Livres - Mangas / Manhwa / Manhua

The ancient magus bride de Koré Yamazaki

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Titre :  The Ancient Magus Bride

Auteur : Koré Yamazaki

Traduction : Fédoua Lamodière

Éditeur vf : Komikku

Années de parution vf : Depuis 2015

Nombre de tomes vf : 19 (série en cours)

Résumé du tome 1 : Chise a le pouvoir spécial de voir des choses que d’autres ne peuvent voir. Un magicien étrange, dont la tête est un crane tout aussi bizarre, est le premier à déceler le don de Chise. Il achètera cette jeune fille à des enchères au Japon pour la modique somme de 5 millions de livres sterling. De retour ensemble en Angleterre, Chise deviendra l’apprenti du magicien et est supposée l’épouser dans le futur. Le pouvoir spécial de Chise est appelé “Slay Beca” et permet de produire et d’émettre énormément de magie. Un pouvoir rare et de valeur qu’elle va devoir apprendre à maitriser pour survivre car “Slay Beca” demande beaucoup d’énergie et peut conduire à la mort…

Mes avis :

Tome 1

Voici une série au scénario original qui mélange magie, fantastique, sombre passé et espoir d’un monde meilleur, le tout dans une histoire parfaitement construite. On sent que l’auteur sait où elle va malgré le fait qu’elle associe grande histoire à petits instants du quotidien. Elle gère tout ça de main de maître. En plus, les dessins bien qu’un peu particuliers correspondent parfaitement à l’ambiance mystérieuse que l’auteur veut donner à une histoire qui prend place dans l’Angleterre victorienne. Les costumes aussi bien que les décors sont parfaitement rendus eux aussi et contribues à l’installation de cette ambiance. Mais celle-ci ne fait pas tout, les caractères des personnages y sont aussi pour beaucoup. Tous un peu introvertis, ils sont du coup plein de mystères et nous intriguent. On se demande qui est Elias et s’il a toujours été ainsi ; quels sont les pouvoirs de Chise et d’où lui viennent-ils ; pourquoi Elias l’a vraiment adoptée ; qui sont tous les êtres qui les entourent et quel rôle vont-ils jouer ? etc. Un bon début de série, intriguant à souhait.

Tome 2

Ce 2ème tome reprend exactement où le précédent s’était arrêté et conclut joliment l’intrigue sur cette fille des chat. J’aime vraiment l’ambiance douce-amère voire tragique qui se dégage de cette histoire qui montre que l’amour ne fait pas tout et qu’il peut même rendre fou, surtout quand des gens malhonnête l’utilisent. L’auteur continue donc à creuser et développer son univers et ses personnages, révélant peu à peu les motivations de chacun mais laissant encore tellement de questions en suspens qu’on ne peut qu’avoir envie de lire la suite pour avoir des réponses. Surtout qu’ici un « grand méchant » rival d’Elias semble être apparu et sera peut-être le fil rouge de cette histoire avec les expériences qu’il semble faire. A suivre.

Tome 3

Encore un tome très plaisant à suivre. Il continue sur le même schéma que le précédent à savoir poursuivre et terminer l’histoire commencée précédemment et s’en servir pour enchainer et approfondir le duo Elias-Chise. L’ambiance devient de plus en plus sombre au fil de la série, c’est une bonne chose. Mais l’auteur n’en oublie pas pour autant d’essayer de nous toucher par les relations complexes qu’entretiennent les personnages. Ainsi au début de ce tome, Chise gagne-t-elle un familier en aidant celui-ci à tourner la page. C’est encore une jolie histoire sur la difficulté à laisser partir un être cher. Par la suite, l’histoire porte sur les interrogations de Chise vis-à-vis d’Elias. Quel est son rôle auprès de lui ? Peut-elle exister, vivre sans lui ? Des questions que l’on est tous amené à se poser et pour lesquelles l’univers créé par Koré Yamazaki n’est qu’un joli prétexte. Cet univers continue à s’enrichir puisqu’on découvre la vraie forme d’Elias et que la fin nous suggère qu’on va en plus nous raconter un pan de son passé. Il est donc toujours plaisant de suivre cette histoire entre magie et réalité de la vie. En plus, les dessins sont toujours aussi beaux et le découpage des pages toujours aussi dynamique. L’ambiance reste sombre et onirique avec un brin de drame et de tendresse. Une série à découvrir et à faire découvrir.

Tome 4

Je ne sais pas pourquoi j’ai tant tardé à lire ce tome parce que j’ai vraiment passé un excellent moment. J’aime toujours autant l’atmosphère tranquille et apaisante de l’histoire, sa bienveillance et ses mystères. On démarre le tome avec la suite de la rencontre entre Chisé et Lindel qui lui raconte sa propre rencontre avec Elias. J’ai été à la fois surprise et ravie d’en apprendre plus sur lui mais il reste encore beaucoup de questions en suspens. Cependant cela permet à Chisé d’approfondir ses sentiments à son égard. La fabrication de sa baguette est aussi un moment riche et important dans l’histoire qui permet de faire le lien entre le passé et le présent. La suite de l’histoire se concentre sur les sentiments naissants d’Elias et la perception que les autres ont de lui. C’est d’abord mignon de le voir développer de l’affection pour Chisé qui représente bien plus qu’il ne l’aurait voulu au départ. J’aime aussi la franchise dont elle fait preuve avec lui, jusqu’à lui demander s’il a envie de la manger, elle fait preuve d’un grand courage, et la réponse n’en est que plus forte. D’un autre côté, ça fait remonter des souvenirs anciens à Chisé et je serais curieuse d’en apprendre encore plus de ce côté-là. Enfin, j’ai encore aimé découvrir d’autres pans de leur monde entre la baguette de Chisé, l’utilisation de ses pouvoirs, les libellaines, Oeil de cendres et tant d’autres… La fin soulève une vraie inquiétude pour le prochain tome, j’espère que ce n’est rien.

