Livres - Fantasy / Fantastique

Imriel de Jacqueline Carey

Titre : Imriel

Auteur : Jacqueline Carey

Traduction : Frédéric Le Berre

Éditeur : Bragelonne

Année de parution : 2010-2011

Nombre de tomes : 3 (série terminée)

Histoire : Imriel est le fils adoptif de Phèdre, l’Élue de Kushiel. Enlevé, torturé et réduit en esclavage lorsqu’il n’était qu’un enfant, Imriel est aujourd’hui prince du sang. À la Cour où se trament mille conspirations, nombreux sont ceux qui souhaitent sa mort – de peur qu’il n’ait hérité des dons maléfiques de sa véritable mère, Melisande.
Alors qu’il approche de l’âge d’homme et que s’éveillent en lui des désirs de plus en plus vifs, Imriel en vient à partager leurs craintes et se trouve piégé au coeur d’une trame de meurtres et de manipulations où il devra faire face au plus grand des défis : découvrir sa véritable nature.

Mon avis :

Tome 1 : L’Héritier de Kushiel

Après le coup de coeur que j’ai eu ces derniers mois pour la saga de Kushiel que je découvrais enfin dans son entièreté, son âpreté et sa complexité, je ne pouvais pas m’arrêter en si bon chemin. Je voulais savoir quel serait le destin d’Imriel, fils adoptif de Phèdre et biologique de sa meilleure ennemie Melisandre. Je n’ai pas été déçue du voyage.

Dur dur de répéter le coup de maître sur furent les trois tomes des aventures de Phèdre et Joscelin. Ils furent ma première incursion dans l’univers si riche, dur et poétique de Kushiel et signèrent ma rencontre avec la plume ô combien addictive de Jacqueline Carey. Imriel est donc bel et bien un cran en-dessous, on est cependant sur les débuts de ce qui se promet d’être une excellente saga de fantasy pleine de complots, d’amours contrariés et de don de soi. Je n’ai pas boudé mon plaisir.

Dans ce premier tome assez dense, j’ai adoré retrouver les personnages rencontrés dans la première saga et replonger dans l’univers de Terre d’Ange. C’était retrouver un univers familier et des dynamiques déjà connues. Cependant, les années ont passé et tout s’est un peu édulcoré, il faut l’avouer. On retrouve des personnages vieillis, moins actifs, et la nouvelle génération prend son temps pour grandir et sortir de leur ombre.

Au coeur de ce nouveau récit, il y a Imriel, prince Angelin et surtout fils de Phèdre et de Melisandre. Ce personnage complexe est l’unique moteur de l’histoire pour le moment. On le découvre adolescent et on le voit grandir aux côtés de ses parents adoptifs tant aimés. J’ai beaucoup aimé cette phase là de l’histoire où on était confronté à un jeune héros qui a un certain passé, passé auquel il a du mal à faire face, ainsi qu’une filiation qui est dure à assumer. Imriel fut d’emblée un personnage attachant. J’ai aimé suivre les amitiés et inimitiés qu’il nouait. J’ai aimé le voir commencer à se livrer et à combattre ses démons, après ce qu’il a vécu à Daranza. Ce début dur et âpre était ce que j’attendais de ce nouveau cycle.

J’ai du coup moins aimé la seconde partie où notre héros, sous prétexte de fuir une situation et un statut devenus trop lourds à porter pour lui, part à l’aventure dans une ville aux fortes consonances méditerranéennes et italiennes, une nouvelle Florence. Imriel y joue alors les jeunes étudiants et jette sa gourme comme on dit. Parti pour se chercher, j’ai surtout eu l’impression qu’il se fuyait et même s’il forme autour de lui un chouette groupe de camarade et qu’il plonge dans les intrigues politiques de la ville, ce qui lui fait vivre de sacrées aventures, ça ne m’a pas vraiment plu. J’ai trouvé ce pan de l’histoire bien léger après la montée en puissance des débuts où le héros affrontait ses démons, notamment ceux liés à son rapport au sexe et aux autres.

Cependant, on ne peut pas dire que Jacqueline Carey a perdu son talent pour raconter de bonnes histoires. Elle a toujours ce sens du rythme qui rend tout ce qu’elle écrit passionnant. Ainsi malgré une certaine lenteur, j’ai adoré ces débuts entêtant, puis malgré un certain manque de profondeur, j’ai aimé l’aventure et la tension portée par la suite des aventures de notre héros désormais jeune adulte. Tout est fait pour nous accrocher, de sa lutte intime aux combats contre les assassins à ses trousses, jusqu’au terrible siège auquel il va participer. Les rebondissements et scènes d’action ne manquent pas.

