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YuYu Hakusho, Star Edition de Yoshihiro Togashi

Titre : Yu Yu Hakusho, Star Edition

Auteur : Yoshihiro Togashi

Éditeur vf : Kana (shonen)

Année de parution vf : 2021-2023

Nombre de tomes : 12 (série terminée)

Histoire : Yusuke Urameshi, 14 ans, est un parfait voyou en herbe, dont la seule occupation est de se battre. Considéré comme de la vermine par ses professeurs, évité par ses condisciples, il éveille même la méfiance des commerçants du quartier. Un jour, alors qu’il sèche les cours, il saute sur la route pour sauver la vie d’un jeune garçon, et se fait écraser par une voiture à sa place. Mais, Yusuke n’était pas destiné à mourir ce jour là, et l’enfant devait s’en sortir même sans son intervention : il n’y a donc pas de place prévue dans l’au-delà pour lui ! Il lui est alors donné la possibilité de ressusciter, mais pour cela, il va falloir réussir l’épreuve que lui impose Enma, le juge des portes des enfers : il lui faut faire éclore un oeuf, qui déterminera par sa nature bonne ou maléfique s’il est digne ou non de retourner sur Terre. Commence pour lui une série d’aventures, accompagné de Botan, la guide du fleuve Sanzu, où il lui faudra s’illustrer et prouver qu’il a sa place dans le monde des vivants…!

Mon avis :

Tome 1

Parmi la flopée de shonen qui sortait quand j’étais ado, Yu Yu Hakusho fait partie de ceux que j’avais zappé. Quand j’ai découvert Hunter x Hunter du même auteur sur le tard, il était déjà devenu trop difficile de se le procurer. Je remercie donc Kana pour cette réédition, même si ce n’est pas l’édition Perfect que j’aurais souhaité. Mais tout comme avec Slam Dunk, ces star éditions sont l’occasion de découvrir une oeuvre ancienne à prix raisonnable.

Ce shonen du début des années 90 comptait 19 tomes à l’origine. Ceux-ci seront compilés en 12 tomes dans la nouvelle édition avec des couvertures redessinées par l’auteur, ainsi qu’une page couleur ajouté en ouverture et une page d’introduction et de clôture dessinées récemment par celui-ci, un joli petit plus. De plus, au vu du design des couvertures de la série, cette fois contrairement à Slam Dunk, le fait de la couper pour insérer une frise sur le dos ne gâche rien, bien au contraire.

Mais revenons à l’histoire. Yu Yu Hakusho, c’est le shonen d’aventure fantastique par excellence et Togashi y excelle dès le premier chapitre grâce à une narration impeccable. Il nous fait faire la connaissance de son héros Yusuke, alors que celui-ci vient de mourir après avoir sauvé un petit garçon. Yusuke est pourtant un sacré loubard, aimant fumer et sécher les courts. Seul son prof principal et son amie d’enfance croient en lui, mais il faut dire qu’il n’a pas la vie facile en vivant seul avec sa mère et en ayant une mauvaise réputation même si celle-ci n’est pas pleinement vraie. Sauf que c’est un garçon au grand coeur, du coup, le dieu des Enfers : Enma, décide de lui offrir une seconde chance.

J’ai trouvé l’implantation du récit juste excellente. C’est extrêmement propre grâce à une narration parfaitement calibrée pour le genre. L’auteur introduit de manière archi fluide et avec une jolie touche d’humour grinçant son univers, ses personnages et les enjeux. C’est à la fois profond et loufoque, totalement dans l’esprit de ce qui se faisait alors. On est dans une ambiance fantastique sur fond de fantôme et dieux des morts, avec une touche de loubard (bosozoku) et une pincée de critique sociale. L’auteur dénonce certains mauvais profs, le poids des rumeurs, la difficulté d’être mère célibataire, la pression sociale sur les jeunes, etc. C’est très riche.

Cependant passé quelques chapitres d’introduction où l’on apprend grosso modo sans entrer dans les détails ce que Yusuke va devoir faire pour ressusciter, on enchaîne les chapitres un peu filers dans lesquels il va connaître de gentilles missions où il va aider des êtres humains potentiellement à la dérive. On est en plein dans la dynamique des fantômes devant faire le bien pour racheter leur âme même si ce n’est pas à proprement dit. Cependant, quand je vois les images sur lesquelles j’ai pu tomber, j’ai l’impression qu’on est loin du plein potentiel de la série, ainsi que de ce qui en fera le sel plus tard, mais que l’auteur s’amuse plutôt à faire connaissance avec nous, nous entraînant sur une fausse piste. Mais ce n’est que supposition de ma part.

Côté dessin, même si c’est assez oldschool, cela a un charme certain. J’adore le look loubard à banane du héros et les tenues so années 80’s. J’adore l’humour de l’auteur qui transpire dans les pages lorsqu’il déforme son visage en mode Collège fou fou fou. J’adore la vivacité qui se fait sentir ici dans les scènes d’action notamment. Alors bien sûr le design est daté, ça ne plaira pas à tout le monde, mais les planches sont ultra fluides et il n’y a aucune faute de goût ou autre au final. C’est donc juste une question d’appréciation et d’époque mais non de talent.

