Livres - Fantasy / Fantastique

L’Arcane des épées de Tad Williams

Titre : L’Arcane des Epées

Auteur : Tad Williams

Traduction : Jacques Collin

Éditeur vf : Pocket (Imaginaire)

Année de parution vo : 1988-1990 / vf réédition : 2023

Nombre de tomes vf réédition : 3 (saga terminée) // 8 tomes VF ancienne édition

Histoire : Un mystère plane sur le grand château du Hayholt, l’ancienne forteresse des immortels Sithis. Le roi Jean, tueur du dragon Shurakai et souverain de toutes les nations humaines, est à l’agonie. Bientôt son fils aîné, le prince Élias, ira siéger sur le Trône du Dragon.
Des complots se trament dans l’ombre. La mort du roi Jean est très attendue. Elle pourrait libérer un terrible maléfice que seul un petit groupe, la Ligue du Parchemin, a pressenti.
Simon, jeune orphelin et apprenti d’un mage de la Ligue, devra jouer un rôle essentiel dont il n’a aucune idée…

Mon avis :

Intégrale 1 : La ligue du parchemin : Le Trône du Dragon et Le roi de l’Orage (The Dragonbone Chair)

Profitant de cette belle réédition, l’ami Steven a découvert la plume et l’univers du célèbre Tad Williams sur sa saga culte. Celle-ci ayant bercé mon adolescence, impossible de résister à mon tour à l’appel de cette relecture dans laquelle j’ai retrouvé tout ce que j’aime de la Fantasy des années 80.

Établissons de suite les faits : je fais cette relecture en solo dans ma vieille édition découpée en demi-tomes de la fin des années 90, puis je rejoindrai Steven par la suite afin de pouvoir échanger encore plus sur les aventures de Simon qui sont appelées à prendre de l’ampleur.

L’Arcane des Épées fut l’une de mes premières sagas de fantasy avec Le seigneur des anneaux et La roue du temps. J’en gardais un souvenir très classique et confortable qui m’avait permis de mettre le pied à l’étrier mais aussi une légère frustration face à univers tellement riche que j’aurais voulu plus que l’aventure proposée. Les débuts de cette relecture confirme cela. Nous sommes pile poil dans cette façon d’écrire la fantasy des années 80 où le décor est assez classique, la narration riche et descriptive mais un peu pépère mais où les personnages tout sauf enfantins malgré leur âge, et ce, surtout grâce à leur entourage. Je vais encore me faire des ennemis mais ceux qui ne comprennent pas que je ne reproche pas leur âge aux personnages des Fantasy Y.A. dont on nous abreuve, mais plutôt la façon dont on écrit et met en scène ceux-ci, devraient lire du Tad Williams, du Robert Jordan ou du Robin Hobb pour comprendre. Cela n’a rien à voir, les plumes sont bien plus riches et moins stéréotypées vis-à-vis de ces personnages, rendant la lecture plus profonde. Navrée.

J’ai donc pris un vif plaisir à retrouver cet univers depuis longtemps oublié, je l’avoue. J’ai aimé le rythme assez lent des débuts, qui nous permettait d’aller à la rencontre du jeune Simon dans le château quasi au repos du Hayholt où le roi se mourrait et la guerre de succession se préparait. J’y ai trouvé la plume de l’auteur tranquille et pourtant fort riche en descriptions permettant de faire revivre ce décor classique d’une fantasy moyenâgeuse avec toutes ses créatures clés qu’on connaît mais avec en prime l’invention d’un vaste univers légendaire fascinant qui va venir percuter les querelles de succession qui vont naître, le tout sous le chapeautement d’une prophétie méconnue mais à l’ampleur énorme. Classique ? Totalement mais enthousiasmant quant même.