Tome 5

Encore une fois, j’ai mis longtemps à me lancer et comme à chaque fois, j’ai passé un très bon moment. Pourtant il ne se passe pas grand-chose, l’histoire avance très lentement mais elle évolue quand même. J’aime voir la relation entre Elias et Chise s’approfondir peu à peu. Les petits moments où il décrit ce qu’il ressent sont vraiment savoureux. Il a l’air aussi naïf qu’elle là-dessus. Dans ce tome, l’émotion est encore au rendez-vous. L’épisode sur la mort de Joël était poignante. C’est une très jolie façon de revenir sur le deuil et le lâcher prise. J’ai aussi beaucoup aimé tout le discours de Joël sur l’amour et la vie, c’est simple et tellement beau. J’espère qu’on reverra sa « Vampire » de temps en temps parce qu’elle m’a vraiment fait de la peine. La suite de l’histoire était consacrée aux pouvoirs de Chise et à sa relation au monde des fées. J’ai aimé qu’il y ait des conséquences à l’utilisation des pouvoirs de Chise, qu’on doive lui rappeler de prendre soin d’elle et de ne pas aller trop loin même pour aider les autres, ça change du discours du héros qui doit se sacrifier à n’importe quel prix qu’on trouve souvent dans les mangas. C’était aussi l’occasion de continuer à découvrir le royaume des fées et notamment leur « doctoresse » dont le passé m’a plu. Il rappelle des légendes bien connues. Enfin, c’était aussi une bonne occasion pour revenir sur le passé de Silk et rendre ce personnage un peu plus conséquent qu’il ne l’est pour le moment. Bref, encore de jolis moments de vie dans une ambiance calme et apaisante, le tout sur fond de bons sentiments et de magie. J’en redemande !

Tome 6

Ce nouveau tome est placé sous le signe de l’amitié et de la famille. Je me suis encore une fois régalée, j’ai passé un excellent moment empreint d’émotions et de poésie. Le tome s’ouvre avec Chise qui va retrouver Alice à Londres pour trouver un cadeau de Noël pour leurs maîtres. C’est un chapitre ultra mignon. C’est amusant de les voir tâtonner aussi bien pour leur cadeau qu’en amitié. Elles sont tellement maladroites toutes les deux. J’ai aimé en apprendre plus sur le lien qui unit Alice et Renfred ainsi que leur rencontre. En parallèle, on continue à voir l’attachement de plus en plus profond d’Elias pour Chise qu’il n’arrive plus à laisser partir loin de lui. Il a un besoin presque pathologique de la garder pour lui, de savoir où elle est, de la surveiller et de la protéger, ce qui m’amuse assez je dois dire. Je pose vraiment un regard doux et bienveillant sur lui, je me rends compte. Par la suite, on fait la rencontre d’une petite fille qui a perdu son frère. J’ai trouvé cette histoire bien prenante entre le fait que les parents l’aient oublié et que la créature menace directement Elias pur faire réagir Chise. C’était aussi intéressant de voir une créature qui se sert des faiblesses des hommes pour les retourner contre eux, surtout en s’attaquant aux paroles blessantes qu’ils peuvent prononcer. J’ai également aimé voir Chise se lier d’amitié avec elle et la voir chercher d’autres moyens que sa magie personnelle pour s’en sortir aussi bien par le troc qu’avec la peau de loup magique. Pour finir, les toutes dernières pages annoncent un prochain tome sous tension avec la nouvelle amie de Chise menacée par le nemesis d’Elias, ça me tarde !

Tome 7

J’ai d’abord trouvé ce tome un peu fouilli puis peu à peu l’histoire s’est éclaircie pour donner quelque chose de nerveux et percutant. Dans un premier temps, nous retrouvons Chise et Elias après la crise de jalousie de ce dernier. C’était attendrissant de voir Chise jouer le rôle de la mère pour le faire retrouver ses esprits mais surtout j’ai aimé la voir enfin utiliser sa magie de façon intelligente. Ce court chapitre permettait de renouer tranquillement avec l’univers. De même, la suite où elle va chercher de l’aide auprès d’Angelica pour sortir Elias du sommeil dans lequel elle l’a accidentellement plongé, permettait de retrouver ces personnages et de reparler de son état de Slay Vega. On sent bien que la mangaka essaie un peu de rameuter tout le monde dans ce tome et de recentrer l’intrigue sur Chise. Ainsi, je n’ai pas été surprise à la fin, de voir ses pouvoirs continuer à se développer aussi bien dans ses rêves avec Cartaphilus qu’avec le dragon qu’elle cherche à aider. Cela donne un tome plein de réflexion mais aussi d’aventure, avec une ambiance chargée, parfois pesante et stressante, mais qui donne furieusement envie de lire la suite.