Grâce à la nouvelle édition de Kana, j’ai donc eu la chance de pouvoir découvrir ce shonen fantastique qui a tout pour me plaire. Entre son humour, ses critiques sociétales et son jeu autour des fantômes cherchant à se racheter, j’ai de quoi passer un très bon moment. J’espère juste que les chapitres en mode un « mission » auxquels on assiste ne dureront pas trop longtemps et qu’on entrera prochainement dans le vif du sujet. Mais déjà, je trouve le héros fort attachant et j’adore l’ambiance graphique du titre, grâce à un Togashi vraiment hyper à l’aise dans le genre. Très belle découverte !

 >N’hésitez pas à lire aussi les avis de : Balin, Vous ?

Tome 2

Sorti en même temps que le tome 1, cette suite permet de commencer à vraiment lancer la série, bien que l’auteur semble encore chercher dans quelle direction mener les aventures de son héros.

Le tome est donc très riche en événements. Nous enchaînons la fin de la résurrection de Yusuke, sa nouvelle vie et les missions diverses et variées que lui confient les hautes autorités de l’Enfer. C’est clairement dynamique mais cela donne aussi une petite impression de fouillis car le fil rouge du tome précédent est bien vite évacuer pour en proposer un autre, qui semble déjà en passe d’être évacué lui aussi, comme si l’auteur cherchait sa voie.

Cependant, il est plaisant de retrouver ce héros voyou au grand coeur. L’auteur met toujours en avant de belles valeurs. Il forme un duo intéressant avec Botan, qui elle sait bien plus de choses sur lui sur cet univers s’ouvrant à lui. Son duo avec Kuwabara est toujours aussi détonnant et ils ressemblent de plus en plus à de vieux potes ensemble. J’aime cette dynamique. En revanche, son amie d’enfance qui avait une certaine utilité dans le tome 1 se voit peu à peu éclipser et refourguée au rang de potentielle petite amie du héros ou juste fille amoureuse de lui. Bof. –

En fait, je trouve ce début très classique. Je retrouve des éléments à la mode dans les shonens des années 80-90, comme les références culturelles chinoises, bouddhistes et shintoïstes, avec ces personnages inspirés de leur folklore. Je retrouve surtout les prémices de bien des thèmes développés plus tard dans Hunter x Hunter comme tout ce qui tourne autour des énergies que possèdes les personnages dans la dernière partie. L’auteur commence à établir une sorte de classification autour de la sensibilité, la puissance et l’aura. On voit apparaître des pouvoirs liés à la puissance, à la force de leur caractère, qui se matérialise différemment pour chacun. Ça rappelle beaucoup le Nen.

Côté mythologie de la série, ça y est Yusuke étant ressuscité, on lui confie une mission de détective paranormal. Il rencontre alors ceux avec qui il forme un quatuor plus tard, comme nous le spoile les premières pages de cette réédition. Pour le moment, parmi ces derniers Hiei ne m’a pas fait forte impression. J’ai même trouvé son dessin un peu raté… En revanche, Kurama qui ressemble à un Andromède version démon m’a paru plus prometteur et j’ai aimé son histoire et sa sensibilité.

Cependant, nous sommes encore en phase d’installation de la série. Nous enchaînons encore parfois des chapitres anecdotiques où les missions remplies par Yusuke n’ont rien de transcendantes et de marquantes. Les affrontements que l’on suit, même lorsqu’il doit retrouver des artefacts volés en Enfer, sont prévisibles et un peu bourrins. Seule la dernière partie, où il va participer à un tournoi pour sélectionner l’apprenti d’un maître en énergie spirituelle m’a un peu réveillée, même si cela n’a rien de franchement innovant, mais y voir des prémices de HxH m’a séduite. Yuyu Hakusho est donc un sympathique shonen sur fond de folklore asiatique séduisant dans sa forme mais aussi un brin trop classique pour le moment. L’exposition est un peu longue.

Tome 3

Après trois tomes, je suis un peu partagée sur les débuts de cette série. Elle est très fun à lire, bourrée d’humour et très dynamique mais il me manque pour le moment le petit truc en plus et je la trouve loin d’être aussi originale que je l’imaginais.

En effet, même si Togashi utilise à bon escient les codes du shonen d’aventure et du shonen fantastique, je n’ai pas l’impression qu’il a inventé l’eau chaude ici. Plus les chapitres passent, plus j’ai le sentiment de retrouver des choses que j’ai déjà lues ailleurs : des combats à la Saint Seiya, un Kurama dont l’attaque fait penser à celle de Shun, des méchants cachés dans l’ombre avec un oeil mystérieux comme dans Fly, des attaques faisant penser à celles de DragonBall ou une mythologie directement empruntée à la culture asiatique avec les Dieux des 4 points cardinaux. Et j’avoue que je m’attendais à plus d’originalité de la part de Togashi.