 L’auteur fait vraiment vivre les décors traversés par son jeune héros, qui passe de l’anonymat à la cible d’une sorte de tueur à gage vengeur qui le poursuit à travers le royaume, pour terminer porteur d’une prophétie dantesque et d’une épée légendaire. Il nous embarque sur les routes du Hayholt et plus, tandis que le Trône du Dragon vacille sous la nouvelle figure qui le dirige. Il nous intrigue avec les rencontres qu’il fait : troll compagnon, étrange moine, ordre du parchemin et ses mystères, et surtout ancien peuple ayant longtemps occupé ces terres : les Sithis, sans parler des dragons qui viennent se glisser au bout d’un moment. En prime, ses rêves et ses pensées sont attaquées de réminiscences étranges et son ancien maître lui a caché bien des choses, notamment dans le parchemin qu’il lui fait trimbaler. Simon est donc sur les routes mais le destin le brinquebale un peu partout, auprès d’un peu tout le monde, le temps qu’une ligne claire se dessine pour nous aussi lecteur et qu’il sorte de ce schéma de jeune héros pleurnichard, ce qui arrivera.

Il faut donc être prêt à faire le sacrifice d’une compréhension claire de l’univers dans un premier temps. L’auteur prend un malin plaisir à déposer progressivement les pièces du puzzle, sans jamais toutes les donner et parfois en les piégeant. Mais c’est jouissif quand cela s’agence lentement et qu’on voit un tableau se dessiner qui a une ampleur qui dépasse largement le cadre de la simple guerre de succession entre deux frères aux idéaux opposés. L’amatrice de fantasy héroïque que je suis a adoré découvrir une sombre puissance ancestrale derrière les événements, malgré son côté très manichéen, le tout lié à un conflit entre différents peuples disparus. C’est on ne peut plus classique, c’est très inspiré de Tolkien, mais avec ses vibes mélangeant mythologies et noms aux consonances nordiques et japonaises, j’ai trouvé cela original à sa façon, par touches.

Alors oui, ça peut être un peu longuet à lire parfois. Il y a énormément de personnages à assimiler et parfois on peut s’y perdre car on change régulièrement de point de vue. Merci aux appendices pour cela, ils m’ont sauvée ! C’est aussi très classique avec ce voyage initiatique révélant au jeune protagoniste sa destinée de héros. Mais nous sommes vraiment dans un univers épique richement pensé, avec moult détails et une mythologie fascinante qui donne envie de suivre de nombreuses sagas la développant. Ce premier tome pose avant tout les bases, et malgré sa longueur, il nécessiterait un meilleur travail d’écriture encore sur la psychologie de 2-3 personnages phares plutôt que d’effleurer autant de personnalités. Ce n’est donc pas un travail sans faille mais sa solidité et sa richesse ne peut que donne très envie pour qui aime la fantasy old school.

Quel bonheur de replonger près de 25 ans plus tard dans l’univers si chargé en souvenirs de Tad Williams et son héros à la mèche blanche qui ont inspiré nombre d’auteurs ensuite. Si on aime la fantasy épique moyenâgeuse classique avec prophétie, jeune héros en devenir, troll et anciennes créatures disparues, dragons et luttes de pouvoir contre le mal, et artefacts magiques, tout y est ici ! Avec une plume riche en détails, un univers solidement pensé et un jeune héros attachant, Tad Williams coche toutes les cases et rappelle aux lecteurs le plaisir de cette façon simple et aventureuse d’écrire une fantasy sans chichi autrefois. Pas besoin d’aventure non-stop, de cadre soi-disant original ou de personnages qui sortent du lot, le classique et la simplicité, ça a du bon !

-> N’hésitez pas à lire aussi les avis tout aussi enthousiastes de : Steven, BlackWolf, La croisée des chemins, Avides lectures, Maya, Book-othèque, Vous ?

Intégrale 2 : La Route des rêves : La maison de l’ancêtre et La pierre de l’adieu  (Stone of Farewell)

Vu le plaisir que nous avons pris l’un et l’autre à découvrir ou redécouvrir l’univers de l’Arcane des Epées, il était dit que l’ami Steven et moi allions faire cette lecture ensemble. C’est donc plein d’enthousiasme que nous nous sommes lancés sur les pas de Simon pour remonter le fil des souvenirs des Sithes et contrer les menées du roi Elias. Et bien qu’embrouillés par le découpage, pas des plus heureux de la nouvelle vf, nous avons vaillamment emprunté ces chemins riches d’aventures et de promesses !

