Livres - Romance

Les Ravenel de Lisa Kleypas

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Titre : Les Ravenel

Auteur : Lisa Kleypas

Éditeur vf : J’ai Lu (Aventures et passions)

Années de parution vf : 2016-2021

Nombre de tomes vf : 7 (série terminée ?)

Résumé du tome 1 : Une canaille, c’est ainsi que Devon Ravenel se définissait à l’époque où il menait une vie futile et égoïste. Ce qui lui convenait tout à fait. Jusqu’au jour où la mort inattendue de son cousin Théo fait de lui le nouveau comte de Trenear. Un destin auquel rien ne l’a préparé. Du jour au lendemain, le voici criblé de dettes, à la tête d’un gigantesque domaine comptant plus de deux cents familles de métayers. Accablé par tant de responsabilités et conscient de son incompétence, Devon décide aussitôt de tout vendre pour reprendre son existence bohème. N’est-ce pas ainsi qu’agirait tout bon vaurien de sa trempe ?
Mais c’était avant de rencontrer Kathleen, la veuve de son cousin, une jeune femme courageuse, pétrie de grands principes, qui va révéler le héros qui sommeillait en lui…

Mes avis :

Tome 1 : Coeur de canaille

Pour une fois, j’ai eu beaucoup beaucoup de mal à entrer dans cette histoire de Lisa Kleypas. Cette dernière est pourtant l’une de mes auteures préférées de romance, mais ici la mayonnaise n’a pas prise. Pourtant il y avait tout pour me plaire : des personnages qui se prennent le bec, deux frères qui vivent en dilettante, une histoire de famille haute en couleur. Cependant, je n’ai pas du tout accroché aux deux héros.

Je n’ai pas aimé le côté prude et coincée ainsi que donneuse de leçon de Kathleen. Je n’ai pas aimé le côté évaporé du héros qui finalement va prendre ses responsabilités. Je n’ai pas non plus aimé leur romance. Je trouve que Devon tombe amoureux d’elle de façon incompréhensible pour quelqu’un qui n’a jamais eu de tels sentiments pour une femme et qui au contraire s’en débarrasse dès que celles-ci s’attachent. Du coup, je n’ai rien compris à leur histoire, je n’ai jamais été touchée par elle surtout qu’ils étaient loin l’un de l’autre la plupart du temps. Je n’ai pas aimé que Devon cherche à dicter sa conduite à Kathleen, s’impose à elle, et qu’elle le laisse faire. A croire qu’elle change complètement de personnalité juste parce qu’elle couche avec lui. Déplorable !

A côté de ça, j’ai adoré le frère de Devon qui lui change de façon claire et logique. Je l’ai trouvé très touchant à vouloir autant aider son frère et à se mettre à prendre ses responsabilités sans s’en rendre compte, même si quand il s’en rend compte on sent bien que ça le gène de ne plus être le même. J’ai surtout adoré les jeunes belles-soeurs de Kathleen. Les jumelles sont de vraies bout-en-train qui j’en suis sûre vont les rendre fou quand on pourra lire leur histoire. Je sens que ça va être loufoque et farfelu avec elle, plein de rire et de fraicheur. Il me tarde de lire les tomes qui leur seront consacrés. J’ai aussi adoré l’histoire naissante entre la soeur aînée Helen et le beau Rhys. Elle promet d’être très belle et passionnée. J’espère que le prochain tome leur sera consacré.

C’est donc un premier tome qui me laisse un sentiment mitigé. J’ai préféré les personnages et les histoires secondaires que les héros et leur romance…

Tome 2 : Une orchidée pour un parvenu

Encore une fois, ce n’est pas le coup de coeur attendu et j’en suis vraiment désolée. Je ne retrouve pas le piquant, que j’aime d’habitude chez Lisa Kleypas, dans les romances de la famille Ravenel.  Pourtant la famille elle-même ne manque pas de piquant, leurs relations et leurs échanges ainsi que les situations dans lesquelles ils se mettent sont drôles et amusants, mais malheureusement les romances sont ultra fades.

