoup de bienveillance envers eux.

Bien que le rythme soit soutenu, un peu trop pour moi pour vraiment trouver ces rebondissements aussi dramatiques qu’ils devraient l’être, on prend plaisir à voir les garçons glisser sur la place et leur entourage les soutenir et les encourager. Le mélange entre le sur et hors de la glace se fait très bien avec des enjeux à la fois sentiments et amicaux assez charmants soulignés par la mise en scène toute douce de l’autrice. Il n’y a pas à dire, même si c’est assez classique et un peu fade par rapport à sa série culte : Kimi wa Pet, cette lecture est fort agréable.

Ainsi, j’ai pris plaisir à voir Chitose prendre sa grande décision et avancer enfin comme l’adulte qu’elle devrait être. Il était temps. J’ai apprécié également de voir Kokoro reprendre le chemin des patinoires et surtout de la compétition. Celles-ci sont toujours des moments haut en couleur et je prends vraiment plaisir à admirer les garçons sur la glace, surtout quand le podium est aussi incertain qu’ici entre toutes les figures qu’on a déjà croisées et les nouvelles, qui chacun ont quelque chose qui pourrait les faire trébucher. C’est gentiment palpitant et surtout très beau à voir quand on aime le patinage artistique. Cela me rappelle certaines après-midi à regarder ce sport en famille à la télé.

La série suit donc tranquillement son cours pour s’acheminer dans le prochain tome vers son final. Les héros ont joliment grandi. Ils restent les grands naïfs qu’on connaît mais ont gagné quelques doses de maturité et sont mignons tout plein ensemble. Ce sera donc avec grand plaisir que je lirai le dernier chapitre de leur histoire, sur et hors de la glace.

Tome 11 – Fin

Dernière plongée dans le monde du patinage artistique aux côtés de nos charmants et maladroits amis d’enfance, il est donc temps de faire le point sur ce titre de Yayoi Ogawa bien fade par rapport à ceux que nous avons eu en France…

Je peux maintenant reconnaître que sans le nom de l’autrice et mon côté complétiste, je ne serais peut-être pas aller au bout de cette saga. En effet, elle souffre bien trop nombreuses rallonges et d’une intrigue au final bien trop légère et survolée par l’autrice. J’ai aimé aller à la rencontre de l’univers du patinage artistique professionnel mais c’est bien vite de venu redondant. J’ai aimé découvrir les parcours et épines dans le pied de nos patineurs mais c’était bien trop souvent résolu en deux coups de baguettes magiques. J’ai été touchée par la mignonerie du couple phare de l’histoire mais était-ce crédible avec des adultes de leur âge ? Non, terriblement non, malheureusement. Yayoi Ogawa est donc tombée à côté pour moi, préférant la forme : la légèreté et la naïveté, au fond. Et même si c’est une comédie romantique, ça ne me suffit pas. Là où Kimi wa pet avait une belle émotion et un vrai message sur la solitude, le célibat, les relations, ici tout est superficiel.

Ce dernier tome offrira cependant les clés pour conclure correctement la série. On assistera à un dernier tournoi fondateur pour Kokoro afin qu’enfin il dépasse ses blocages et soit reconnu à sa juste valeur. Sa relation avec Chitose aura droit à son happy-end archi classique que les lecteurs amateurs de guimauve apprécieront. Kokoro règlera aussi ses problèmes familiaux en affrontant enfin son père. Et tout le monde sera heureux dans le meilleur des monde, l’autrice offrant un petit mot à chacun pour montrer le bel avenir vers lequel il se dirige. Il n’y a donc pas de déception de ce côté-là, tout fut bien penser. Nous avons même eu droit à un peu d’intensité lors du passage des derniers candidats sur la glace où les programmes furent parfois bouleversés. Nous n’avons par contre pas eu l’intensité attendu pour dépasser le côté nian-nian de la romance, tant pis.

Knight of the ice fut une gentille comédie romantique sur fond de patinage artistique et d’amour d’enfance se transcendant à l’âge adulte. A l’aide de personnages sympathiques et attachants, avec parfois des personnalités hautes en couleur, l’autrice aura su nous amuser tout au long de ces 11 tomes. Je regrette que cela en soit resté là : une charmante romance avec humour et beaux garçons. J’aurais aimé des développements plus poussés sur les problèmes de coeur de l’héroïne, sur les problèmes familiaux du héros, sur leur rapport à chacun au travail, etc, mais ce n’était pas la volonté ici de l’autrice, dommage. J’aurais au moins une jolie série sur le patinage, sport qui manquait un peu sur mes étagères ^^

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8 commentaires sur “Knight of the ice (Ginban Kishi) de Yayoi Ogawa

  1. J’aime beaucoup la couverture du premier tome…
    Je ne suis pas très attirée par les titres se déroulant dans un milieu sportif, mais l’autrice semble avoir incorporé à son titre une belle place à la romance bien que la direction prise dans le troisième tome ne semble pas t’avoir complètement convaincue.
    Je serais curieuse de savoir si les tomes suivants renoueront avec le ton qui t’avait plu dans les deux premiers tomes !

    Aimé par 2 personnes

    1. Il y a effectivement un équilibre assez agréable entre sport et romance dans l’ensemble.
      Malheureusement le 4e tome, lu cet après-midi ne m’a pas plus convaincue que le précédent, la romance cloche d’une certaine façon après les espoirs que j’avais eus…

      Aimé par 1 personne

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