Revenons un instant sur ces nouvelles intégrales au découpage saugrenu. Autrefois, les 3 tomes vo avaient été découpés en 8 tomes vf, plutôt simple à suivre. Mais aujourd’hui, l’éditeur en voulant les regrouper sur 3 grosses intégrales a tout compliqué car il n’a pas suivi le découpage vo. Dans l’intégrale 1, il y avait bien le tome 1 vo et les anciens deux premiers tomes vf. Mais dans l’intégrale 2, il y le tome 2 vo (c’est-à-dire les 3 et 4 vf de l’ancienne édition) et le premier quart du tome 3 vo (soit le 5 vf, vous suivez ?). Ce n’est vraiment pas pratique ! Du coup, nous avons décidé de suivre la vo et de nous arrêter à la fin de La pierre de l’Adieu (ancien tome 4 vf) pour lire plus tard la fin de cette intégrale et le début de l’autre, ce qui correspondra au tome 3 vo. En espérant ne pas vous avoir trop perdu ^^!

Mais revenons à nous moutons. Nous avons été unanimes sur le plaisir pris à retrouver la plume si riche et entraînante de l’auteur qui, comme dans la La Roue du Temps pour moi, comme dans Le Choeur des Dragons pour Steven, nous plonge dans un univers dense, vraiment bien pensé et développé, où on sent une âme et une vraie mythologie, dans laquelle on va piocher pour développer l’histoire présente. C’est jouissif ! On ne suit ainsi pas juste une quête lambda, on pénètre dans un monde qui a une vraie existence, qui a vécu avant et continue de vivre. Je ne vous cache pas que ça demande une certaine exigence quand on reprend et qu’on a des pages avec des dizaines de noms propres (personnages et lieux) dont on ne se souvient pas bien à remettre en place, mais les résumés d’entame de tomes et les glossaires à la fin, dans ma vieille édition, m’ont bien aidée. Merci à eux !

Avec ce deuxième tome (vo), on entre vraiment dans le coeur du sujet. On a fait connaissance avec les protagonistes, les camps, les peuples, les artefacts et prophétie dans le tome précédent, maintenant l’auteur fait vivre tout cela, en mettant tout ce petit monde sur les routes. Le tome est long mais foisonne d’intrigue et on ne s’ennuie jamais tant c’est bien écrit. J’ai pris aussi bien plaisir à lire les nombreuses descriptions donnant vie aux lieux visités et peuples croisés, qu’à lire les évolutions assez fines de nos personnages à travers les aventures et mésaventures vécues. Bien sûr, il y a des lignes scénaristiques que j’ai préférées à d’autres, ce fut le cas pour Simon de bout en bout, dont j’aime suivre l’évolution. Il reste ce jeune garçon vierge de tout pris dans une histoire trop vaste pour lui, et en même temps, il grandit et mûrit sous nos yeux en restant fidèle à lui-même, ce qui a beaucoup de charme. Un peu en retrait au début, j’ai fini par aimer tout autant l’intrigue du prince Josua, vraiment figure de prince maudit comme j’aime, qui m’a offert LE combat de ce tome. Enfin, bien qu’assez discrète, j’ai été fascinée par les découvertes de Maegwyn dans une certaine cité. Seule Miriamélé a une intrigue que je trouve peu intéressante et au développement trop proche de ce que j’appelle « le syndrome des princesses en détresse« , ce que j’affectionne peu dans le genre…

Cependant, on peut dire que l’auteur ne nous épargne pas. Il développe ici un grand nombre d’histoires en parallèle. On suit aussi bien les têtes de proue évoquées plus haut que d’autres personnages plus modestes, comme Sarah, la gouvernante du château qui s’occupait de Simon, ou Tiamak, un ancien correspondant de Morgénès (lettré disparu qui a formé Simon), et j’en passe. Si cela rend la lecture dynamique quand les chapitres sont truffés de différents points de vue jamais très long, ça rend aussi la lecture sportive pour tout resituer dans le plan général et la carte de ce vaste monde. Mais au moins a-t-on des intrigues de palais, du road trip en mode galère, une intrigue maritime, des découvertes de vieilles cités, des peuples qu’on croise avec plus ou moins de réussite, et j’en passe. C’est très riche et on avance bien dans ce monde et dans l’intrigue, tout en gardant une grande part de mystère et des questions qui rendent forcément curieux de poursuivre l’aventure. Une aventure qui se repose beaucoup sur un passé dont l’auteur nous distille avec parcimonie des éléments pour nous appâter, ce qui réussit fort bien avec nous.