Après, je dois quand même avouer que le mélange shonen d’action fantastique et humoristique change quand même des autres. L’auteur a beau nous proposer des combats bien dramatiques avec de vrais méchants bien cruels, il ne peut non plus s’empêcher de faire la petite blague potache qu’il faut quand on lui tend la perche et ça arrive souvent, ce qui m’amuse beaucoup. C’est donc plus ce ton décalé que je trouve original que le fond de l’histoire qui est assez basique encore pour l’instant.

Nous sommes encore dans une course à la puissance et une lutte contre des adversaires apparaissant les uns à la suite des autres avec des motifs très simplistes et manichéens. Dans un premier temps, Yusuke achève de participer à ce tournoi lui permettant de gagner un nouveau pouvoir, un classique. L’originalité vient de la mise en scène où c’est plus la chance de cocu du héros qui l’aide à gagner que sa force intérieure, ce qui est fort amusant. Togashi s’amuse vraiment à casser les codes du shonen nekketsu ici grâce à cet humour de situation lourdeau mais efficace. Dans un second temps, de nouveaux méchants tirés des contes chinois arrivent : les 4 démons Shiseijus qui ont envoyé des insectes démoniaques pour posséder les hommes impurs et les transformer en zombies. Avec Kuwabara et plus tard Hiei et Kurama qui les rejoignent, Yusuke va chercher à les éliminer en s’emparant de la flûte commandant les insectes, et ainsi à sauver Keiko, qui a été prise pour cible sur Terre avec Botan. C’est un enchaînement de combats en mode archi classique mais là aussi la part de l’humour venant casser le sérieux des situations est le gros plus. Pour le reste, c’est un peu fade.

Je m’amuse ainsi à suivre les embûches que Togashi va mettre sur le chemin de ses héros mais je peine à trouver l’originalité que je m’attendais à trouver ici, dans ce shonen que beaucoup ont qualifié de fondateur. Pour le moment, je trouve l’aventure drôle et sympathique, avec la touche de noirceur que j’aime, mais l’univers me laisse sur ma faim. J’aimerais moins d’emprunts ou d’hommages, c’est selon, et plus d’invention.

Tome 4

Ça y est la série semble avoir trouvé sa vitesse de croisière entre missions qui peuvent sembler anecdotiques et moments plus sérieux sur fond de tournoi. J’aime beaucoup ce mélange dans cet univers décalé de bozoku en mode fantastique.

Depuis le début de la série, j’avais l’impression que Togashi se cherchait un peu, testant plein de modes narratifs différents pour trouver la couleur à donner à sa saga, mais j’ai l’impression qui ça y est, il a trouvé où il voulait aller et du coup, je me mets à bien plus apprécier la série.

Je me suis ainsi autant plu à suivre Yusuke lors des petites missions confiées par Enma que lors des tournois où il va encore plus mettre sa vie en danger aux côtés des amis de sa fine équipe. L’humour de Togashi fait des ravages avec ce décalage savoureux de héros en mode cailleras et d’un monde où les esprits et les démons interagissent beaucoup avec nous. C’est un fantastique fort savoureux et je dois avouer que l’ambiance désormais old school pour le lecteur n’est pas pour rien non plus dans le plaisir que je prends à ma lecture, car ces codes datant des années 80-90, me rappelant mon enfance, sont hyper savoureux pour moi.

J’ai donc apprécié de voir la fin de l’affrontement contre Suzaku, qui va sceller la réputation de Yusuke dans le monde des esprits. C’était plaisant ensuite de le revoir dans le monde des humains et de suivre avec cocasserie les embûches qui surviennent sur son chemin suite à cela. Mais plus que ça, c’est la constitution progressive d’une vraie équipe entre lui Kuwabara, Hyei et Kurama, tandis que lui-même monte en puissance suite à un entraînement intensif, qui me séduit. C’est très shonenesque mais avec une belle maîtrise des codes du genre qui rend cela fort savoureux, car il y a à la fois la naissance d’amitiés fortes et l’évolution de héros qui se forgent une carapace physique et spirituelle solide. Pourtant, leurs adversaires n’ont pas à démériter mais la montée en puissance est là.

Là où Togashi est fort, c’est qu’il parvient à associer à cela un ton à la fois sérieux et humoristique. Le sérieux venant du fait que nos héros mettent sans cesse leur vie en danger et voient celle de leurs proches menacées avec de vraies poussées de violence parfois, l’auteur n’hésitant pas à nous offrir quelques décapitations et éviscérations avec des démons inspirés tout droit du folklore yokai japonais. Mais l’humour n’est jamais bien loin, comme lorsque le grand méchant de ce tome ressemble à s’y méprendre au Terminator d’un Schwarzenegger inimitable, c’est cocasse ; ou que le grand chef de l’Enfer est un bébé avec une tétine dans la bouche qui se transforme en ado gardant toujours cette tétine ; ou encore que les femmes mortelles de l’entourage de nos héros ressemblent à leur tour à des racailles en puissance. Tout cela détend agréablement l’atmosphère.