Tome 8

Encore un tome tip top ! L’histoire a vraiment pris toute son ampleur depuis quelques tomes et c’est un régal. Ce ne sont plus des petits chapitres indépendants mais une vraie trame de fond qui se tisse et que c’est bon. J’adore suivre les aventures de Chise qui deviennent de plus en plus sombres et complexes. Celle-ci a bien grandi depuis les débuts, elle a gagné en assurance au fur et à mesure de ses rencontres et des pouvoirs qu’elle a développés.

Ici, on repart juste après le terrible sauvetage qu’elle a effectué à la fin du dernier tome. On découvre ses conséquences sur elle, car comme souvent dans cette histoire on n’obtient rien sans donner quelque chose en échange. La perte ici est rude. Le tome se place donc d’emblée sous un ciel pesant mais ce n’en est que plus passionnant. On voit des personnages gagner en carrure, prendre du coffre et prendre des décisions parfois controversées. On est engagé dans une course contre la montre où tout est permis. Si Chise reste fidèle à elle-même, Elias se perd un peu avec la pression. Il a tellement peur de perdre Chise qu’il va jusqu’à se renier. C’est vraiment triste de le voir aussi désespéré.

Les émotions des personnages sont encore au coeur de l’histoire dans ce tome. Ils sont retranscrits toujours aussi superbement par les magnifiques dessins de Koré Yamazaki, que décidément j’adore. Chaque page est un régal pour les yeux.

A côté de ça, l’univers de la série continue à s’enrichir avec la découverte d’une nouvelle « espèce » magique : les ensorceleuses, mais aussi avec un nouveau champ de cette magie : les malédictions. L’histoire est donc de mieux en mieux construite et de plus en plus addictive. Il me tarde énormément de lire la suite, l’attente va encore être longue.

Tome 9

Comme j’ai eu la bonne idée de regarder l’animé cet été, je me suis joliment spoiler sur ce tome… Du coup, même s’il est très intéressant, très en informations et en émotions, j’ai été moins prise par cette lecture que d’habitude. L’autrice nous livre pourtant la fin du premier acte de l’histoire.

Le tome est donc vraiment sous tension à cause du dénouement attendu de l’affrontement contre Joseph/Cartaphilus. On suit avec angoisse sa confrontation avec Chise qui se solde par la découverte du tragique passé de ces deux âmes blessées. J’ai aimé le côté « réaliste » en quelque sorte de celui de Chise, qui s’oppose à celui plus « mythique » de Joseph. Ça représente bien les deux tonalités de la série, ce mélange de fantastique au milieu de notre monde tragiquement réel. Les deux prennent à la gorge. Ce qui est arrivé à Chise est arrivé à bien d’autres famille si on enlève le côté fantastique, quant à Joseph son passé rappelle tragiquement ce qu’on a fait à bien des catégories de personnes : « sorcières », bourreaux, marginaux de tout genre.

Cela donne une 9e tome très fort, un vrai ascenseur émotionnel dans lequel l’action est omniprésente et les affrontements nombreux et bien mis en scène. C’est prenant. Du coup, la fin est tombée un peu à plat pour moi. Je l’ai trouvée assez conventionnelle autour de cette idée de pardon. Je sais que c’est le propos de la série mais il m’a manqué le petit truc en plus. Et surtout, Chise m’a pas mal agacée dans sa relation avec Elias. J’ai trouvé l’évolution finale assez dérangeante. Je préférais les voir encore dans leur relation prof/élève et je n’ai pas trop compris d’où quand ce désir était venu à Chise de faire changer les choses, j’aurais plus vu Elias dans cette posture qu’elle.

Par contre, le nouvel arc qui s’annonce dans les toutes dernières pages titille ma curiosité, tout en étant encore une fois assez classique au final. Je croise les doigts pour avoir assez vite le petit twist qui caractérise la série quand même.

Tome 10

Un nouveau chapitre s’ouvre ici, pas intéressant loin de là, mais du coup cela induit un tome de transition qui manque un peu de force par rapport à d’autres.

On avait laissé Chisé en proie à ses malédictions. Pour l’aider à les dompter mais aussi les étudier et peut-être en guérir, on propose d’entrer dans une sorte d’Académie pour les mages et sorciers. C’est donc un tout nouvel univers à découvrir pour elle et pour nous aussi. J’ai apprécié cette découverte dans ce 10e tome. L’autrice y va tranquillement, sans pression. On retrouve des personnages connus et on fait également de nouvelles rencontres. Un peu trop peut-être à mon goût, j’aurais préféré en avoir moins mais plus approfondies. Pour le moment, tout reste assez superficiel. On suit Chisé lors de ses cours et de ses interactions avec les autres. C’est amusant de la voir sans Elias et les moments qu’ils passent ensemble ont encore plus d’importance. Ce dernier est également là, mais en tant que professeur, et c’est pour lui que l’adaptation sera la plus compliquée. J’espère qu’on le suivra régulièrement, car c’est amusant et cela permet à la fois de le voir s’ouvrir aux émotions.