L’autrice n’a pas non plus perdu son talent pour écrire des personnages intéressants. Ceux-ci connaissent une sacrée cure de jouvence, puisqu’on redémarre ce cycle avec des adolescents voire des enfants. J’ai beaucoup aimé la relation presque de frère-soeur entre Imriel et Alais la fille cadette de la reine. J’ai été amusée et glacée par sa rencontre avec ses cousins du côté de sa mère biologique. J’ai été emballée par les amis de coeur qu’il s’est faits qu’ils soient prince ou simples domestiques. Il y avait à chaque fois de bonnes dynamiques entre eux et notre héros. En revanche, la romance annoncée me fait déjà lever les yeux au ciel tant je la trouve facile, prévisible, caricaturale et bien moins forte que celle de Phèdre… Je suis un peu déçue de ce côté-là.

Reste une intrigue à nouveau basée sur un mélange de politique, d’intrigue, de sexe et de religion, qui est toujours un mélange que je trouve fort séduisant ici. J’aime retrouver les phases complexes d’échanges entre les différentes familles et les différent(e)s pays / villes. J’aime la plongée toujours aussi sombre dans les pensées torturées des héros, leurs luttes contre leur moi intérieur, contre leurs désirs. Imriel est un beau compris entre la foi de son père adoptif et le stupre de sa mère. Ainsi le rajeunissement de l’intrigue a ses bons et ses mauvais côtés et tout reste encore à définir tant ce premier tome était essentiellement une introduction des nouvelles intrigues, des nouvelles menaces et des nouveaux développements possibles. Affaire à suivre très vite…

> N’hésitez pas à lire aussi les avis de : Blackwolf, Dup, Les pipelettes, Vanadissya, Plume Bleue, Vous ?

Tome 2 : La justice de Kushiel

Héritier d’une lignée mortellement dangereuse, le prince Imriel est troisième dans l’ordre de succession au trône de Terre d’Ange. Pion majeur sur l’échiquier politique, il n’a guère le choix de son destin. Lorsqu’il sacrifie l’amour au devoir, les dieux eux-mêmes ne peuvent rien pour le protéger des conséquences de ses actes. En Alba, de sombres puissances œuvrent pour utiliser ses propres passions contre lui. L’aventure l’entraînera encore plus loin qu’il ne l’avait rêvé, jusqu’à un pays déchiré par la guerre où, d’une foi ancienne, une nouvelle est en train d’éclore. Lorsque tout sera fini, la justice divine de Kushiel se fera sentir sur la Terre comme au ciel…

Après un premier tome avec lequel j’ai dû faire mon deuil de la saga précédente, je suis bien plus réconciliée avec la saga présente avec ce deuxième volume consacré aux tragiques amours d’Imriel, fils de Phèdre et Melisandre.

Cette nouvelle saga ne peut pas être comme la précédente. Ce n’est pas le souhait de l’autrice qui en a fait quelque chose de plus intime et moins politique qu’auparavant paradoxalement, alors qu’elle met peut-être encore plus en scène les têtes couronnées de Terres d’Ange. Il m’a donc fallu repartir à neuf, c’est ce que j’ai fait, et cela m’a permis d’être bouleversée par la suite des aventures d’Imriel.

Ce dernier, désormais jeune adulte, a découvert brutalement l’amour en la personne de sa cousine Sidonie, mais celle-ci est l’héritière du trône que sa mère a essayé de dérober. Cela complique tout. J’ai beaucoup aimé le vent romanesque et romantique qui a soufflé sur ce tome du fait des amours compliqués d’Imriel et Sidonie. Ce sont deux très jeunes personnages, ils s’emballent donc vite malgré les dangers de leur position et tels des Roméo et Juliette, ils vont tenter bien maladroitement de cacher leurs sentiments. Alors que ce soit dans les couloirs et derrières les rideaux du palais, derrière un sombre et terrible maléfice, ou lors d’une quête jusqu’aux tréfonds du monde, j’ai apprécié de les voir déchiré et passionné également par leurs sentiments. Pourtant, je ne misais pas franchement sur ce couple. Sidonie était détestable au début, Imriel totalement différent d’elle, à l’opposé, et pourtant Jacqueline Carey parvient à rendre convaincante l’évolution de leurs sentiments.