Avec ce quatrième tome, j’ai donc eu l’impression d’enfin découvrir le vrai visage de ce que Togashi a voulu faire dans Yuyu Hakusho et je me suis délectée à la fois des combats de ce héros en pleine évolution, de la naissance de son groupe de potes et de l’humour singulier de l’auteur dans cet univers fantastique pourtant sérieux inspiré du bestiaire japonais. Délectable.

Tome 5

Chaque lecture de Yuyu Hakusho est vraiment un pur plaisir car avec elle, on replonge dans ce shonen nekketsu des années 80-90 qui avaient quand même un petit quelque dans l’humour, le rythme, l’intensité, que n’ont plus forcément leurs confrères actuels.

Nous sommes cependant sur un format assez classique de tournoi. Sauf que l’auteur s’amuse à détourner cela en faisant explicitement de l’équipe de ses héros les dindons de la farce. En effet, on voit les règles se modifier sans cesse à leurs détriments sans que ça ne choque personne ou presque, ce qui est assez drôle pour le lecteur, je l’avoue, tellement c’est contre-intuitif.

Nous ne perdons cependant rien de l’intensité des matchs. Courts mais rondement menés, ceux-ci montrent à la fois les pouvoirs explosifs de notre quintet mais également la puissance brute de leurs poings et la force de leurs convictions. Classique mais très efficace. En face, on retrouve des antagonistes typiques des shonen d’autrefois, à mi-chemin entre les baltringues et les gros méchants bien manichéens. Ça m’a encore une fois beaucoup amusée. On a ainsi à la fois des combats drôles et intenses.

Le revers de tout cela, c’est que j’ai peiné à prendre les choses au sérieux, avec un premier adversaire ivre, un deuxième sorte de Dr Frankenstein raté et les derniers des soi-disant esprits des éléments mais si faibles par rapport à ce que j’imaginais. Dur dur de les prendre au sérieux même quand ils parlent de cobayes pour des expériences ou de créatures rejetées cherchant juste un havre de paix. Ça me passe un peu au-dessus. De la même façon, l’approfondissement des pouvoirs des héros ne me rend pas ceux-ci plus profonds. Je continue juste à voir des amoureux de la bagarre et des amoureux de la justice.

Très bon divertissement old school pour le lecteur des années 2020, Yuyu Hakusho souffre cependant du ton souvent trop léger de son auteur qui vient cassé la violence sanglante de certains combats et les atrocités psychologiques commises à côté. Il y a du potentiel. On retrouve énormément de choses qui seront plus tard exploitées dans Hunter x Hunter avec plus de justesse, ainsi que des clins d’oeil et reprises évidentes à des classiques comme DragonBall mais ça manque un peu de force et d’intensité au final et cela reste encore au stade de série divertissante et c’est tout.

Tome 6

Poursuivant tranquillement la voie du classique tournoi opposant des adversaires aux personnalités et attaques toujours aussi diverses, Togashi offre aussi des personnages loin d’être lisses qui font toute la saveur de son oeuvre.

Scénaristiquement, le mangaka propose quelque chose d’on ne peut plus vu et revu. Ses héros sont encore pris par le tournoi organisé par leur ordre et affrontent à tour de rôle de drôles d’équipes. C’est divertissant mais fort peu original. Cela s’entrecoupe aussi de phases d’entraînement classiques, la saveur de la série ne vient donc pas de là.

Non, là où Togashi réussit avec le plus de brio, c’est dans l’élaboration de ses personnages. Il est plaisant ainsi de découvrir des hommes et femmes qui ne correspondent pas forcément à ce qu’on attend d’eux. Ainsi l’équipe de Yusuke tombe-t-elle sur une équipe de tricheurs. Ainsi Yusuke et Hiei sont prêts à basculer du côté sombre pour répondre à cela. Ainsi la personne sous le masque est quelqu’un en fin de vie qui souhaite juste transmettre son héritage avant de disparaître. Des attitudes qu’on n’attend pas forcément à trouver dans un shonen où c’est souvent des valeurs plus positives qui sont mises en avant. C’est ce qui m’a le plus plu.

Le tournoi, lui, est plus un enchaînement de combats certes divertissants avec quelques petites surprises de-ci de-là mais rien de bien folichon, je trouve. Je n’ai pas su trouver de mises en scène particulièrement percutantes, ni de pouvoirs notables. Togashi continue de s’amuser, notamment avec le choix des adversaires sur un lancement de dés, où la transformation ponctuelle de Kurama en celui qu’il était autrefois, mais c’est bien pauvre. On est clairement dans l’attente d’un plus gros affrontement, celui contre l’équipe Toguro.

Bon petit tome d’affrontements en mode tournoi, ce ne sont cependant pas ceux-ci qui m’ont accrochée mais plus l’écriture des personnages avec toujours des moments où ceux-ci s’écartent parfois des codes héroïques des shonens, ce qui est jouissif. Cependant, cela manque d’approfondissement, d’originalité et de folie par rapport à la série qu’il écrira ensuite : Hunter x Hunter.

