Livres - Romance

Les Lyndon de Julia Quinn

Titre : Les Lyndon

Auteur : Julia Quinn

Éditeur : J’ai Lu – Pour elle (Aventures & Passions)

Années de parution : 2022

Nombre de tomes  : 2 (série terminée)

Histoire : Robert Kemble, lord Macclesfield, n’a jamais été de nature fantasque, mais dès l’instant où il aperçoit Victoria Lyndon près du lac, il en tombe amoureux. Baisers, serments… Les deux amoureux rêvent de mariage, mais ils se heurtent très vite aux préjugés de leurs parents : un comte n’épouse pas une simple fille de pasteur. Ils décident donc de s’enfuir. Victoria ne viendra jamais au rendez-vous. Anéanti, Robert part pour Londres.
Sept ans plus tard, il retrouve la jeune femme. Si son désir se rallume aussitôt qu’il la voit, sa rancoeur est encore plus vive. Victoria paiera pour l’avoir abandonné. Afin de la tenir à sa merci, il est prêt à lui offrir la lune…

Mon avis :  

Tome 1 : Je t’offrirai la lune

Quand l’éditeur français historique de Julia Quinn plonge dans les profondeurs de son catalogue, ce n’est jamais bon signe. J’aurais dû me méfier. Mais aimant tellement la prose piquante de l’autrice, j’ai voulu faire confiance à cette oeuvre de jeunesse. Bien mal m’en a pris. Voici donc la chronique malheureuse de comment j’ai fait pour finir une romance aux héros qui m’ont insupportée dès la première page ^^!

Julia Quinn est l’autrice des bien célèbres Bridgerton, popularisés par la série télé du même nom sur Netflix, mais même avant cela, elle était bien connue du cercle des amateurs de romances historiques drôles et piquantes. Je dois avoir chez moi la plupart de ses romans publiés en français, je partais donc confiante. Je n’aurais peut-être pas dû…

Certes, la dame maîtrisait déjà à l’époque les codes du genre, mais qu’est-ce qu’elle était maladroite. La saga des Lyndon, qui sera composée de deux tomes, consacré réciproquement à deux soeurs, filles de pasteur, débute malheureusement par une accumulation de clichés. Le jeune héritier du comte de Macclesfield, rend visite à son père à la campagne et a un coup de foudre pour la fille du nouveau pasteur. Avec toute la naïveté de la jeunesse, il la poursuit aussitôt de ses assiduités et lui fait des déclarations enflammées, mais ridicules ! La jeune fille, Victoria ou Torrie comme il aime l’appeler, est tout aussi naïve et tombe totalement dans cette bluette enflammée sous le regard plus cynique, ouf, de sa petite soeur bien plus maligne.

Une romance avec deux jeunes gens aussi naïfs, ce n’était pas pour moi. J’aime Julia Quinn pour sa verve, ses piques et ses situations ubuesques. Ici, j’ai eu l’impression d’avoir la version pour enfants. Alors certes, l’autrice va ensuite émailler l’histoire de nombreuses péripéties et malentendus pour tenter de rendre ses personnages plus matures et endurcis mais cela n’a jamais fonctionné sur moi. Je n’ai vu tout du long qu’un très jeune couple, rempli de naïveté, donc le parcours avait des embûches bien faibles et dont les résolutions étaient bien trop simples…

Le seul côté positif de l’oeuvre, c’est que Victoria développe suite à sa mésaventure de jeunesse avec Robert, un goût pour la liberté et l’émancipation. Elle ne souhaite plus dépendre d’un homme, mais ce n’est pas si simple à l’époque et les seuls emplois qu’elle trouve la mette à la disposition des hommes et des puissants, que ce soit en tant que gouvernante ou que couturière. Cependant l’idée est belle d’avoir une héroïne qui cette fois lutte bec et oncle pour garder son indépendance. Il est juste dommage que l’autrice n’aille fatalement pas au bout.

La romance prenant toute la place au détriment de cette seule bonne idée, on se retrouve donc plutôt avec une histoire où le héros, Robert, va retrouver Victoria des années plus tard et tenter à nouveau de la faire succomber. D’abord sous de mauvais prétexte puis par amour, mais comme lors de leur jeunesse, tout est artificiel, tout va trop vite et l’autrice enfile des perles. Robert la sauve d’un noble peu scrupuleux, il tente quand même de la séduire. Elle s’enfuit, il la retrouve, il l’enlève et la séquestre pour la faire succomber. Mon dieu que ce type est toxique sous couvert de ses bons sentiments. Et elle, petit à petit, elle se remet à fondre pour cet homme « fort » et sécurisant parce qu’elle mène une vie qu’elle trouve solitaire… Certes, elle se rebiffe un peu et nous avons droit à quelques échanges piquants avec des réparties sympas de part et d’autre, mais c’est bien mince.

Pour qui n’a pas mes goûts et principes, l’histoire peu être sympathique à lire. Elle est entraînante avec pas mal de rebondissements, un petit twist agréable autour de la question de l’indépendance des femmes et surtout des personnages secondaires dans les familles de chacun qui seront bien plus intéressants que les héros eux-mêmes. Tout n’est donc pas à jeter, ce n’était juste pas une romance pour moi et heureusement, Julia Quinn a bien progressé depuis pour ne plus proposer des histoires aussi stéréotypées avec des personnages aussi horripilants, merci à elle.

> N’hésitez pas à lire aussi les avis de :  Vous ?

7 commentaires sur “Les Lyndon de Julia Quinn

  1. C’est rare de te voir aussi déçue avec une romance historique, mais vu ton avis, je le comprends. Je ne suis pas très fan non plus des romances avec des personnages naïfs et encore moins quand l’un des deux se montre des plus toxiques… L’évolution de l’héroïne sur la question de l’émancipation semble néanmoins intéressante même si pas menée jusqu’au bout…

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  2. J’avais vu passer ces titres mais étant peu fan des couvertures, je n’ai pas craqué et quand je te lis, je suis plutôt content de cette décision.
    Je regrette ta déception mais au moins elle a l’avantage de me faire me tourner vers d’autres titres plus savoureux de l’auteure et/ou dans le genre donc je te remercie pour le gain de temps et d’argent 😉

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  3. Je vais clairement passer mon tour! Déjà j’ai du mal avec la saga des Bridgerton et les scènes WTF mais là, vu ce que tu en dis, on atteint des sommets (séquestration et touti quanti!). Pourtant, les personnages naîfs, si c’est bien fait, ça en me gêne pas habituellement!…

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