Cependant l’autrice ne pouvait pas nous laisser sur ce sentiment de douce tranquillité. Elle n’a pas pu s’empêcher en fin de tome de venir corser les choses, pour mon plus grand plaisir, en faisant intervenir une mystérieuse section de l’Eglise en charge de surveiller Elias. Ça annonce du grabuge, j’ai hâte.

Tome 11

Après une attente de plus d’un, on peut dire que j’avais un certain nombre d’espérances concernant ce tome. Malheureusement, si cette lecture est plaisante car j’ai aimé retrouver l’univers de Chise et Elias, elle fut aussi un peu fade.

Toute la première moitié du tome est consacrée aux passés d’Elias et de son surveillant Simon, mais séparément. J’ai beaucoup aimé les petites infos que j’ai apprises sur chacun, surtout que comme toujours l’autrice sait rendre cela émouvant. La découverte de la malédiction de Simon, qui a décimé ses proches, est poignante. Cependant, le manque de flashback le montrant interagir avec Elias ne montre pas bien comment cette rencontre l’a changé et aidé à se relever, d’où un chouia de déception. C’était par contre intéressant de découvrir le fonctionnement de l’Eglise et son rôle dans cet univers fantastique. De la même façon, j’ai aimé rencontrer la sorcière Rahab, la mentor de Lindel et Elias. Ce petit moment hors du temps où elle discute avec Chise, nous permet de revenir sur l’évolution d’Elias et sa meilleure compréhension des humains et leurs sentiments puisque lui-même commence à les éprouver. Cependant, cela reste en l’état et pour le moment ça n’apporte rien de plus au récit, donc à nouveau j’ai ressenti un chouia de déception face à cette rencontre que je pensais plus décisive.

La preuve avec la seconde partie du tome, qui elle, est consacrée à la vie d’étudiante de Chise et n’a donc aucun rapport avec ce qu’on vient de voir… C’est vraiment ce manque de liant, qui coupe le titre dans son élan qui est dommage. Cependant, j’étais ravie de retourner à l’école de Chise, car ce changement de décor m’a plu dès qu’il est arrivé. J’étais ravie de voir l’histoire évoluer, du coup, ça me manquait dans les chapitres précédents. Ici, on s’intéresse à un camarade de classe de Chise qui a l’air un peu étrange. On découvre par inadvertance son identité et les raisons de son comportement avec elle qui sont assez inattendues. J’ai apprécié ces découvertes, ce nouveau personnage et le petit groupe d’amis qui semble se créer autour de Chise, mais à nouveau ce sont juste des petits instants de vie, c’est tout.

Dans The ancient magus bride, Koré Yamazaki continue tranquillement à développer un paisible tranche de vie fantastique autour de créatures touchantes et de plus en plus humaines. Si c’est mignon et que ça émeut le lecteur, je ne peux m’empêcher de ressentir quand même une pointe de frustration tant j’espérais voir le récit prendre une autre ampleur avoir l’arrivée de Chise dans cette école. Alors c’est sympa mais il manque un petit quelque chose.

Tome 12

Cela n’est pas à cause de la parution, puisque cette fois seuls deux petits mois séparent ces deux tomes, mais j’ai à nouveau eu le sentiment d’être un peu perdue dans ma lecture. Entre le rythme lent dans la narration de la série lui-même assez lent et le grand nombre de personnages maintenant qui gravite autour de Chise, je ne savais plus trop qui était qui, ni qui était là pour quoi… Bref, intéressons-nous donc au contenu de ce nouveau tome.

J’ai d’abord aimé que l’autrice aborde la question intéressante des relations prof-élèves avec nos magiciens/sorciers et leurs apprenties. Elle nous explique bien la complexité de cette question et son absence de réponse unique puisque cela dépend à chaque fois des personnes et des situations. Ainsi pour l’une, c’est plus orienté sur la question du couple, avec chacun qui se demande ce que ça signifie pour lui/elle, pourquoi il/elle veut être en couple, etc. Pour l’autre, on tend plus vers une relation parent-enfant et c’est tout aussi chouette mais très perturbant pour Alice. En tout cas, j’ai beaucoup aimé revenir sur ces deux relations vues à travers le regard de chacun de individus concernés.

On revient ensuite énormément sur l’univers de l’école où se rend désormais Chise. Celui-ci reste quand même très flou. Il y a certes les questions autour des secret de Chise et d’autres qui sont intéressantes à suivre, ainsi que d’autres élèves qui se dévoilent et nous font découvrir leur famille ainsi qu’un nouveau pan de l’univers. Mais on ne les voit que rarement en situation d’apprentissage, à tel point qu’on se demande bien à quoi ça sert qu’ils y aillent… Heureusement le tome se termine sur un voyage intéressant en Ecosse, qui ouvre de belles perspectives sur de nouvelles dynamiques et la rencontre de nouvelles créatures, avant de s’achever par un final un peu sombre qui nous coupe brusquement dans notre élan alors que l’histoire venait juste de démarrer enfin…

Ainsi, alors que j’attendais de ce nouvel arc où Chise va à l’école, une nouvelle dynamique, de nouvelles promesses, celles-ci tardent à venir et l’autrice me propose autre chose. Ce n’est pas inintéressant mais cela manque encore de force et d’une forme claire. Donc même si je passe un bon moment, c’est un peu anecdotique.