Tome 7

Je crois que j’ai enfin eu dans ce tome ce que j’attendais depuis un moment : une montée en puissance, de la noirceur et des combats plein d’impact. Ça fait du bien !

Même si j’aime l’auteur et l’univers développé dans Yuyu, je trouvais la série encore un peu en jachère, avec souvent de bonnes idées semées mais qui peinait à éclore. Ce n’est plus le cas ici. Avec l’affrontement contre les frères Toguro, on passe clairement à la vitesse supérieure et l’auteur laisse éclater son talent pour mettre en scène des pouvoirs surprenants aux évolutions inattendues et surtout son talent pour faire souffrir ses personnages de manière assez cru ce qu’on n’avait pas l’habitude autrefois de voir dans les shonen et encore moins de nos jours.

Ainsi, je me suis vraiment régalée à suivre l’évolution de nos héros dont les pouvoirs grandissent, grandissent au contact de ces frères aux pouvoirs eux-mêmes monstrueux. Togashi sait comment mettre en scène cela pour que ce ne soit pas rébarbatif. Il suggère des entraînements mais les garde secret pour maintenir le suspense et tout faire éclater quand on ne l’attend pas lors des combats. Il a l’art du timing pour révéler les évolutions de ses personnages. J’ai beaucoup aimé voir Kurama dépasser son alter ego pour aller encore plus loin. J’ai été ravie qu’Hiei apprenne à maîtriser ainsi son dragon. Sans parler de Kuwabara qui explose son adversaire alors qu’on aurait pu le croire plus faible que les autres. Chacun nous réserve une surprise alors qu’on le croyait en difficulté et chacun se transcende.

Pourtant face à eux, leurs antagonistes font peur. Ils osent tout ce qui obligent notre groupe de gentils à tout oser également et à être aussi sombre qu’eux à leur façon. Le déclic ? Une mort qui aura un gros impact sur eux et sur nous à cause du lien qu’ils entretenaient avec ce personnage et à cause de la mise en scène sanglante et cinglante de cette disparition pour nous. Togashi ose lui aussi. Les combats sont ainsi explosif, plein de sang et de sueur mais aussi d’entrailles. C’est vraiment sale et dégoulinant. J’aime ! On sent vraiment une montée en puissance dans les pouvoirs, les enjeux, la noirceur et l’horreur. Leurs adversaires ont un but assez effroyable et il faut être dur aussi pour les contrecarrer. J’ai hâte de voir maintenant si Yusuke, le leader de nos héros, sera sur cette ligne ou apportera la lumière qu’on attend quand même d’une telle série.

Avec implacabilité, Togashi offre enfin à sa série l’un des climax nécessaire pour enfin la transcender et la faire passer à la vitesse supérieur. Pari réussi avec moi, j’ai adoré cette noirceur qui nous a explosé au visage tout comme les pouvoirs des garçons qui grandissent, grandissent, le tout dans une maestria de sang et d’entrailles. J’aime quand les promesses de noirceur sont tenues, surtout avec une mise en scène aussi forte où le sens du timing et de l’image sont aussi bien pensés !

Tome 8

Avec ce tome, Togashi nous montre à quel point il rend hommage à tous les topos des shonen. Alors entrez dans la danse à vos risques et périls !

Voici l’heure du grand affrontement entre Yusuke et Toguro, moment qu’on attendait depuis longtemps. Togashi s’amuse comme un petit fou avec ce match et nous propose du grand art. Mais à force de jouer sur les codes des affrontements tels qu’utilisés dans le shonen, l’auteur tombe dans le piège de la redite et n’innove en rien. Il donne plutôt l’impression de singer Toriyama à plusieurs reprise, notamment lorsqu’il s’agit d’offrir surprises et rebondissements à ses lecteurs. Dommage.

Heureusement le reste est très bien fait. On a l’impact et la vivacité attendu dans ces moments-là. Le match tient ses promesses. Les coups sont lourds et rudes, chacun donne tout, le public prend cher et leurs amis / entourage aussi. Il y a une belle mise en scène dans la montée en puissance de chacun, si on oublie ces ridicules effets de manche tels les pourcentages de Toguro. La mise en scène est efficace montrant chacun tour à tour en difficulté, chacun tour à tour sortant des tours de sa manche et nous effrayant avec ses attaques et transformations.

La libération de Yusuke est un grand classique mais cela a toujours son petit effet. Toguro est un bon méchant qui fait froid dans le dos mais don le repentir sincère peut toucher certains lecteurs. Il a une jolie histoire avec la vieille et on ne peut qu’être content de voir la petite place réservée aux femmes dans l’histoire, qui n’est pas aussi terrible que ce que l’on pourrait craindre.