Le rythme de la narration est donc assez surprenant. Il n’y a pas de lente montée en tension avant une explosion finale. Il y a plutôt plusieurs petits points de tension tout du long pour réveiller le lecteur qui se laisserait parfois un peu trop bercer par cette belle fable. Nous avons ainsi eu un procès remarquable sur les Trolls avec Binabik et sa promise, des courses poursuites auxquelles s’habitue le prince Josua, des attaques de Géants des neiges, une rencontre brutale avec des clans nomades dans les Hauts Thrithings, des rêves étranges apprenant plein de choses sur ce Roi de l’Orage, la découverte d’une cité de pierre et d’une cité végétale qui relancent l’intrigue, le tout pendant qu’il se trame des choses horribles au château d’Elias. On en parle peu mais ça fait froid dans le dos avec une bonne ambiance fantastico-horrifique, qui rompt un peu avec le merveilleux et l’aventure du reste. Excellent, quel voyage de tous les sens !

Il y a donc vraiment à boire et à manger de partout dans ce tome. Je crois que j’ai tout aimé ! Le seul petit bémol que j’apporterais est sur les relations sentimentales, dont le peu que je vois, est assez maladroitement écrit. Heureusement, je ne suis pas venue ici pour ça et je me régale bien plus de l’aventure qui se déploie de plus en plus sous mes yeux entre intrigue chevaleresque, quête qui semble conduire tout le monde au même point (tiens comme dans La Roue du Temps avec la Pierre de Tear !) et nos héros petits et grands qui mûrissent et se transforment sous nos yeux en arpentant ces chemins risqués. C’est tout ce que j’aime dans la High Fantasy ! Je remercie Steven de m’avoir tentée avec cette relecture ❤

-> N’hésitez pas à lire l’avis tout aussi enthousiaste de : Steven.

Intégrale 3 : La Citadelle assiégée : Le Livre du Nécromant ; Le cri de Camaris ; L’ombre de la roue et La tour de l’ange vert (To Green Angel Tower) Fin

Nous voici de retour, non pas pour vous jouer un mauvais tour, mais pour clore cette fantastique saga de Tad Williams, qui fut donc l’une de celles m’ayant mis le pied à l’étrier, adolescente. J’ai pris un énorme plaisir à la relire, retrouvant le bonheur de ces longs voyages, de ces descriptions fournies, de ces personnages classiques et pourtant surprenants et surtout de ces mythologies à me faire rêver. C’est bien pour ça que j’aime la high fantasy !

C’est donc avec un grand plaisir que nous nous sommes retrouvés avec Steven pour entamer cette dernière longue chevauchée. Cependant nous ne nous attendions pas, dans notre fougue propre à la jeunesse *kof kof*, à trouver la première moitié de cet ultime volume ainsi longue, mais longue. Il faut dire que l’ultime chapitre imaginé par Tad Williams en vo fait le même nombre de pages que les deux précédents tomes réunis ! Mais le texte a été conçu pour un seul volume, avec le rythme qui va avec donc. Les débuts, qui font tout de même plus de 800 pages, prennent leur temps pour replacer les personnages, réunir les fils de l’intrigue, et préparer ainsi le grand final, mais il faut pouvoir l’encaisser ^^! Je comprends en un sens la volonté de Pocket de partager ainsi la charge en mettant un premier quart de l’histoire dans leur intégrale 2, ça permet d’équilibrer le nombre de pages et ça évite le décrochage.

