Beautiful disaster de Jamie McGuire

Titre : Beautiful Disaster

Auteur : McGuire Jamie

Traduction : Agnès Girard

Éditeur : J’ai Lu – Pour elle

Année de parution : 2014

Nombre de pages  : 442

Histoire : Travis Maddox est sexy, bâti comme un dieu et couvert de tatouages. Il participe à des combats clandestins la nuit et drague tout ce qui bouge le reste du temps. Exactement le genre de mec qu’Abby doit éviter si elle veut réussir à démarrer une nouvelle vie. Mais Travis insiste et lui propose un pari. Si elle gagne, il renonce au sexe pendant un mois. Si elle perd, elle s’installe chez lui pendant un mois. Ce qu’il ignore, c’est qu’il a affaire à bien plus joueur que lui…

Mon avis :  

Avant After, il y avait Beautiful Disaster et à l’occasion de l’adaptation de celui-ci en film, j’ai eu envie de le sortir de la PAL où il traînait depuis un moment, intriguée par le fait qu’il ait pu séduire tant de gens à l’époque et n’être adapté que maintenant.

Nous sommes clairement dans le schéma classique des romances New Adult des années 2010, ne cherchez pas la moindre petite originalité. Nous sommes à nouveau à la fac avec des héros qui semblent à la fois bien plus vieux que leur âge par leurs préoccupations et qui font tout à fait leur âge par leurs réactions. Nous avons à nouveau un couple ennemis to friends to lovers, un motif que j’aime bien, mais avec le sempiternel bad boy et la non moins habituelle vierge, ce qui m’agace pas mal… La plume est également très simple mais moins crue et mieux travaillée que d’autres, n’est-ce pas Anna Todd è_é Du coup, ça se lit très facilement sauf quand on a envie de claquer les héros xD

Le roman peut se découper en deux parties, du moins, c’est ainsi que je l’ai vécu. Il y a d’abord un premier temps assez sympa, je dois l’avouer, où on prend connaissance du cadre et des personnages. J’ai aimé tomber sur une héroïne pas si blanche et si naïve que ça malgré les airs qu’elle veut se donner, qui se traîne des casseroles et qui ne va pas succomber de suite au bad boy qui se met à lui tourner autour. J’ai aimé que le dit bad boy, Travis, bien qu’il aime jouer de ses poings soit aussi une tête et qu’il ait un objectif dans la vie, ainsi qu’un excellent ami : son cousin, et une famille solide derrière lui. J’ai aimé que bien que très extrême, il ne soit pas toxique, à ce moment-là pour l’héroïne. Et la naissance de leur amitié sur base d’affrontement d’égos puis de paris fut amusant. Il se dégageait quelque chose de très sympa de leur duo, une fois que les filles ont emménagé avec eux suite à un concours de circonstance, ça faisait très coloc entre potes et c’était bien sympa et piquant. Voir le héros craquer en premier mais ne pas vouloir gâcher leur amitié en le révélant m’a fait craquer. C’était plutôt Abby que je trouvais bête à manger du foin à ne pas comprendre qu’une telle complicité signifiait plus que de l’amitié.

Le hic, c’est que dès qu’ils se sont mis ensemble, l’histoire a totalement déraillé. Au lieu d’avoir le couple mignon tout plein et hyper complice qu’ils étaient lorsqu’ils étaient amis, on a eu droit à tous tous les clichés du genre. Il y a des dérapages à coup de jalousie, des dérapages à coup d’alcool et de bagarres, des dérapages à coup de mafia et combats illégaux, une rupture insupportable, un héros totalement accro et dépendant au point d’être malaisant (cf l’affaire des tatouages bien creepy des deux côtés…), les amis qui en prennent plein la poire, le spectacle qu’ils font à la fac, et j’en passe et des meilleures… C’était juste trop trop trop. Je n’ai pas compris ce soudain trop plein hyper maladroit dans tous les sens. Cela a rendu les héros, surtout Abby pour moi sûrement parce qu’on n’a que son point de vue, insupportables. Cela a totalement vrillé l’histoire, la rendant toxique à souhait et surtout très très mélodramatique pour rien. A en faire des caisses ainsi l’autrice m’a totalement perdue et j’en suis la première désolée.

Je comprends que le titre ait pu plaire quand c’est assez addictif de voir ce qu’il va advenir d’eux, même si on sait comment ça va finir. J’ai malgré tout beaucoup aimé tout le côté « potes » et « famille » de l’histoire. J’ai aimé, le plus souvent, la dynamique entre Travis, Abby, America et Shepley. Je suis fan de la famille de mecs de Travis. J’ai adoré l’arrivée du compagnon canin. Et je trouve Travis et Abby adorables quand ils sont amis et pas dans leurs délires de couple toxique. Mais dur dur de recommander une telle romance quand on a fait bien mieux depuis dans le genre avec des Off Campus ou Campus Drivers, qui gèrent quand même mieux les relations et rebondissements. Mais peut-être fallait-il passer par des titres aussi excessifs pour en arriver là et peut-être auront nous encore mieux par la suite.

Je voulais le découvrir, c’est fait. Je retiendrai essentiellement la première partie où j’ai adoré suivre la naissance de l’amitié entre nos deux rebelles. Je laisserais de côté le virage rocambolesque et toxique pris par la suite qui m’a déçue par sa surenchère et sa faiblesse d’écriture. Tenterai-je le film ? Assurément pas, je pense deviner d’avance qu’il me fera trop grincer des dents ^^!

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