Malheureusement après cette montée en tension et puissance qui se parachève ici, la suite et fin du tome, que l’on subit ainsi à cause du découpage de cette édition, semble bien fade. L’auteur repart un peu trop brusquement dans de nouvelles aventures qui semblent bien moindres. On retrouve notre monde et aussi sec Yusuke est pris à partie et enlevé, alors qu’avec les pouvoirs qu’il vient d’acquérir on aurait pu s’attendre à mieux. C’est assez décevant et bien trop rapide. Il manque une zone tampon, une période de respiration pour reprendre notre souffle et reposer l’intrigue pour qu’elle aille dans une nouvelle direction, surtout avec seulement 4 tomes désormais pour conclure.

Même si la série a de bons moments, je la trouve très inégale malgré sa réputation. J’ai à chaque l’impression que l’auteur lance de nouvels arcs sans aller au bout de ce qu’il a créé. Ce manque d’accomplissement est criant alors qu’il relance encore la série tandis qu’elle est à ses 2/3. Je me demande encore où il veut en venir et si une vaste fresque finir par émerger de tout cela. En tout cas, de ce tome, retenons le combat dantesque entre Yusuke et Toguro qui a tenu bien de ses promesses malgré ses nombreux emprunts. L’intensité et l’explosion de pouvoir étaient là, c’est ce qu’on attendait !

Tome 9

Nouvel arc, nouvelle explosion d’inventivité chez l’un des maîtres du shonen nekketsu de ces dernières décennies. S’il était aussi maître dans l’exposition narrative de ces idées, ce serait un génie. Ce n’est malheureusement pas le cas.

Togashi fourmille toujours de plein d’idées, le problème c’est que leur mise en place est plus approximative. Ainsi alors que la seconde moitié de ce tome est percutante, prenante et explosive, les débuts sont plus mou et surtout brouillon. L’auteur parle trop, ça c’est un fait, il ne sait parfois (souvent) pas trop comment amener ce qu’il a en tête, du coup, ça donne lieu à des chapitres totalement anecdotiques et sans impact où on se demande où il va.

Heureusement son inventivité me fait lui pardonner beaucoup de choses. Du coup, après un démarrage poussif, j’ai aimé découvrir le nouveau groupe à combattre, leur but et leurs raisons. C’est en soi assez classique, on a des méchants qui veulent éradiquer la méchante humanité et ouvrir une sorte de terrible porte des enfers pour que les pires monstres nous tombent dessus. Ok. Et bien sûr notre fine équipe doit les en empêcher et au passage va leur montrer leur grand sens du pardon et de l’amour de l’humanité. Question thématique, on peut repasser.

En revanche, c’est dans la mise en scène et le dessin qu’on s’éclate ici. Il n’y a pas encore l’intensité atteinte lors du tournoi mais il y a déjà de belles promesses. Nous sommes avec des antagonistes bien charismatiques avec chacun un pouvoir différent impactant. Le choix d’avoir cette fois un vrai fantastique, c’est-à-dire de vraies interventions de pouvoirs dans notre monde à nous sans que les humains le sachent est un vrai plus pour moi car ça oblige l’auteur à être inventif. Les combats sont explosifs et on se plaît à voir nos héros parfois en difficulté, souvent obligés d’évoluer. L’auteur conserve le trait d’humour qu’on lui connaît, ce qui permet aussi à la lecture de ne pas être totalement sombre avec ces têtes décapitées qui grouillent, ces bras arrachés ou ces corps mutilés.

Je demande encore à voir où cela va nous mener mais, en temps que simple divertissement, j’ai pris plaisir à découvrir ces nouveaux affrontements de bandes rivales mystiques. Je regrette juste une fois de plus qu’on m’ait tant vendu les mérites de cette série car je ne la trouve pas du tout exceptionnelle mais plutôt assez moyenne dans son écriture. Seuls les pouvoirs et techniques me semblent originaux et sympas à suivre, le reste est très bateau et souvent manque de rythme et de cohérence. Je reste sur ma faim.

Tome 10

Yuyu Hakusho est vraiment une série qui continue à me laisser perplexe. Perplexe face à la narration fouillie qu’elle propose. Perplexe quand on connaît les travaux suivants de Togashi, même si je lui reconnais une imagination folle !

En effet, contrairement à un Hunter x Hunter qui fonctionne en arc qui s’emboîtent les uns dans les autres, je trouve ceux de Yuyu Hakusho bien trop indépendants pour moi ce qui m’empêche de pleinement me saisir de l’univers développée. Je reste extérieure car à chaque fois que j’aurais tendance à m’impliquer tout est à recommencer à zéro avec l’arc qui va suivre… C’est frustrant.

Pour autant, je prends réellement plaisir à découvrir les folies scénaristiques de l’auteur et ses trouvailles surprenantes qui rendent les combats tellement addictifs à suivre. C’est vif, percutant, explosif et résolument original dans les pouvoirs utilisés et les schémas de combats inventés, notamment ici à travers des jeux du quotidien métamorphosés sous sa plume. Les pouvoirs des héros sont divertissants et le jusqu’au-boutisme du héros prenant. On prend plaisir à le voir aller toujours plus loin, même s’il y a régulièrement un : « taits-toi, c’est comme ça, c’est magique ! » qui peut agacer, surtout avec un auteur féru de worldbuilding dans son titre suivant. C’est un peu léger.