Celle d’Helen et Rhys suit le même chemin que celle de leurs aînés. Je n’ai pas reconnu le Rhys du premier tome, je l’ai trouvé bien trop vulgaire, et j’ai trouvé Helen très fade et bien trop soumise. Leur romance étant déjà lancée dans le tome précédent, il n’y avait pas ce que je préfère habituellement dans ce type de titre. Leur histoire s’est donc vite approfondie et la suite n’a fait que traîner en longueur. Franchement à part, la dépuceler, puis attendre qu’ils puissent se marier pendant qu’Helen se ronge les sangs pour avouer son secret, il ne se passe pas grand-chose entre eux. Aucun ne change fondamentalement et le secret d’Helen est bateau. En plus, on sait très bien comment va réagir Rhys alors ça n’a que peu d’intérêt. Seules les petites scènes de celui-ci avec la soeur d’Helen à la fin ont relevé le niveau.

Ce n’est donc pas la romance qui m’a fait lire ce tome mais plutôt les autres relations entre les personnages. Je suis toujours aussi fan des jumelles dont il me tarde de lire les histoires, surtout Pandora – la créatrice de jeux. J’ai aussi adoré découvrir « la mère adoptive » de Kathleen, lady Berwick, une vieille dame forte et sûre d’elle mais un peu excentrique comme je les aime. J’ai aussi été intriguée par « l’ami » de Rhys, Severin que j’espère retrouver. Et Devon et Kathleen que je n’aime pas trop sont peu présents heureusement, j’ai largement préféré voir le frère de ce dernier, Weston, qui me semble vraiment être un garçon prometteur. Enfin, même si elle n’apparait pas longtemps, j’ai eu le coeur serré par la petite Carys.

Ce sont donc leurs séjours à Londres, leur visite du magasin de Rhys, du British Museum et tous les petits moments qu’ils passent ensemble que j’ai trouvé savoureux grâce à l’exubérance et la tendresse de chacun d’eux. Mais la romance, elle, m’a profondément ennuyée.

Tome 3 : L’insoumise apprivoisée

Ça y est, j’ai enfin eu mon coup de coeur ! J’ai littéralement dévoré ce petit bonbon sucré qu’est le tome 3 des Ravenel où l’on découvre la romance entre la pétillante Pandora et le charmant Gabriel.

On retrouve à nouveau dans ce tome tout ce que j’avais déjà apprécié dans cette saga avant, c’est-à-dire de l’humour, de l’aventure, une romance piquante et surtout des familles adorables dans lesquelles il fait bon vivre. J’ai adoré retrouver les Ravenel même s’il ne restait plus que les 2 jumelles à marier. J’ai trouvé Devon parfait dans son rôle de chef de famille et j’ai adoré la façon très mature dont il considère l’avenir de Pandora. J’ai aussi été plus que ravie de revoir la famille de Gabriel, celui-ci est en effet le fils de Sebastian et Evangeline, les héros du Diable en hiver dans la saga la Ronde des saisons, pour laquelle j’avais eu un gros gros coup de coeur. C’est ma saga préférée parmi toutes celles que j’ai lu en aventures & passions, c’est dire ! Alors imaginez ma joie de les retrouver surtout qu’ils n’ont pas du tout changé et que leurs enfants sont à leur image.

Gabriel, le héros de cette histoire, est pour moi la révélation de la saga. C’est l’homme parfait dont on rêve toutes. Il est beau, intelligent, pétillant, amusant, caustique mais aussi tendre, prévenant, très proche de sa famille. Bref, c’est l’homme parfait ! J’ai beaucoup aimé sa conception du mariage et toute la considération qu’il a pour les femmes surtout pour l’époque.

Pandora a toujours été mon membre préféré des Ravenel. Elle est drôle, amusante, pétillante, pleine de malice, intelligente et atypique. C’est une jeune femme décidée qui a été marquée par le drame de ses parents mais qui croque la vie à pleine dent et sait très bien ce qu’elle veut. Son côté « pile électrique » qui ne tient pas en place m’amuse, de même que le fait qu’elle ai su garder son âme d’enfant tout en ayant des idées très arrêtées sur la condition féminine.

La rencontre entre ces deux énergumènes ne pouvait qu’être rocambolesque et qu’est-ce que j’ai pu en rire. La suite de leur romance est aussi pleine de peps. Ils se tournent autour, se cherchent, se chauffent, s’éloignent, s’interrogent, bref nous tiennent en haleine par leurs petits jeux de séduction. Chacun a peur de s’engager. Pandora ne veut pas perdre son indépendance et a peur de ne pas être à la hauteur. Gabriel a peur de ne pas trouver ce qu’ont ses parents et a peur aussi d’effrayer la jeune femme à cause de ses désirs et de sa possessivité. Au final, ils deviennent un couple qui s’équilibre bien. Chacun apporte quelque chose à l’autre. Gabriel est adorable quand il cherche à aider Pandora à résoudre ses problèmes et celle-ci se montre très ouverte avec lui quant à ses appréhension. Ce couple est une évidence en plus que ne l’avaient été les parents de Gabriel.