Heureusement, Steven et moi, nous sommes accrochés et on peut dire qu’on n’a pas boudé notre plaisir ensuite, car tout y est dans cette saga : l’aventure, les sentiments, le voyage, le suspense, les retournements de situation, les frayeur, la magie et enfin l’émotion, ce qui m’avait parfois manqué. J’ai beaucoup aimé retrouver dans un premier temps ce sentiment de conte au coin du feu, avec la surprise de suivre un héros qui ne semble pas être le vrai héros de l’histoire et qui est bien souvent un témoin malencontreux des grands événements qui se jouent. Mais j’ai encore plus aimé ensuite quand l’histoire s’emballe enfin et que ces légendes et prophéties prennent vie, donnant enfin un peu de corps à l’ennemi qu’on affronte, qui était bien trop un décor jusqu’à présent. Cela permet aussi au jeune héros de s’incarner, de donner libre cours à son parcours héroïque et de devenir celui que certains s’attendaient à voir naître. La lecture se retrouve ainsi transfigurée dans la seconde moitié de ce volume, enfin épique !

Quand on aime les mythologies comme moi, il y a une certaine fascination qui croît dans ce tome. Tad Williams a déjà posé de nombreuses bases à l’univers d’Osten Ard, il en développe avec bonheur les ramifications ici, que ce soit avec les dialogues entre peuples et la participation plus active des Sithes, avec les batailles aussi, ou avec la découverte de certains lieux réels ou pas, mais surtout avec cette ambiance très « troubadour » où au détour d’une vieille chanson ou d’un vieux manuscrit on découvre des paroles prophétiques obscures, qui plus tard feront avancer l’histoire. J’ai adoré ! C’est quelque chose qui me manque énormément dans la fantasy actuelle, qui veut s’éloigner des classiques, mais perd un peu de ses racines. J’ai ainsi été fascinée par la découverte de l’histoire à l’origine de la saga qui s’intitule quand même l’Arcane des épées et ce n’est pas pour rien. Toutes les promesses furent tenues pour moi, une grande partie de mes questions trouvant réponses, tout en me donnant envie de continuer à découvrir cet univers si riche. J’ai d’ailleurs ouï dire que l’auteur avait écrit ces dernières années une certaine saga intitulée : The Last King of Osten Ard, si ça pouvait intéresser un éditeur vf ??? ❤

Bref, pour revenir au récit, Tad Williams fait vraiment belle oeuvre de conteur dans la seconde partie de cet ultime volume, nous faisant aller sur tous les champs et offrant enfin la part belle à la jeune génération prometteuse qui doit nous sauver. Même s’ils sont un peu jeunes, avec les traits que ça occasionne et qui peuvent agacer, j’ai aimé suivre les déboires et aventures de Miriamélé (la princesse) et Simon (son chevalier servant), permettant de les voir grandir et s’affirmer pour devenir ceux dont on aura besoin à la fin. C’est classique mais bien mené. Les adultes, plus chevronnés, ne furent pas en reste et chacun m’a offert une belle histoire, du Prince rebelle, en passant par la Princesse qui s’offre en sacrifice, sans oublier les compagnons de toujours, toujours là pour prêter main forte dans chaque situation. Surtout l’auteur se livre à un très bel exercice de style dans les derniers chapitres, avec un héros qui plonge aussi bien dans les entrailles de l’histoire que dans les siennes pour dévoiler ses grands mystères. Il y a des pages saisissantes sur ce voyage intérieur et pas que ! L’auteur se joue très bien de nous et des lieux de son histoire pour nous offrir surprises sur surprises avec ravissement, le tout dans un souffle épique rarement aussi bien ressenti. J’avais vraiment le souffle de la dernière bataille sur moi quand elle est arrivée et j’ai vraiment tremblé et manqué de souffle avec les héros dans les derniers instants. Quel grand moment !