Tome 13

Le dernier tome de The Ancient Magus Bride m’avait cruellement laissée sur le bas côté. J’avais eu vraiment du mal à entrer dans ce nouvel univers plus scolaire et moins fantastique dans un sens. L’autrice s’en est peut-être elle-même rendue compte car elle propose ici une suite de chapitres qui renoue un peu avec l’essence même de la série.

Partis en voyage scolaire en pleine Irlande, Chise et ses camarades sont confrontés aux créatures qui peuplent le folklore de ce pays. Si cela est évoqué et mis en scène assez rapidement, peut-être trop pour moi car j’aime le charme sombre de cet univers peuplé de chevaux d’eaux ultra dangereux et traitres, je dois avouer que ça m’a fait du bien de retrouver cet élément. Voir Chise se frotter à des créatures sortant un peu de nulle part en rade campagne, c’est l’un des éléments qui m’a fait aimer la série.

Mais c’est surtout la suite qui m’a convaincue de poursuivre encore un peu la saga. En effet, Koré Yamazaki se focalise d’un coup sur l’une des camarades de Chise : Lucy. Issue d’une famille qui utilisait les araignées comme animal de compagnie et outil de travail, celle-ci est la seule survivante au massacre de toute sa famille. Un mystère l’entoure donc. On découvre en prime que l’on connait l’un de ses parents. L’occasion est parfaite pour nous proposer une intrigue sombre et mystérieuse à souhait où les bons sentiments de Chise vont encore la guider vers bien des ennuis.

C’est classique, c’est déjà vu, mais c’est l’une des dynamiques qui m’a fait apprécier cette série et ses spin-off, alors je suis ravie de retomber sur une intrigue reposant sur le principe de l’enquête et des secrets de famille. J’ai trouvé le tout très bien tricoté avec une mise en scène qui donne la part belle à Chise et à ses pouvoirs dus au sang du dragon et à son échange avec Cartaphilus. Cela la met joliment en avant, et ce même si je regrette de ne pas beaucoup voir Elias au final et de voir leur relation en stand by.

Ainsi après plusieurs chapitres un peu faiblards qui s’éloignaient de ce que j’aimais dans la série, j’ai eu l’impression de commencer à renouer avec celle-ci grâce au tournant plus intime pris par l’histoire. J’en suis ravie !

Tome 14

Cet arc aura mis le temps, mais il commence enfin à trouver son équilibre et sa vitesse de croisière, et ça me plait beaucoup !

Dans ce tome, il y a beaucoup de parlotte et peu d’avancée au final, et pourtant je me suis régalée. Pourquoi ? Parce que l’autrice développe vraiment un univers à mi-chemin entre ce qu’elle faisait avant avec son folklore ésotérique anglo-saxon et une école à la Harry Potter. C’est une idée casse-gueule mais ça fonctionne très bien.

Après les derniers événements, Chise et ses chers camarades sont un peu sur le qui-vive. Les adultes, eux, en savent long mais ne disent pas grand-chose. Le mystère est donc complet et une tension souterraine gonfle et gonfle de plus en plus. S’y ajoute en plus, des secrets et tensions liés aux familles des uns et des autres. Cela crée une atmosphère fort singulière, un brin pensante mais surtout très mystérieuse que j’ai beaucoup aimé.

J’ai vraiment commencé à ressentir un vrai élan de camaraderie entre Chise et ses acolytes, comme c’était le cas entre Harry et ceux de sa maison. C’est rassurant en quelque sorte dans ce monde inquiétant. Car inquiétude il y a avec celui qui a attaqué en utilisant un grimoire interdit, mais aussi avec les mystérieux personnages croisés dont le fameux et ambigu Zaccheroni ou encore la grand-mère de Philomenia.

L’école commence à prendre une place très importante dans l’histoire, devenant un personnage à part entière avec ses mystères et son atmosphère étrange. J’adore en découvrir les secrets, comme celui de cette Tour abandonnée et de ceux qui la gardent, ou encore assister à la possibilité de voir celle-ci bouclée pour protéger les élèves mais aussi mener l’enquête. Cela devient enfin un lieu qu’il me plait à découvrir et où j’aime voir Chise évoluer.

L’envers du décor, c’est qu’au milieu de tout ça, au final, on voit peu Elias et que Chise n’a pas le rôle titre. L’autrice développe ses camarades, ce qui me plaît assurément, mais elle laisse le couple phare de côté. Elias a cependant son petit développement avec ce rôle d’ami qu’il apprend à apprivoiser. Et Chise se fait reprendre pour cette fougue qu’elle met de manière inconsidérée à sauver tout un chacun. Ainsi, même s’il y a moins de leçons de vie et moins de poésie qu’au début, on continue cependant à suivre leur lente évolution.

A travers ce tome, je continue moi aussi à apprivoiser le nouveau cadre de l’histoire de Chise et Elias. Tout n’est pas parfait. Le récit n’a pas la force des débuts, sa tendre mélancolique et sa magie folklorique. Mais j’apprécie de voir cette école des sorciers à la sauce Koré Yamazaki, avec ses élèves singuliers qu’on voit évoluer et cette menace qui plane toujours mystérieusement.