Le roman tourne autour de leur « flirt » dans une première partie. C’est drôle, frais et pétillant. Puis vient le temps de se découvrir par la suite, c’est un peu plus calme mais terriblement touchant. La fin est un peu rapide à mon goût, j’aurais aimé ne pas déjà les quitter et j’espère bien les croiser dans de prochaines histoires. D’ailleurs, j’espère qu’on en aura une sur le détective Ransom et sur le docteur Gibson qui me semblent avoir une bonne alchimie ^^

Tome 4 : L’inconnu

Après avoir longtemps mis la série en pause sans raison, je reviens vers elle. Il faut dire que Lisa Kleypas est l’une de mes autrices préférées de romances historiques, alors même si cette saga est moins fortes que d’autres qu’elle a écrite avant, ça reste une valeur sûre pour moi.

Comme prévu, nous retrouvons dans ce tome les amours de Garreth Gibson, docteur femme de son état, et de Ransom, espion au service de la couronne. Tous deux s’étaient déjà rencontrés dans les épisodes précédents et on avait senti des étincelles entre eux. Je n’ai donc pas été surprise de les retrouver sur un terrain assez aventureux dans ce tome.

Garreth et Ransom se recroisent au début alors que celui-ci la suit pour veiller sur elle lors de ses tournées qui se terminent tard. En femme indépendante, elle veut lui montrer qu’elle sait se défendre, ce à quoi elle échoue. Il entreprend donc de lui apprendre. Sauf que les choses se précipitent. Leur intérêt mutuel n’est que trop brûlant pour en rester là et surtout il éveille l’intérêt de la mauvaise personne.

Je vais être honnête, ça n’a pas été le coup de foudre en ce qui concerne la romance. Elle est classique et un brin trop rapide à mon goût dans son déroulement. Passé leurs retrouvailles, ils se tournent certes un peu autour mais ça abouti bien trop vite pour moi. J’aime quand les préliminaires durent plus longtemps. Alors certes, ils vont très bien ensemble, leurs caractères s’équilibrant bien. Ransom la considère comme une égale ce qui me plaît énormément dans ce type de romance. Garreth est une femme très forte pour avoir réussi à se faire reconnaitre comme médecin à l’époque. Leur relation est bâtie sur la même force, chacun tirant l’autre vers le haut. Mais on voit très peu tout ça au final quand on y regarde bien. L’autrice s’attarde peu sur la construction de leur couple car elle a plus intéressant à développer.

Ces choses intéressantes, ce sont les métiers / passions de chacun. Et là, j’ai beaucoup aimé car l’autrice utilise à bon escient ce qu’elle sait de cette époque aussi bien en terme d’affaires d’espionnage que de médecine. Garreth est inspirée d’un personnage ayant vraiment existé, le service pour lequel travail Ransom également même si c’est très romancé. L’entrechoquage des deux fonctionne à merveille pour tendre l’histoire, la rendre plus dynamique et passionnante, en impliquant en plus la famille Ravenel, parfait ! J’ai beaucoup suivre Ransom dans les dangers liés à son métier. J’ai tremblé lorsque Garreth opérait. C’était techniquement très intéressant et si je n’ai pas appris grand-chose parce que j’ai déjà lu/vu des choses sur le sujet, cela pourra enrichir d’autres lecteurs, ce qui est assez rare pour être noté.

Le final, lui, arrive un peu vite mais est parfaitement logique au vu de tout ce qui s’est passé. J’aurais juste peut-être aimé un peu plus de pages pour tout détailler pour éviter cette sensation de tout catapulter d’un coup. Mais c’est comme la romance des héros, c’est brut et précipité mais terriblement honnête.

Ainsi même si la romance n’a pas toute la place que j’aurais souhaité, j’ai beaucoup aimé le couple formé par Ransom et Garreth qui renferment chacun de belles surprises et sont un couple détonnant ensemble. Le cadre est vraiment le petit truc en plus dans l’histoire pour qu’elle soit marquante et passionnante. Lisa Kleypas continue à me séduire avec cette famille haute en couleur.