On sent dans sa plume toute la fougue de cette nouvelle génération prêtre à braver les interdits et ignorant leurs aînés, aînés d’ailleurs bien absents ici, tant l’histoire se concentre sur ces deux êtres. La première partie suit leur idylle naissante à Terre d’Ange avec toute l’énergie et la naïveté de la jeunesse. Puis la réalité les rattrape dans une deuxième partie plus sombre où leur destin d’héritiers leur joue des tours, mais c’est là justement, lorsque le destin les sépare, que la force de leur amour devient une évidence pour nous et que notre coeur est ravagé pour eux. Vient alors la dernière partie, tout aussi tragique, qui invite Imriel à un voyage mélange de quête et de voyage intérieur pour trouver l’apaisement que le fuit depuis si longtemps. Un beau cheminement aura été entreprit sur ce tome pour enfin arriver au moment qu’on attendait.

Si j’avais trouvé la construction d’Imriel un peu bancale dans le tome précédent, elle m’a totalement convaincue ici. J’avais du mal à le voir dans le personnage de l’amoureux transi, mais dans celui de l’amoureux maudit, il fut parfait. J’ai adoré le voir torturé par ses sentiments quand, contre toute attente, il épouse celle que la reine lui a désigné. C’est là vraiment que l’histoire a basculé pour moi. La tendresse qu’il met à chercher à aimer cette femme, Dorelei, alors que son coeur est déjà pris, fut poignante. La force qu’il a mis aussi à apprécier ce pays d’adoption et à y tisser des liens, lui, qui a si souvent été rejeté par son propre pays, fut superbe. C’est LE tournant de l’histoire. Enfin, la dernière partie le voit grandir et achever sa transformation de jeune homme à homme, en poursuivant l’homme qui lui avait encore pris ce qu’il venait de gagner de haute lutte. Dans cette nature sauvage, dans cette quête solitaire, il se dévoile et loin du stupre et du fardeau de son nom, la simplicité de l’homme m’a plu.

Imriel est une série qui s’éloigne donc des intrigues de cour par rapport à Kushiel. Elle s’attarde plus sur les individus et leur offre des aventures à leur mesure autour de cela, les affaires du trône étant reléguée plus loin. Cela permet à l’autrice de réouvrir la porte, par exemple, à la thématique de la religion avec la foi de Yeshueh dont on reparle et celle de Maghuin Dhonn qu’on découvre assez tragiquement, ce qui enrichit une série dans laquelle on avait surtout parlé de politique et de cours de la nuit. Bien sûr la politique n’est pas absente totalement. Avec un héros fils d’une traîtresse qui s’amourache de l’héritière du trône, on est obligé d’en parler. De la même façon, étant lui-même un héritier de la couronne, sa personne tient une place importante dans les jeux de pouvoirs dans et hors de son royaume. Mais à part, un retour rapide là-dessus dans les dernières pages, cela a été longtemps oublié ici au profit d’autre chose.

Cet autre chose, ce sont les personnages. Imriel est bien sûr celui a qui profite le plus l’écriture de ce tome, mais j’ai également apprécié nombre de figures qu’il croise au fil de ses aventures. Il y a bien sûr Sidonie, qui connaît ici une véritable métamorphose quand on découvre la femme derrière l’héritière. Il y a également Alais, qui accompagne Imriel dans son exil et sort de l’enfance en voulant révolutionner les règles de succession. Dorelei, la femme malheureuse d’Imriel, fut une évidence après des débuts un peu timide, mais quelle femme ! Enfin, il y a les compagnons d’armes d’Imriel que je vais adorer, que ce soit Urist le commandant de la garde du château qui va le suivre après sa tragédie personnelle, ou Maslin rival amoureux du héros qui saura me surprendre dans les ultimes chapitres. Jacqueline Carey a un don pour écrire de beaux, émouvants et surprenants personnages.

Elle est tout aussi douée pour entraîner le lecteur dans ses histoires grâce à une narration parfaitement maîtrisée. Elle a su ici aussi bien nous faire profiter des fougueux amours cachés de nos héros dans un premier temps, puis du drame de leur séparation, de la sombre magie qui va s’attaquer à Imriel, avant de lui faire vivre à lui et à nous aussi une brutale tragédie, parfaitement mise en scène, puis de nous plonger dans le froid d’une quête solitaire, avant de réchauffer nos coeur et son âme auprès de compagnons parfois inattendus. C’est vraiment pertinent et très bien écrit.