Tome 15

Alors que j’adorais la série à ses débuts, mon appréciation est un peu plus en dents de scie depuis que l’autrice a décidé de faire entrer Chisé, son héroïne, dans une école de magie. Les tomes se suivent et ne se ressemblent pas, certains étant sympathiques, d’autres totalement anecdotiques et brouillon. Heureusement cette fois, nous sommes plutôt avec la première catégorie.

Depuis la sortie des spin-off également, notamment celui avec Jack l’éclair, j’en viens à préférer ceux-ci à l’intrigue principale. Or quand celle-ci se rapproche de l’ambiance mystérieuse et enquêtrice du dit spin-off, je ne peux qu’être ravie !

Ainsi dans ce nouveau tome, nous suivons la petite vie d’étudiante de Chise, dans une école qui a été bouclée suite à une agression et un vol. A l’extérieur, on a chargé des enquêteurs de retrouver le grimoire volé, une enquête sombre qui ne va pas être sans rappeler celles de Jack l’éclair. A l’intérieur, des camarades de plus en plus singuliers qui vont être rattrapés par tout ce qu’ils cachent. Un excellent mélange !

J’ai beaucoup aimé suivre l’enquête à l’extérieur même si elle n’est pas présente sur beaucoup de pages. J’ai encore plus aimé voir Chisé évoluer auprès de Philomenia et Rian, la première cachant un passé et un présent de victime de maltraitances, comme ce fut le cas pour Chisé, et le second cherchant à comprendre ce qui se passe mais s’y prenant mal. Cela crée une mayonnaise plutôt sombre mais très émouvante où chacun cherche à percer les secrets de l’autre pour l’aider à aller mieux, avec en prime d’autres personnages qui gravitent autour. On se questionne sur l’héritage familiale, les attentes qu’on place en nous, la signification des relations maître-élève, la course à la performance, etc.

Certes, je ne retrouve toujours pas l’émotion, la douce mélancolie et la belle ambiance fantastique peuplée de mystérieuses et émouvantes créatures des débuts, mais il y a déjà un grand mieux par rapport aux débuts de cette partie plus scolaire. L’autrice a complètement changé son fusil d’épaule, elle parle moins de la relation Chise-Elias, des mystères de leur monde, etc, mais elle élargit cependant celui-ci en nous montrant la variété des existences possibles chez les magiciens ou les sorciers, ce qui est sympa aussi.

Alors non, ce n’est plus le coup de coeur des débuts, mais cette suite est de qualité et gagne en profondeur au fil des tomes, ce que j’apprécie grandement.

Tome 16

Après un début de série poétique et mélancolique avec de belles réflexions humaines et un ton lent qui me parlait, j’ai l’impression que l’histoire est devenue beaucoup plus générique depuis que Chisé est entrée à l’école et que l’autrice use et abuse de pas mal d’effets de manche pour nous faire croire le contraire. Ça du mal à passer. Je ne passe pas de mauvais moments mais je ne suis plus emportée par ma lecture.

J’ai vraiment l’impression plus j’avance dans les chapitres que Koré Yamazaki nous enfume avec de fausses complications, de faux effets pour faire croire que son récit était complexe, pour au final nous pondre des aventures paranormales qui n’ont rien de bien originales. Autant quand un auteur fait ça humblement depuis le début, je m’en moque. Autant ici, j’ai l’impression que l’autrice veut se faire passer pour plus maligne qu’elle ne l’est et qu’elle prend un peu son lectorat de haut. C’est du moins ainsi que je le perçois.

Du coup, ma lecture de la série s’assombrit à chaque tome. J’apprécie l’aventure qui est proposée mais pas du tout la méthode pour y arriver. Concrètement, je m’ennuie à suivre Chisé dans son école avec ses camarades qui tous cachent un lourd quelque chose. Je trouve le ton très très lent pour ne pas dire mou et ce, sans raison. Je trouve qu’il y a beaucoup de blabla générique qui se veut profond mais ne l’est pas. Bref, ça ne me touche pas…

Pourtant, l’univers fantastique est toujours beau et sombre à souhait. J’aime beaucoup les créatures, l’ambiance insidieuse, la manière dont les traumas des personnages sont responsables de bien des noirceurs, etc. Graphiquement, je trouve l’ambiance fort séduisante et les volutes de fumées noires s’échappant des sombres pensées des personnages ainsi que la matérialisation de leurs traumatismes en étranges créatures inquiétantes me parlent. Dans ce tome, la lente transformation de Philomenia est choquante par exemple.

Cependant, j’attends plus qu’un tome de blabla insipide pour arriver enfin à un peu d’action qui vaut le coup et une promesse de profondeur et d’analyse. J’attends de retrouver la poésie et la mélancolie des débuts qui a malheureusement disparu, Elias faisant figure de figurant au mieux. J’ai l’impression de ne pas avancer sur la nature de Chisé, sa relation avec son mentor. J’ai l’impression de m’embourber avec les histoires des uns et des autres dans cette école. Elles ne sont pas inintéressantes mais prennent trop de place par rapport à d’autres qui en mériteraient plus.

Je suis donc la première mal à l’aise de dire que la série perd grandement en qualité depuis plusieurs tomes et n’a plus la sombre beauté dramatique de ces débuts, mais est devenu un shonen fantastique paranormal générique avec seulement de belles et sombres créatures issues des traumatismes génériques des personnages. Oui, c’est bien de développer les personnages secondaires mais encore faut-il ne pas oublier sa ligne de départ et ses héros du début.