Tome 5 : Lady Phoebe

Nous restons avec les Ravenels et les Challon (la famille de Sebastian et Evangeline) dans ce cinquième tome mettant en scène des personnages plus âgés et matures que ce à quoi nous sommes souvent habitués, pour une romance à la fois plus lente et plus âpre. Je n’ai pas été entièrement convaincue…

Phoebe, la fille de Sebastian et Evangeline, a perdu son mari qu’elle aimait profondément depuis toujours. Elle est désormais veuve avec deux jeunes enfants et elle doit assister au mariage de son frère avec Pandora Ravenel, la soeur de la brute qui harcelait son mari enfant. Elle n’a pas très envie d’y aller mais n’a pas le choix. Elle n’a pas très envie de côtoyer cet homme mais les bonnes manières l’y obligent. Elle n’a pas envie de tomber sous son charme mais son coeur l’y oblige.

West Ravenel est un ancien vaurien repenti qui dirige maintenant la propriété de son frère avec générosité et talent. Il a été marqué par la façon dont il a été élevé qui l’avait transformé en petite brute, enfant, puis en débauché ivrogne, adulte, mais il a changé et n’est plus le même homme. Sa rencontre avec Phoebe est une révélation, un coup de foudre. Sauf qu’il se sent indigne d’elle avec un tel passé. Arrivera-t-il à voir que l’homme qu’il est devenu la mérite ?

Nous sommes avec deux personnages aux sentiments complexes. Je comprends le chagrin de Phoebe, sa difficulté à tourner la page, son envie d’être fidèle à sa promesse et de protéger ses enfants. Elle peut se révéler agaçante en cela, mais au final elle écoute aussi quand on lui donne des conseils. Sa relation avec West est d’ailleurs très belle pour cela car ce qui va les rapprocher ce sont justement les enfants de cette dernière et ils sont adorables. West va très vite montrer des qualités évidentes pour être un bon père lors de scènes adorables que j’ai adorées. Mais ça ne se limite pas à ça. Il est également question de la gestion du domaine et là, on va assister à des conversations honnêtes et posées entre eux, où même si l’un n’est pas d’accord, il est près à écouter, ce qui change tout. Ainsi avant même qu’une romance pointe le bout de son nez, c’est la belle entente entre ces deux caractères qui m’a séduite.

Cependant à cause de cette maturité, de cette complexité, j’ai également trouvé la romance un peu fade. West est complètement sous le charme, c’est une évidence. Mais c’est beaucoup plus long pour Phoebe et cela repose peut-être un peu trop sur le physique agréable de notre ancien vaurien au début. Du coup, si je trouve qu’ils s’accordent bien, leur aventure ne m’a pas passionnée et les scènes charnelles ne m’ont pas paru émoustillantes malgré les efforts déployés par l’autrice. Non, ce qui m’a charmée ici, c’est leur belle relation avec les enfants et non leur relation romantique…

Lisa Kleypas aimant pimenter ses histoires et faire des rappels à ses anciens textes, elle nous a également régalés, une fois de plus, de retrouvailles avec des personnages connus ici de la Ronde des saisons, et j’ai adoré cela. Quel plaisir de revoir Sebastian et d’entrapercevoir tous ses amis de cette saga, qui reste ma préférée de l’autrice.

Cela a donné une romance douce et agréable à suivre qui se construit dans le temps avec quelques ellipses judicieusement choisies et des enjeux bien trouvés autour de l’héritage et des propriétés des enfants de Phoebe, qui sont vraiment au coeur de cette romance. Je n’ai pas été 100% séduite mais l’histoire, elle, est très bien écrite. Je suis juste plus sensible à des histoires un peu plus piquantes et aventureuses qu’ici.

Tome 6 : Ma très chère Cassandra

Sans m’en rendre compte me voilà déjà arrivée au dernier tome de cette charmante saga cross-over avec celle de La ronde des saisons qui est ma préférée de l’autrice, et dont j’ai aimé retrouver les enfants des héros quelques décennies plus tard.

Cet ultime histoire est donc centrée sur la Ravenel la plus calme et la moins flamboyante, la charmante Cassandra, soeur de la terrible Pandora. Elle a toujours vécu dans l’ombre de sa soeur et à l’heure du mariage de celle-ci, elle se sent complètement désoeuvrée. C’est alors que sous l’impulsion du moment, elle se livre à son cousin West et lui demande de l’épouser, mais l’ami de ce dernier, l’étrange et génial Tom Severin, ne l’entend pas de cette oreille, lui qui, sans s’en rendre compte, a eu un coup de foudre pour la demoiselle. Mais la vie n’est pas si simple.