En revanche, pour tout ce qui est de la mise en scène, il sait y faire. C’est rythmé, percutant, effrayant même parfois. On a une plongée en enfer terrible des héros dans ce tome, avec un Kuruma qui va loin dans la violence, lui qui était si doux. Lui et Hiei commencent à retrouver leur forme de rang A. Koenma passe aussi à la vitesse supérieur mais ce n’est qu’un leurre contrairement à ce que laissait croire la couverture. Zut, je me suis faite piéger. Le héros est une nouvelle fois Kosuke et il envoie du pâté ! Mais c’est peut-être encore plus Senmei, qui préfigure un peu Kuroro dans HxH, qui fascine par ses personnalités multiples et ses pouvoirs.

Après l’auteur est tout de même dans un schéma très classique de toute puissante et de montée des enjeux, pour ne pas dire de surenchères, qui rend ce combat à la fois addictif par sa violence mais également agaçant par ses facilités scénaristiques à répétition. Pour l’instant, ça ne repose sur rien de solide et c’est juste là pour divertir, ce qui fonctionne, mais crée cependant un manque également.

Après avoir pris une claque avec le génie narratif de Togashi sur HxH, je m’attendais à mieux de la part de sa série précédente. Yuyu est un bon divertissement mais qui ne parvient pas à transcender cela, même dans des tomes de baston aussi fort que celui-ci, la faute à des bases bien trop peu solides… C’est bien beau de jouer la carte de l’originalité dans les pouvoirs, les attaques, les combats mais encore faut-il un univers avec des règles qui tiennent la route derrière. 😉

Tome 11

Tandis que Togashi continue de m’émerveiller par son imagination et sa science de la mise en scène, il me déçoit aussi un peu dans cette série trop rapide et trop dispersée où on enchaîne à toute vitesse les arcs sans réel liant entre eux. Allez plus que 2 tomes !

Je prends plaisir à suivre les aventures de Yûsuke and Co. quand même une fois que je pose mon cerveau et mes attentes d’univers chiadé à la Hunter x Hunter. Ainsi, j’ai beaucoup apprécié la fin de l’arc dans le monde des ténèbres avec Sensui. Malgré d’énormes emprunts à DragonBall lors de cet affrontement avec les montées en puissances, les effets de suspension lors des surprises, les métamorphoses des personnages, etc, ce fut assez addictifs. Les combats s’enchaînent bien, nos héros sont en danger et évoluent, Sensui est un méchant à la hauteur avec une pointe de sensibilité à la fin qui émeut à sa façon, c’est donc assez agréable à suivre.

Mais surtout dans cet arc, on assiste à une sacrée révolution dans la série, avec un personnage dont on découvre un background impressionnant. Certes, c’est en mode « c’est magique tais-toi », bref ça sort du chapeau de Togashi sans prévenir mais cela offre de sacrées perspectives et ça fait vibrer le lecteur. Le combat final de Sensui est époustouflant, on monte encore d’un niveau sur l’échelle de la puissance et du combat explosif. Pour autant, la mise en scène est assez sobre, montrant que ces puissances sont telles qu’elles dépassent tout, et j’ai aimé cette façon de les représenter. On retrouve d’ailleurs le Togashi qui aime s’épargner ici, avec des cases à la limite du croquis, mais cela a vraiment son charme dans cette situation.

Cependant, l’arc se termine extrêmement vite, pour ne pas dire abruptement et on enchaîne aussi sec avec la suite. L’auteur gère assez mal ses transitions, ce qui me rend chaque début de nouvel arc un peu insipide après la terrible montée en puissance qui conclut la précédente. C’est maladroit.

Le nouvel arc, lui, le dernier probablement, la série se terminant dans le prochain tome, implique l’ensemble des membres démoniaques du groupe. L’auteur imagine qu’il y a de sacrés bouleversements dans le monde des ténèbres et que de gros calibres veulent en profiter pour se faire une place et être au sommet, cherchant de nouveaux sbires de qualités en nos héros. Mélangeant quête de puissance et suprématie, avec quête identitaire pour nos héros, l’arc s’annonce intéressant. Il propose de revenir sur les familles de deux de nos héros et ainsi de creuser à la fois leur identité, leur héritage et leurs pouvoirs. Je frétille d’avance car le petit bout présent ici consacré à Hiei, bien que très rapide, fut plein d’émotion et a rendu ce personnage bien plus attachant.

Oeuvre encore pleine de maladresse avec parfois un humour mal dosé, un rythme trop rapide, des fins abruptes, des transitions mal gérées entre les arcs, elle n’en reste pas moins addictive à lire et pleine d’imagination, avec de belles mises en scène de combat explosives. J’ai beaucoup aimé les nouveautés de l’arc avec Sensui et je vois de belles promesses dans celui du monde des ténèbres qui clôturera l’oeuvre. Je me dis quand même que si l’auteur s’était moins éparpillé, il nous aurait offert des moments d’anthologie au vu du matériel déjà présent et pas assez exploité, ce qui me rend un peu triste.