Cette saga est donc différente de sa grande soeur, elle a ses propres qualités qui en font une excellente lecture. Elle offre un nouveau développement dans un univers déjà connu, nous amenant dans d’autres recoins de celui-ci, des recoins peut-être moins sombres que dans Kushiel mais toujours aussi plein d’émotion, quand celle-ci nous prend à la gorge alors qu’on ne l’attend pas. Bien plus que le premier que je trouvais inégal, j’ai beaucoup aimé la construction toute subtilité de ce tome centré sur les amours d’Imriel. C’était puissant et émouvant de voir sa transformation douloureuse en homme adulte.

Tome 3 : La grâce de Kushiel – Fin

Imriel et Sidonie renoncent enfin à la clandestinité.
Mais l’aveu de leur amour s’apprête à précipiter le royaume dans le plus grand tumulte. Car les D’Angelins n’ont pas oublié les crimes de la mère d’Imriel, la perfide Melisande. Aussi la reine Ysandre impose-t-elle une condition absolue à l’union des amants. Imriel doit accomplir un acte de foi : retrouver sa mère et la ramener en Terre d’Ange pour qu’elle y soit exécutée. Mais tandis que Sidonie et lui se préparent à une nouvelle séparation, une force étrangère venue de loin étend son ombre sur le royaume. Les deux amants survivront-ils à cette nouvelle menace ?

Quand j’ai entamé la lecture de cette saga, je voulais retrouver l’émotion de la précédente avec Phèdre. J’ai d’abord été un peu déçue que ce ne soit pas le cas. Puis au cours du tome 2, j’ai appris à totalement m’en détacher pour pleinement apprécier et grâce à cela, j’ai vécu une très belle et forte aventure dans cette conclusion.

En voyant l’épaisseur du tome et la vitesse avec laquelle l’histoire déraille dans cet ultime volume, je me demandais bien ce que l’autrice allait pouvoir inventer pour combler tout cet espace. J’avais même peur, à un moment, de me retrouver face soit à quelque chose de très mou au bout d’un moment, soit quelque chose de trop rempli et donc survolé. Je n’ai rien eu de cela. A la place, avec maîtrise, Jacqueline Carey offre un ultime volume plein de rebondissements, d’émotion et d’action en alliant amour, tragédie, politique et magie.

La force de Jacquelin Carey, en plus de sa plume riche et fournie, c’est la richesse de l’univers qu’elle a su imaginer qui est à la fois dépaysant et proche de nous de part ses influences très méditerranéennes. Ici, elle nous embarque dans une véritable épopée de manière très inattendue, qui va nous faire voyager à travers les plaines, les montagnes et les mers du monde de Terres d’Ange et autour. Elle nous à nouveau, ce qui était moins le cas dans les tomes précédents, nous ré-embarquer dans une aventure très politique où la magie va avoir une place prépondérante et où va retrouver batailles et fuites éperdues. C’était magique et passionnant mais déchirant également.

L’émotion fut le coeur de cet ultime volume. Débutant de manière assez classique et pleine de promesse par la relation enfin étalée au grand jour de Sidonie et Imriel, tout va très vite se compliquer. L’amour n’est jamais chose facile à Terre d’Ange malgré leur dicton qui invite à aimer librement et ce ne sera jamais aussi vrai qu’ici. Pourtant, il m’a manqué quelque chose, c’était loin d’être aussi sombre et terrible que ce que Phèdre a pu vivre autrefois. Nous sommes un peu ici dans quelque chose de plus soft et de moins sombre. Il est pourtant question d’abord d’amour contrarié, puis qu’amour sous la contrainte, de lavage de cerveau magique et de souffrance traumatique ensuite. Mais l’autrice ne s’attarde pas trop en profondeur et on survole un peu ces sentiments.

Heureusement la magie à l’oeuvre, elle, est bien plus détaillée et fut passionnante à suivre. Exit les cours de la nuit et autres dieux, place à une magie utilisée comme outil politique, outil de guerre. J’ai adoré les multiples malédictions émaillant ce tome et nous rendant tous fou. Ces malédictions dans les malédictions, qui apportent des drames dans les drames, furent palpitant à suivre et à défaire. J’ai adoré ce vers quoi et vers qui cela emmène le héros, faisant sens en liant tout ce qu’il a pu connaître. Le côté vraiment malaisant de la malédiction de Sidonie, rejoint bien celle tragique d’Imriel et celle dévastatrice de Terre d’Ange et sa Reine. Tout ce nuage magique en met plein les lieux.