J’ai beaucoup aimé cette dernière histoire malgré son côté extrêmement classique et prévisible et des rebondissements tout à fait téléphonés. Pourquoi ? Parce que j’ai été charmée par le couple principal. Tom est un personnage vraiment à part. Il est ce qu’on appellerait un original ou un génie. C’est un homme qui ne voit pas les choses de la même façon que les autres. Il se veut très rationnel. C’est un homme d’affaire qui s’est construit lui-même alors qu’il est issu d’une famille miséreuse. Ayant manqué d’amour, il s’est fermé à celui-ci et considère qu’il ne peut et doit ressentir que 5 émotions, les autres lui étant inutiles. Alors quand il se met à remarquer Cassandra, il est un peu perdu, ne sachant trop quoi faire, céder ou prendre la fuite. Cassandra, elle, a toujours vécu dans l’ombre géniale de sa soeur. Elle est bourrée de complexe, se croyant banale et trop enveloppée. Elle a cependant une très belle âme et cache un fort caractère.

Au cours de plusieurs réunions familiales et amicales, les deux vont se tourner autour malgré leurs amis et leur famille qui vont plutôt leur conseiller le contraire les croyant incompatibles. Eux-même vont y croire pendant un temps au vu du caractère assez particulier de Tom, de ses manies et de sa façon de voir la vie. Cependant leur attirance sera la plus forte et un certain événement contribuera à les rapprocher encore plus vite pour mon plus grand bonheur. Nous assisterons alors à de très beaux moments car chacun va craqueler l’armure de l’autre, enfin c’est surtout Cassandra qui va révéler à Tom l’homme qu’il peut être.

Comme toujours avec Lisa Kleypas, il y a un tendre humour qui enrobe cette histoire. Le caractère de Tom pousse certaines situations à être vraiment cocasses, comme la réaction de « leur contrat ». L’autrice ajoute également des personnages qui viennent gentiment taquiner et challenger le couple, que ce soit le petit Filou, un gamin des rues qu’ils vont prendre en affection, ou la large famille de Cassandra dont les hommes sont des amis de Tom. On se retrouve ainsi avec des scènes charmantes et pétillantes où l’on recroise les héros des précédents tomes. C’est toujours plein de chaleur humaine et de bons sentiments.

Le petit plus dans cette histoire, c’est l’activité de Tom. C’est un magnat +++ Il possède une compagnie ferroviaire et toutes les entreprises autour permettant son fonctionnement, il a de nombreuses placements immobiliers et financiers. Bref, il est richissime, encore plus que Rhys. Grâce à cela, on découvre comment cela fonctionnait à l’époque, les marchandages avec les politiques lors de l’ouverture de nouvelles voies, les conséquences sociales de la création du métro en ville, etc. J’ai beaucoup aimé voir Tom travailler mais également réfléchir à tout ce qui a trait aux sciences et aux mathématiques. C’est le petit truc en plus qui m’a séduit. J’aime les génies incompris comme lui qui voient la vie différemment et les passages où il découvre la littérature grâce à Cassandra, alors qu’il la méprisait avant, sont adorables.

Ce dernier tome offre ainsi une jolie conclusion, certes prévisible, à l’histoire mouvementée de cette famille et permet de recroiser tout le monde lors de moments souvent drôles et savoureux où ils expriment bien chacun leur personnalité hors du commun. Alors oui, l’héroïne parait un peu pâle comparée à d’autres mais elle s’accorde à merveille avec l’excentricité de Tom et leur couple est l’un des plus beaux et passionné et passionnant de la saga. C’est une très belle façon de conclure.

Tome 7 : Un charme diabolique

Je pensais sincèrement la dernière fois que la série était arrivée à son terme, j’ai donc été plus que ravie de voir arriver ce nouveau inattendu, consacré qui plus est à l’une des filles de Lilian et Marcus. Me voilà donc repartie pour une tour dans l’univers si charmant et piquant de nos anciennes laissées pour compte !

J’ai d’abord été déstabilisée par cette lecture. Nous y suivons Merritt, jeune veuve dirigeant seule la compagnie commerciale de son défunt époux, qui va faire la connaissance d’un rude Écossais avec qui elle doit faire des affaires. Alors que rien ne nous y préparait, ils tombent de suite dans les bras l’un de l’autre pour une nuit torride, mais ô malheur, Keir se fait attaquer le lendemain et perd la mémoire suite à cela.