Tome 12 – Fin

Oeuvre de jeunesse chérie par son auteur, Yuyu Hakusho ne fut pas trop une série plaisir pour moi. J’aime la cohérence dans ce que je lis et le titre en est grosso modo dépourvu la plupart du temps, offrant plus de belles séquences qu’une histoire bien construite dans son ensemble. Je ressors frustrée de cette découverte.

On m’avait tant vanté les mérites de cette saga que je me suis jetée sur cette réédition et que j’ai tenu vaille que vaille. Mais force m’est de constater que Togashi nous offre ici un gloubiboulga assez incohérent avec des arcs mal agencés, des transitions souvent absentes et un gros « je m’en foutisme » narratif. Ce n’est pas ce que je souhaitais trouver, moi qui ai adoré son ingéniosité et la richesse de la construction de son univers sur Hunter x Hunter.

Pour autant tout n’est pas à jeter loin de là. On peut s’amuser de la façon dont il détourne les codes du shonen et s’en joue pour faire ce qu’il veut et arrêter quand il en a marre sans offrir de fin à la hauteur de sa promesse. On peut aussi se réjouir de son inventivité à toute épreuve dans les techniques et combats qu’il agence. Ce dernier tome en est un exemple parfait. Nos héros sont embarqués dans les rivalités qui touchent les trois démons les plus forts du Monde des ténèbres, chacun devenant un peu le joker d’un des candidats. Après un an d’entraînement et de gain de puissance, ne voyant pas d’issue, Yûsuke propose un tournoi !

Il y a peu d’originalité dans le fond de l’histoire ici. Tout est assez classique. Mais qu’est-ce qu’on s’amuse de la façon dont l’auteur casse tous les codes. Il ose, avec humour, dire quand il est dans une impasse. Il ose imaginer une solution basique de chez basique. Il ose jouer des tropes con con des shonen d’alors comme cette obsession des nombres de puissance, tout droit venue des cartes de jeu à s’échanger. C’est loufoque, c’est imprévisible parfois, c’est fun. Il y a du génie dans ce : « je m’en fous, je fais ce que je veux ! ». Alors il faut passer outre son désir d’une histoire cohérence et juste apprécier chaque petite séquence, dont de nombreuses sont de grosses inspirations à d’autres plus tard dans Hunter x Hunter. J’ai ainsi adoré l’émotion de la dernière discussion entre Yûsuke et son père. Je me suis régalée de la mise en scène en ligne brisée des combats du tournoi et des ellipses amusantes et osées qu’il fait. C’était fun.

On a également une vraie écriture des personnages, qui va de Kurama qui assume désormais ses deux côtés, en passant par Hiei et sa drôle de relation avec Mukuro, jusqu’à Yûsuke et sa tendre romance. C’est juste regrettable que cela soit enchâssé dans tellement de chapitres et moments anecdotiques alors qu’au sein d’un scénario mieux bâti, cela aurait pu tout déchirer. Là, on reste sur de l’humour et de brèves émotions instantanées, vite oubliées. Les personnages, l’univers, méritaient mieux. 

Il reste que ce dernier tome est un modèle de tome où un auteur ne sait pas comment conclure et s’il doit le faire. Après avoir relancé l’histoire pour un dernier petit tour avec cet affrontement entre les trois plus forts du Monde des ténèbres, on enchaîne les chapitres tranche de vie sans grande portée. On retrouve les personnages quelques temps plus tard. On voit ce qu’ils sont devenus. On rit avec tendresse de leurs relations. On prend des nouvelles des autres et de ce qu’il advient de l’autre monde. Ça reste très bon enfant, chaleureux et c’est peut-être cette ambiance de camaraderie rétro que je retiendrai.

Histoire d’une rencontre ratée, Yuyu est avant tout pour moi un laboratoire d’idées dans lequel l’auteur viendra allègrement piocher lorsqu’il écrira le bien plus abouti Hunter x Hunter. Ici tout est fun, drôle, vivifiant mais aussi terriblement bordélique et inabouti, au point d’en être frustrant malgré la bonne humeur ambiante et l’imagination folle de l’auteur. Je suis contente d’avoir été à sa rencontre mais je reste frustrée de cette découverte.

Petit aperçu des pages avec notamment un avant-après cette édition

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© Yoshihiro Togashi 1990-1994 / © Kana (Dargaud-Lombard s.a.) 2021

 

9 commentaires sur “YuYu Hakusho, Star Edition de Yoshihiro Togashi

      1. Ah oui, pourtant l’aperçu avait l’air joli sur le net, comme quoi. Bon après j’avoue que ce choix a des avantages et des inconvénients. Par exemple, j’ai des fois un léger décalage avec celle de FT mais rien de bien dérangeant 😉

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