Il faut dire que cette magie permet à l’histoire de déboucher sur une pluie d’action. On a d’abord un héros qui doit comprendre ce qui s’est passé et part donc pour cela dans une quête personnelle qui l’entraîne exactement là où il aurait aimé ne jamais aller. Puis, il faut rompre la malédiction de son aîné et il va vivre une vraie tragédie pour cela, mais également revenir au source de la série avec une belle mission d’espionnage. Il sera ensuite question de course-poursuite et de course contre la montre pour échapper au lanceur de sort et au piège se renfermant sur leur pays. Les alliances et contre-alliances, mésalliances seront bien plus nombreuses que d’habitude dans ce tome et fait à découvert pour une fois. Les batailles seront aussi marquantes et percutantes, sur mer ou sur Terre. On aura jamais autant craint pour Terre d’Ange qu’ici avec une menace intérieure inédite et implacable. Quel suspense !

Enfin, au milieu de tous ces démêlés, il y a la nouvelle génération qui va éclipser l’ancienne. On ne voit presque pas Phèdre et Jocelin car ce sont Imriel et Sidonie les acteurs de ce drame en 5 actes. On va encore plus apprendre à aimer ces derniers, à aimer leur force, leurs faiblesses qu’ils combattent, mais aussi leur tendresse et leur amour pour leurs prochains et leur pays. J’ai a-do-ré les retrouvailles entre Imriel et sa mère, point d’orgue s’il en est de ce tome pour moi ! J’ai été dévastée par celles entre lui et Sidonie après la levée du maléfice. Quelle femme ! Et ce fut même peut-être un peu trop, j’aurais aimé qu’on s’attarde sur son traumatisme plutôt que d’en faire une sorte de Valkyrie. J’ai été surprise par Barquiel l’Envers et Alais que j’aurais aimé plus voir, vu qu’ils sont en grande partie dans la part grise de l’histoire, dommage. Nos héros sont souvent seuls l’un avec l’autre et c’est vraiment sur eux que tout se concentre, les autres n’étant là qu’en renfort pour les aider ou des faire chuter, mais le focus fut appréciable pour voir les adultes qu’ils sont devenus.

Sous sa plume magique, Jacqueline Carey m’a fait vivre, dans cette conclusion, une épopée de haut vol pleine d’amertume, de peur, puis d’espoir et d’amour. C’était rythmé, c’était effrayant, c’était palpitant. Magie et politique ne seront jamais aussi bien mélangés qu’ici et elle a vraiment réussi à donner une teinte à part à ce cycle après le précédent. Ce n’est plus la même Terre d’Ange que je vois, fini le stupre, la nuit et les rideaux, place à la lumière et les hautes marches de la Cour. Différent mais pas désagréable. Moins sombre, moins profond, mais tout aussi aventureux. Je l’ai trouvé un cran en-dessous mais on reste dans le haut du panier de que j’aime en fantasy. Je regrette terriblement que le dernier cycle consacré à Naamah ne soit pas disponible chez nous…

5 commentaires sur “Imriel de Jacqueline Carey

  1. Il faut que je lise le troisième tome – un pas que je n’ai toujours pas franchi.
    Je te rejoins concernant le premier tome : cela reste Jacqueline Carey donc la barre est haute. Cependant, sa relation avec son amante plus âgée ne m’avait guère passionné.
    En revanche, oui, le second tome est de haut vol. Et ce que tu dis au sujet du troisième me rassure pleinement.
    J’ai acheté le premier volet de la troisième trilogie en VO, mais c’est une brique qui me terrifie ^^

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    1. Clairement, toi qui as tant aimé le deuxième volume (ce qui au passage m’a encouragé à le lire si vite) je pense effectivement que la fin te plaira encore plus.
      Bravo d’avoir déjà acheté le premier tome de la dernière trilogie. Je regrette de ne pas l’avoir fait car maintenant les prix font mal sur un certain site… Et même si c’est intimidant, j’aurais sûrement tentée à la longue. Si jamais tu le lis un jour, je serai curieuse de voir ce que ça vaut ^^

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