Tandis que les premières pages me faisait craindre une lecture fastidieuse, l’auteur a relevé la tête et a tout donné dans cet ultime chapitre qui rassemble tout ce qui fait le sel de cet univers. C’est riche, c’est dense, parfois un peu trop lent, un peu trop fourni, mais tout ce qui manquait arrive, tout ce que j’attendais aussi. J’ai adoré le développement de l’univers et sa mythologie. L’auteur m’a offert des pages d’action et d’introspection fantastiques d’anthologie. J’ai enfin ressenti l’attachement qu’il me manquait avec certains personnages et le grand méchant s’est révélé à nous. Même les ultimes pages sur « l’après » étaient terriblement bien écrites avec les nuances et la tendresse qu’elles apportaient. Je ressors donc ravie de cette lecture mais aussi un peu orpheline de cet univers et j’espère vraiment qu’un éditeur se penchera sur les nouvelles aventures d’Osten Ard que l’auteur a écrites depuis. Ce genre de fantasy, il faut la publier ! Merci à Steven de m’avoir accompagnée au cours de cette épique aventure ❤

-> N’hésitez pas à lire l’avis tout aussi enthousiaste de : Steven.

 

14 commentaires sur “L’Arcane des épées de Tad Williams

  1. Cette relecture semble avoir été plus que convaincante ce qui prouve que le travail de l’auteur est assez riche et complexe pour plaire à ses lecteurs à différentes étapes de leur vie. Je lis peu de fantasy adulte mais quand je serai en quête d’une saga, je saurai grâce à toi et Steven vers laquelle me tourner. Et je te rejoins, le classique ça a du bon quand il est bien pensé.

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  2. Je suis plus que ravi d’avoir été la cause de cette relecture tant celle-ci t’a enchanté et me donne plus qu’envie de parcourir la suite avec toi !
    Je suis certain que ton enthousiasme me poussera et puis, de ce que j’ai lu, la série se bonifie de tome en tome 😉

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  3. Plus Steven et toi parlez de cette série, plus j’ai envie de la relire 🙂
    Oui, c’est très classique, mais il y a une raison pour que certains livres soient devenus des classiques après tout! Et je plussoie sur l’écriture des personnages jeunes.

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    1. Merci merci, ça fait du bien quelqu’un qui comprend mon cheval de bataille sur l’écriture des jeunes personnages >.<
      Oui, si on parle de classique, ce n'est pas pour rien et cette écriture intemporelle est excellente !
      Allez, craque, craque 😀 xD

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      1. Je suis en train de préparer ma PAL à emporter pour les vacances, je vais peut-être y glisser un ou 2 tomes… D’après mon souvenir, c’est une série parfaite pour dévorer au coin du feu 🙂

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  4. Mais quelle bonne idée tu as eu de redéfinir les particularités de la version française nous semant bien souvent le doute. Peu importe ce choix plus que douteux, je suis ravi de voir que cette relecture te soit aussi bénéfique et encore plus de la partager en ta compagnie.

    Suite à ce tome bien plus approfondi que le précédent, je suis plus qu’impatient de repartir à l’aventure en compagnie de Simon et ses comparses.

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    1. Merci ! J’avoue que je trouve ce choix aussi étrange qu’hasardeux, avec pour seul intérêt d’en faire une de ces vendeuses trilogies, et tant pis pour le format d’origine ^^!
      Mais effectivement, peu importe tant qu’on y prend du plaisir et ce fut clairement le cas ici. L’histoire étant bien partie, mon impatience est grande aussi et je suis sûre que plein de surprises nous attendent encore 😀

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  5. En roi de la transition, et jeune roi, nous ne sommes pas vieux, me revoilà ici pour un dernier avis que je partage en tous points !
    Si j’ai adoré et été ému par la seconde partie de cette conclusion, il est certain que sans toi je ne serais pas allé au bout de l’aventure, où du moins, pas aussi rapidement et je serais passé à côté d’une incroyable épopée.

    Maintenant, j’ai hâte de repartir à l’aventure en ta compagnie et j’espère très vite la sortie de la conclusion de LCDD que j’affectionne tout autant si ce n’est plus.

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    1. Clairement il nous aura usé la couenne, Tad, et heureusement comme tu le dis dans ton billet, ce fut payé de retour par cet incroyable final.
      Je te renvoie tes remerciements car moi aussi c’est notre LC qui m’a motivée. Je n’aurais sûrement pas enchaîné comme ça sinon !
      Maintenant, messieurs de Bragelonne, pitié une date pour LCDD !

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