Tome 17

Je peine toujours à retrouver la saveur des débuts dans cet arc se déroulant au collège, malgré les efforts de l’autrice pour créer des personnages au passé tragique comme c’est le cas ici avec Philomela.

The Ancient Magus Bride est toujours un titre fantastique à l’ambiance et aux dessins soignés qui emportent vraiment dans des histoires pleines d’un sombre merveilleux très savoureux fait de personnages aux pouvoirs tragiques. Cependant la mise en scène des aventures de Chise et de ses camarades est toujours aussi confuse peu importe le tome. Il vaut mieux rester bien concentré de bout en bout et se rappeler des tomes précédents pour ne pas se perdre dans les méandres de cette histoire souvent entrecoupée.

Dans ce tome, nous sommes aux côtés de Chise à affronter d’une certaine façon la famille de Philomela qui s’est emparée d’elle pour arriver à ses fins. Totalement transformée, celle-ci sème le désordre à l’Académie et professeurs comme élèves tentent de l’arrêter. Le volume se résume un peu à cela… Heureusement viennent s’ajouter le récit du passé des parents de celle-ci et les prémices de sa relation avec sa grande gardienne car sans cela cela aurait été un peu pauvre niveau narration.

L’autrice se contente effectivement de scènes d’action belles, tragiques et efficaces mais un peu convenues, et surtout des discours pseudo dramatiques sur l’utilisation des pouvoirs par les sorciers et les magiciens et les dangers de ceux-ci. Il me manque quelque chose. Ce sont des sujets déjà vus et revus de par ailleurs qui n’apportent pas grand-chose ici. A force de vouloir faire la morale et de vouloir conserver plein de mystères dans la série on s’empêtre un peu…

Du coup, j’apprécie plus  le léger enrobage de la série que le coeur de celle-ci depuis plusieurs tomes. J’ai apprécié comme un bref divertissement la dramatique histoire des parents de Philomela qui ont cherché à fuir la famille Argent pour vivre librement. J’ai apprécié de voir Chise employer plus ses pouvoirs de dragon et Zoey ses pouvoirs de Gorgone. C’était chouette aussi de croiser Morrigan. Tout cela donne un petit côté pour afficionados des pouvoirs surnaturels à la lecture, ce que j’apprécie.

En tentant de faire mon deuil de la lente poésie entêtante des débuts, j’apprécie le dépaysement et le divertissement offert par les aventures magiques de Chise qui cherche à chaque à sauver ses amis en danger. L’autrice nous offre pour cela de beaux dessins et une belle ambiance fantastique un brin sombre. Cela n’a pas la profondeur d’autrefois mais ça reste agréable à suivre pour peu qu’on ne se perde pas dans les longueurs de l’histoire.

Tome 18

Alors que je me plains depuis les débuts de cet arc où Chise est à l’école des sorciers et autres créatures magiques, je dois avouer que j’ai pris mon pied avec ce tome. Beaucoup plus sombre, torturé mais aussi lumineux et porteur de réponse, j’ai eu l’impression que l’autrice avait retrouvé le chemin de la raison et décidé de nous proposer enfin quelque chose de plus clair, passionnant et émouvant à suivre. Il était temps !

Depuis le début, c’est quand même assez obscur entre tout ce qui se passe dans cette école et ce qui est arrivé à chacun d’entre eux. Le lien ne se faisait pas forcément et il aura fallu attendre ce dix-huitième tome pour que cela ait lieu et que cela m’emporte. Le récit du passé de Philomela et des dérives de sa grand-mère fut un grand moment sombre et poignant, classique dans ce type de récit d’urban fantasy mais émouvant tout de même car l’autrice le mène bien et sait faire monter l’émotion.

J’ai trouvé terrible le récit du passé de cette famille. Même si elle est ici la grande méchante, la grand-mère de Philomela est présentée elle aussi comme une victime de son temps. Femme puissante, on n’a pourtant vu en elle qu’un utérus qui devait fournir un héritier. Comment est-ce qu’elle aurait pu ne pas vriller ? La description de son absence de sentiment maternel pour son fils dans un premier temps puis son craquage à la mort de celui-ci et tout ce qu’on découvre qu’elle a fait pour le ramener à la vie, découle de cette folie qu’on a instillé en elle. C’est déchirant.

Ainsi, j’ai beaucoup aimé ce mélange de noirceur et d’émotion, cette critique de la société patriarcale et cet apport de la magie dans l’histoire. Le mélange entre société contemporaine, histoire de famille et magie se fait à merveille. C’est beau de découvrir les poignants souvenirs de chacune et d’assister à la terrible vengeance que cela occasionne sous le regard presque abasourdi des autres personnages qui ne peuvent qu’assister impuissants à tout cela, pris dans la toile du plan fou de cette matriarche. Cela m’a un peu rappelé L’Atelier des sorciers avec cette magie qui se retourne contre son utilisateur, le possède, le transforme en ce qu’il ne voulait pas être. Vraiment l’histoire de cette famille m’a déchirée le coeur.