J’avoue que les débuts n’étaient pas des plus engageant, cumulant un peu trop tout ce qui me fait soupire : romance trop rapide, amnésie… Cependant, c’était bien mal connaître l’autrice. Déjà, Lisa Kleypas est une grande conteuse qui sait ménager ses effets, elle avait donc déjà imaginé en sous-main bien d’autres choses qu’une stupide histoire de coup de foudre et d’amnésie. Mais en plus, c’est une autrice qui écrit de très beaux personnages et elle nous a régalés ici avec Merritt et Keir, ainsi que leurs familles.

J’ai ainsi beaucoup aimé suivre l’histoire de cette femme capable de diriger elle-même son entreprise et sa vie. J’ai beaucoup aimé retrouver en elle un mélange de ses deux parents : Lilian pour l’entêtement et Marcus pour l’intelligence. Keir est un excellent compagnon pour elle, tout aussi têtu et intelligent, mais aussi chaleureux et protecteur. J’ai adoré découvrir son histoire, celle d’un garçon abandonné puis adopté par un père très aimant, qui va découvrir ses vraies origines ici, et quelles origines ! L’autrice a parfaitement écrit ces retrouvailles et tout ce qu’elles impliquent. Elle a su prendre son temps, laisser la place nécessaire et a bien équilibré du coup entre ce pan de l’intrigue et la romance.

Car si elle a débuté bien trop rapidement pour moi, la romance prend ensuite son temps pour éclore et fleurir, nous offrant la vision d’un couple solide, équilibré et complémentaire où chacun est le partenaire de l’autre dans les bons moments comme dans l’adversité. Merritt est quelqu’un de solide avec la tête sur les épaules et elle aidera Keir dans les épreuves qu’il va devoir surmonter. Si j’ai eu du mal avec le rôle de garde malade qu’on lui a attribué, j’ai beaucoup aimé quand elle a montré sa dextérité avec une arme à feu ! La romance fut donc à la fois électrique et passionnée, puis douce et profonde. C’était émouvant.

Mais le réel plus de ce tome, c’est clairement la présence des anciens de la Ronde des saisons, série précédente de l’autrice où on retrouvait les parents de nos héros. J’ai adoré revoir Marcus et Lilian, les parents de Merritt, toujours aussi drôles et électriques ensemble de par leurs différences. C’était sympa aussi d’entendre parler de leur famille dans son ensemble. De la même façon, j’ai beaucoup aimé revoir un Saint-Vincent plus âgé, plus mûr et posé, qui va accueillir tout ce petit monde chez lui, le temps que la menace qui plane sur Keir passe et qu’il se remette. Cet homme est fantastique. Je l’ai trouvé doux, rassurant et émouvant. J’ai beaucoup aimé sa tendre relation avec sa femme et son amour pour ses enfants. C’était palpable. Cette ancienne génération a apporté à la fois repos et piquant à l’histoire.

L’histoire avait déjà pas mal de piquant en elle, de base, avec les menaces qui planaient sur Keir depuis le début. Car s’il perd la mémoire, c’est parce qu’il se fait plusieurs fois attaquer mystérieusement et que l’une de ces fois, il y réchappe de peu. Donc au milieu de la romance et des histoires de famille, il y a aussi une toute petite tension au début et à la fin en lien avec celui qui le menace, mais c’est très fugace et peut-être juste un élément déclencheur et concluant, rien de plus. J’aurais aimé que cela soit un peu plus filé et non oublié pendant tout un pan de l’histoire, en plein milieu…

Je ne miserai donc plus sur la fin de cette série, tant l’autrice semble trouver plaisir à écrire des histoires sur les multiples enfants des héros de La Ronde des saisons. En tout cas, moi je prends grand plaisir à retrouver tout le monde à chaque fois, dans des histoires simples mais émouvantes. Ici, j’ai été touchée par les deux héros et malgré une romance débutée bien trop précipitamment pour moi, le changement de tempo ensuite qui a permis d’approfondir leurs sentiments et leurs histoires m’a beaucoup plu. Lisa Kleypas a vraiment une plume charmante pour cela. Je serais donc curieuse de savoir si elle a prévu de choisir un autre enfant de cette vaste « famille » pour une prochaine aventure toute aussi drôle, mignonne que touchante.

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