Même si l’histoire n’a plus grand-chose à voir avec la tendre magie et le merveilleux des débuts, j’ai aimé le virage introduit par ce tome qui permet enfin de faire le lien entre l’ensemble des affaires et de voir la toile générale ainsi que le rôle de chacun dans tout cela. Reste à voir comment la dénouer et le rôle que Morrigan, qui vient d’arriver, jouera dans tout cela. Il y a un petit air de bricolage impromptu, mais si l’autrice s’en dépatouille comme ici, ça devrait le faire. Vraiment quel chouette mélange d’urban fantasy et de sombre merveilleux !

Tome 19

Quelle surprise que ce tome, j’avoue. Alors que ce premier arc de l’Académie me semblait archi brouillon et longuet depuis le début, il accouche d’un final bien plus sympathique que ce que j’attendais, relevant le niveau et me donnant envie, contre toute attente, de poursuivre l’aventure. Décidément, je suis faible ^^!

Philomela a arrêté de prier pour enfin tendre la main vers ses amis. Lizbeth a fusionné avec le grimoire et s’est transformée en un monstre toujours obnubilé par son fils. Adam est devenu une malédiction programmée pour tuer sa propre mère. Au beau milieu de ce chaos, la déesse Morrigan refait son apparition et annonce la fin d’une lignée…

Dans une ambiance pleine de sombre magie, de liens qui se font et se défont, de transformations et de trouvailles, les héros affrontent au final leurs plus grandes peurs en affrontant l’ennemi qui est devant eux, ce qui donne un ballet fantastique aussi fin qu’émouvant dans une ambiance un peu rude. J’ai beaucoup aimé cette mise en scène fantastique pensée par l’autrice pour faire ressortir les traits de chacun, cela m’a donné l’impression de venir au bout de quelque chose qui avait été amorcé depuis plusieurs tomes et que je ne comprenais pas toujours très bien. Les camarades de Chisé commencent ainsi peu à peu, eux aussi, leur cheminement sur l’âge adulte et l’indépendance, se défaisant avec parfois difficulté d’un certain héritage familial pour trouver leur place, grâce à cet affrontement.

Il y a vraiment de la poésie dans les histoires alambiquées de Koré Yamazaki et ce tome qui réunit à la fois la nouvelle ambiance, avec la fin de l’arc Académie et l’affrontement de Lizbeth et Morrigan, et l’ancienne, avec le retour aux sources chez Chisé pour panser les plaies de chacun ensuite. C’est très bien trouvé. On sent que désormais Chisé a trouvé une vraie communauté où grandir et trouver sa place et qu’elle n’est plus enfermée dans ce duo avec Elias qui était bien solitaire au final malgré les rencontres fantastiques qu’elle faisait. Alors je regrette un peu l’ambiance désuète de cette époque où un vieux fantastique ancestral nous cerné dans le quotidien banal de la fillette. Mais j’aime aussi le principe de la voir au sein d’un groupe d’individus variés où chacun a à apprendre de l’autre. C’était le cas dans cet ultime combat, ça l’est encore lorsqu’ils vont se reposer et cela s’annonce à nouveau au coeur de la suite à venir avec cette histoire de dragon divisant le pays entre humains et non-humains. J’ai hâte !

Graphiquement, ce fut en plus un très joli tome où la noirceur gothique de l’autrice s’est parfaitement prêté aux combats à la fois explosifs et intimes qui se jouaient. La cristallisation des âmes des personnages dans leurs pouvoirs était superbe et c’est d’une riche inventivité niveau bestiaire et autres représentations du fantastique. Sans oublier que l’autrice joue à merveille sur les atmosphères et a su passer du feu vif des combats au calme serein de l’après bataille quand tout le monde se repose chez l’héroïne, dans son singulier cottage qui peut donner envie de les rejoindre malgré son étrangeté. Une très émouvante immersion.

Je pensais arrêter la série à la fin de cet arc que j’ai trouvé bien maladroitement mené, le rendant très brouillon. Et pourtant, ce final me donne envie de poursuivre grâce aux émotions soulevées et à l’évolution touchante des personnages. Le futur arc qui devrait reposer sur la division et la réunion ne peut que susciter mon intérêt, surtout si c’est pour voir de si belles manifestations de pouvoirs fantastico-gothique comme ici. Car peu importe que j’aime ou non l’histoire, j’en prends toujours plein les yeux et j’aime ça !

23 commentaires sur “The ancient magus bride de Koré Yamazaki

  1. J’ai relu ton avis pour m’aider à me rafraichir sur le tome 6, et en te lisant « ah oui ça me dit qqch », mais je ne me rappelais quand même pas comment Chisé s’était retrouvée là.
    J’ai trop adoré voir le 1er épisode de l’anime après avoir lu mon tome 7, et revoir le personnage qui l’aide à la vente aux enchères, c’était sympa de relier les choses et se refraîchir la mémoire ^^
    Le moment de la vente qu’est ce qu’il met mal à l’aise et qu’est ce que c’est beau quand Elias lui enlève ses chaînes, et qu’est ce que c’est drôle quand après lui avoir annoncé tu seras ma disciple, il lui sort je n’avais pas dit et mon épouse aussi, et là le temps de réaction aussi ^^
    Et j’aime bien ton avis sur le tome 7, tu m’étonnes vu comme on nous laisse en plan !

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